De gauche à droite : Laurent Timsit (Air France), Pascal de Izaguirre (Corsair), Laurent Magnin (XL Airways, La compagnie), Alain Battisti (Fnam) et Marc Rochet (French © PG TM
Tout ça pour ça ? D’une seule et même voix, les grands patrons du transport aériens français, ont poussé, à l’occasion de la première journée de l’IFTM-Top Résa mardi 25 septembre 2018, un coup de gueule commun contre l’inaction du gouvernement dans les Assises du transport aérien qui se sont ouvertes en début d’année 2018.
Etaient présents Alain Battisti, président de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam), Marc Rochet, à la tête de French Bee, Laurent Magnin, président d’XL Airways, Pascal de Izaguirre, chez Corsair, ainsi que Laurent Timsit, directeur des affaires internationales et institutionnelles chez Air France.
« Nous avons un sentiment partagé », résume Alain Battisti. « Nous parlons beaucoup en vain, les échanges ne sont pas de grande qualité sur les 5 axes de réflexions déterminés par le gouvernement, et les rapports publiés servent à caler les armoires. Quand est-ce qu’on va enfin passer au temps de l’action concrète », a-t-il martelé.
Etaient présents Alain Battisti, président de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam), Marc Rochet, à la tête de French Bee, Laurent Magnin, président d’XL Airways, Pascal de Izaguirre, chez Corsair, ainsi que Laurent Timsit, directeur des affaires internationales et institutionnelles chez Air France.
« Nous avons un sentiment partagé », résume Alain Battisti. « Nous parlons beaucoup en vain, les échanges ne sont pas de grande qualité sur les 5 axes de réflexions déterminés par le gouvernement, et les rapports publiés servent à caler les armoires. Quand est-ce qu’on va enfin passer au temps de l’action concrète », a-t-il martelé.
Une situation "insupportable"
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Pire, de l’avis des dirigeants, les rares actions prises par le gouvernement, à l’instar de l’arrêté autorisant la double caisse de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, publié en juillet dernier, vont complètement à l’encontre des recommandations des compagnies aériennes.
« La priorité pour le gouvernement est d’encaisser les 8 milliards issus de la privatisation du groupe Aéroport de Paris, ou de sacraliser l’usage des doubles comptabilités », s’est emporté le président de la Fnam. « Et nous, de notre côté, on voit tous les jours nos concurrents baisser le prix de leurs billets. C’est insupportable ».
Pour l’ensemble des acteurs réunis à Top Résa, le coupable s’appelle aussi Bercy, qui jouirait d’un poids excessif dans toutes les décisions de l’Etat.
« J’aimerais juste qu’on traite le dossier du transport aérien avec la même célérité qu’on traite celui de la SNCF », a enchaîné Laurent Magnin. « On était très content du concept de démarrage, et maintenant le gouvernement fait mine de ne pas comprendre. Alors que notre seule bataille n’est même pas d’être les meilleurs, mais juste de résister. Pourquoi on ne nous écoute pas ? ».
Parmi les points clefs pour le dirigeant d’XL Airways : les frais de sécurité, les nouvelles taxes « inventées tous les 4 matins », ou les records de grèves du contrôle aérien.
« La priorité pour le gouvernement est d’encaisser les 8 milliards issus de la privatisation du groupe Aéroport de Paris, ou de sacraliser l’usage des doubles comptabilités », s’est emporté le président de la Fnam. « Et nous, de notre côté, on voit tous les jours nos concurrents baisser le prix de leurs billets. C’est insupportable ».
Pour l’ensemble des acteurs réunis à Top Résa, le coupable s’appelle aussi Bercy, qui jouirait d’un poids excessif dans toutes les décisions de l’Etat.
« J’aimerais juste qu’on traite le dossier du transport aérien avec la même célérité qu’on traite celui de la SNCF », a enchaîné Laurent Magnin. « On était très content du concept de démarrage, et maintenant le gouvernement fait mine de ne pas comprendre. Alors que notre seule bataille n’est même pas d’être les meilleurs, mais juste de résister. Pourquoi on ne nous écoute pas ? ».
Parmi les points clefs pour le dirigeant d’XL Airways : les frais de sécurité, les nouvelles taxes « inventées tous les 4 matins », ou les records de grèves du contrôle aérien.
"Si l'on ne fait rien, ça va casser"
Pour Marc Rochet, très énervé : « Le bilan de ces travaux est très décevant. Si je passais autant de temps à travailler et à être aussi inactif, j’aurais été viré depuis longtemps ».
D’après le patron de French Bee, « les sujets importants sont tabous : la productivité PN, la privatisation d’ADP, la privatisation d’Air France. On dirait que l’Etat veut nous mettre des bâtons dans les roues et enterrer l’avenir du transport aérien. Cela ne peut plus continuer comme ça : maintenant, on attend des actes, des orientations ! »
Un avis partagé par Pascal de Izaguirre, à la tête de Corsair : « de qui se moque-t-on ? On ne sort rien, aucune mesure. Aujourd’hui nous manifestons un raz-le-bol général ». Il poursuit : « Le déclin du pavillon français est régulier et ne cesse de se poursuivre. Soit on considére que le transport aérien est important pour ce pays, soit on arrête tout. Soit les pouvoirs publics font leur travail, soit ils reconnaissent leur inutilité », a-t-il conclu.
Enfin, pour Laurent Magnin, « si l’on ne fait rien, ça va forcément casser. Le truc qui nous rend hystérique, c’est que ce pays devrait être une machine de guerre. On devrait regarder les autres avec un grand sourire. Mais, non seulement on ne le fait pas, mais on assiste à notre propre déclin ».
D’après le patron de French Bee, « les sujets importants sont tabous : la productivité PN, la privatisation d’ADP, la privatisation d’Air France. On dirait que l’Etat veut nous mettre des bâtons dans les roues et enterrer l’avenir du transport aérien. Cela ne peut plus continuer comme ça : maintenant, on attend des actes, des orientations ! »
Un avis partagé par Pascal de Izaguirre, à la tête de Corsair : « de qui se moque-t-on ? On ne sort rien, aucune mesure. Aujourd’hui nous manifestons un raz-le-bol général ». Il poursuit : « Le déclin du pavillon français est régulier et ne cesse de se poursuivre. Soit on considére que le transport aérien est important pour ce pays, soit on arrête tout. Soit les pouvoirs publics font leur travail, soit ils reconnaissent leur inutilité », a-t-il conclu.
Enfin, pour Laurent Magnin, « si l’on ne fait rien, ça va forcément casser. Le truc qui nous rend hystérique, c’est que ce pays devrait être une machine de guerre. On devrait regarder les autres avec un grand sourire. Mais, non seulement on ne le fait pas, mais on assiste à notre propre déclin ».