TourMaG.com - L'année 2024 commence et quelle est l'orientation de cet exercice ?
Richard Vainopoulos : Tout tourne bien, l'activité se porte bien, nous sommes en avance sur nos ambitions.
Nous faisons face à pas mal d'aléas, comme tout le monde, mais cela ne nous empêche pas d'avoir une croissance de 1 ou 2% par rapport à 2023. L'année dernière a été une très bonne année.
Par le passé , nous faisions moins attention aux chiffres, du moins nous comparions moins, donc dire si c'est une année historique sans doute. Nous sommes au-dessus de 2019, c'est une très bonne chose.
Retrouvez notre dossier spécial sur les réseaux de distribution.
Il est très tôt pour se prononcer sur l'année 2024, même si je pense que nous avons les bases, pour réussir un bon exercice. Après au niveau de l'incoming ce sera beaucoup plus compliqué, voire même catastrophique pendant quelques mois, avec les Jeux olympiques.
Entre les prix et la circulation, j'ai bien peur que la clientèle internationale délaisse la France.
Richard Vainopoulos : Tout tourne bien, l'activité se porte bien, nous sommes en avance sur nos ambitions.
Nous faisons face à pas mal d'aléas, comme tout le monde, mais cela ne nous empêche pas d'avoir une croissance de 1 ou 2% par rapport à 2023. L'année dernière a été une très bonne année.
Par le passé , nous faisions moins attention aux chiffres, du moins nous comparions moins, donc dire si c'est une année historique sans doute. Nous sommes au-dessus de 2019, c'est une très bonne chose.
Retrouvez notre dossier spécial sur les réseaux de distribution.
Il est très tôt pour se prononcer sur l'année 2024, même si je pense que nous avons les bases, pour réussir un bon exercice. Après au niveau de l'incoming ce sera beaucoup plus compliqué, voire même catastrophique pendant quelques mois, avec les Jeux olympiques.
Entre les prix et la circulation, j'ai bien peur que la clientèle internationale délaisse la France.
"nos concurrents râlent sur NDC, alors qu'ils ont touché de grosses sommes"
TourMaG.com - L'inflation était une source d'inquiétude pour les professionnels, tout comme les crises géopolitiques. Finalement tout cela a assez peu d'emprise sur le voyage ?
Richard Vainopoulos : A partir du moment, où les crises ne les touchent pas directement, alors ils n'ont aucune difficulté à partir. Ce n'est pas un frein et ce n'est spécifiquement français, tout le monde veut partir.
Nous constatons ça aussi dans nos agences de voyages en Allemagne et Belgique.
L'inflation va gêner les petits budgets, mais dans l'ensemble les gens partent. Les destinations qui ont le vent en poupe sont la Tanzanie, Kenya, les USA, même en hiver, puis à noter une belle reprise de la Thaïlande ou encore de l'Indonésie, puis le Japon qui a très bien marché en 2023.
Si ce n'est les destinations à proximité immédiate de l'Ukraine, puis d'autres comme la Jordanie et l'Egypte qui sont touchées par le conflit Israélo-Palestinien, tous les pays marchent bien.
TourMaG.com - Donc tout est au beau fixe pour TourCom et les agents de voyages ?
Richard Vainopoulos : Je ne dirai pas cela, mais par rapport au passé récent, il ne faut pas se plaindre.
Les agences de voyages sont en bonne santé, c'est le plus important. Sur NDC nous sommes quasiment prêts, nous avons signé avec Sabre et Amadeus, puis nous avons Metis, notre solution.
Nous sommes embêtés sur NDC, car nous sommes prêts, mais la migration d'Air France a été une nouvelle fois reportée. Nos agences sont rémunérées pour vendre sur NDC, grâce aux accords signés avec les compagnies aériennes. Nous ne délaissons pas Amadeus et Sabre.
A lire : Air France : la surcharge GDS (encore) repoussée de 6 mois !
Quand nous entendons nos concurrents râler sur NDC, alors qu'ils ont touché de grosses sommes, c'est un peu agaçant, surtout que nous sommes au point sur la techno. Ils ont touché de l'argent, sans faire grand-chose avec.
Après les compagnies sont aussi fautives, tout n'était pas totalement réglé.
Richard Vainopoulos : A partir du moment, où les crises ne les touchent pas directement, alors ils n'ont aucune difficulté à partir. Ce n'est pas un frein et ce n'est spécifiquement français, tout le monde veut partir.
Nous constatons ça aussi dans nos agences de voyages en Allemagne et Belgique.
L'inflation va gêner les petits budgets, mais dans l'ensemble les gens partent. Les destinations qui ont le vent en poupe sont la Tanzanie, Kenya, les USA, même en hiver, puis à noter une belle reprise de la Thaïlande ou encore de l'Indonésie, puis le Japon qui a très bien marché en 2023.
Si ce n'est les destinations à proximité immédiate de l'Ukraine, puis d'autres comme la Jordanie et l'Egypte qui sont touchées par le conflit Israélo-Palestinien, tous les pays marchent bien.
TourMaG.com - Donc tout est au beau fixe pour TourCom et les agents de voyages ?
Richard Vainopoulos : Je ne dirai pas cela, mais par rapport au passé récent, il ne faut pas se plaindre.
Les agences de voyages sont en bonne santé, c'est le plus important. Sur NDC nous sommes quasiment prêts, nous avons signé avec Sabre et Amadeus, puis nous avons Metis, notre solution.
Nous sommes embêtés sur NDC, car nous sommes prêts, mais la migration d'Air France a été une nouvelle fois reportée. Nos agences sont rémunérées pour vendre sur NDC, grâce aux accords signés avec les compagnies aériennes. Nous ne délaissons pas Amadeus et Sabre.
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Quand nous entendons nos concurrents râler sur NDC, alors qu'ils ont touché de grosses sommes, c'est un peu agaçant, surtout que nous sommes au point sur la techno. Ils ont touché de l'argent, sans faire grand-chose avec.
Après les compagnies sont aussi fautives, tout n'était pas totalement réglé.
"Les PGE posent problème à certaines entreprises"
TourMaG.com - Pourtant d'après un dernier rapport d'Altares, les agences de voyages ressortent fragilisées de l'exercice 2023, avec des défaillances équivalentes au niveau de 2020, une année très difficile pour ce secteur...
Richard Vainopoulos : Je ne pense pas que les agences de voyages sont fragilisées.
Le remboursement des PGE a été le fruit d'une âpre bataille pour le groupement des professions de services représentant 50% des emplois en France, où j'ai intégré le bureau exécutif.
Les PGE posent problème à certaines entreprises, comme les agences de voyages ou les restaurants. Les acteurs qui ont consommé leur PGE et qui doivent le rembourser aujourd'hui, aussi bien les petits que les gros, c'est un processus délicat.
TourMaG.com - D'où la décision de Bruno Le Maire de permettre l'étalement des PGE dans le temps...
Richard Vainopoulos : Exactement, il a accordé la possibilité d'échelonner un peu plus les remboursements des PGE.
L'opération n'est pas neutre, puisqu'elle va pénaliser les entreprises. Elles auront des difficultés pour contracter des crédits. Cela fait 2 ans que je le dis, ils auraient du allonger la durée de rembourser, dès le départ.
Puis si le crédit est plus long à rembourser, alors le taux est lui aussi plus élevé, ce n'est pas forcément un bon calcul. Puis les crédits, comme le découvert autorisé est plus compliqué à obtenir ou modifier en allongeant le PGE.
Le PGE est une épée de Damoclès au-dessus de la tête des entreprises.
Richard Vainopoulos : Je ne pense pas que les agences de voyages sont fragilisées.
Le remboursement des PGE a été le fruit d'une âpre bataille pour le groupement des professions de services représentant 50% des emplois en France, où j'ai intégré le bureau exécutif.
Les PGE posent problème à certaines entreprises, comme les agences de voyages ou les restaurants. Les acteurs qui ont consommé leur PGE et qui doivent le rembourser aujourd'hui, aussi bien les petits que les gros, c'est un processus délicat.
TourMaG.com - D'où la décision de Bruno Le Maire de permettre l'étalement des PGE dans le temps...
Richard Vainopoulos : Exactement, il a accordé la possibilité d'échelonner un peu plus les remboursements des PGE.
L'opération n'est pas neutre, puisqu'elle va pénaliser les entreprises. Elles auront des difficultés pour contracter des crédits. Cela fait 2 ans que je le dis, ils auraient du allonger la durée de rembourser, dès le départ.
Puis si le crédit est plus long à rembourser, alors le taux est lui aussi plus élevé, ce n'est pas forcément un bon calcul. Puis les crédits, comme le découvert autorisé est plus compliqué à obtenir ou modifier en allongeant le PGE.
Le PGE est une épée de Damoclès au-dessus de la tête des entreprises.
Difficultés PGE : "les conséquences peuvent être importantes"
TourMaG.com - Arrivez-vous à quantifier l'impact des difficultés des entreprises à rembourser les PGE ?
Richard Vainopoulos : Cela peut ĂŞtre important...
Les entreprises qui déposent en ce moment étaient fragiles avant la crise et/ou au sortir, puis vous ajoutez celles qui n'arrivent plus à rembourser les PGE.
Chez Tourcom, nous avec quelques cas, mais nous ce ne sont que des cas isolés. Nous sommes hyper strictes. Je tiens aussi à rappeler que nous sommes agréés ACPR, nous sommes agents d'établissement bancaire, ce qui n'est pas le cas des autres réseaux.
Nos agents de voyages ont des obligations financières.
TourMaG.com - Vous avez fait le travail en amont, si je comprends votre argumentaire ?
Richard Vainopoulos : Tous les ans, nous regardons les chiffres de nos adhérents, même les bonnes années.
Des agences de notation scrutent les bilans de nos agences, puis nous avons aussi notre propre système financier, pour éviter toute grosse chute.
TourMaG.com - Les contours du réseau sont amenés à évoluer ?
Richard Vainopoulos : Nous recrutons pas mal d'agences de voyages et nous allons continuer Ă en faire.
Nous n'apprécions pas beaucoup la concurrence déloyale d'un certain réseau qui va nous piquer nos propres agents de voyages. Nous sommes toujours autour de 1 200 adhérents, nous ne sommes pas là pour faire du nombre.
Nous voulons un réseau qui tourne.
D'ailleurs je n'ai pas signé avec Orchestra, pour éviter de baisser le ratio de rentabilité.
Nous ciblons toujours la clientèle haut de gamme. En 2006, nous avions créé un service sur mesure, pour que les agences de voyages puissent mieux gagner leur vie.
Richard Vainopoulos : Cela peut ĂŞtre important...
Les entreprises qui déposent en ce moment étaient fragiles avant la crise et/ou au sortir, puis vous ajoutez celles qui n'arrivent plus à rembourser les PGE.
Chez Tourcom, nous avec quelques cas, mais nous ce ne sont que des cas isolés. Nous sommes hyper strictes. Je tiens aussi à rappeler que nous sommes agréés ACPR, nous sommes agents d'établissement bancaire, ce qui n'est pas le cas des autres réseaux.
Nos agents de voyages ont des obligations financières.
TourMaG.com - Vous avez fait le travail en amont, si je comprends votre argumentaire ?
Richard Vainopoulos : Tous les ans, nous regardons les chiffres de nos adhérents, même les bonnes années.
Des agences de notation scrutent les bilans de nos agences, puis nous avons aussi notre propre système financier, pour éviter toute grosse chute.
TourMaG.com - Les contours du réseau sont amenés à évoluer ?
Richard Vainopoulos : Nous recrutons pas mal d'agences de voyages et nous allons continuer Ă en faire.
Nous n'apprécions pas beaucoup la concurrence déloyale d'un certain réseau qui va nous piquer nos propres agents de voyages. Nous sommes toujours autour de 1 200 adhérents, nous ne sommes pas là pour faire du nombre.
Nous voulons un réseau qui tourne.
D'ailleurs je n'ai pas signé avec Orchestra, pour éviter de baisser le ratio de rentabilité.
Nous ciblons toujours la clientèle haut de gamme. En 2006, nous avions créé un service sur mesure, pour que les agences de voyages puissent mieux gagner leur vie.
Convention TourCom : "Nous avons l'image d'un réseau qui n'est pas très festif"
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TourMaG.com - Quel est le problème avec Orchestra ?
Richard Vainopoulos : Les solutions de cette entreprise permettent de rechercher le meilleur tarif, donc cela pousse les agences vers le bas. Et après les professionnels s'y habituent et la clientèle aussi, c'est le danger.
Nous ne devons pas entrer en concurrence avec le web, ce n'est pas bon. J'ai toujours refusé cela.
TourCom est une entreprise de service, de qualité. Les agences de voyages doivent valoriser leur travail.
TourMaG.com - Cette année vous allez relancer la convention de TourCom ?
Richard Vainopoulos : Nous avons l'image d'un réseau qui n'est pas très festif, nous allons organiser cet évènement mi-octobre.
Elle aura lieu en Corse, dans un hĂ´tel du groupe Ollandini.
Il y aura des ateliers de travail, en fonction des demandes et besoins des agents de voyages, puis des interventions. Pour finir, nous organiserons un important workshop. Nous serons entre 160 et 200 personnes, nous voulons beaucoup de licences.
Depuis 2020, les mentalités ont évolué parmi nos adhérents, beaucoup ont besoin d'échanger et se rencontrer. Cette convention a été prévue dans ce sens.
Après avoir essayé de remettre à flot les agences de voyages, nous pouvons relancer les animations.
Richard Vainopoulos : Les solutions de cette entreprise permettent de rechercher le meilleur tarif, donc cela pousse les agences vers le bas. Et après les professionnels s'y habituent et la clientèle aussi, c'est le danger.
Nous ne devons pas entrer en concurrence avec le web, ce n'est pas bon. J'ai toujours refusé cela.
TourCom est une entreprise de service, de qualité. Les agences de voyages doivent valoriser leur travail.
TourMaG.com - Cette année vous allez relancer la convention de TourCom ?
Richard Vainopoulos : Nous avons l'image d'un réseau qui n'est pas très festif, nous allons organiser cet évènement mi-octobre.
Elle aura lieu en Corse, dans un hĂ´tel du groupe Ollandini.
Il y aura des ateliers de travail, en fonction des demandes et besoins des agents de voyages, puis des interventions. Pour finir, nous organiserons un important workshop. Nous serons entre 160 et 200 personnes, nous voulons beaucoup de licences.
Depuis 2020, les mentalités ont évolué parmi nos adhérents, beaucoup ont besoin d'échanger et se rencontrer. Cette convention a été prévue dans ce sens.
Après avoir essayé de remettre à flot les agences de voyages, nous pouvons relancer les animations.