Après avoir agressé deux hôtesses, un passager a dû être débarqué d'un vol easyJet reliant Bristol à Belfast. Dans les cabines aussi les langues se délient pour condamner ce type de comportements © easyJet
La semaine dernière, un vol easyJet reliant Bristol à Belfast a connu un départ mouvementé alors qu’un groupe de rugbymen est monté à bord, vraisemblablement éméchés.
Juste avant le décollage, l’un d’entre eux a harcelé deux hôtesses de l’air dans le galley. Le commandant de bord a immédiatement fait demi-tour pour débarquer le passager ainsi que les deux PNC agressées.
Du côté d'easyJet, on admet bien qu’un passager s’est « comporté de manière inappropriée ».
« Bien que ces incidents soient rares, nous les prenons très au sérieux et ne tolérons pas de comportements abusifs ou menaçants à bord de nos avions », reconnaît la compagnie dans un communiqué, précisant que « la sécurité et le bien-être de nos passagers et de nos membres d’équipage sont la priorité n°1 ».
Juste avant le décollage, l’un d’entre eux a harcelé deux hôtesses de l’air dans le galley. Le commandant de bord a immédiatement fait demi-tour pour débarquer le passager ainsi que les deux PNC agressées.
Du côté d'easyJet, on admet bien qu’un passager s’est « comporté de manière inappropriée ».
« Bien que ces incidents soient rares, nous les prenons très au sérieux et ne tolérons pas de comportements abusifs ou menaçants à bord de nos avions », reconnaît la compagnie dans un communiqué, précisant que « la sécurité et le bien-être de nos passagers et de nos membres d’équipage sont la priorité n°1 ».
L'aviation est-elle #metoo ?
Mais le phénomène soulève plusieurs questions.
Fallait-il accepter à bord un groupe de passagers vraisemblablement déjà très alcoolisés ? Quid de la responsabilité du chef de cabine, et de la compagnie elle-même ?
Le nombre de cas de harcèlement déclarés en cabine augmente-t-il ?
Il semblerait bien que oui. « Même si les victimes d’agressions ne représentent qu’un petit pourcentage comparé aux dizaines de millions de passagers et passagères annuelles, une seule victime est une victime de trop.
On se rend bien compte que les cas recensés d’agressions sexuelles sont en augmentation », expliquait David Games, un agent spécial du FBI, lors d’une conférence de presse organisée en 2018 sur le sujet.
En 2016, slate.com avait publié une enquête sur le tabou des viols pendant les vols de nuit. L’an dernier ensuite, une organisation internationale d’hôtesses et de stewards avait rendu publique une étude rassemblant les témoignages de 5 500 PNC issus de 29 compagnies aériennes.
Les résultats étaient sans appel : 68% des PNC indiquaient avoir déjà été victime de harcèlement sexuel physique, dont 35% sur les 12 derniers mois. Pire encore : un tiers des sondés l’ont été plus de 5 fois sur l’année écoulée.
Pour autant, l'étude révélait aussi qu'une grande majorité des PNC ne signalait pas ces agressions à leur hiérarchie. En cause : 68% d’entre eux estiment que les compagnies aériennes ne font pas assez pour lutter contre le phénomène.
Alors à quand des compagnies aériennes 100% #metoo ?
Fallait-il accepter à bord un groupe de passagers vraisemblablement déjà très alcoolisés ? Quid de la responsabilité du chef de cabine, et de la compagnie elle-même ?
Le nombre de cas de harcèlement déclarés en cabine augmente-t-il ?
Il semblerait bien que oui. « Même si les victimes d’agressions ne représentent qu’un petit pourcentage comparé aux dizaines de millions de passagers et passagères annuelles, une seule victime est une victime de trop.
On se rend bien compte que les cas recensés d’agressions sexuelles sont en augmentation », expliquait David Games, un agent spécial du FBI, lors d’une conférence de presse organisée en 2018 sur le sujet.
En 2016, slate.com avait publié une enquête sur le tabou des viols pendant les vols de nuit. L’an dernier ensuite, une organisation internationale d’hôtesses et de stewards avait rendu publique une étude rassemblant les témoignages de 5 500 PNC issus de 29 compagnies aériennes.
Les résultats étaient sans appel : 68% des PNC indiquaient avoir déjà été victime de harcèlement sexuel physique, dont 35% sur les 12 derniers mois. Pire encore : un tiers des sondés l’ont été plus de 5 fois sur l’année écoulée.
Pour autant, l'étude révélait aussi qu'une grande majorité des PNC ne signalait pas ces agressions à leur hiérarchie. En cause : 68% d’entre eux estiment que les compagnies aériennes ne font pas assez pour lutter contre le phénomène.
Alors à quand des compagnies aériennes 100% #metoo ?