L'écotaxe sur l'aérien entrera en vigueur le 1er janvier 2020 © ginasanders
« Nouvelles taxes sur les billets d’avion ou comment le gouvernement décide de faire disparaître le transport aérien français ».
Le titre d’un communiqué, envoyé par le Scara (Syndicat des compagnies aériennes autonomes) résume bien l’amertume de l’ensemble du secteur aérien tricolore, peu après que l’Assemblée nationale a adopté, jeudi 17 octobre, une écotaxe sur les billets d’avions.
Décidée au mois de juillet, cette dernière entrera en vigueur au 1er janvier 2020 et sera intégrée à la déjà très controversée taxe Chirac.
Les billets d’avions augmenteront de 1,50 à 18 euros sur tous les vols des compagnies tricolores au départ de la France.
Asphyxiées par des taxes qui d’après elles entravent leur compétitivité et favorisent les compagnies étrangères, les transporteurs français s’indignent, une fois de plus.
Une colère évidemment renforcée par les disparitions brutales d’Aigle Azur et d’XL Airways, survenues en moins d’un mois.
« La faillite de deux compagnies aériennes françaises en l’espace d’un mois n’aura pas permis au gouvernement de mettre fin à sa politique d’asphyxie du transport aérien.
Bien au contraire, au lieu de prendre des mesures propres à lui redonner de la compétitivité, le gouvernement affiche maintenant clairement sa volonté de renforcer ses actions en faveur de la disparition du transport aérien français », écrit le Scara.
Le titre d’un communiqué, envoyé par le Scara (Syndicat des compagnies aériennes autonomes) résume bien l’amertume de l’ensemble du secteur aérien tricolore, peu après que l’Assemblée nationale a adopté, jeudi 17 octobre, une écotaxe sur les billets d’avions.
Décidée au mois de juillet, cette dernière entrera en vigueur au 1er janvier 2020 et sera intégrée à la déjà très controversée taxe Chirac.
Les billets d’avions augmenteront de 1,50 à 18 euros sur tous les vols des compagnies tricolores au départ de la France.
Asphyxiées par des taxes qui d’après elles entravent leur compétitivité et favorisent les compagnies étrangères, les transporteurs français s’indignent, une fois de plus.
Une colère évidemment renforcée par les disparitions brutales d’Aigle Azur et d’XL Airways, survenues en moins d’un mois.
« La faillite de deux compagnies aériennes françaises en l’espace d’un mois n’aura pas permis au gouvernement de mettre fin à sa politique d’asphyxie du transport aérien.
Bien au contraire, au lieu de prendre des mesures propres à lui redonner de la compétitivité, le gouvernement affiche maintenant clairement sa volonté de renforcer ses actions en faveur de la disparition du transport aérien français », écrit le Scara.
L’aérien, variable d’ajustement du ferroviaire ?
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Pour le syndicat, cette nouvelle taxe ne servira pas à développer des solutions propres et à contribuer à la protection de l’environnement mais à financer le rail, « lequel est déjà largement subventionné par les deniers publics et n’est pas le moindre pollueur ».
Un aspect également mis en avant par la Fnam (Fédération nationale de l’aviation marchande).
« Désormais, l’augmentation de la taxe de solidarité va également financer des moyens de transports concurrents de l’avion. Cette dernière devient la variable d’ajustement du gouvernement pour financer les infrastructures routières et ferroviaires notamment », écrit la première organisation professionnelle du secteur, pour qui le transport aérien est victime « d’un habillage politique pour boucler le budget de l’Etat ».
Un aspect également mis en avant par la Fnam (Fédération nationale de l’aviation marchande).
« Désormais, l’augmentation de la taxe de solidarité va également financer des moyens de transports concurrents de l’avion. Cette dernière devient la variable d’ajustement du gouvernement pour financer les infrastructures routières et ferroviaires notamment », écrit la première organisation professionnelle du secteur, pour qui le transport aérien est victime « d’un habillage politique pour boucler le budget de l’Etat ».
Pas d’exonération pour Corse et Outre-mer
Pour l’UAF (Union des aéroports français) l’aspect le plus scandaleux du vote à l’Assemblée reste un amendement visant finalement à suspendre les exonérations d’écotaxe pour la Corse, les collectivités d’outre-mer et les lignes d’aménagement du territoire. Ces exonérations prévues sont suspendues le temps que la commission européenne se prononce sur leur conformité.
« Pressés par les besoins de financement de l’AFITF (agence de financement des infrastructures de transport, ndlr), les pouvoirs publics ont improvisé dans l’urgence une écotaxe qui n’a d’écologique que le nom et qui ne servira en rien la transition écologique du secteur. (…) Cette situation est, pour l’UAF, aberrante et inacceptable », précise Thomas Juin, à la tête de l’UAF.
« Pressés par les besoins de financement de l’AFITF (agence de financement des infrastructures de transport, ndlr), les pouvoirs publics ont improvisé dans l’urgence une écotaxe qui n’a d’écologique que le nom et qui ne servira en rien la transition écologique du secteur. (…) Cette situation est, pour l’UAF, aberrante et inacceptable », précise Thomas Juin, à la tête de l’UAF.
Les pilotes désespèrent
De leur côté, les pilotes sont aussi amers. « Deux compagnies aériennes françaises viennent de disparaître, mettant ainsi 2000 personnes au chômage. Or, la seule réponse apportée par le Gouvernement est … la création d’une nouvelle taxe sur le transport aérien français », écrit le SNPL dans un communiqué.
« Si cela continue sur cette lignée, le ciel français sera partagé entre Ryanair, EasyJet et Emirates dans quelques années », se désespère un pilote sur Twitter.
« Cette nouvelle taxe sur l’aérien français me reste en travers de la gorge… Malgré nos efforts quotidiens en matière de réduction de conso carburant (roulage monomoteur, choix du niveau optimal…) elle financera l’AFITF, épinglée par la Cour des comptes sur ses manquements… », écrit un autre.
Tous les acteurs du secteur rappellent ainsi, inlassablement, l’existence des permis d’émissions de CO2 que les compagnies aériennes européennes paient déjà, les efforts et investissement du secteur pour réduire son empreinte écologique, ou encore la mise en place du plan Corsia visant à stabiliser les émissions de CO2 puis à les réduire de 50% d’ici 2050.
D’après l’OACI, le transport aérien représente aujourd’hui entre 2 et 3% des émissions globales de CO2 mondiales.
« Si cela continue sur cette lignée, le ciel français sera partagé entre Ryanair, EasyJet et Emirates dans quelques années », se désespère un pilote sur Twitter.
« Cette nouvelle taxe sur l’aérien français me reste en travers de la gorge… Malgré nos efforts quotidiens en matière de réduction de conso carburant (roulage monomoteur, choix du niveau optimal…) elle financera l’AFITF, épinglée par la Cour des comptes sur ses manquements… », écrit un autre.
Tous les acteurs du secteur rappellent ainsi, inlassablement, l’existence des permis d’émissions de CO2 que les compagnies aériennes européennes paient déjà, les efforts et investissement du secteur pour réduire son empreinte écologique, ou encore la mise en place du plan Corsia visant à stabiliser les émissions de CO2 puis à les réduire de 50% d’ici 2050.
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Pour aller plus loin :
La case de l’Oncle Dom : Aérien... pendant les chutes, les taxes tombent aussi !
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TourMaG.com a pris l’initiative, vendredi 6 septembre 2019, de lancer une pétition pour interpeller les pouvoirs publics en général, et Jean-Baptiste Djebbari, Secrétaire d’Etat aux Transports et J.-B. Lemoyne, Secrétaire d'Etat au Tourisme, afin d’en finir avec les passagers injustement pénalisés par les faillites des compagnies aériennes.
Vous pouvez signer et relayer cette initiative en cliquant ici : Faillites Compagnies aériennes : pour la création d'une assurance qui garantit les passagers !
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