"nous sommes toujours dans l'attente des textes pour les dispositifs de novembre et décembre," explique Caroline Texier, membre du CDMV et PDG de l'agence Horizons du Monde - Depositphotos @Makc76
2020, 2021 et 2022... le tourisme est bloqué dans une année sans fin !
Face à une activité économique atrophiée, malgré la fin du quoiqu'il en coûte, le gouvernement a décidé de faire un (dernier?) geste en faveur du secteur.
"C'est une bonne nouvelle et cela traduit la pleine compréhension de la situation de notre secteur sur ce début d'année par le gouvernement de Jean Castex.
Au-delà de la fermeture prolongée d'un grand nombre de destinations en long-courrier, surtout sur la zone Asie-Pacifique, le marché est très loin d'avoir retrouvé toute sa vigueur," témoigne un Guillaume Linton soulagé.
Qui aurait cru qu'après deux ans d'une crise sans égal et historique, le tourisme se retrouverait toujours dans le même marasme ?
Personne et encore moins, les professionnels du secteur. Et pourtant, le constat est sans appel.
La grande majorité des adhérents du Seto, mais aussi des Entreprises du Voyage, font face à une baisse des commandes similaire ou supérieure à 50%, par rapport à celles constatées en 2019.
Fort heureusement, Jean Castex a remis son collant de super sauveur de l'industrie.
Face à une activité économique atrophiée, malgré la fin du quoiqu'il en coûte, le gouvernement a décidé de faire un (dernier?) geste en faveur du secteur.
"C'est une bonne nouvelle et cela traduit la pleine compréhension de la situation de notre secteur sur ce début d'année par le gouvernement de Jean Castex.
Au-delà de la fermeture prolongée d'un grand nombre de destinations en long-courrier, surtout sur la zone Asie-Pacifique, le marché est très loin d'avoir retrouvé toute sa vigueur," témoigne un Guillaume Linton soulagé.
Qui aurait cru qu'après deux ans d'une crise sans égal et historique, le tourisme se retrouverait toujours dans le même marasme ?
Personne et encore moins, les professionnels du secteur. Et pourtant, le constat est sans appel.
La grande majorité des adhérents du Seto, mais aussi des Entreprises du Voyage, font face à une baisse des commandes similaire ou supérieure à 50%, par rapport à celles constatées en 2019.
Fort heureusement, Jean Castex a remis son collant de super sauveur de l'industrie.
Aides : les décrets de novembre et décembre ne sont toujours pas publiés
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"Bien sûr, que nous sommes contents du renouvellement du dispositif coûts fixes.
Après nous sommes toujours prudents, nous attendons la sortie des décrets, avant de crier victoire," explique René-Marc Chikli.
Le président du Seto a mis le doigt là , où ça fait mal pour les chefs d'entreprises.
En effet, alors que le Premier ministre a pris la parole pour renouveler la mesure de soutien prévue spécifiquement pour certaines filières touristiques, certains se demandent, si Jean Castex n'est pas resté engoncé dans son rôle de politique.
"Je vais vous dire un truc, sans les demander, nous aurions obtenu les aides, tant politiquement le gouvernement a intérêt à les mettre en place.
Entre les déclarations politiques des uns et des autres, puis la réalité des textes, il y a souvent un écart," tempère un patron de tour-opérateur ayant préféré conserver l'anonymat.
A moins de trois mois des élections présidentielles, le pouvoir en place aurait tort de se mettre à dos l'une des premières industries du pays, alors même que les professeurs étaient dans la rue la semaine dernière.
Au-delà des satisfecit et comme la bien dit, le patron du Seto, la différence entre le temps politique et économique commence à être long, voire même trop long.
"C'est une vraie bouffée d'oxygène et nous n'allons pas cacher notre satisfaction.
Par contre, nous sommes toujours dans l'attente des textes pour les dispositifs de novembre et décembre. A ce rythme nous recevrons, les montants pour cette période, courant mars," recentre Caroline Texier, membre du CDMV et PDG de l'agence Horizons du Monde.
Après nous sommes toujours prudents, nous attendons la sortie des décrets, avant de crier victoire," explique René-Marc Chikli.
Le président du Seto a mis le doigt là , où ça fait mal pour les chefs d'entreprises.
En effet, alors que le Premier ministre a pris la parole pour renouveler la mesure de soutien prévue spécifiquement pour certaines filières touristiques, certains se demandent, si Jean Castex n'est pas resté engoncé dans son rôle de politique.
"Je vais vous dire un truc, sans les demander, nous aurions obtenu les aides, tant politiquement le gouvernement a intérêt à les mettre en place.
Entre les déclarations politiques des uns et des autres, puis la réalité des textes, il y a souvent un écart," tempère un patron de tour-opérateur ayant préféré conserver l'anonymat.
A moins de trois mois des élections présidentielles, le pouvoir en place aurait tort de se mettre à dos l'une des premières industries du pays, alors même que les professeurs étaient dans la rue la semaine dernière.
Au-delà des satisfecit et comme la bien dit, le patron du Seto, la différence entre le temps politique et économique commence à être long, voire même trop long.
"C'est une vraie bouffée d'oxygène et nous n'allons pas cacher notre satisfaction.
Par contre, nous sommes toujours dans l'attente des textes pour les dispositifs de novembre et décembre. A ce rythme nous recevrons, les montants pour cette période, courant mars," recentre Caroline Texier, membre du CDMV et PDG de l'agence Horizons du Monde.
"C'est un soulagement seulement temporaire, ce n'est pas suffisant"
Sans texte de loi, les acteurs ne savent pas s'ils seront concernés, ni même les démarches à suivre.
Pour le moment, chacun grignote sur ses économies, en attendant la publication des décrets. A cette attente, il va falloir ajouter aussi le traitement présupposé plus long des dossiers d'indemnisation, de l'aveu même de Bruno Le Maire.
Et Jean-Pierre Mas d'apporter quelques précisions.
"La procédure coûts fixes sera très allégée quand elle sera mise en place, pour les entreprises avec une prise en charge mensuelle inférieure à 50 000 euros.
Après ce n'est pas sur le délai de quelques jours ou semaines que porte le problème."
Près de 90% des entreprises du secteur seront normalement affectées par l'allègement de la démarche.
Et comme le dit si bien le patron des Entreprises du Voyage, le principal problème ne porte pas spécifiquement sur une publication trop lente des textes, ni même sur un délai de traitement relativement long.
"Nous sommes plutĂ´t satisfaisantes, mais ce n'est pas suffisant. C'est un soulagement seulement temporaire.
Nous avons certes obtenu gain de cause sur la baisse des seuils, sauf que nous demandons le report des paiements des PGE et l'étalement du remboursement, précise-t-il.
La question des PGE serait réglée à en croire Jean-Virgile Crance qui dans TourMaG.com avait dévoilé un échelonnement des prêts sur 10 ans, avec l'aval de la Commission européenne.
LĂ encore, le texte se fait attendre.
Pour le moment, chacun grignote sur ses économies, en attendant la publication des décrets. A cette attente, il va falloir ajouter aussi le traitement présupposé plus long des dossiers d'indemnisation, de l'aveu même de Bruno Le Maire.
Et Jean-Pierre Mas d'apporter quelques précisions.
"La procédure coûts fixes sera très allégée quand elle sera mise en place, pour les entreprises avec une prise en charge mensuelle inférieure à 50 000 euros.
Après ce n'est pas sur le délai de quelques jours ou semaines que porte le problème."
Près de 90% des entreprises du secteur seront normalement affectées par l'allègement de la démarche.
Et comme le dit si bien le patron des Entreprises du Voyage, le principal problème ne porte pas spécifiquement sur une publication trop lente des textes, ni même sur un délai de traitement relativement long.
"Nous sommes plutĂ´t satisfaisantes, mais ce n'est pas suffisant. C'est un soulagement seulement temporaire.
Nous avons certes obtenu gain de cause sur la baisse des seuils, sauf que nous demandons le report des paiements des PGE et l'étalement du remboursement, précise-t-il.
La question des PGE serait réglée à en croire Jean-Virgile Crance qui dans TourMaG.com avait dévoilé un échelonnement des prêts sur 10 ans, avec l'aval de la Commission européenne.
LĂ encore, le texte se fait attendre.
"Si en février les robinets se ferment, nous faisons comment ?"
Alors que chaque mois, les organisations patronales doivent argumenter et se battre pour obtenir des aides, l'inconnu quant au soutien de l'Etat le mois suivant commence Ă lasser les acteurs du tourisme.
"L'absence de visibilité est inquiétante, surtout quand comme moi, vous savez à quelle sauce vous allez être mangé dans les prochains mois. Le voyage scolaire se trouve dans une situation très compliquée au moins jusqu'en septembre 2021.
Si en février les robinets se ferment, pour le reste nous faisons comment ?" questionne la patronne l'agence Horizons du Monde.
Pour le moment, nul ne sait ce que prévoit le gouvernement pour la suite.
En ce moment les acteurs naviguent à vue, attendant d'en savoir plus sur la reprise ou non de l'activité. Pour l'heure, il existe un frein, en plus de ceux mis par les destinations, à savoir le test au retour des pays en dehors de l'Union Européenne.
"Les voyageurs français restent très inquiets du risque d'isolement à destination, en cas de test PCR positif avant le retour et se laissent facilement refroidir par les destinations imposant des formalités contraignantes avant départ," rapporte le PDG d'Asia.
Pour ce dernier, il est même "vital" que les aides soient prolongées tant que le PCR au retour restera obligatoire et tant qu'une forme de pass vaccinal ou de réelle simplification administrative ne sera pas mise en place au sein des principales destinations touristiques.
Valérie Boned nous a indiqué très récemment remonter le problème systématiquement auprès des équipes de Jean-Baptiste Lemoyne.
La secrétaire générale croit malgré tout, assez peu de son pouvoir de persuasion, dès lors qu'il s'agit de mesures sanitaires.
Février et la reprise paraissent encore loin. La seule certitude que nous avons, c'est que le quoiqu'il en coûte est terminé. En cas de fort redémarrage des réservations, il ne fait plus trop de doute, que le gouvernement débranchera la perfusion.
"L'absence de visibilité est inquiétante, surtout quand comme moi, vous savez à quelle sauce vous allez être mangé dans les prochains mois. Le voyage scolaire se trouve dans une situation très compliquée au moins jusqu'en septembre 2021.
Si en février les robinets se ferment, pour le reste nous faisons comment ?" questionne la patronne l'agence Horizons du Monde.
Pour le moment, nul ne sait ce que prévoit le gouvernement pour la suite.
En ce moment les acteurs naviguent à vue, attendant d'en savoir plus sur la reprise ou non de l'activité. Pour l'heure, il existe un frein, en plus de ceux mis par les destinations, à savoir le test au retour des pays en dehors de l'Union Européenne.
"Les voyageurs français restent très inquiets du risque d'isolement à destination, en cas de test PCR positif avant le retour et se laissent facilement refroidir par les destinations imposant des formalités contraignantes avant départ," rapporte le PDG d'Asia.
Pour ce dernier, il est même "vital" que les aides soient prolongées tant que le PCR au retour restera obligatoire et tant qu'une forme de pass vaccinal ou de réelle simplification administrative ne sera pas mise en place au sein des principales destinations touristiques.
Valérie Boned nous a indiqué très récemment remonter le problème systématiquement auprès des équipes de Jean-Baptiste Lemoyne.
La secrétaire générale croit malgré tout, assez peu de son pouvoir de persuasion, dès lors qu'il s'agit de mesures sanitaires.
Février et la reprise paraissent encore loin. La seule certitude que nous avons, c'est que le quoiqu'il en coûte est terminé. En cas de fort redémarrage des réservations, il ne fait plus trop de doute, que le gouvernement débranchera la perfusion.
"Il faut nous laisser retravailler !"
"Nous attendons de voir pour février, mais la situation n'évolue pas rapidement.
Si cela se poursuit, alors nous demanderons le maintien des mesures. Nous rediscuterons alors du seuil de déclenchement des aides," dévoile Jean-Pierre Mas.
En attendant que se tourne la page de janvier, pour ouvrir une nouvelle dans le calendrier de l'année 2022, chacun espère en des jours meilleurs.
Personne ne se complait dans cette situation et ne se glorifie d'être parmi les secteurs identifiés par le gouvernement, comme toujours en difficultés, bien au contraire.
"La bonne nouvelle ce n'est pas les aides, mais plutôt l'envie de voyager de nos clients, à cela vous ajoutez aussi, la décorrélation entre la courbe des cas et des admissions en réanimation.
La chaine du tourisme doit se remettre en route, il faut nous laisser retravailler," plaide René-Marc Chikli.
Alors que la dynamique de fermetures des pays parait s'inverser, à quelques rares exceptions, les restrictions pourraient bien suivre aussi la dynamique sanitaire et s'alléger.
C'est en tout cas l'espoir de tout un secteur.
Surtout que les destinations de substitution, comme le moyen ou le court-courrier, n'offrent pas les mêmes revenus que par le passé. Le terrain de jeu doit lui aussi retrouver une certaine normalité.
"Nous ne pouvons pas en vouloir au gouvernement que la pandémie soit une pandémie.
Je suis heureuse d'être en France et pas ailleurs, mais il serait bien d'avoir des lignes directrices claires, car cela démoralise peu à peu les équipes," demande Caroline Texier.
Si cela se poursuit, alors nous demanderons le maintien des mesures. Nous rediscuterons alors du seuil de déclenchement des aides," dévoile Jean-Pierre Mas.
En attendant que se tourne la page de janvier, pour ouvrir une nouvelle dans le calendrier de l'année 2022, chacun espère en des jours meilleurs.
Personne ne se complait dans cette situation et ne se glorifie d'être parmi les secteurs identifiés par le gouvernement, comme toujours en difficultés, bien au contraire.
"La bonne nouvelle ce n'est pas les aides, mais plutôt l'envie de voyager de nos clients, à cela vous ajoutez aussi, la décorrélation entre la courbe des cas et des admissions en réanimation.
La chaine du tourisme doit se remettre en route, il faut nous laisser retravailler," plaide René-Marc Chikli.
Alors que la dynamique de fermetures des pays parait s'inverser, à quelques rares exceptions, les restrictions pourraient bien suivre aussi la dynamique sanitaire et s'alléger.
C'est en tout cas l'espoir de tout un secteur.
Surtout que les destinations de substitution, comme le moyen ou le court-courrier, n'offrent pas les mêmes revenus que par le passé. Le terrain de jeu doit lui aussi retrouver une certaine normalité.
"Nous ne pouvons pas en vouloir au gouvernement que la pandémie soit une pandémie.
Je suis heureuse d'être en France et pas ailleurs, mais il serait bien d'avoir des lignes directrices claires, car cela démoralise peu à peu les équipes," demande Caroline Texier.