À la montagne, les enjeux sont d’autant plus importants que le nature est l’essence même de ce pourquoi les vacanciers s’y rendent. Avec des J.O. d’hiver paradoxaux en Arabie Saoudite en 2029, il est urgent de repenser la consommation de loisirs, à l’aube d’une nouvelle ère climatique, alors même que les réservations de séjour d’hiver à la montagne vont bon train.
Dans un contexte actuel économique plus que tendu, les Français sont inquiets pour leur futur. Entre pénuries d’essence, inflation galopante, et ressources naturelles en danger ; l’envie de s’échapper du quotidien ne s’est jamais autant fait ressentir. Pour preuve, 4 Français sur 10* ont tout de même prévu de partir en vacances cet hiver.
Lire aussi : Savoie Mont Blanc Noël : une fréquentation soutenue malgré un climat capricieux
Mais autant souhaitent changer leurs habitudes de vacances pour l’année 2023 (*) :
- 77% sont prêts à opter pour un logement chauffé à 19°C maximum,
- 40% sont pour la fermeture des piscines extérieures chauffées
- 22% sont pour l’arrêt des canons à neige.
D’un point de vue international, le conflit russo-ukrainien engendre de nombreuses conséquences dont celle de l’augmentation du prix de l’électricité qui impacte le quotidien des Français avec un pouvoir d’achat à la baisse.
Dans un contexte actuel économique plus que tendu, les Français sont inquiets pour leur futur. Entre pénuries d’essence, inflation galopante, et ressources naturelles en danger ; l’envie de s’échapper du quotidien ne s’est jamais autant fait ressentir. Pour preuve, 4 Français sur 10* ont tout de même prévu de partir en vacances cet hiver.
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Mais autant souhaitent changer leurs habitudes de vacances pour l’année 2023 (*) :
- 77% sont prêts à opter pour un logement chauffé à 19°C maximum,
- 40% sont pour la fermeture des piscines extérieures chauffées
- 22% sont pour l’arrêt des canons à neige.
D’un point de vue international, le conflit russo-ukrainien engendre de nombreuses conséquences dont celle de l’augmentation du prix de l’électricité qui impacte le quotidien des Français avec un pouvoir d’achat à la baisse.
L’engouement des voyageurs pour la saison à venir
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Cet hiver, Sunweb – voyagiste spécialiste du ski – enregistre une augmentation des réservations vers les pistes de ski de 11% avec une large appétence du marché anglais (+150%) qui reporte ses voyages rendus impossibles fin 2021 compte tenu des restrictions liées au Covid.
Les Allemands et Néerlandais, puis les Belges et les Français suivent la même tendance positive avec des augmentations de réservations de 5 à 15% enregistrées à date.
Le panier moyen enregistre lui aussi une augmentation de 8% qui suit à peu près la courbe d’augmentation des prix due à l’inflation. A noter que les voyageurs semblent mesurer leurs dépenses puisque les stations de capacité moindre semblent pour le moment enregistrer la plus forte croissance en termes de réservations, à l’instar d’Avoriaz, Les Deux Alpes, Alpe d’Huez, Le Corbier, Valloire, Superdévoluy ou Val Fréjus.
Il est aussi intéressant de noter que les réservations hôtelières se détachent cette année avec une croissance des hébergements 4* qui séduisent plus largement la clientèle internationale en Auvergne Rhône-Alpes. Si les réservations vont bon train à l’ouverture de la saison hivernale 2022-23(**), il convient de revenir sur les différentes mesures prises par les professionnels du tourisme de montagne en faveur d’un écosystème largement plébiscité mais qui reste très fragile.
Les Allemands et Néerlandais, puis les Belges et les Français suivent la même tendance positive avec des augmentations de réservations de 5 à 15% enregistrées à date.
Le panier moyen enregistre lui aussi une augmentation de 8% qui suit à peu près la courbe d’augmentation des prix due à l’inflation. A noter que les voyageurs semblent mesurer leurs dépenses puisque les stations de capacité moindre semblent pour le moment enregistrer la plus forte croissance en termes de réservations, à l’instar d’Avoriaz, Les Deux Alpes, Alpe d’Huez, Le Corbier, Valloire, Superdévoluy ou Val Fréjus.
Il est aussi intéressant de noter que les réservations hôtelières se détachent cette année avec une croissance des hébergements 4* qui séduisent plus largement la clientèle internationale en Auvergne Rhône-Alpes. Si les réservations vont bon train à l’ouverture de la saison hivernale 2022-23(**), il convient de revenir sur les différentes mesures prises par les professionnels du tourisme de montagne en faveur d’un écosystème largement plébiscité mais qui reste très fragile.
Les initiatives des professionnels du tourisme
À la suite des sept premiers mois de la crise du Covid, en octobre 2020, 16 éco-engagements ont été définis par les opérateurs des domaines skiables afin de réduire leur impact environnemental. Ils sont répartis en 4 thèmes :
- Climat et énergie (notamment avec l’apparition des dameuses à hydrogène),
- Eau et agriculture,
- Paysage,
- Déchets.
Cette initiative a pour but de mobiliser tous les acteurs du secteur afin de réduire l’emprunte carbone des sports d’hiver, et de préserver autant que possible l’espace naturel qu’est la montagne.
Les labels de montagne permettent d’encadrer les initiatives prises par les stations pour préserver l’espace naturel et limiter la pollution, et aussi responsabiliser les vacanciers.
o Label Flocon Vert : il garantit l’engagement durable des destinations touristiques de montagne.
o Label Green Globe : c’est le plus grand label éco-responsable à l’échelle internationale.
o Label Montagne 2040 : il ambitionne de préparer l'avenir des zones de montagne et de leurs habitants.
o Label Station Verte : il regroupe des territoires proposant des séjours porteurs de sens, adoptant un tourisme vert tourné vers la nature et respectueux de l'environnement.
o Label Ski M’Arrange : ce label permet de choisir toutes les composantes de ses vacances dans 112 stations de ski : la période, la durée, les dates et le budget.
Tous ces labels de montagne peuvent parfois donner le tournis tant ils sont nombreux. Cependant, ils ont chacun un rôle bien défini et essentiel pour préserver l’environnement montagnard. Aussi, ces labels tiennent toute leur importance dans l’éducation des vacanciers, petits et grands.
- Climat et énergie (notamment avec l’apparition des dameuses à hydrogène),
- Eau et agriculture,
- Paysage,
- Déchets.
Cette initiative a pour but de mobiliser tous les acteurs du secteur afin de réduire l’emprunte carbone des sports d’hiver, et de préserver autant que possible l’espace naturel qu’est la montagne.
Les labels de montagne permettent d’encadrer les initiatives prises par les stations pour préserver l’espace naturel et limiter la pollution, et aussi responsabiliser les vacanciers.
o Label Flocon Vert : il garantit l’engagement durable des destinations touristiques de montagne.
o Label Green Globe : c’est le plus grand label éco-responsable à l’échelle internationale.
o Label Montagne 2040 : il ambitionne de préparer l'avenir des zones de montagne et de leurs habitants.
o Label Station Verte : il regroupe des territoires proposant des séjours porteurs de sens, adoptant un tourisme vert tourné vers la nature et respectueux de l'environnement.
o Label Ski M’Arrange : ce label permet de choisir toutes les composantes de ses vacances dans 112 stations de ski : la période, la durée, les dates et le budget.
Tous ces labels de montagne peuvent parfois donner le tournis tant ils sont nombreux. Cependant, ils ont chacun un rôle bien défini et essentiel pour préserver l’environnement montagnard. Aussi, ces labels tiennent toute leur importance dans l’éducation des vacanciers, petits et grands.
La station de l'Alpe d'Huez illustre les démarches responsables engagées
La station de l’Alpe d’Huez fait partie des exemples à suivre en termes de responsabilité environnementale. En activant différents leviers d’action, l’Alpe d’Huez « … s’engage dans une démarche environnementale car c’est un devoir d’entreprise, responsable des enjeux de la planète, de la conversation de son domaine d’action, le territoire, le domaine de la montagne. » selon Fabrice Boutet, directeur général SATA, exploitant de la station.
L’Alpe d’Huez est la première station pour laquelle l’opérateur a initié une collaboration avec EDF afin d’être éclairé sur les dépenses énergétiques de la station. Grâce à cet accompagnement, une baisse de 15% a été enregistrée sur la consommation globale annuelle.
Côté mobilité, la station met tout en œuvre pour donner la priorité au transports doux, tels que les navettes, les véhicules électriques et même la formation à l’écoconduite pour les conducteurs de dameuses ou véhicules motorisés.
La commune dispose aussi d’une navette hybride pour les usagers et privilégie les transports par câble et chemins piétons pour piétonniser au mieux la station. Des bornes électriques sont aussi mises à disposition pour favoriser le transport électrique des particuliers.
D’autres stations suivent le mouvement comme Avoriaz ou La Plagne qui proposent des initiatives pour pallier un bilan carbone lourd. Enfin, les enjeux de mobilité dans les stations sont essentiels afin d’y préserver la tranquillité. A noter que les transports pour se rendre en montagne sont tout aussi importants. Depuis quelques années, on observe une réelle croissance des offres ferroviaires afin de faciliter et désencombrer l’accès aux stations.
L’Alpe d’Huez est la première station pour laquelle l’opérateur a initié une collaboration avec EDF afin d’être éclairé sur les dépenses énergétiques de la station. Grâce à cet accompagnement, une baisse de 15% a été enregistrée sur la consommation globale annuelle.
Côté mobilité, la station met tout en œuvre pour donner la priorité au transports doux, tels que les navettes, les véhicules électriques et même la formation à l’écoconduite pour les conducteurs de dameuses ou véhicules motorisés.
La commune dispose aussi d’une navette hybride pour les usagers et privilégie les transports par câble et chemins piétons pour piétonniser au mieux la station. Des bornes électriques sont aussi mises à disposition pour favoriser le transport électrique des particuliers.
D’autres stations suivent le mouvement comme Avoriaz ou La Plagne qui proposent des initiatives pour pallier un bilan carbone lourd. Enfin, les enjeux de mobilité dans les stations sont essentiels afin d’y préserver la tranquillité. A noter que les transports pour se rendre en montagne sont tout aussi importants. Depuis quelques années, on observe une réelle croissance des offres ferroviaires afin de faciliter et désencombrer l’accès aux stations.
Quel avenir pour la montagne ?
Une transition des montagnes vers un système territorial plus durable est possible, il faut considérer le triptyque société-environnement-économie. Ces trois facteurs sont essentiels pour une transition dont la trajectoire serait la durabilité.
La transition de l’environnement montagnard trouve sa source en plusieurs facteurs : exode rural, concurrence entre les stations de ski, changement de clientèles touristiques et préférence des pratiques récréatives, voire l’augmentation du télétravail.
Lire aussi : Lidl Voyages : coup de froid sur la chaude montagne française
Ces facteurs non exhaustifs imposent une adaptation des territoires de montagne vers une trajectoire de transition la plus durable possible. En effet, ces vastes espaces à haute qualité environnementale abritent souvent des paysages grandioses et une biodiversité exceptionnelle.
Un paradoxe apparaît alors : tandis que ce milieu est source de bien-être pour l’Homme, ce dernier est à l’origine des nuisances qui endommagent cet environnement d’exception (ex. tourisme de masse).
La transition de l’environnement montagnard trouve sa source en plusieurs facteurs : exode rural, concurrence entre les stations de ski, changement de clientèles touristiques et préférence des pratiques récréatives, voire l’augmentation du télétravail.
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Ces facteurs non exhaustifs imposent une adaptation des territoires de montagne vers une trajectoire de transition la plus durable possible. En effet, ces vastes espaces à haute qualité environnementale abritent souvent des paysages grandioses et une biodiversité exceptionnelle.
Un paradoxe apparaît alors : tandis que ce milieu est source de bien-être pour l’Homme, ce dernier est à l’origine des nuisances qui endommagent cet environnement d’exception (ex. tourisme de masse).
Une prise de conscience réelle face à une dégradation inéluctable
Pourtant, ces dernières décennies, imprégnées de changement climatique, d’une prise de conscience environnementale et d’une baisse de fréquentation des montagnes en hiver, ont vu l’apparition d’initiatives durables ou d’innovations sociales, laissant penser qu’une transition des montagnes vers un système territorial plus durable est possible (***).
D’un point de vue météorologique (facteur clé en montagne), il faut s’attendre à une perte de 25% de l’enneigement envisagée d’ici 2050. Aucune station française n’aurait alors la capacité d’offrir de pratique du ski alpin sans neige de culture artificiellement produite.
Qui dit montagne de demain, dit aussi nouvelle clientèle… et cela concerne donc les populations les plus jeunes, qui sont très sensibles à l’avenir de la planète et aux sujets environnementaux.
Avec une clientèle vieillissante, il est essentiel de proposer des offres et activités adaptées aux jeunes afin d’assurer une pérennité financière pour les professionnels de la montagne.
Cécile Revol, directrice générale de Sunweb France
D’un point de vue météorologique (facteur clé en montagne), il faut s’attendre à une perte de 25% de l’enneigement envisagée d’ici 2050. Aucune station française n’aurait alors la capacité d’offrir de pratique du ski alpin sans neige de culture artificiellement produite.
Qui dit montagne de demain, dit aussi nouvelle clientèle… et cela concerne donc les populations les plus jeunes, qui sont très sensibles à l’avenir de la planète et aux sujets environnementaux.
Avec une clientèle vieillissante, il est essentiel de proposer des offres et activités adaptées aux jeunes afin d’assurer une pérennité financière pour les professionnels de la montagne.
Cécile Revol, directrice générale de Sunweb France
Srouces
* selon une étude BVA pour Maeva – l’agence de voyages de Pierre & Vacances
** selon le cabinet G2A Consulting pour les premières tendances de réservation
*** Aurélie Arnaud, Elise Beck, Anouk Bonnemains, Cécilia Claeys, Mikaël Chambru : Quelle(s) trajectoire(s) pour le Pays des Ecrins ?[ Imaginer les territoires de montagne de demain face aux aléas naturels et sanitaires (2022)]i
** selon le cabinet G2A Consulting pour les premières tendances de réservation
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