Le passage du papier au digital, dans les tours de contrôle françaises a généré beaucoup de fantasmes.
Certains médias ont annoncé plus de 16 000 annulations de vols entre le 9 janvier 2024 et le 14 février 2024.
Durant cette période, le Centre en route de la navigation aérienne (CRNA) - Nord, regroupant les aéroports parisiens et celui de Beauvais, entrera dans une phase de test du système 4-FLIGH.
"Des phases d’utilisations opérationnelles programmées (UOP) du système sont planifiées, dans le but de sécuriser sa mise en service, prévue à l’automne 2024.
Ces tests comprennent plusieurs UOP courtes (quelques heures) au dernier trimestre 2023 et une UOP longue au 1er trimestre 2024," nous expliquait courant novembre la DGAC.
A lire : Paris Orly, CDG : 16 000 ou... 4 000 vols annulés début 2024 ?
Pour un représentant de ce service en charge de superviser le transport aérien français, le chiffre annoncé plus haut est "vraiment très extravagant."
Alors que l'Association pour la coordination des horaires (COHOR) avait parlé aux professionnels du tourisme d'une annulation à hauteur de 30%, la DGAC nous informe avoir demandé à l'ensemble des compagnies la suppression à hauteur de 10% des vols programmés lors des 6 prochaines semaines.
Certains médias ont annoncé plus de 16 000 annulations de vols entre le 9 janvier 2024 et le 14 février 2024.
Durant cette période, le Centre en route de la navigation aérienne (CRNA) - Nord, regroupant les aéroports parisiens et celui de Beauvais, entrera dans une phase de test du système 4-FLIGH.
"Des phases d’utilisations opérationnelles programmées (UOP) du système sont planifiées, dans le but de sécuriser sa mise en service, prévue à l’automne 2024.
Ces tests comprennent plusieurs UOP courtes (quelques heures) au dernier trimestre 2023 et une UOP longue au 1er trimestre 2024," nous expliquait courant novembre la DGAC.
A lire : Paris Orly, CDG : 16 000 ou... 4 000 vols annulés début 2024 ?
Pour un représentant de ce service en charge de superviser le transport aérien français, le chiffre annoncé plus haut est "vraiment très extravagant."
Alors que l'Association pour la coordination des horaires (COHOR) avait parlé aux professionnels du tourisme d'une annulation à hauteur de 30%, la DGAC nous informe avoir demandé à l'ensemble des compagnies la suppression à hauteur de 10% des vols programmés lors des 6 prochaines semaines.
Orly et Roissy : un problème d'échelle pour expliquer les taux d'annulation ?
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Bien que nous ayons sollicité le ministère délégué en charge des Transports et les instances concernées, nous n'avons pas d'explication sur les différences de taux d'annulation avancées.
"Je pense que les deux organismes ne sont pas sur les mêmes échelles, la DGAC parle de l'ensemble des vols des aéroports dépendant du centre Nord, quand la COHOR se focalise sans doute sur des plateformes les plus impactées et les tranches horaires les plus contraintes.
Autant des compagnies ont été peu touchées, autant celles de l'Océan Indien ou des Antilles, cette période est cruciale," avance Philippe Brieu, le nouveau secrétaire général du BAR.
Au total, d'après le cabinet de Clément Beaune l'impact sur le trafic se situera plutôt autour de 4 000 à 6 000 vols annulés, même si la réalité est toute autre.
Un chiffre plutôt conforme à la réalité au regard du nombre de mouvements d'avions enregistrés en janvier 2023 à CDG (33 605) et à Orly (14 877).
Le trafic était un peu moindre, le mois suivant.
Les compagnies n'ont pas attendu l'implémentation de 4-FLIGHT, le nouveau système de contrôle, pour adapter leurs plans de vol, même si quelques points de friction existaient toujours mi-novembre.
"A Orly, d'après les échos que j'ai eus, ça irait pour le mieux, par contre le problème réside surtout à CDG.
Là-bas, certains acteurs ne sont pas vraiment coopératifs," nous confiait le patron d'une compagnie préférant conserver l'anonymat.
D'après, un spécialiste du secteur, des compagnies du Golfe traînaient à l'époque des pieds pour répondre aux exigences de la DGAC.
Un postulat repris par Philippe Brieu du BAR.
"Je pense que les deux organismes ne sont pas sur les mêmes échelles, la DGAC parle de l'ensemble des vols des aéroports dépendant du centre Nord, quand la COHOR se focalise sans doute sur des plateformes les plus impactées et les tranches horaires les plus contraintes.
Autant des compagnies ont été peu touchées, autant celles de l'Océan Indien ou des Antilles, cette période est cruciale," avance Philippe Brieu, le nouveau secrétaire général du BAR.
Au total, d'après le cabinet de Clément Beaune l'impact sur le trafic se situera plutôt autour de 4 000 à 6 000 vols annulés, même si la réalité est toute autre.
Un chiffre plutôt conforme à la réalité au regard du nombre de mouvements d'avions enregistrés en janvier 2023 à CDG (33 605) et à Orly (14 877).
Le trafic était un peu moindre, le mois suivant.
Les compagnies n'ont pas attendu l'implémentation de 4-FLIGHT, le nouveau système de contrôle, pour adapter leurs plans de vol, même si quelques points de friction existaient toujours mi-novembre.
"A Orly, d'après les échos que j'ai eus, ça irait pour le mieux, par contre le problème réside surtout à CDG.
Là-bas, certains acteurs ne sont pas vraiment coopératifs," nous confiait le patron d'une compagnie préférant conserver l'anonymat.
D'après, un spécialiste du secteur, des compagnies du Golfe traînaient à l'époque des pieds pour répondre aux exigences de la DGAC.
Un postulat repris par Philippe Brieu du BAR.
Orly et Roissy : les vols annulés vers quelles destinations ?
"Quand les compagnies ont des responsables en France, le sujet a vite été traité, par contre, c'était un peu plus compliqué avec des transporteurs ayant leurs sièges sociaux très éloignés géographiquement et des considérations françaises.
Nous avons fait énormément pour décoincer pas mal de situations," nous confie le secrétaire général de l'association.
A l'heure, où nous écrivons ces lignes, tout serait rentré dans l'ordre. Les voyageurs ne devraient pas avoir de mauvaises surprises en se présentant à l'aéroport au moment de partir.
Sur le site de la COHOR, nous apprenons que les annulations doivent être réalisées en priorité sur certaines destinations.
A l'Arrivée de CDG, sont concernés les vols en provenance d'Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Suède.
Au départ de l'aéroport de Roissy, les vols annulés devront partir en priorité vers l'Afrique (tous les pays), Arabie Saoudite, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Moyen-Orient, Portugal, Océan Indien, Suisse, Suède.
De l'autre côté de la capitale à Orly, les destinations concernées sont exactement les mêmes.
Attention, toutes les compagnies aériennes, même celles qui ne desservent pas les destinations présentées ci-dessus, doivent contribuer aux annulations volontaires.
Nous avons fait énormément pour décoincer pas mal de situations," nous confie le secrétaire général de l'association.
A l'heure, où nous écrivons ces lignes, tout serait rentré dans l'ordre. Les voyageurs ne devraient pas avoir de mauvaises surprises en se présentant à l'aéroport au moment de partir.
Sur le site de la COHOR, nous apprenons que les annulations doivent être réalisées en priorité sur certaines destinations.
A l'Arrivée de CDG, sont concernés les vols en provenance d'Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Suède.
Au départ de l'aéroport de Roissy, les vols annulés devront partir en priorité vers l'Afrique (tous les pays), Arabie Saoudite, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Moyen-Orient, Portugal, Océan Indien, Suisse, Suède.
De l'autre côté de la capitale à Orly, les destinations concernées sont exactement les mêmes.
Attention, toutes les compagnies aériennes, même celles qui ne desservent pas les destinations présentées ci-dessus, doivent contribuer aux annulations volontaires.
Orly et Roissy : Pourquoi des vols annulés ?
Pour en revenir aux annulations, les compagnies paraissent avoir profité de l'opportunité qui leur a été offerte par la DGAC, pour ajuster leur programme et ainsi supprimer les trajets ayant un faible taux de remplissage.
Transavia annonce se plier aux exigences de la COHOR, en réduisant son plan de vol de l'ordre de 25%, voire même 30% avec les adaptations liées aux évènements au Proche-Orient.
Dans le même temps, sa grande soeur Air France nous a confirmé devoir supprimer pas moins de 4 000 vols sur la même période. A ce bilan, il convient d'ajouter les 1 320 vols annulés pour easyJet, soit 20 % de son programme.
La compagnie low cost a d'ores et déjà informé l'ensemble des passagers touchés par les annulations. Ryanair n'est quant à elle pas impactée de la même manière, car elle a du simplement procéder à des ajustements horaires pour les trajets depuis ou vers Beauvais.
En tout ce n'est pas 4 ou 6 000 vols annulés, mais bien près de 9 000 selon le BAR, d'après les statistiques fournies par la COHOR.
Des chiffres qui ont fait bondir l'instance en charge du transport aérien.
"C'est un réflexe que nous retrouvons aussi bien lors de mouvements sociaux, que des aléas météorologiques.
Les transporteurs s'arrangent avec les demandes du régulateur, pour adapter leur plan de vols, en fonction de leur réalité économique. Il est plus facile de dire : ce n'est pas de notre faute, mais de celle de la DGAC," poursuit un expert du ciel français.
De son côté l'association BAR annonce près de 9000 vols annulés, en se basant sur les stastiques délivrées par l'association des horaires des aéroports français (COHOR).
A lire : Grève contrôleurs aériens : le Conseil constitutionnel valide la nouvelle loi
Pour rappel l'implémentation du nouveau système 4-FLIGHT se fera en plusieurs temps.
Suite à la première phase de test, fin décembre ayant occasionné des ajustements, une nouvelle étape a lieu entre le 9 janvier et le 14 février 2024.
Le déploiement final de la technologie est prévu après les Jeux olympiques de Paris 2024, courant septembre ou octobre.
Des perturbations seront à prévoir, mais "les conséquences seront minimes" au regard de ce que vont connaitre les aéroports concernés, dans les prochaines semaines.
Transavia annonce se plier aux exigences de la COHOR, en réduisant son plan de vol de l'ordre de 25%, voire même 30% avec les adaptations liées aux évènements au Proche-Orient.
Dans le même temps, sa grande soeur Air France nous a confirmé devoir supprimer pas moins de 4 000 vols sur la même période. A ce bilan, il convient d'ajouter les 1 320 vols annulés pour easyJet, soit 20 % de son programme.
La compagnie low cost a d'ores et déjà informé l'ensemble des passagers touchés par les annulations. Ryanair n'est quant à elle pas impactée de la même manière, car elle a du simplement procéder à des ajustements horaires pour les trajets depuis ou vers Beauvais.
En tout ce n'est pas 4 ou 6 000 vols annulés, mais bien près de 9 000 selon le BAR, d'après les statistiques fournies par la COHOR.
Des chiffres qui ont fait bondir l'instance en charge du transport aérien.
"C'est un réflexe que nous retrouvons aussi bien lors de mouvements sociaux, que des aléas météorologiques.
Les transporteurs s'arrangent avec les demandes du régulateur, pour adapter leur plan de vols, en fonction de leur réalité économique. Il est plus facile de dire : ce n'est pas de notre faute, mais de celle de la DGAC," poursuit un expert du ciel français.
De son côté l'association BAR annonce près de 9000 vols annulés, en se basant sur les stastiques délivrées par l'association des horaires des aéroports français (COHOR).
A lire : Grève contrôleurs aériens : le Conseil constitutionnel valide la nouvelle loi
Pour rappel l'implémentation du nouveau système 4-FLIGHT se fera en plusieurs temps.
Suite à la première phase de test, fin décembre ayant occasionné des ajustements, une nouvelle étape a lieu entre le 9 janvier et le 14 février 2024.
Le déploiement final de la technologie est prévu après les Jeux olympiques de Paris 2024, courant septembre ou octobre.
Des perturbations seront à prévoir, mais "les conséquences seront minimes" au regard de ce que vont connaitre les aéroports concernés, dans les prochaines semaines.