"J'ai recapitalisé fortement la compagnie. Dans le même temps, nous avons bénéficié d'un prêt de l'Etat," selon Alain Battisti, le PDG de Chalair - DR
Le pavillon français n'est pas composé que d'Air France ou de spécialistes des DOM-TOM, mais il comprend tout une multitude de compagnies plus confidentielles.
C'est à l'aéroport de Caen-Carpiquet, en Normandie que se trouve le siège de Chalair Aviation, la compagnie d'Alain Battisti.
Si le président de la surpuissante Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) prend volontiers la parole pour défendre le pavillon français, il s'exprime moins sur l'avenir de Chalair.
Forte de 13 appareils et d'un réseau national, et "d'un chiffre d'affaires de 39 millions d'euros avant crise," le transporteur n'a pas passé un été aussi rayonnant que d'autres acteurs du tourisme.
"Même si ce je n'ai pas de chiffres à vous communiquer, il a été conforme aux prévisions. Ces dernières n'étaient pas spécialement pessimistes, mais prudentes," annonce Alain Battisti, le PDG de Chalair.
Selon le patron du transporteur, par la même occasion représentant des compagnies aériennes françaises, les lignes domestiques ont été à la peine durant les mois de juillet et août.
C'est à l'aéroport de Caen-Carpiquet, en Normandie que se trouve le siège de Chalair Aviation, la compagnie d'Alain Battisti.
Si le président de la surpuissante Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) prend volontiers la parole pour défendre le pavillon français, il s'exprime moins sur l'avenir de Chalair.
Forte de 13 appareils et d'un réseau national, et "d'un chiffre d'affaires de 39 millions d'euros avant crise," le transporteur n'a pas passé un été aussi rayonnant que d'autres acteurs du tourisme.
"Même si ce je n'ai pas de chiffres à vous communiquer, il a été conforme aux prévisions. Ces dernières n'étaient pas spécialement pessimistes, mais prudentes," annonce Alain Battisti, le PDG de Chalair.
Selon le patron du transporteur, par la même occasion représentant des compagnies aériennes françaises, les lignes domestiques ont été à la peine durant les mois de juillet et août.
Chalair s'offre une recapitalisation de plus de 10 millions d'euros !
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Le retour en vogue de la voiture, de la France comme quasi unique destination estivale et des trajets individuels auraient durement pénalisé l'ensemble des moyens de transport collectif.
"Nous ne sommes pas moins touchés que les majors. Maintenant, le train et l'avion redeviennent une option pour des trajets supérieurs à 5 heures, contre 3 heures par le passé," croit savoir le patron de la FNAM.
Retrouvez l'interview : Aérien : "Nous craignons que l'été 2021 soit moins bon que l'été 2020" affirme Alain Battisti (FNAM)
Le pass sanitaire et la pagaille annoncée dans les aéroports français n'y sont sans doute pas pour rien.
Toutefois l'année 2021 n'est pas un exercice perdu pour Chalair qui en a profité pour s'assurer un avenir, moins chaotique que d'autres acteurs du ciel français.
"J'ai recapitalisé fortement la compagnie. Dans le même temps, nous avons bénéficié d'un prêt de l'Etat. Aujourd'hui, Chalair est très clairement à l'abri," lâche optimiste Alain Battisti.
L'apport d'argent frais s'élève à 6,6 millions d'euros, de la poche même de son PDG, permettant de boucher sans doute les trous dans la trésorerie qui s'élevaient à 5,3 millions en 2019, selon Societe.com.
Le gouvernement français délivrant lui même un prêt étatique de 4 millions d'euros. Avec plus de 10 millions dans les caisses, le transporteur s'offre une visibilité au moins jusqu'à 2024.
"Nous ne sommes pas moins touchés que les majors. Maintenant, le train et l'avion redeviennent une option pour des trajets supérieurs à 5 heures, contre 3 heures par le passé," croit savoir le patron de la FNAM.
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Toutefois l'année 2021 n'est pas un exercice perdu pour Chalair qui en a profité pour s'assurer un avenir, moins chaotique que d'autres acteurs du ciel français.
"J'ai recapitalisé fortement la compagnie. Dans le même temps, nous avons bénéficié d'un prêt de l'Etat. Aujourd'hui, Chalair est très clairement à l'abri," lâche optimiste Alain Battisti.
L'apport d'argent frais s'élève à 6,6 millions d'euros, de la poche même de son PDG, permettant de boucher sans doute les trous dans la trésorerie qui s'élevaient à 5,3 millions en 2019, selon Societe.com.
Le gouvernement français délivrant lui même un prêt étatique de 4 millions d'euros. Avec plus de 10 millions dans les caisses, le transporteur s'offre une visibilité au moins jusqu'à 2024.
Chalair : de nouveaux avions et un recrutement important !
"Nous allons arrêter d'utiliser les avions les plus anciens, les ATR classiques, pour nous concentrer sur les ATR série 500. Pour 2022 et 2023, nous prévoyons un renouvellement de la flotte, avec des nouveaux avions."
Chalair ne compte pas s'arrêter là, puisque cette manne a été utilisée pour recruter dans les domaines de la conformité, du suivi de la navigation, de la maintenance, etc.
"L'investissement consenti dans l'humain est lourd, puisque nous avons employé 15 nouvelles personnes (dont une partie sur l'ancien site de Hop! à Morlaix, ndlr) au cours du 1er semestre et de l'été. Cela doit nous permettre d'être prêt au redémarrage et surtout pour absorber une croissance qui sera je l'espère au rendez-vous," espère Alain Battisti.
Rendez-vous compte, Chalair comptait avant la pandémie un effectif d'une centaine de personnes.
Pour l'instant, il n'est pas question de tirer des plans sur la comète alors que le coronavirus est encore bien vivant et enquiquine grandement l'aérien. De plus, elle devra s'adapter durablement à la raréfaction durable de la clientèle affaires.
"Nous nous sommes adaptés en mettant plus de capacités (70 sièges contre 48 sièges, ndlr) sur certaines lignes comme La Rochelle-Lyon ou Poitiers-Lyon, pour profiter de la demande loisir.
Malgré tout nous ne compensons qu'en volume les passagers affaires," conclut le PDG de Chalair.
Chalair ne compte pas s'arrêter là, puisque cette manne a été utilisée pour recruter dans les domaines de la conformité, du suivi de la navigation, de la maintenance, etc.
"L'investissement consenti dans l'humain est lourd, puisque nous avons employé 15 nouvelles personnes (dont une partie sur l'ancien site de Hop! à Morlaix, ndlr) au cours du 1er semestre et de l'été. Cela doit nous permettre d'être prêt au redémarrage et surtout pour absorber une croissance qui sera je l'espère au rendez-vous," espère Alain Battisti.
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Pour l'instant, il n'est pas question de tirer des plans sur la comète alors que le coronavirus est encore bien vivant et enquiquine grandement l'aérien. De plus, elle devra s'adapter durablement à la raréfaction durable de la clientèle affaires.
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