2024 sera l’année de l’Asie ! 🔑

Tous les voyants sont au vert pour le tourisme en Asie !

« La reprise a débuté à l’automne 2023. Nous avons récupéré les niveaux de 2019. Nous revivons de jolies années », se réjouit Didier Blanchard, co-fondateur du tour-opérateur Visiteurs .

Même enthousiasme chez Asia : « 2024 sera certainement une très belle année, avec un chiffre d’affaires record. Il faut remonter 15 ans en arrière, à 2008, pour retrouver cette performance », se félicite Guillaume Linton, PDG d’Asia, qui pour autant, n’a pas encore retrouvé le nombre de pax de 2019.

Idem chez Climats du Monde , qui a déjà effectué 85% des ventes de 2023, depuis le début de l’année. « Il y a un côté « retrouvailles » pour les vrais amoureux de l’Asie. Les destinations ont plein de qualités que l’on met en avant dans nos combinés et qui plaisent aux Français : le dépaysement, la culture et la plage.

Et puis ce sont des destinations sécuritaires dans un contexte géopolitique compliqué. C’est le jeu des vases communicants. Et puis le rapport qualité/prix à destination est des plus intéressants », souligne Olivia Calvin, directrice commerciale du tour-opérateur marseillais.

« Aujourd’hui, nous ressentons une reprise de l’Asie, bien que nous ne sommes pas au même niveau d’activité de 2019, qui était une année incroyable. Les gens ont à nouveau confiance en nos destinations et ont envie de les découvrir ou redécouvrir. Nous avons des projets concrets de voyages. Les agents de voyages s’intéressent à nos destinations, nous demandent de la formation, il y a un intérêt pour l’Asie », constate Audrey Quoico, directrice des ventes de Phoenix Voyages, spécialiste de l’Asie du Sud Est.

Longtemps fermé pendant la crise sanitaire, le continent a entamé sa réouverture aux visiteurs en 2023.

A l’instar de la Chine, épicentre du covid-19, qui a annoncé fin novembre 2023 l’exemption de visa pour les touristes et voyageurs d'affaires français et de 5 autres pays si leur séjour n'excède pas 15 jours.

« L’Asie a été le continent qui s’est ouvert le plus lentement suite à la crise covid-19. Notre bureau en Corée du Sud n’a rouvert qu’en juin 2022. Le poids des mesures de sécurité et de santé lié au covid a beaucoup intimidé les clients Français. Contrairement à d’autres pays d’Afrique ou d’Amérique latine », explique la directrice des ventes de Phoenix Voyages.

Aujourd’hui, il n’existe plus de restrictions de voyage, le continent entier s’est ouvert aux visiteurs, « à l’exception de l’Iran et de la Birmanie pour des raisons géopolitiques », précise Guillaume Linton.

Chez Asia, le Japon est la locomotive de la relance. « Le Japon dépasse la volumétrie pax d’avant covid . C’est lié à une opération avec un de nos grands partenaires, Leclerc Voyages, mais pas seulement. Le pays connaît une plus faible augmentation tarifaire, avec un Yen à son plus bas niveau historique. Et puis, il a été fermé trois saisons « cerisiers ». Les mois de mars et avril sont la saison haute avec les cerisiers en fleur », explique le PDG d’Asia.

L’Indonésie est également un succès cette année chez le spécialiste de l’Asie. « L’Indonésie devrait être notre deuxième destination en volume d’affaires. Il y a une demande pour b[des séjours longs de 16 à 17 nuits avec des combinés d’îles.]b Nous sommes sur des allongements de trois à quatre nuitées en moyenne par dossier », souligne Guillaume Linton.

Globalement, 2024 sourit à l’Asie. Et c’est le meilleur moment pour les touristes Européen d’aller découvrir l’Asie. « Le marché source numéro 1, la Chine, ne s’est pas encore repositionné. A un moment où nous parlons beaucoup de surtourisme, les voyageurs européens, Français en tête ont identifié qu’en repartant en Asie en 2024 ils peuvent découvrir des sites classés avec des niveaux de fréquentation incomparablement plus faible que ce qu’ils ont connu en 2019 », explique Guillaume Linton.

Chez Phoenix Voyages, en 2024, le Viêt-Nam, la Corée du Sud et le Cambodge compose le top 3 des ventes. b[ La Corée du Sud est une de nos destinations « qui cartonnent le plus ».]b Un constat partagé par Asia et Visiteurs.

« C’est une surprise ! Il y a eu une vague de culture coréenne, avec la K-POP, sur les plateformes de streaming, beaucoup d’universités françaises ont repris les échanges universitaires avec le pays. Et puis tout simplement, parce que beaucoup de nos clients ont fait le tour de l’Asie du Sud-est », explique Audrey Quoico.

« Aujourd’hui, c’est un des continents premiers en termes de demandes, avec des destinations qui caracolent comme : le Japon, le Sri Lanka, l’Indonésie, le Viêt-Nam. La Chine montre doucement le bout de son nez », liste Didier Blanchard, co-fondateur de Visiteurs.

La destination Chine se réveille. « Nous sommes très loin des performances de 2019, avec 2000 pax et 5 circuits. A l’été 2024, nous avons programmé un seul circuit. Mais il fait le plein sur les départs de printemps et d’été. Nous sommes à 250 pax enregistrés à date », note le PDG d’Asia.

Si les chiffres en termes de volume d’affaires sont proches ou similaires de ceux de 2019, l’effet inflation est bien présent.

« Le budget dédié à l’aérien est très conséquent, en hausse de 30% à 35%. Quand la Thaïlande pouvait être une destination abordable il y a quelques années, ce n’est plus le cas aujourd’hui », observe Audrey Quoico, du réceptif Phoenix Voyages.

« Les paniers moyens en Asie sont en hausse de 30 à 35% selon la destination entre 2019 et 2024 porté par l’effet Kérosène, l’inflation et l’allongement des séjours », précise le PDG d’Asia.

Si la destination est devenue inabordable pour certains, d’autres font du voyage une priorité.

« Les gens ont envie de s’offrir de beaux voyages. Ça fait partie des budgets privilégiés. Les tarifs de l’aérien se sont envolés, mais les clients ont suivi », constate Didier Blanchard de Visiteurs.

« Nous avons retrouvé une anticipation des réservations, plus d’un an à l’avance. Les clients voient bien qu’en termes de prix, c’est intéressant. Les tarifs se rapprochent de ceux connus précédemment. Il y a un prix psychologique. Cela nous permet d’anticiper l’achat de nos stocks aériens et terrestres. Aujourd’hui, nous travaillons sur 2025 », explique Olivia Calvin, de Climats du Monde.

« Sur la Chine, destination « petit budget » l’augmentation du panier moyen atteint 70%, lié en grande partie au surcoût de l’aérien.

Nous espérons un tassement, notamment du fait de la reprise des déplacements à l’international des Chinois, ça devrait dégager des capacités aériennes et mécaniquement une augmentation de l’offre. Avec les JO , la capacité devrait augmenter et laisser présager un automne 2024 et bien plus largement l’année 2025 avec des niveaux tarifaires aériens bien plus abordables », analyse Guillaume Linton.

De quoi encourager les visiteurs à découvrir ou redécouvrir l’Asie. Il était temps.