TourMaG.com - La CGT non signataire de l'accord du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) conteste la validité de l'accord qui, devrait, selon ce syndicat faire l'objet d'un référendum auprès de l'ensemble des salariés. Allez-vous le mettre en place et quand ?
Bertrand Mabille : "Nous ne partageons pas cette analyse. Nous avons signé des accords avec 4 organisations syndicales représentant plus de 85% des salariés aux dernières élections. Ces accords s'appliquent de droit.
Et puis, plus fondamentalement, proposer à référendum un PSE (texte très technique, plus de 100 mesures...) signé par des organisations ultra majoritaires nous ferait douter du rôle, et du bien fondé, des représentants du personnel…"
Bertrand Mabille : "Nous ne partageons pas cette analyse. Nous avons signé des accords avec 4 organisations syndicales représentant plus de 85% des salariés aux dernières élections. Ces accords s'appliquent de droit.
Et puis, plus fondamentalement, proposer à référendum un PSE (texte très technique, plus de 100 mesures...) signé par des organisations ultra majoritaires nous ferait douter du rôle, et du bien fondé, des représentants du personnel…"
T.M.com - Cet organisme menace de saisir l'Inspection du Travail et le Tribunal d'instance. Selon vous, cette procédure serait-elle de nature à remettre en cause l'accord signé ?
B.M. :" Non, pas du tout !"
T.M.com - Comment expliquez-vous qu'autant de salariés soient "partants" alors que les conditions de départ ne semblent pas mirobolantes. Faut-il y voir un désaveu ou un manque de confiance dans l'avenir de l'entreprise ?
B.M. :" Dans un premier temps, je m’élève contre cette affirmation de conditions peu « mirobolantes » ou peu « généreuses » comme j’ai pu le lire.
L’ensemble de ce que nous proposons va de 20 mois de salaires pour les plus jeunes et moins anciens, à plus de 50 pour les plus anciens ! Ce n’est pas rien ! Ce qui explique qu’elles ont été approuvées par les principaux syndicats de l'entreprise.
En deux, j’ajouterais que nous n'avons pas plus de demandes de départ qu'il n'y a de postes supprimés, d’ailleurs comme dans d’autres entreprises du même secteur... et 75 % de ces demandes concernent les collaborateurs dont le poste est supprimé.
Pour les autres volontaires, leur départs devraient permettre de sauver les emplois de ceux qui ne veulent pas quitter l’entreprise. Moyennant quoi nous cherchons à minimiser au maximum le nombre de licenciement et l'on se félicite que le volontariat puisse y concourir.
N’oublions pas, qu’outre ces mesures financières, un grand nombre de mesures ont été mises en place pour favoriser le reclassement interne, la formation et le reclassement dans d’autres entreprises.
Plus généralement, il faut y voir là 2 évolutions importantes, me semble-t-il :
• Notre métier connait une véritable révolution, certains profitent de cette opportunité pour élargir leur champs d’horizon, réaliser leur projet personnel.
• Un nouveau rapport avec le travail, ou plutôt, avec le système de l’employeur unique toute sa vie. Notre population est formée, mobile."
T.M.com - De manière plus générale, pourquoi la contestation chez CWT France a-t-elle pris autant d'ampleur alors qu'ailleurs, les PSE semblent se passer plus en douceur ?
B.M. :" Quand j'écoute la radio en ce moment, je n'ai pas l'impression que la douceur soit de mise dans les entreprises !
Un PSE est toujours un moment douloureux pour une entreprise et il me semble malvenu de lancer ce type de comparaisons. Moyennant quoi j'ai eu à faire à des organisations syndicales responsables et à des salariés attachés à leur entreprise malgré les difficultés de ce secteur en ce moment."
T.M.com - Les salariés ont du mal à situer la stratégie globale de l'entreprise dans un marché du business travel très chahuté. Quel est la ligne conductrice de la société à ce propos ?
B.M. :" Ce sujet devrait l'objet d'un long développement. Ce qui est sûr, c'est que notre métier est probablement l'un de ceux qui connaissent les mutations les plus fortes : l'automatisation et l'internationalisation notamment.
Si l'on centre notre stratégie sur la qualité de la relation client, nous serons gagnants et cela, les salariés le comprennent. Par ailleurs, nous développons des nouveaux métiers comme l'évènementiel qui ont vocation à croître fortement dans les années à venir."
T.M.com - On a laissé entendre que vous pourriez vous concentrer sur votre core business et laisser tomber la partie loisirs. Cela fait-il partie des options envisagées dans un avenir plus ou moins lointain ?
B.M. :" Nous continuons de nous renforcer dans l'activité loisir qui reste un axe de développement."
B.M. :" Non, pas du tout !"
T.M.com - Comment expliquez-vous qu'autant de salariés soient "partants" alors que les conditions de départ ne semblent pas mirobolantes. Faut-il y voir un désaveu ou un manque de confiance dans l'avenir de l'entreprise ?
B.M. :" Dans un premier temps, je m’élève contre cette affirmation de conditions peu « mirobolantes » ou peu « généreuses » comme j’ai pu le lire.
L’ensemble de ce que nous proposons va de 20 mois de salaires pour les plus jeunes et moins anciens, à plus de 50 pour les plus anciens ! Ce n’est pas rien ! Ce qui explique qu’elles ont été approuvées par les principaux syndicats de l'entreprise.
En deux, j’ajouterais que nous n'avons pas plus de demandes de départ qu'il n'y a de postes supprimés, d’ailleurs comme dans d’autres entreprises du même secteur... et 75 % de ces demandes concernent les collaborateurs dont le poste est supprimé.
Pour les autres volontaires, leur départs devraient permettre de sauver les emplois de ceux qui ne veulent pas quitter l’entreprise. Moyennant quoi nous cherchons à minimiser au maximum le nombre de licenciement et l'on se félicite que le volontariat puisse y concourir.
N’oublions pas, qu’outre ces mesures financières, un grand nombre de mesures ont été mises en place pour favoriser le reclassement interne, la formation et le reclassement dans d’autres entreprises.
Plus généralement, il faut y voir là 2 évolutions importantes, me semble-t-il :
• Notre métier connait une véritable révolution, certains profitent de cette opportunité pour élargir leur champs d’horizon, réaliser leur projet personnel.
• Un nouveau rapport avec le travail, ou plutôt, avec le système de l’employeur unique toute sa vie. Notre population est formée, mobile."
T.M.com - De manière plus générale, pourquoi la contestation chez CWT France a-t-elle pris autant d'ampleur alors qu'ailleurs, les PSE semblent se passer plus en douceur ?
B.M. :" Quand j'écoute la radio en ce moment, je n'ai pas l'impression que la douceur soit de mise dans les entreprises !
Un PSE est toujours un moment douloureux pour une entreprise et il me semble malvenu de lancer ce type de comparaisons. Moyennant quoi j'ai eu à faire à des organisations syndicales responsables et à des salariés attachés à leur entreprise malgré les difficultés de ce secteur en ce moment."
T.M.com - Les salariés ont du mal à situer la stratégie globale de l'entreprise dans un marché du business travel très chahuté. Quel est la ligne conductrice de la société à ce propos ?
B.M. :" Ce sujet devrait l'objet d'un long développement. Ce qui est sûr, c'est que notre métier est probablement l'un de ceux qui connaissent les mutations les plus fortes : l'automatisation et l'internationalisation notamment.
Si l'on centre notre stratégie sur la qualité de la relation client, nous serons gagnants et cela, les salariés le comprennent. Par ailleurs, nous développons des nouveaux métiers comme l'évènementiel qui ont vocation à croître fortement dans les années à venir."
T.M.com - On a laissé entendre que vous pourriez vous concentrer sur votre core business et laisser tomber la partie loisirs. Cela fait-il partie des options envisagées dans un avenir plus ou moins lointain ?
B.M. :" Nous continuons de nous renforcer dans l'activité loisir qui reste un axe de développement."