Si le monde du tourisme navigue à vue depuis le mois de mars et que les inquiétudes sont multiples, en cette fin d'année, nombreux sont les professionnels à se demander ce qu'il va en advenir pour leur garantie financière.
Leur dossier sera-t-il validé pour l'année prochaine ? Quel sera le montant des cotisations en 2021 ?
Exemple récent, la semaine dernière, lors d'une visioconférence organisée par les Entreprises du Voyage, lors de laquelle plusieurs adhérents ont interpellé Jean-Pierre Mas, le président du syndicat, au sujet de l'APST (ce dernier étant administrateur de l'association, en tant que membre de droit).
Certains professionnels en ont profité pour faire part de leurs interrogations, mais aussi souligner le manque de communication de la part de l'APST.
Après la faillite de Thomas Cook fin 2019 et la hausse de 30% des cotisations en 2020 pour payer une partie de la facture, suivie par la crise économique liée au Covid-19, les opérateurs s'inquiètent.
D'autant plus qu'ils sont "solidaires" et que de nouvelles défaillances surviennent toujours, comme cela vient de se produire avec Liberté Voyages.
Et quid du second semestre 2021, lorsque les clients viendront à réclamer les remboursements de leurs avoirs alors qu'en l'espace de 18 mois, très peu de recettes seront rentrées dans les caisses ?
Leur dossier sera-t-il validé pour l'année prochaine ? Quel sera le montant des cotisations en 2021 ?
Exemple récent, la semaine dernière, lors d'une visioconférence organisée par les Entreprises du Voyage, lors de laquelle plusieurs adhérents ont interpellé Jean-Pierre Mas, le président du syndicat, au sujet de l'APST (ce dernier étant administrateur de l'association, en tant que membre de droit).
Certains professionnels en ont profité pour faire part de leurs interrogations, mais aussi souligner le manque de communication de la part de l'APST.
Après la faillite de Thomas Cook fin 2019 et la hausse de 30% des cotisations en 2020 pour payer une partie de la facture, suivie par la crise économique liée au Covid-19, les opérateurs s'inquiètent.
D'autant plus qu'ils sont "solidaires" et que de nouvelles défaillances surviennent toujours, comme cela vient de se produire avec Liberté Voyages.
Et quid du second semestre 2021, lorsque les clients viendront à réclamer les remboursements de leurs avoirs alors qu'en l'espace de 18 mois, très peu de recettes seront rentrées dans les caisses ?
Cotisations 2021 : "aucune décision prise à ce jour"
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Concernant le montant des cotisations pour 2021, Bertrand Billerey, patron de FAB Travel et administrateur de l'APST, nous explique que "cela aurait dû être débattu la semaine dernière en conseil d'administration, mais le CA a été annulé car l'APST mène actuellement des discussions avec des représentants de l'Etat.
Par conséquent, dès lors qu'il y aura eu des avancées, le bureau de l'APST pourra faire part au Conseil d'Administration des travaux en cours, et nous pourrons statuer sur les cotisations 2021".
Sur les inquiétudes formulées par certains adhérents, l'administrateur rappelle que pour toute question, "ils peuvent se tourner vers leurs délégués régionaux", mais aussi que c’est le rôle du Conseil d’Administration de représenter les adhérents et de débattre sur les propositions du Bureau.
"Les administrateurs sont des chefs d’entreprise qui sont bien au fait de ce qui se passe en ce moment, mais il faut aussi que l’association réponde à des critères imposés par les pouvoirs publics", rappelle-t-il, insistant sur le fait que "si l’APST se trouvait en difficulté, ce serait l’Etat qui prendrait la main, avec des critères certainement plus drastiques".
Pour un observateur du secteur qui préfère garder l'anonymat, "l'appel de cotisations de 2021 devrait être mécaniquement plus bas, étant donné que les chiffres d'affaires ont baissé".
C'est sur la part variable surtout que les inquiétudes se portent même si, selon un autre observateur, le fonds de garantie ne pourra "compter que sur un maximum de 20% du chiffre d'affaires prévu pour 2020".
"La part variable va baisser énormément, sachant qu'il y a tout de même un montant minimum, explique Bertrand Billerey. Mais je tiens à rappeler pour les adhérents qui trouvent que les cotisations sont trop élevées, qu'elles sont au même niveau qu'il y a quelques années..."
Par conséquent, dès lors qu'il y aura eu des avancées, le bureau de l'APST pourra faire part au Conseil d'Administration des travaux en cours, et nous pourrons statuer sur les cotisations 2021".
Sur les inquiétudes formulées par certains adhérents, l'administrateur rappelle que pour toute question, "ils peuvent se tourner vers leurs délégués régionaux", mais aussi que c’est le rôle du Conseil d’Administration de représenter les adhérents et de débattre sur les propositions du Bureau.
"Les administrateurs sont des chefs d’entreprise qui sont bien au fait de ce qui se passe en ce moment, mais il faut aussi que l’association réponde à des critères imposés par les pouvoirs publics", rappelle-t-il, insistant sur le fait que "si l’APST se trouvait en difficulté, ce serait l’Etat qui prendrait la main, avec des critères certainement plus drastiques".
Pour un observateur du secteur qui préfère garder l'anonymat, "l'appel de cotisations de 2021 devrait être mécaniquement plus bas, étant donné que les chiffres d'affaires ont baissé".
C'est sur la part variable surtout que les inquiétudes se portent même si, selon un autre observateur, le fonds de garantie ne pourra "compter que sur un maximum de 20% du chiffre d'affaires prévu pour 2020".
"La part variable va baisser énormément, sachant qu'il y a tout de même un montant minimum, explique Bertrand Billerey. Mais je tiens à rappeler pour les adhérents qui trouvent que les cotisations sont trop élevées, qu'elles sont au même niveau qu'il y a quelques années..."
L'APST sous contrôle ?
Ainsi, plus d'un an après la défaillance de Thomas Cook, mais aussi depuis la vente de l'immeuble de l'avenue Carnot - pour un peu plus de 22 M€ selon nos informations - les échanges avec l'Etat ont repris de plus belle, dans l'optique pour l'APST d'obtenir au plus vite le renouvellement de son agrément par les pouvoirs publics pour l’année 2021.
Plusieurs sources proches du dossier nous ont ainsi fait part de la présence, depuis la semaine dernière, de trois inspecteurs des finances mandatés par Bercy, qui procéderaient à un contrôle de l'association, notamment au niveau de son management.
Nous avons interrogé Alix Philipon, présidente de l'APST, à ce sujet. Voici sa réponse : "A notre demande et à l’initiative de Monsieur le Ministre Jean-Baptiste Lemoyne, un groupe de travail a été mis en place avec de nouveaux interlocuteurs très à l’écoute désignés par le Ministère de l’Economie et des finances, afin de trouver les meilleures solutions pour la pérennité de l’APST et faire face à la crise liée au Covid 19.
Les travaux sont actuellement en cours. Dès que nous aurons des informations qui auront été validées par nos autorités de tutelle, nous ne manquerons pas d’informer nos adhérents et l’ensemble de la presse."
Cette enquête vient s'ajouter aux deux audits commandés par la DGE au cabinet Deloitte, l'un sur l'impact du sinistre de Thomas Cook, l'autre sur le risque "covid" pour l'APST (estimé entre 44 et 137 M€ et évalué en partie à partir des à-valoir générés pendant la crise).
Preuve que l'Etat pourrait imposer de plus en plus sa présence dans les affaires de l'Association... en attendant une reprise des négociations avec la MAIF, courant 2021.
Plusieurs sources proches du dossier nous ont ainsi fait part de la présence, depuis la semaine dernière, de trois inspecteurs des finances mandatés par Bercy, qui procéderaient à un contrôle de l'association, notamment au niveau de son management.
Nous avons interrogé Alix Philipon, présidente de l'APST, à ce sujet. Voici sa réponse : "A notre demande et à l’initiative de Monsieur le Ministre Jean-Baptiste Lemoyne, un groupe de travail a été mis en place avec de nouveaux interlocuteurs très à l’écoute désignés par le Ministère de l’Economie et des finances, afin de trouver les meilleures solutions pour la pérennité de l’APST et faire face à la crise liée au Covid 19.
Les travaux sont actuellement en cours. Dès que nous aurons des informations qui auront été validées par nos autorités de tutelle, nous ne manquerons pas d’informer nos adhérents et l’ensemble de la presse."
Cette enquête vient s'ajouter aux deux audits commandés par la DGE au cabinet Deloitte, l'un sur l'impact du sinistre de Thomas Cook, l'autre sur le risque "covid" pour l'APST (estimé entre 44 et 137 M€ et évalué en partie à partir des à-valoir générés pendant la crise).
Preuve que l'Etat pourrait imposer de plus en plus sa présence dans les affaires de l'Association... en attendant une reprise des négociations avec la MAIF, courant 2021.