Depuis le congrès de Séville, les relations entre Jean-Pierre Mas et Philippe de Saint Victor ne sont plus au beau fixe...
Jeudi prochain, 30 juin, se déroulera à Paris l'Assemblée générale d'AS Voyages. François Xavier de Bouard et Jean-Pierre Mas, co-présidents d'AS Voyages présenteront, pour la première fois, des chiffres communs et notamment le résultat des synergies des deux réseaux : Afat Voyages et Selectour.
Aucune information n'a vraiment filtré sur les résultats. En revanche, on sait que les sur-commissions ne sont pas à la fête.
Et pour cause : la profession, dans sa totalité, souffre maintenant depuis un semestre de tous les "maux de la terre" : politiques, économiques, technologiques, j'en passe et des pires...
De là à imaginer que ce premier bilan ne sera pas flamboyant côté chiffres, il n'y a qu'un pas qu'on pourra aisément franchir sans crainte de se tromper.
Et cela ne devrait étonner personne. Mais aux problèmes matériels s'ajoutent aussi des questions de gouvernance. Le rôle, les attributions et... les émoluments de Philippe de Saint Victor, directeur général du réseau, seraient de plus en plus contestés.
A tel point que certains se demandent combien de temps le DG tiendra-t-il encore à son poste. Mais que reproche-t-on exactement à PSV ?
Aucune information n'a vraiment filtré sur les résultats. En revanche, on sait que les sur-commissions ne sont pas à la fête.
Et pour cause : la profession, dans sa totalité, souffre maintenant depuis un semestre de tous les "maux de la terre" : politiques, économiques, technologiques, j'en passe et des pires...
De là à imaginer que ce premier bilan ne sera pas flamboyant côté chiffres, il n'y a qu'un pas qu'on pourra aisément franchir sans crainte de se tromper.
Et cela ne devrait étonner personne. Mais aux problèmes matériels s'ajoutent aussi des questions de gouvernance. Le rôle, les attributions et... les émoluments de Philippe de Saint Victor, directeur général du réseau, seraient de plus en plus contestés.
A tel point que certains se demandent combien de temps le DG tiendra-t-il encore à son poste. Mais que reproche-t-on exactement à PSV ?
Il ne s'agit pas que d'une question d'argent...
Autres articles
-
Le défi des agences de voyages est stratégique avant d’être technologique
-
J.-P. Mas : "Ce n'est pas le tourisme qui est sinistré, mais les modèles des voyagistes !"
-
F.-X. de Boüard, "Il est prématuré de savoir si je me présenterai à la présidence..."
-
Selectour Afat : les changements pour les enseignes ne seront pas que de façade ...
-
Selectour Afat va vendre en priorité Air France et 8 compagnies privilégiées
Pour un observateur, Philippe de Saint Victor, dépasserait ses attributions et prendrait des décisions qui déplairaient au board d'Afat Voyages.
Notamment dans ses relations et négociations avec les fournisseurs que le réseau toulousain entend piloter.
"Nous avons d'un côté un co-président (J.P. Mas) qui remplit à fond son rôle et de l'autre un président et un directeur général (FXB et PSV) qui jouent une partition à quatre mains et c'est cela qui cloche..."
Mais il n'y a pas que le caractère bien trempé de PSV qui pose problème. Son salaire très conséquent et ses primes passent mal dans un secteur où les marges sont de plus en plus étroites et les profits aléatoires.
Certes les responsabilités du directeur général sont grandes, mais ses 240 000 euros annuels (?) et la prime à 6 chiffres encaissée pour préparer la fusion, font toujours jaser.
Après s'en être défendu, PSV s'était justifié lors d'un congrès : « Si nous avions fait appel à un consultant extérieur pour la mener à bien, (la fusion) les choses n’auraient pas été aussi rapides et ça aurait coûté une fortune. Cela justifie la prime que j’ai touchée ».
Mais il ne sera pas facile d'éloigner le DG qui a bétonné son contrat en cas de rupture. Il se dit que sa prime de départ pourrait friser les 500 000 euros soit environ 2 années de salaire. Afat Voyages pousserait à la roue mais il ne s'agit pas que d'une question d'argent.
Notamment dans ses relations et négociations avec les fournisseurs que le réseau toulousain entend piloter.
"Nous avons d'un côté un co-président (J.P. Mas) qui remplit à fond son rôle et de l'autre un président et un directeur général (FXB et PSV) qui jouent une partition à quatre mains et c'est cela qui cloche..."
Mais il n'y a pas que le caractère bien trempé de PSV qui pose problème. Son salaire très conséquent et ses primes passent mal dans un secteur où les marges sont de plus en plus étroites et les profits aléatoires.
Certes les responsabilités du directeur général sont grandes, mais ses 240 000 euros annuels (?) et la prime à 6 chiffres encaissée pour préparer la fusion, font toujours jaser.
Après s'en être défendu, PSV s'était justifié lors d'un congrès : « Si nous avions fait appel à un consultant extérieur pour la mener à bien, (la fusion) les choses n’auraient pas été aussi rapides et ça aurait coûté une fortune. Cela justifie la prime que j’ai touchée ».
Mais il ne sera pas facile d'éloigner le DG qui a bétonné son contrat en cas de rupture. Il se dit que sa prime de départ pourrait friser les 500 000 euros soit environ 2 années de salaire. Afat Voyages pousserait à la roue mais il ne s'agit pas que d'une question d'argent.
La gouvernance est aussi pointée du doigt
Le départ de Philippe de Saint Victor, affaiblirait aussi politiquement François Xavier de Bouard, à un an d'échéances majeures pour le Groupement.
Une équation complexe mais aura-t-il vraiment le choix ? Et ce d'autant plus que la gestion de Selectour Finances (Lire : AS Voyages : vers la fin programmée de Selectour Finances ?) pose aussi problème.
Cette structure a affiché pour la 2e année successive un bilan négatif, malgré quelques beaux fleurons, tels Voyages 31 à Toulouse.
La gouvernance est aussi pointée du doigt par des agences qui comprennent mal pourquoi on les pousse à acheter des parts d'AS Entreprise au détriment de celles de la Coopérative, et pourquoi la souscription de ce type de titres a été fixée au 31 mai (?) alors même que l'on ne connaît pas encore les résultats du 1er exercice groupé...
Pour quelqu'un proche du dossier, il est évident que les revenus de ces deux catégories de titres ne sont pas les mêmes : les revenus de la Coopérative ont un revenu fiscal différent et doivent être répartis au franc le franc en tant que revenus du travail.
Dans le cas d'AS Entreprise, ce sont les revenus du capital qui sont concernés. Or, ceux-ci ne seront redistribués qu'une fois déduits les frais de l'entreprise et cela change tout, évidemment...
Une ou des motions pourraient être présentées lors de la prochaine AG qui se tiendra à Paris jeudi prochain au Pullman Montparnasse.
Mais si des dissensions, aggravées par la situation économique, apparaissent au sein du Réseau, un clash ne semble pas à l'ordre du jour pour les observateurs.
Malgré une greffe qui a du mal à prendre, il reviendrait très cher de "détricoter" ce qui a été mis en place et tout le monde y laisserait des plumes...
Une équation complexe mais aura-t-il vraiment le choix ? Et ce d'autant plus que la gestion de Selectour Finances (Lire : AS Voyages : vers la fin programmée de Selectour Finances ?) pose aussi problème.
Cette structure a affiché pour la 2e année successive un bilan négatif, malgré quelques beaux fleurons, tels Voyages 31 à Toulouse.
La gouvernance est aussi pointée du doigt par des agences qui comprennent mal pourquoi on les pousse à acheter des parts d'AS Entreprise au détriment de celles de la Coopérative, et pourquoi la souscription de ce type de titres a été fixée au 31 mai (?) alors même que l'on ne connaît pas encore les résultats du 1er exercice groupé...
Pour quelqu'un proche du dossier, il est évident que les revenus de ces deux catégories de titres ne sont pas les mêmes : les revenus de la Coopérative ont un revenu fiscal différent et doivent être répartis au franc le franc en tant que revenus du travail.
Dans le cas d'AS Entreprise, ce sont les revenus du capital qui sont concernés. Or, ceux-ci ne seront redistribués qu'une fois déduits les frais de l'entreprise et cela change tout, évidemment...
Une ou des motions pourraient être présentées lors de la prochaine AG qui se tiendra à Paris jeudi prochain au Pullman Montparnasse.
Mais si des dissensions, aggravées par la situation économique, apparaissent au sein du Réseau, un clash ne semble pas à l'ordre du jour pour les observateurs.
Malgré une greffe qui a du mal à prendre, il reviendrait très cher de "détricoter" ce qui a été mis en place et tout le monde y laisserait des plumes...