Fram observe une forte reprise de l’activité en 2022, malgré une baisse de 15 à 20% depuis le conflit russo-ukrainien - DR : Fram
TourMaG.com - Voilà six ans que vous êtes aux manettes du « New Fram » et de Plein Vent. Alors que le Groupe était proche de l'équilibre selon vos propos, il a été frappé - comme l'ensemble du secteur - il y a deux ans par la pandémie. Où en êtes-vous aujourd'hui ?
Alain de Mendonça : En effet, nous étions contents de constater que le travail acharné avait permis à la société Fram de redevenir bénéficiaire en 2019 juste avant l’arrivée de la pandémie.
Comme tous les acteurs du tourisme, le Coronavirus a induit des pertes financières en 2020-2021 car il nous a fallu continuer à assumer le règlement d’une partie de nos coûts fixes dans la mesure où pour les ETI (Entreprise de taille intermédiaire, ndlr), la prise en charge des coûts fixes était de seulement 70% (vs 90% pour les PME/TPE).
Après ces deux terribles dernières années, nous sommes optimistes pour 2022 et sauf embrasement du conflit ukrainien ou retour violent de la crise sanitaire l’hiver prochain, l’entreprise Fram/Plein Vent devrait effacer les pertes financières liées à la traversée de cette crise sanitaire et retrouver une situation financière saine.
TourMaG.com - Avez-vous eu recours aux différentes aides gouvernementales et notamment aux prêts garantis par l'Etat (PGE) ? A quelle hauteur avez-vous été soutenus par le fonds Equistone ?
Alain de Mendonça : Au niveau de Fram et de Promovacances, nous avons reçu environ 70 millions d'euros de prêts financiers, que ce soit de la part de notre actionnaire (le fonds d’investissement Equistone), ou encore de nos banques partenaires ou du FDES (Fonds de développement économique et social, ndlr).
S’agissant du fonds Equistone, nous travaillons depuis 2007 avec la même équipe, qui est en place depuis déjà 15 ans. Ce sont des grands professionnels qui gèrent plusieurs milliards d’euros d’investissements à travers l’Europe.
Ils ont toujours soutenu notre projet d’entreprise malgré les innombrables crises que ce secteur peut traverser, tel le Printemps arabe, les terribles vagues d’attentats en Europe, le volcan islandais et plus récemment la pandémie mondiale.
Alain de Mendonça : En effet, nous étions contents de constater que le travail acharné avait permis à la société Fram de redevenir bénéficiaire en 2019 juste avant l’arrivée de la pandémie.
Comme tous les acteurs du tourisme, le Coronavirus a induit des pertes financières en 2020-2021 car il nous a fallu continuer à assumer le règlement d’une partie de nos coûts fixes dans la mesure où pour les ETI (Entreprise de taille intermédiaire, ndlr), la prise en charge des coûts fixes était de seulement 70% (vs 90% pour les PME/TPE).
Après ces deux terribles dernières années, nous sommes optimistes pour 2022 et sauf embrasement du conflit ukrainien ou retour violent de la crise sanitaire l’hiver prochain, l’entreprise Fram/Plein Vent devrait effacer les pertes financières liées à la traversée de cette crise sanitaire et retrouver une situation financière saine.
TourMaG.com - Avez-vous eu recours aux différentes aides gouvernementales et notamment aux prêts garantis par l'Etat (PGE) ? A quelle hauteur avez-vous été soutenus par le fonds Equistone ?
Alain de Mendonça : Au niveau de Fram et de Promovacances, nous avons reçu environ 70 millions d'euros de prêts financiers, que ce soit de la part de notre actionnaire (le fonds d’investissement Equistone), ou encore de nos banques partenaires ou du FDES (Fonds de développement économique et social, ndlr).
S’agissant du fonds Equistone, nous travaillons depuis 2007 avec la même équipe, qui est en place depuis déjà 15 ans. Ce sont des grands professionnels qui gèrent plusieurs milliards d’euros d’investissements à travers l’Europe.
Ils ont toujours soutenu notre projet d’entreprise malgré les innombrables crises que ce secteur peut traverser, tel le Printemps arabe, les terribles vagues d’attentats en Europe, le volcan islandais et plus récemment la pandémie mondiale.
TourMaG.com - Fin novembre 2021, le Groupe Magallanes (qui chapeaute les Groupes Fram et Karavel) a eu recours à un accord de conciliation auprès du tribunal de Commerce de Paris. Une procédure qui vous permet d'obtenir 25 M€ de prêts supplémentaires accordés sous forme de PGE par des banques et via le FDES, donc l’État français. Cette conciliation n'est pas sans rappeler celle mise en place en 2013 pour l'ancien Fram, mais qui n'avait pas réussi à sauver le Groupe de la liquidation. Cette fois-ci, en revanche, vous avez réussi à obtenir un important soutien financier de la part des banques. Pourquoi avoir eu recours à cette procédure ?
Alain de Mendonça : Ces procédures n’avaient pas du tout le même objectif. En 2013, l’ « ancien » Fram n’avait plus aucune ressource financière.
En 2021, la procédure de conciliation est quant à elle une formalité technique que les banques ont sollicitée afin d’avoir le statut de « préteur privilégié » pour que leurs PGE soient prioritaires dans le remboursement par rapport aux prêts comptes courants accordés par Equistone.
C’est très classique comme demande, quand il y a la fois des PGE et des prêts d’actionnaires comptes courants. Il faut en effet savoir qu’Equistone a investi près de 30 millions d'euros sur les trois dernières années.
TourMaG.com - Dans le jugement, il est évoqué la somme de 68 M€ de bons à valoir détenus par l'ensemble du Groupe dans le cadre de l’ordonnance 2020-315 du 25 mars 2020. Où en est votre Groupe du remboursement et de l'écoulement des avoirs ?
Alain de Mendonça : A date, quasiment l’intégralité de nos clients ont soit reporté leur voyage, soit nous les avons remboursé de leurs acomptes.
Les clients ont été satisfaits de pouvoir ainsi être remboursés sachant par ailleurs qu’il s’agit de sommes importantes et que nous avons traité ce sujet avec le maximum de diligence.
Alain de Mendonça : Ces procédures n’avaient pas du tout le même objectif. En 2013, l’ « ancien » Fram n’avait plus aucune ressource financière.
En 2021, la procédure de conciliation est quant à elle une formalité technique que les banques ont sollicitée afin d’avoir le statut de « préteur privilégié » pour que leurs PGE soient prioritaires dans le remboursement par rapport aux prêts comptes courants accordés par Equistone.
C’est très classique comme demande, quand il y a la fois des PGE et des prêts d’actionnaires comptes courants. Il faut en effet savoir qu’Equistone a investi près de 30 millions d'euros sur les trois dernières années.
TourMaG.com - Dans le jugement, il est évoqué la somme de 68 M€ de bons à valoir détenus par l'ensemble du Groupe dans le cadre de l’ordonnance 2020-315 du 25 mars 2020. Où en est votre Groupe du remboursement et de l'écoulement des avoirs ?
Alain de Mendonça : A date, quasiment l’intégralité de nos clients ont soit reporté leur voyage, soit nous les avons remboursé de leurs acomptes.
Les clients ont été satisfaits de pouvoir ainsi être remboursés sachant par ailleurs qu’il s’agit de sommes importantes et que nous avons traité ce sujet avec le maximum de diligence.
Zoom sur la procédure de conciliation
En 2020, alors que la pandémie frappe de plein fouet l'industrie du tourisme, le Groupe Magallanes - qui regroupe les Groupes Fram/Plein Vent et Karavel (et ses marques Promovacances, Partir pas Cher, Ecotour, Un Monde à Deux, AB Croisières) voit son chiffre d'affaires chuter brutalement, passant de 382 M€ en 2019 (dont 151 M€ pour Fram et 200 M€ pour Karavel) à 106 M€ en 2020 (-71%).
Au 31 décembre 2021, l'EBITDA constaté est de -23,2 M€ et la perte nette consolidée est passée à -34,6 M€. Ces données chiffrées figurent sur le jugement d'un accord de conciliation validé en novembre dernier par le Tribunal de Commerce de Paris, portant sur l'ensemble du Groupe et que nous avons pu consulter.
Cet accord a été signé entre les sociétés Magallanes, Voyages Invest, Charles, Fram Karavel, Equistone, différentes banques, ainsi qu'avec l'Etat français et sous l'égide du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI) et de la SELARL FHB, en la personne de Me Hélène Bourbouloux, administrateur judiciaire.
Comme l'explique Alain de Mendonça dans notre interview, « la procédure de conciliation est une formalité technique que les banques ont sollicitée afin d’avoir le statut de « préteur privilégié » pour que leurs PGE soient prioritaires dans le remboursement par rapport aux prêts comptes courants accordés par Equistone. C’est très classique comme demande, quand il y a la fois des PGE et des prêts d’actionnaires comptes courants ».
Ainsi, après avoir saisi le CIRI en mars 2021 afin d'être assisté par un conciliateur (à savoir Me Boubouloux) pour trouver des solutions qui permettent d'assurer la pérennité de ses activités, le Groupe Magallanes, avec le CIRI et Me Boubouloux, sont parvenus à la signature d'un protocole en octobre, qui a été homologué par le Tribunal le 30 novembre 2021.
Dans le détail, cet accord porte sur l'apport de nouvelle trésorerie, l'octroi de nouveaux PGE (9 M€ pour Karavel et 6 M€ pour Fram) et de prêts FDES (3 M€ pour Karavel et 7 M€ pour Fram), soit un total de 25 M€.
En contrepartie des prêts FDES, l'Etat bénéficie - en sus du privilège de conciliation ou de "new money" (article L611-11 du Code de Commerce) - d'un nantissement de la marque Fram en guise de garantie, ainsi que des fonds de commerce d'agences de voyages pour Karavel.
Me Bourbouloux a été désignée en qualité de mandataire à l'exécution de cet accord de conciliation.
Au 31 décembre 2021, l'EBITDA constaté est de -23,2 M€ et la perte nette consolidée est passée à -34,6 M€. Ces données chiffrées figurent sur le jugement d'un accord de conciliation validé en novembre dernier par le Tribunal de Commerce de Paris, portant sur l'ensemble du Groupe et que nous avons pu consulter.
Cet accord a été signé entre les sociétés Magallanes, Voyages Invest, Charles, Fram Karavel, Equistone, différentes banques, ainsi qu'avec l'Etat français et sous l'égide du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI) et de la SELARL FHB, en la personne de Me Hélène Bourbouloux, administrateur judiciaire.
Comme l'explique Alain de Mendonça dans notre interview, « la procédure de conciliation est une formalité technique que les banques ont sollicitée afin d’avoir le statut de « préteur privilégié » pour que leurs PGE soient prioritaires dans le remboursement par rapport aux prêts comptes courants accordés par Equistone. C’est très classique comme demande, quand il y a la fois des PGE et des prêts d’actionnaires comptes courants ».
Ainsi, après avoir saisi le CIRI en mars 2021 afin d'être assisté par un conciliateur (à savoir Me Boubouloux) pour trouver des solutions qui permettent d'assurer la pérennité de ses activités, le Groupe Magallanes, avec le CIRI et Me Boubouloux, sont parvenus à la signature d'un protocole en octobre, qui a été homologué par le Tribunal le 30 novembre 2021.
Dans le détail, cet accord porte sur l'apport de nouvelle trésorerie, l'octroi de nouveaux PGE (9 M€ pour Karavel et 6 M€ pour Fram) et de prêts FDES (3 M€ pour Karavel et 7 M€ pour Fram), soit un total de 25 M€.
En contrepartie des prêts FDES, l'Etat bénéficie - en sus du privilège de conciliation ou de "new money" (article L611-11 du Code de Commerce) - d'un nantissement de la marque Fram en guise de garantie, ainsi que des fonds de commerce d'agences de voyages pour Karavel.
Me Bourbouloux a été désignée en qualité de mandataire à l'exécution de cet accord de conciliation.
TourMaG.com - Avez-vous dû fermer des agences de voyages Fram ? Avez-vous gagné ou perdu des Ambassades Fram ? Quel est le périmètre actuel ?
Alain de Mendonça : Nous avons pu limiter les fermetures de points de ventes à seulement 5% du périmètre total d’agences (soit 35 agences et 92 Ambassades, ndlr) et ce, malgré cette terrible crise que nous avons, comme tous, dû affronter. Nous avons tenu à affirmer notre solidarité pleine et entière envers nos équipes et nos agences.
TourMaG.com - Avez-vous dû tailler dans les effectifs ? Combien reste-t-il de salariés aujourd'hui au sein de Fram ? Et de Plein Vent ? Songez-vous à recruter en vue d'une reprise de l’activité ?
Alain de Mendonça : Nous avons œuvré ardemment pour ne pas avoir à mettre en place de plans sociaux tant chez Fram que chez Promovacances.
Nous avons la chance de pouvoir compter sur notre solide actionnaire Equistone qui nous a soutenus dans cette longue période d’incertitude.
Après 3 années difficiles pour redresser Fram, j’ai tout fait pour éviter d’infliger en plus cette « punition sociale » aux équipes, même si cela nous a valu quelques pertes financières additionnelles dans une période où nous ne générions pas de chiffre d’affaires (le Groupe Fram emploie à l'heure actuelle 225 CDI, ndlr. Sur l'accord de conciliation, il est fait état de 337 salariés - sans indication de CDI ou autres - au 31 décembre 2020).
En revanche, j’ai constaté que de nombreuses personnes ont choisi de quitter ce secteur du tourisme (parfois très ingrat il est vrai). Je peux maintenant vous confirmer que nous avons d’ores et déjà repris les recrutements en ouvrant 60 postes répartis au sein de nos différentes entreprises.
Alain de Mendonça : Nous avons pu limiter les fermetures de points de ventes à seulement 5% du périmètre total d’agences (soit 35 agences et 92 Ambassades, ndlr) et ce, malgré cette terrible crise que nous avons, comme tous, dû affronter. Nous avons tenu à affirmer notre solidarité pleine et entière envers nos équipes et nos agences.
TourMaG.com - Avez-vous dû tailler dans les effectifs ? Combien reste-t-il de salariés aujourd'hui au sein de Fram ? Et de Plein Vent ? Songez-vous à recruter en vue d'une reprise de l’activité ?
Alain de Mendonça : Nous avons œuvré ardemment pour ne pas avoir à mettre en place de plans sociaux tant chez Fram que chez Promovacances.
Nous avons la chance de pouvoir compter sur notre solide actionnaire Equistone qui nous a soutenus dans cette longue période d’incertitude.
Après 3 années difficiles pour redresser Fram, j’ai tout fait pour éviter d’infliger en plus cette « punition sociale » aux équipes, même si cela nous a valu quelques pertes financières additionnelles dans une période où nous ne générions pas de chiffre d’affaires (le Groupe Fram emploie à l'heure actuelle 225 CDI, ndlr. Sur l'accord de conciliation, il est fait état de 337 salariés - sans indication de CDI ou autres - au 31 décembre 2020).
En revanche, j’ai constaté que de nombreuses personnes ont choisi de quitter ce secteur du tourisme (parfois très ingrat il est vrai). Je peux maintenant vous confirmer que nous avons d’ores et déjà repris les recrutements en ouvrant 60 postes répartis au sein de nos différentes entreprises.
TourMaG.com - Depuis le début de l'année 2022, sentez-vous une reprise un peu plus « constante » de l’activité ? La guerre en Ukraine a-t-elle eu un impact sur les ventes ou sur la fréquentation dans les agences ?
Alain de Mendonça : Nous observons une forte reprise de l’activité en 2022 même si nous constatons une baisse de 15 à 20% depuis le conflit russo-ukrainien.
Ce conflit m’attriste car tout le monde est perdant, avec un peuple ukrainien meurtri dans son intégrité géographique et physique et, un peuple russe qui va mettre des années à retrouver la confiance de la communauté internationale à cause d’une guerre que seule une minorité semble soutenir.
On sent que les Français sont fatigués que les médias leur annoncent des mauvaises nouvelles depuis toutes ces années. Après avoir été privés de libertés, ils veulent désormais pouvoir partir en vacances, profiter du soleil, de la détente, de rire, de partager leurs joies entre amis ou en famille. Notre mission première consiste à nous occuper de tous ces clients et à les chouchouter comme jamais. Ils le méritent tant.
Il y a quelques années, deux tour-opérateurs, TUI et Thomas Cook, voulaient imposer leurs modèles et leurs visions de « global company » sur le marché français. Désormais, Thomas Cook a disparu et je suis content de constater qu’a date, de nombreux acteurs français ont repris une place importante et forte dans notre beau pays (ex : NG, Fram-Plein Vent, les TO Voyamar-Héliades, Salaun…).
Tout le monde sait maintenant que l’actionnaire principal de TUI est un oligarque russe proche de Poutine. Si je n’étais pas partie prenante de ce secteur du tourisme, je dirais qu’il faut boycotter les entreprises dont l’actionnaire principal est russe !
TourMaG.com - Avez-vous revu la stratégie marketing de Fram/Plein Vent durant ces deux années de crise ? Après la faillite de Thomas Cook, votre Groupe a repris des agences ainsi que la marque Club Jumbo. Comment s'est passée l'intégration ? Quid du lancement du segment Premium ?
Alain de Mendonça : Nous avons désormais une gamme très complète :
- Plein Vent avec sa marque club Jumbo, propose des clubs francophones avec des prix chocs ;
- Framissima, que les agences connaissent très bien notamment pour son rapport qualité/prix irréprochable (94% de clients satisfaits ou très satisfaits !) ;
- Framissima Premium : le même concept club que le Framissima, mais avec des prestations hôtelières (restauration, accueil, infrastructures) qui sont encore plus étoffées (par exemple, le Framissima Riu Dubaï ou le Framissima Premium Aquila en Crète).
Nous allons bientôt lancer une très belle campagne de communication TV nationale sur plusieurs semaines afin de mettre en avant tous les avantages de voyager avec Fram. Cela sera l’occasion de bien mettre en avant les brochures Fram en agences, afin de pas perdre des ventes.
Alain de Mendonça : Nous observons une forte reprise de l’activité en 2022 même si nous constatons une baisse de 15 à 20% depuis le conflit russo-ukrainien.
Ce conflit m’attriste car tout le monde est perdant, avec un peuple ukrainien meurtri dans son intégrité géographique et physique et, un peuple russe qui va mettre des années à retrouver la confiance de la communauté internationale à cause d’une guerre que seule une minorité semble soutenir.
On sent que les Français sont fatigués que les médias leur annoncent des mauvaises nouvelles depuis toutes ces années. Après avoir été privés de libertés, ils veulent désormais pouvoir partir en vacances, profiter du soleil, de la détente, de rire, de partager leurs joies entre amis ou en famille. Notre mission première consiste à nous occuper de tous ces clients et à les chouchouter comme jamais. Ils le méritent tant.
Il y a quelques années, deux tour-opérateurs, TUI et Thomas Cook, voulaient imposer leurs modèles et leurs visions de « global company » sur le marché français. Désormais, Thomas Cook a disparu et je suis content de constater qu’a date, de nombreux acteurs français ont repris une place importante et forte dans notre beau pays (ex : NG, Fram-Plein Vent, les TO Voyamar-Héliades, Salaun…).
Tout le monde sait maintenant que l’actionnaire principal de TUI est un oligarque russe proche de Poutine. Si je n’étais pas partie prenante de ce secteur du tourisme, je dirais qu’il faut boycotter les entreprises dont l’actionnaire principal est russe !
TourMaG.com - Avez-vous revu la stratégie marketing de Fram/Plein Vent durant ces deux années de crise ? Après la faillite de Thomas Cook, votre Groupe a repris des agences ainsi que la marque Club Jumbo. Comment s'est passée l'intégration ? Quid du lancement du segment Premium ?
Alain de Mendonça : Nous avons désormais une gamme très complète :
- Plein Vent avec sa marque club Jumbo, propose des clubs francophones avec des prix chocs ;
- Framissima, que les agences connaissent très bien notamment pour son rapport qualité/prix irréprochable (94% de clients satisfaits ou très satisfaits !) ;
- Framissima Premium : le même concept club que le Framissima, mais avec des prestations hôtelières (restauration, accueil, infrastructures) qui sont encore plus étoffées (par exemple, le Framissima Riu Dubaï ou le Framissima Premium Aquila en Crète).
Nous allons bientôt lancer une très belle campagne de communication TV nationale sur plusieurs semaines afin de mettre en avant tous les avantages de voyager avec Fram. Cela sera l’occasion de bien mettre en avant les brochures Fram en agences, afin de pas perdre des ventes.
TourMaG.com - Comment se porte l'activité sur la France ?
Alain de Mendonça : Nous sommes contents d’avoir eu le courage de lancer une nouvelle gamme sur la France.
Ce furent 10 mois de travail intense pour nos équipes dont l’enjeu était de dénicher les bons établissements (hôtels, résidences, camping) en France car la qualité des prestations/services ne sont pas toujours aussi satisfaisantes qu’a l’étranger. Il a donc fallu bien sélectionner les « rares perles ».
TourMaG.com - L'activité en ligne reprend-elle plus vite que la vente dans les agences physiques ?
Alain de Mendonça : Autant pendant la crise sanitaire, le segment « online » était plus dynamique, notamment car de nombreuses agences était fermées/partiellement ouvertes, autant ces derniers mois, la dynamique semble similaire entre les ventes en ligne et les agences physiques.
TourMaG.com - Comment se portent les segments Groupes / CE ?
Alain de Mendonça : L’activité Groupes a redémarré plus doucement que les ventes individuelles.
De même, on sent plus d’attentisme par rapport au conflit ukrainien. C’est normal car les comités d'entreprises (CE) ne veulent pas prendre de responsabilité juridique en confirmant des départs alors même que certains médias s’évertuent à nous faire toujours plus peur en évoquant notamment un risque de 3e guerre mondiale.
TourMaG.com - Avez-vous fait évoluer vos outils technologiques depuis deux ans ? Quels sont les plus gros chantiers à venir ?
Alain de Mendonça : Nous venons de lancer une nouvelle version de notre site FramPro qui est encore plus complète.
Nos études montrent que notre site internet plait à nos partenaires agences. Les remontées de nos équipes commerciales terrain sont très positives.
Pour autant, Fram a toujours accordé de l’importance à la qualité de son service d’assistance téléphonique et nombreuses sont les agences qui n’hésitent pas à le plébisciter pour son professionnalisme.
Alain de Mendonça : Nous sommes contents d’avoir eu le courage de lancer une nouvelle gamme sur la France.
Ce furent 10 mois de travail intense pour nos équipes dont l’enjeu était de dénicher les bons établissements (hôtels, résidences, camping) en France car la qualité des prestations/services ne sont pas toujours aussi satisfaisantes qu’a l’étranger. Il a donc fallu bien sélectionner les « rares perles ».
TourMaG.com - L'activité en ligne reprend-elle plus vite que la vente dans les agences physiques ?
Alain de Mendonça : Autant pendant la crise sanitaire, le segment « online » était plus dynamique, notamment car de nombreuses agences était fermées/partiellement ouvertes, autant ces derniers mois, la dynamique semble similaire entre les ventes en ligne et les agences physiques.
TourMaG.com - Comment se portent les segments Groupes / CE ?
Alain de Mendonça : L’activité Groupes a redémarré plus doucement que les ventes individuelles.
De même, on sent plus d’attentisme par rapport au conflit ukrainien. C’est normal car les comités d'entreprises (CE) ne veulent pas prendre de responsabilité juridique en confirmant des départs alors même que certains médias s’évertuent à nous faire toujours plus peur en évoquant notamment un risque de 3e guerre mondiale.
TourMaG.com - Avez-vous fait évoluer vos outils technologiques depuis deux ans ? Quels sont les plus gros chantiers à venir ?
Alain de Mendonça : Nous venons de lancer une nouvelle version de notre site FramPro qui est encore plus complète.
Nos études montrent que notre site internet plait à nos partenaires agences. Les remontées de nos équipes commerciales terrain sont très positives.
Pour autant, Fram a toujours accordé de l’importance à la qualité de son service d’assistance téléphonique et nombreuses sont les agences qui n’hésitent pas à le plébisciter pour son professionnalisme.
TourMaG.com - Quel est le climat social chez Fram ? On évoque des tensions entre la direction et le Comité social et économique (CSE). Le dialogue a-t-il progressé depuis votre arrivée il y a six ans ?
Alain de Mendonça : Depuis que nous avons repris Fram en dépôt de bilan, nous avons dû faire face à une poignée de syndicalistes très agressifs.
J’ai compris que le dialogue avec ce groupe de personnes serait toujours complexe quand certains m’ont reproché de pas avoir laissé Fram mourir car ils auraient voulu être au chômage et bénéficier ainsi des aides pendant de nombreuses années (no comment !).
J’ai toujours défendu ma conviction que notre rôle était d’apporter à Fram les ressources financières, la vision stratégique et une mise à niveau technologique nécessaires à sa survie et au redémarrage de son activité.
Nous n’avons pas fait de plan social pendant la crise sanitaire et nous commençons à nouveau à recruter.
D’ici peu, nous allons aussi proposer à toutes les équipes de Fram de devenir actionnaire de leur entreprise. Jérôme Delente, le directeur général adjoint de Fram, est une personne qui a toujours prôné l’ouverture lors de toutes les réunions CSE que nous tenons de façon mensuelle.
TourMaG.com - Enfin, avez-vous ou allez-vous mettre davantage de synergies en place entre les groupes Fram et Karavel, comme il a été fait entre Fram et Plein Vent ?
Alain de Mendonça : Après la reprise de Fram, nous avons pendant 3 années, travaillé très dur à la mise en place de nombreuses synergies entre Fram et Karavel, notamment sur la partie technologique car Karavel compte une équipe informatique de près de 100 personnes.
De nombreuses synergies ont été déployées dans de nombreux services. A date, et sauf évolution du contexte macroéconomique, je considère que nous avons fait 90% du travail.
Alain de Mendonça : Depuis que nous avons repris Fram en dépôt de bilan, nous avons dû faire face à une poignée de syndicalistes très agressifs.
J’ai compris que le dialogue avec ce groupe de personnes serait toujours complexe quand certains m’ont reproché de pas avoir laissé Fram mourir car ils auraient voulu être au chômage et bénéficier ainsi des aides pendant de nombreuses années (no comment !).
J’ai toujours défendu ma conviction que notre rôle était d’apporter à Fram les ressources financières, la vision stratégique et une mise à niveau technologique nécessaires à sa survie et au redémarrage de son activité.
Nous n’avons pas fait de plan social pendant la crise sanitaire et nous commençons à nouveau à recruter.
D’ici peu, nous allons aussi proposer à toutes les équipes de Fram de devenir actionnaire de leur entreprise. Jérôme Delente, le directeur général adjoint de Fram, est une personne qui a toujours prôné l’ouverture lors de toutes les réunions CSE que nous tenons de façon mensuelle.
TourMaG.com - Enfin, avez-vous ou allez-vous mettre davantage de synergies en place entre les groupes Fram et Karavel, comme il a été fait entre Fram et Plein Vent ?
Alain de Mendonça : Après la reprise de Fram, nous avons pendant 3 années, travaillé très dur à la mise en place de nombreuses synergies entre Fram et Karavel, notamment sur la partie technologique car Karavel compte une équipe informatique de près de 100 personnes.
De nombreuses synergies ont été déployées dans de nombreux services. A date, et sauf évolution du contexte macroéconomique, je considère que nous avons fait 90% du travail.