Cannes : l’ILTM 2023 a ouvert dans l’allégresse

Après avoir longuement fait la queue sous la pluie avant de pouvoir fouler le célèbre tapis rouge qui couvre les marches du non moins célèbre Palais des festivals de Cannes, les participants à la 22e édition de l'ILTM ont assisté, le 4 décembre 2023, dans l’allégresse, à la soirée d’ouverture.

C’est en effet l'allégresse d’un violon - et d’un violoniste - présent tantôt sur scène, tantôt dans la salle, tantôt en visio dans les montagnes enneigées, qui a accompagné le cocktail offert par la Lombardie.

Cette opulente région du Nord de l’Italie, connue pour sa capitale Milan, ville industrielle mais aussi cité de la mode et du design, a entrepris de mieux se faire valoir dans le monde international du luxe.

Outre son excellent vin blanc pétillant nommé Franciacorta qui a été servi pendant le cocktail, la Lombardie ne manque, il est vrai, pas d’atouts : si la Scala, l’opéra de Milan, est mondialement réputé, ses designers et ses grands créateurs de la mode (Prada, Versace, Armani) le sont encore plus.

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Ajoutons à cela un patrimoine exceptionnel. Ce n’est pas par hasard que les villes voisines de Bergame et Brescia ont été élues conjointement en 2023 capitales italiennes de la culture.

La Lombardie est réputée aussi pour ses « grands lacs », les lacs de Côme et lac de Garde et aussi, quoique moins connu, le lac d’Iseo.

Enfin, la Lombardie peut aussi s’enorgueillir de posséder de somptueux hôtels…

Il n’était donc pas surprenant que cette région italienne ait choisi de jouer sa partition des l’ouverture de cet ILTM où l’Italie est présente en force une fois encore. Mais où l’on voit arriver pour la première fois des « nouveaux », par exemple le Portugal bien décidé désormais à faire connaître son offre haut de gamme.

Cette soirée italianissime avait été précédée par un exercice de prospective confié à trois spécialistes.

Sans surprise, Tina Fordham, conseillère et experte en géopolitique, a commencé par décrire le monde de plus en plus dangereux dans lequel nous allons être appelés à vivre.

Mais, a-t-elle rappelé, après avoir longuement évoqué les « nouvelles boucles funestes »  qui nous menacent, « la pandémie a été un choc mais pas une surprise ».

Une manière de dire que beaucoup de choses sont prévisibles et qu’il appartient aux hommes de se prémunir. Et de citer, pour éclairer son propos, ces mots du savant français Louis Pasteur : « La fortune sourit aux courageux. Mais la chance favorise les esprits préparés ».

Dans la foulée, Aaron Lau, fondateur et CEO de Gusto Collective, a insisté sur les changements qu’impulsaient, dans notre monde globalisé et de plus en plus connecté, les nouvelles générations de consommateurs.

Non seulement ces jeunes ont plus envie de voyager mais ils sont prêts à dépenser plus. Ils se font aussi volontiers adeptes de la célèbre maxime « carpe diem ».

De plus en plus branchés sur les réseaux sociaux et sensibles aux préconisations des influenceurs virtuels, ces jeunes ont une autre conception du voyage. Pour eux, il ne s'agit pas seulement de vacances ou d'un simple changement de lieu, c’est un processus de découverte.

À écouter Aaron Lau, le monde du luxe d’hier, avec ses us et coutumes et ses marques, n’a pas fini d’être bousculé par cette autre approche du voyage, plus expérientielle, qu’a ensuite longuement évoqué James Walkman.

Le fondateur et CEO de WXO (World Experience Organisation) a insisté sur l’importance de cette approche expérientielle du voyage : « Les gens n’oublient jamais ce que vous leur avez fait ressentir », a-t-il dit.

Et de conclure que cette approche allait impacter nos modes de vie et bousculer l’industrie du voyage.