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TourMaG.com - Vous avez présenté cette semaine votre idée d’une caisse de garantie à l’association des compagnies aériennes présentes en France, le Bar. Comment a-t-elle été accueillie ?
Richard Vainopoulos : « Les grandes compagnies y sont opposées car elles se sentent à l’abri de la catastrophe et elles ne veulent pas rajouter une taxe supplémentaire à la kyrielle des taxes qu’elles ont déjà à gérer.
Mais, on sait que les économies des compagnies aériennes fonctionnent par cycle et celles qui sont resplendissantes aujourd’hui peuvent très bien demain, l’être beaucoup moins.
Récemment Michael O'Leary a prédit la faillite des 3/4 des low cost car leur modèle ne tient plus la route en face du prix du kérosène.
Il y a de quoi s'inquiéter ! Par ailleurs, pour les compagnies, collecter une taxe de plus ou de moins cela ne rajoute pas un travail supplémentaire gigantesque.
Je trouve que les transporteurs font preuve d’un manque de responsabilités vis-à-vis des consommateurs en rejetant l’idée de cette caisse de garantie. »
T.M.com - Le SNAV est-il davantage à l’écoute ?
R.V. : « Le " combat" » du SNAV actuellement, c’est la surcharge carburant qui est une autre attitude scandaleuse des transporteurs vis-à-vis des clients car ils achètent leur pétrole très en amont.
Mais certaines compagnies n’ont pas les moyens financiers de se couvrir en face de la hausse du pétrole. Ces compagnies sont d’autant plus fragilisées et l’existence d’une caisse de garantie se justifie pour celles-là. »
T.M.com - Comment voyez-vous le fonctionnement de cette caisse de garantie ?
R.V. : « Il s’agirait de prélever entre deux ou trois euros par billet. Les sommes seraient collectées par le BSP et placées sur un compte séquestre par l’IATA. Ce qui inciterait les compagnies low cost. à y adhérer. Et dans le cas contraire, ce serait au risque et péril du consommateur. »
T.M.com - Une telle caisse de garantie existe-elle ailleurs en Europe ?
R.V. : « Non, et c’est regrettable. Mais l’idée de cette caisse va dans le sens de la directive européenne sur les services. Pour l’instant, les compagnies aériennes font suffisamment de lobbying pour stopper une initiative dans ce sens, mais il suffirait d’une faillite ou deux pour que Bruxelles l’impose. »
Richard Vainopoulos : « Les grandes compagnies y sont opposées car elles se sentent à l’abri de la catastrophe et elles ne veulent pas rajouter une taxe supplémentaire à la kyrielle des taxes qu’elles ont déjà à gérer.
Mais, on sait que les économies des compagnies aériennes fonctionnent par cycle et celles qui sont resplendissantes aujourd’hui peuvent très bien demain, l’être beaucoup moins.
Récemment Michael O'Leary a prédit la faillite des 3/4 des low cost car leur modèle ne tient plus la route en face du prix du kérosène.
Il y a de quoi s'inquiéter ! Par ailleurs, pour les compagnies, collecter une taxe de plus ou de moins cela ne rajoute pas un travail supplémentaire gigantesque.
Je trouve que les transporteurs font preuve d’un manque de responsabilités vis-à-vis des consommateurs en rejetant l’idée de cette caisse de garantie. »
T.M.com - Le SNAV est-il davantage à l’écoute ?
R.V. : « Le " combat" » du SNAV actuellement, c’est la surcharge carburant qui est une autre attitude scandaleuse des transporteurs vis-à-vis des clients car ils achètent leur pétrole très en amont.
Mais certaines compagnies n’ont pas les moyens financiers de se couvrir en face de la hausse du pétrole. Ces compagnies sont d’autant plus fragilisées et l’existence d’une caisse de garantie se justifie pour celles-là. »
T.M.com - Comment voyez-vous le fonctionnement de cette caisse de garantie ?
R.V. : « Il s’agirait de prélever entre deux ou trois euros par billet. Les sommes seraient collectées par le BSP et placées sur un compte séquestre par l’IATA. Ce qui inciterait les compagnies low cost. à y adhérer. Et dans le cas contraire, ce serait au risque et péril du consommateur. »
T.M.com - Une telle caisse de garantie existe-elle ailleurs en Europe ?
R.V. : « Non, et c’est regrettable. Mais l’idée de cette caisse va dans le sens de la directive européenne sur les services. Pour l’instant, les compagnies aériennes font suffisamment de lobbying pour stopper une initiative dans ce sens, mais il suffirait d’une faillite ou deux pour que Bruxelles l’impose. »