Brest et sa ville haute peuvent-elles se hisser au niveau de sa diversité portuaire ? - DR : J.-F.R.
Huit kilomètres et demi de quais, cinq ports et une incomparable histoire marine.
S’il n’est pas question de nier l’attrait de la ville haute, les bombardements de la seconde guerre mondiale l’ont tellement impacté qu’ils poussent à s’intéresser d’abord au trait de côte.
Brest est peut-être la seule ville de France à rassembler l’ensemble des métiers de la mer.
Cinq ports... On connait le militaire, l’ex-Arsenal aux effectifs réduits mais qui constitue toujours la colonne vertébrale de la cité. La Penfeld accueille depuis longtemps sur ses berges encaissées radoubs et frégates grises, tandis que Laninon, à l’ouest, regroupe les officiers, la réparation et les centres d’entraînements.
La plaisance, elle, dispose aussi de ports jumeaux : la marina du Moulin Blanc et celle du Château.
Entre les deux s’étend le port de commerce, succession de docks et de quais dévolus aux containers, à la réparation navale, aux ferries, à des bureaux et un peu à la pêche - le parent pauvre de Brest.
Ce littoral constitue une vitrine mouvante, au gré de projets et d’équipements récents. Même si aucun schéma coordonné d’ensemble ne semble vraiment guider l’aménagement...
S’il n’est pas question de nier l’attrait de la ville haute, les bombardements de la seconde guerre mondiale l’ont tellement impacté qu’ils poussent à s’intéresser d’abord au trait de côte.
Brest est peut-être la seule ville de France à rassembler l’ensemble des métiers de la mer.
Cinq ports... On connait le militaire, l’ex-Arsenal aux effectifs réduits mais qui constitue toujours la colonne vertébrale de la cité. La Penfeld accueille depuis longtemps sur ses berges encaissées radoubs et frégates grises, tandis que Laninon, à l’ouest, regroupe les officiers, la réparation et les centres d’entraînements.
La plaisance, elle, dispose aussi de ports jumeaux : la marina du Moulin Blanc et celle du Château.
Entre les deux s’étend le port de commerce, succession de docks et de quais dévolus aux containers, à la réparation navale, aux ferries, à des bureaux et un peu à la pêche - le parent pauvre de Brest.
Ce littoral constitue une vitrine mouvante, au gré de projets et d’équipements récents. Même si aucun schéma coordonné d’ensemble ne semble vraiment guider l’aménagement...
Polder éolien
La réparation navale dispose d’une longue histoire à Brest.
C’est ce que confirme Robert Magueur, directeur général adjoint du chantier Damen. « Je suis le dernier survivant des Ateliers Français de l’Ouest », se plait-il à rappeler.
Dubigeon, AFO, Sobrena… la réparation brestoise a traversé bien des crises depuis la guerre. Ses effectifs ont fondu, passant de 1 000 personnes dans les années 1980 à 200 aujourd’hui.
Mais sous la férule de son propriétaire néerlandais et avec le soutien de la CCI locale, l’ambition de relance est forte.
Le forme de radoub n°3, 420 m de long sur 80 m de large, est l’un des plus grands d’Europe. Au fond de la cale - on y circule en voiture grâce à des tunnels d’accès - l’immense tanker norvégien Heather Knutsen se fait presque timide.
« Selon la demande des armateurs, nous pouvons traiter les navires depuis les cales jusqu’à la moquette », illustre Robert Magueur, tombé dans la réparation navale après que son père l’a mené, petit, « voir les fourmis humaines s’agiter, dans le bruit et les éclats de soudure ».
Depuis, il parcourt le monde à la recherche de contrats, pour remplir les formes et faire tourner l’immense atelier de tôlerie. « La réparation navale est un Etat dans l’Etat. Il n’y a pas d’école. Ici on peut tout fabriquer et la moindre pièce se manipule au palan ! », dit le manager. Le « garage de la mer » brestois cherche de nouveaux marchés, dont ceux des bateaux de croisière et des plateformes off shore.
Cette quête de débouchés est aussi le cheval de bataille du port brestois. Alors que depuis huit ans, il dispose d’un terminal conteneurs, l’enjeu consiste à développer un polder de près de 30 hectares pour accueillir les industries marines renouvelables.
Autour des « éoliennes du grand large », ce polder doit recevoir les premières entreprises en 2017 et dispose « d’un potentiel de 2 000 à 3 000 emplois », selon la mairie.
C’est ce que confirme Robert Magueur, directeur général adjoint du chantier Damen. « Je suis le dernier survivant des Ateliers Français de l’Ouest », se plait-il à rappeler.
Dubigeon, AFO, Sobrena… la réparation brestoise a traversé bien des crises depuis la guerre. Ses effectifs ont fondu, passant de 1 000 personnes dans les années 1980 à 200 aujourd’hui.
Mais sous la férule de son propriétaire néerlandais et avec le soutien de la CCI locale, l’ambition de relance est forte.
Le forme de radoub n°3, 420 m de long sur 80 m de large, est l’un des plus grands d’Europe. Au fond de la cale - on y circule en voiture grâce à des tunnels d’accès - l’immense tanker norvégien Heather Knutsen se fait presque timide.
« Selon la demande des armateurs, nous pouvons traiter les navires depuis les cales jusqu’à la moquette », illustre Robert Magueur, tombé dans la réparation navale après que son père l’a mené, petit, « voir les fourmis humaines s’agiter, dans le bruit et les éclats de soudure ».
Depuis, il parcourt le monde à la recherche de contrats, pour remplir les formes et faire tourner l’immense atelier de tôlerie. « La réparation navale est un Etat dans l’Etat. Il n’y a pas d’école. Ici on peut tout fabriquer et la moindre pièce se manipule au palan ! », dit le manager. Le « garage de la mer » brestois cherche de nouveaux marchés, dont ceux des bateaux de croisière et des plateformes off shore.
Cette quête de débouchés est aussi le cheval de bataille du port brestois. Alors que depuis huit ans, il dispose d’un terminal conteneurs, l’enjeu consiste à développer un polder de près de 30 hectares pour accueillir les industries marines renouvelables.
Autour des « éoliennes du grand large », ce polder doit recevoir les premières entreprises en 2017 et dispose « d’un potentiel de 2 000 à 3 000 emplois », selon la mairie.
Océanopolis, 10 000 animaux
L’emploi, c’est aussi le tourisme. Océanopolis en reçoit chaque année plus de 420 000.
L’aquarium est le premier équipement touristique de Bretagne. A vocation pédagogique et scientifique, il présente trois pavillons et 10 000 animaux.
Des requins aux minuscules anguilles jardinières, le parcours se veut didactique.
Deux fois par semaine, des poissons sont nourris à la main par un plongeur, suscitant la curiosité du public.
Océanopolis collabore au réseau d’observation marine en Bretagne, recueille les bébés phoques orphelins et se place comme interlocuteur référent pour l’échouage des animaux sur les côtes.
Face à l’aquarium, la marina du Moulin-Blanc et ses 1 500 anneaux rappelle l’importance de la voile et de la plaisance à Brest. Pour preuve, la marina du Château (700 anneaux), a été construite récemment, sur d’anciennes installations militaires.
Avec son quai-promenade et ses cafés-restaurants-terrasses, elle est devenue un lieu de sortie apprécié des Brestois, façon pier anglo-saxon.
Au sol, des carreaux de bronze rappellent les exploits marins : records de traversées de l’Atlantique, du tour du monde avec ou sans escale, Trophées Jules Verne… 19 plaques évoquent les performances des Tabarly, Kersauson, Philippe Monnet… réalisés depuis Brest.
L’aquarium est le premier équipement touristique de Bretagne. A vocation pédagogique et scientifique, il présente trois pavillons et 10 000 animaux.
Des requins aux minuscules anguilles jardinières, le parcours se veut didactique.
Deux fois par semaine, des poissons sont nourris à la main par un plongeur, suscitant la curiosité du public.
Océanopolis collabore au réseau d’observation marine en Bretagne, recueille les bébés phoques orphelins et se place comme interlocuteur référent pour l’échouage des animaux sur les côtes.
Face à l’aquarium, la marina du Moulin-Blanc et ses 1 500 anneaux rappelle l’importance de la voile et de la plaisance à Brest. Pour preuve, la marina du Château (700 anneaux), a été construite récemment, sur d’anciennes installations militaires.
Avec son quai-promenade et ses cafés-restaurants-terrasses, elle est devenue un lieu de sortie apprécié des Brestois, façon pier anglo-saxon.
Au sol, des carreaux de bronze rappellent les exploits marins : records de traversées de l’Atlantique, du tour du monde avec ou sans escale, Trophées Jules Verne… 19 plaques évoquent les performances des Tabarly, Kersauson, Philippe Monnet… réalisés depuis Brest.
Penn Ard Bed, direction les îles
Cerise sur la rade de cette « folie » plaisancière, la ville a accueilli l’an dernier « Brest 2016 », un méga rassemblement nautique organisé tous les quatre ans.
La fête d’amis des origines a bien grandie. Jusqu’à 1 200 bateaux du patrimoine, de course, militaires et scientifiques, ont vogué sur la rade en juillet, parmi lesquels l’Hermione et quelques-uns des plus grands voiliers du monde.
Les Etats-Unis et la Russie étaient les invités d’honneur de cette 7e édition. La scène ouverte sur la mer se double d’animations à quai, folklore, théâtre, musique… Le rendez-vous est comme d’habitude festif et familial.
A côté de ces vitalités portuaires, la gare de ferry s’accroche à ses pontons. Quai de la Douane, la compagnie Penn Ard Bed assure la continuité territoriale avec les îles du Ponant.
Ouessant, à 2 heures, et Molène, à 1h30, sont desservies toute l’année. Sein (1h30), seulement à la belle saison. Hormis une liaison aérienne vers Ouessant, c’est le seul lien des îliens avec le continent.
Le Fromveur et l’Enez Eussa réalisent coûte que coûte ces traversées qui ne déplorent « que trois à quatre annulations par an à cause de la météo », assure un capitaine.
Tous ont en mémoire ce jour de l’An où, pour cause de gros temps, chirurgiens et avocats en séjour à Ouessant étaient restés bloqués deux jours, furibards, oubliant qu’à l’heure des hautes technologies la nature savait encore faire valoir ses droits.
C’est désormais le tourisme qui assure l’essentiel des recettes d’une compagnie qui enregistre 330 000 passagers par an et propose aux iliens des rotations spéciales pour se ravitailler, consulter un spécialiste - il n’y a qu’un docteur généraliste à Ouessant - ou passer un examen.
« Parfois, en hiver, il arrive qu’une ou deux personnes seulement soit présente à bord », sourit Virginie Guillaumin, au service commercial.
Penn Ard Bed s’occupe aussi d’acheminer le fret, embarqué à bord du Molenez. Il y a quelques années, il a rapatrié d’Ouessant… l’hélicoptère du SAMU, tombé en panne sur l’île. Espérons que ce jour-là, l’urgence n’était pas vitale.
La fête d’amis des origines a bien grandie. Jusqu’à 1 200 bateaux du patrimoine, de course, militaires et scientifiques, ont vogué sur la rade en juillet, parmi lesquels l’Hermione et quelques-uns des plus grands voiliers du monde.
Les Etats-Unis et la Russie étaient les invités d’honneur de cette 7e édition. La scène ouverte sur la mer se double d’animations à quai, folklore, théâtre, musique… Le rendez-vous est comme d’habitude festif et familial.
A côté de ces vitalités portuaires, la gare de ferry s’accroche à ses pontons. Quai de la Douane, la compagnie Penn Ard Bed assure la continuité territoriale avec les îles du Ponant.
Ouessant, à 2 heures, et Molène, à 1h30, sont desservies toute l’année. Sein (1h30), seulement à la belle saison. Hormis une liaison aérienne vers Ouessant, c’est le seul lien des îliens avec le continent.
Le Fromveur et l’Enez Eussa réalisent coûte que coûte ces traversées qui ne déplorent « que trois à quatre annulations par an à cause de la météo », assure un capitaine.
Tous ont en mémoire ce jour de l’An où, pour cause de gros temps, chirurgiens et avocats en séjour à Ouessant étaient restés bloqués deux jours, furibards, oubliant qu’à l’heure des hautes technologies la nature savait encore faire valoir ses droits.
C’est désormais le tourisme qui assure l’essentiel des recettes d’une compagnie qui enregistre 330 000 passagers par an et propose aux iliens des rotations spéciales pour se ravitailler, consulter un spécialiste - il n’y a qu’un docteur généraliste à Ouessant - ou passer un examen.
« Parfois, en hiver, il arrive qu’une ou deux personnes seulement soit présente à bord », sourit Virginie Guillaumin, au service commercial.
Penn Ard Bed s’occupe aussi d’acheminer le fret, embarqué à bord du Molenez. Il y a quelques années, il a rapatrié d’Ouessant… l’hélicoptère du SAMU, tombé en panne sur l’île. Espérons que ce jour-là, l’urgence n’était pas vitale.
Monument américain
Brest et sa ville haute peuvent-elles se hisser au niveau de cette diversité portuaire ?
A y regarder de près, le patrimoine urbain possède, sauf exception, un lien toujours étroit avec l’océan.
Prenez le cours Dajot, par exemple. Réalisé au 18e s par des bagnards pour offrir un but de promenade aux Brestois, cette large esplanade ombragée, dessinée sur les anciens remparts Vauban, domine le port comme la hune le ponton d’un navire.
On y découvre la rade, les grues et l’Abeille Bourbon au repos, prête à bondir dans le raz de Sein en cas d’avarie de cargo.
Une double volée d’escaliers le relie même à la basse ville portuaire, alors qu’en son centre se dresse le célèbre Monument américain. Renvoi de politesse des yankees à Bartholdi et à sa statue de la Liberté newyorkaise ? Pas le moins du monde.
La tour, 50 mètres de haut, construite sur un micro territoire de 4 ha concédé aux Etats-Unis, est un legs de la ville aux Américains pour les remercier d’avoir choisi Brest comme port de débarquement, lors de la première guerre mondiale.
900 000 d’entre eux y arrivèrent, ainsi que 200 000 tonnes de matériel, entre mai et octobre 1918. Que les délinquants perdent toute illusion : le terre-plein n’offre aucune immunité diplomatique…
A y regarder de près, le patrimoine urbain possède, sauf exception, un lien toujours étroit avec l’océan.
Prenez le cours Dajot, par exemple. Réalisé au 18e s par des bagnards pour offrir un but de promenade aux Brestois, cette large esplanade ombragée, dessinée sur les anciens remparts Vauban, domine le port comme la hune le ponton d’un navire.
On y découvre la rade, les grues et l’Abeille Bourbon au repos, prête à bondir dans le raz de Sein en cas d’avarie de cargo.
Une double volée d’escaliers le relie même à la basse ville portuaire, alors qu’en son centre se dresse le célèbre Monument américain. Renvoi de politesse des yankees à Bartholdi et à sa statue de la Liberté newyorkaise ? Pas le moins du monde.
La tour, 50 mètres de haut, construite sur un micro territoire de 4 ha concédé aux Etats-Unis, est un legs de la ville aux Américains pour les remercier d’avoir choisi Brest comme port de débarquement, lors de la première guerre mondiale.
900 000 d’entre eux y arrivèrent, ainsi que 200 000 tonnes de matériel, entre mai et octobre 1918. Que les délinquants perdent toute illusion : le terre-plein n’offre aucune immunité diplomatique…
Recouvrance, l’histoire maritime
Au cœur de la ville, la rue de Siam a bien changé. Dans une cité détruite à 90% par les bombardements, la reconstruction s’est poursuivie… jusque dans les années 1980.
Artère centrale joliment piétonnisée et revisitée par le tramway depuis 2012, elle n’a plus rien de cette rue de marins qui venaient, avant 1900, y « faire leur persil » - draguer les femmes de petite vertu -, expression qui rappelle que l’on se penchait naguère dans la rue pour ramasser le persil qui était alors cultivé.
L’artère dévale de la place soviétisante de l’Hôtel de Ville vers le quartier de Recouvrance, situé de l’autre de la Penfeld et de la base navale.
Recouvrance. Encore un secteur épris d’histoire maritime. C’est ici, rive droite de la rivière, que s’établit le premier village de pêcheurs et d’artisans.
Le déploiement de l’activité militaire à partir du 17e s. transformera ce quartier en celui de la marine, dont les effectifs monteront à plus de 30 000 personnes.
Un peu décrépi aujourd’hui, le quartier tente de sortir de sa torpeur à coups de réhabilitations d’immeubles et de projets conquérants. La vie y a longtemps été réglée au rythme du « dégagé », la sortie du travail des ouvriers de l’Arsenal.
Artère centrale joliment piétonnisée et revisitée par le tramway depuis 2012, elle n’a plus rien de cette rue de marins qui venaient, avant 1900, y « faire leur persil » - draguer les femmes de petite vertu -, expression qui rappelle que l’on se penchait naguère dans la rue pour ramasser le persil qui était alors cultivé.
L’artère dévale de la place soviétisante de l’Hôtel de Ville vers le quartier de Recouvrance, situé de l’autre de la Penfeld et de la base navale.
Recouvrance. Encore un secteur épris d’histoire maritime. C’est ici, rive droite de la rivière, que s’établit le premier village de pêcheurs et d’artisans.
Le déploiement de l’activité militaire à partir du 17e s. transformera ce quartier en celui de la marine, dont les effectifs monteront à plus de 30 000 personnes.
Un peu décrépi aujourd’hui, le quartier tente de sortir de sa torpeur à coups de réhabilitations d’immeubles et de projets conquérants. La vie y a longtemps été réglée au rythme du « dégagé », la sortie du travail des ouvriers de l’Arsenal.
Musée national de la Marine
A force de tourner autour, nous y voilà. Au château. Lui aussi ne peut échapper à son destin maritime.
Apparu dès le 11e s. dans le paysage pour protéger la ville, alors fief féodal, modernisé par Vauban, le site abrite depuis 1953 la Préfecture maritime, le commandement de la Marine nationale française pour l’Atlantique et celui de la Force Océanique Stratégique.
Ces deux-là sont installés dans des souterrains, creusés sous le château par les Allemands lors de la seconde guerre mondiale. Le château lui-même a servi de prison et abrite désormais le musée national de la Marine.
On y déambule de tours en donjon, à travers des salles passionnantes évoquant le fait maritime, les sous-marins et la destruction de Brest.
Apparu dès le 11e s. dans le paysage pour protéger la ville, alors fief féodal, modernisé par Vauban, le site abrite depuis 1953 la Préfecture maritime, le commandement de la Marine nationale française pour l’Atlantique et celui de la Force Océanique Stratégique.
Ces deux-là sont installés dans des souterrains, creusés sous le château par les Allemands lors de la seconde guerre mondiale. Le château lui-même a servi de prison et abrite désormais le musée national de la Marine.
On y déambule de tours en donjon, à travers des salles passionnantes évoquant le fait maritime, les sous-marins et la destruction de Brest.
Base militaire, 12 000 personnes
Reste à découvrir cette fameuse base militaire, créée en 1631 par décision royale.
Autorisations accordées, nous voilà sillonnant les quais de la Penfeld, traversée par deux barges flottantes réservées à l’armée, sous le pont public de Recouvrance.
La base, ce sont d’abord des chiffres : 200 hectares, 9 portes d’accès, 10 bassins, 35 km de routes, 60 navires et 12 000 personnes militaires et civiles - près de 19 000 en comptant les effectifs du bassin brestois et ceux de l’Ile Longue, base des Sous-Marins Nucléaires Lanceurs d’Engins (SNLE), en rade de Brest.
Une ville dans la ville. La vocation ? « Accueillir, ravitailler et entretenir les bateaux de surface et les sous-marins nucléaires », précise le très courtois capitaine de frégate et commandant en second de la base. Un rôle clef mais restreint, depuis qu’en 2002 s’est arrêtée la construction des navires de guerre, centralisée à Lorient - raison pour laquelle on ne parle plus d’Arsenal.
Une balade sur un petit bateau - les militaires savent recevoir - nous permet de constater que la base conserve de beaux restes.
Nous croisons La Belle Poule, un voilier sur lequel « nous assurons des formations pour que les marins gardent le sens de la mer, des vagues et du vent », explique le capitaine.
Le Langevin, bateau de soutien, entre au port, remorqué. Le bassin historique Tourville (1645) est vide mais un Aviso est en réparation dans le bassin n°2.
Au bassin 9, le Monge, bâtiment d’études et de mesures, se fait soigner. Plus loin, nous frôlons le SNA (Sous-marin Nucléaire d’Attaque) La Perle, loin de sa base de Toulon.
Des bâtiments historiques à la résidence de l’Amiral (belle maison de fonction), de l’ancienne base sous-marine nazie (où demeurent des inscriptions en allemand) au fond des quais de la Penfeld, l’ex-Arsenal nous laisse une impression de monde à part, forgé par près de 400 ans d’histoire.
Pour aller plus loin : www.finisteretourisme.com/
Autorisations accordées, nous voilà sillonnant les quais de la Penfeld, traversée par deux barges flottantes réservées à l’armée, sous le pont public de Recouvrance.
La base, ce sont d’abord des chiffres : 200 hectares, 9 portes d’accès, 10 bassins, 35 km de routes, 60 navires et 12 000 personnes militaires et civiles - près de 19 000 en comptant les effectifs du bassin brestois et ceux de l’Ile Longue, base des Sous-Marins Nucléaires Lanceurs d’Engins (SNLE), en rade de Brest.
Une ville dans la ville. La vocation ? « Accueillir, ravitailler et entretenir les bateaux de surface et les sous-marins nucléaires », précise le très courtois capitaine de frégate et commandant en second de la base. Un rôle clef mais restreint, depuis qu’en 2002 s’est arrêtée la construction des navires de guerre, centralisée à Lorient - raison pour laquelle on ne parle plus d’Arsenal.
Une balade sur un petit bateau - les militaires savent recevoir - nous permet de constater que la base conserve de beaux restes.
Nous croisons La Belle Poule, un voilier sur lequel « nous assurons des formations pour que les marins gardent le sens de la mer, des vagues et du vent », explique le capitaine.
Le Langevin, bateau de soutien, entre au port, remorqué. Le bassin historique Tourville (1645) est vide mais un Aviso est en réparation dans le bassin n°2.
Au bassin 9, le Monge, bâtiment d’études et de mesures, se fait soigner. Plus loin, nous frôlons le SNA (Sous-marin Nucléaire d’Attaque) La Perle, loin de sa base de Toulon.
Des bâtiments historiques à la résidence de l’Amiral (belle maison de fonction), de l’ancienne base sous-marine nazie (où demeurent des inscriptions en allemand) au fond des quais de la Penfeld, l’ex-Arsenal nous laisse une impression de monde à part, forgé par près de 400 ans d’histoire.
Pour aller plus loin : www.finisteretourisme.com/