Aérien : les low cost font flamber les prix en 2022 !

Dans le grand livre du voyage, le chapitre de l'année 2022 est définitivement tourné.

Les professionnels garderont comme souvenir, l'incroyable envie d'évasion des Français, mais aussi une inflation quasi généralisée dans le secteur et dans toutes les destinations.

L'aérien n'est pas en reste.

Le dernier indice des prix publié par la DGAC révèle que les tarifs des billets d'avion en France ont bondi en 2022 de... 21,7%. Une inflation galopante qui semble sans fin et laisse craindre un retour de marché.

"Cet indicateur n'est pas au vert, mais plutôt au rouge. Mais la volonté de Travel Revenge reste pour le moment plus forte que tout. Nous sommes bien d'accord que tout cela reste fragile et peut changer à tout moment," analyse Frédéric Pilloud au moment de dévoiler les chiffres de janvier de Misterfly.

Le spécialiste de la vente de voyages en ligne, notamment BtoBtoC, a enregistré en janvier 2023, une hausse des tarifs de l'aérien de 35%, par rapport à janvier 2019.

Pour le moment la distribution touristique ne semble pas souffrir de cette inflation et c'est une bonne nouvelle après presque 3 ans de crise sanitaire.

En y regardant de plus près, nous observons dans la publication de la DGAC que les vols long-courriers n'ont pas vu leurs étiquettes grimper en flèche, contrairement à d'autres segments.

Sur le réseau intérieur français les prix ont augmentent de 25,0%, contre 17,3% sur le réseau international par rapport à décembre 2021.

Et ce n'est pas tout, alors que les vols long-courriers au départ de la France ont vu leur tarif s'accroitre de 14,6 % sur l'année 2022, le moyen-courrier est dans une situation bien pire avec + 23,7%.

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"Les faisceaux « Espace Economique Européen – Suisse » et « Autres pays d’Europe » sont les plus touchés par cette augmentation qui reste portée principalement par les transporteurs à bas-coûts," précise la DGAC.

Il faut dire que lors du dernier exercice, les compagnies n'ont pas été épargnées, par les hausses de charges

Entre un cours du baril haussier à des niveaux presque records ,la parité euro-dollar pas toujours favorable et les envies de justice sociale des salariés, les transporteurs ont fait payer aux salariés ces nouvelles dépenses.

Une tendance qui laisse craindre un retour d'un nouvel élitisme du voyage, à Jean-Pierre Mas le patron des Entreprises du Voyage.

Pour en revenir au long courrier, si les tarifs augmentent du côté du Moyen Orient et sur l’Asie, il existe des zones géographiques où la dynamique est inversée.

La DGAC constate une évolution plus faible sur l’Afrique subsaharienne et l’Amérique du Nord, mais surtout une baisse en décembre 2022 (par rapport à décembre 2023) sur... l’Amérique Latine.

A noter que dans les outre-mer, la hausse très soutenue se poursuit.

L'inflation a atteint la barre des 30,0 % en décembre 2023, pour un cumul sur l'année de +20,2 %. Et pour les passagers, la dynamique haussière ne devrait pas nécessairement faiblir dans les mois à venir.

Comme nous vous l'annoncions, Air France a décidé de réduire son offre à destination des Antilles Françaises, pour la saison estivale 2023.

"Air France a donc réduit son offre significativement sur les régions françaises de la Caraïbe et de l'Océan indien. Le transporteur qui passe de 3 vols quotidiens à 2 et revient à l'offre de 2019.

Le phénomène de sur-offre devrait donc s'arrêter," nous confiait un fin observateur du ciel français.

Une réduction des capacités qui devrait permettre à ses concurrentes de pouvoir augmenter leurs prix plus librement et remettre en route le très lucratif yield management.