Christophe Jacquet : "Jamais je n’aurais imaginé en arriver là avec des partenaires historiques. Après le Covid, nous avons l’impression de nous faire écraser encore un peu plus. C’est assez inacceptable" - Photo JDL
« Nous rentrons dans une phase où nous sommes en train de passer de l’amour à la désillusion ».
Après Manor, et Laurent Abitbol, président du Directoire de Selectour, c’était au tour de Christophe Jacquet, directeur général de Havas Voyages, de prendre pour cible la SNCF et Air France.
A lire aussi : Selectour : « Nous ne serons pas les victimes d’Air France et d’Amadeus »
La nouvelle convention conclue avec le transporteur ferroviaire a été « signée malgré nous », affirme le directeur général de Havas Voyages.
« Si je n’opérais que la SNCF, je perdrais des millions d’euros tous les ans. Ce n’est pas normal d’en arriver là. J’espère que l’Europe saura nous donner raison car nous ne pouvons pas accepter de perdre de l'argent », lance-t-il. Avec cette rémunération « nous ne pouvons pas payer les frais de distribution ».
A lire aussi : SNCF : Une hausse des tarifs inférieure à 10% en 2023 ?
Egalement pointée du doigt, la perte de productivité induite par le déploiement de NDC par Air France, estimée « entre 20% à 30%» par Christophe Jacquet.
« Nous comprenons la stratégie d’Air France sur NDC, mais les intellectuels qui ont pensé le projet l’ont fait à moitié », fustige-t-il.
Après Manor, et Laurent Abitbol, président du Directoire de Selectour, c’était au tour de Christophe Jacquet, directeur général de Havas Voyages, de prendre pour cible la SNCF et Air France.
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« Si je n’opérais que la SNCF, je perdrais des millions d’euros tous les ans. Ce n’est pas normal d’en arriver là. J’espère que l’Europe saura nous donner raison car nous ne pouvons pas accepter de perdre de l'argent », lance-t-il. Avec cette rémunération « nous ne pouvons pas payer les frais de distribution ».
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Egalement pointée du doigt, la perte de productivité induite par le déploiement de NDC par Air France, estimée « entre 20% à 30%» par Christophe Jacquet.
« Nous comprenons la stratégie d’Air France sur NDC, mais les intellectuels qui ont pensé le projet l’ont fait à moitié », fustige-t-il.
« J’ai le sentiment pénible d’être un mendiant »
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« Air France et la SNCF sont des entreprises bientôt centenaires, ces 2 entreprises sont le poumon de notre métier. Cela représente 2/3 de notre activité, cela veut dire aussi 2/3 de notre masse salariale ».
Il y a deux règles simples dans une relation avec un partenaire : quand je travaille plus, je dois gagner plus. Et quand on nous demande de maintenir nos efforts, on doit pouvoir maintenir nos revenus]i », poursuit-il.
Christophe Jacquet ajoute : « Nous valorisons vos produits, nous sommes ceux qui remplissent vos classes avant, votre première classe. Nous sommes à l’origine de la création de valeurs pour vos entreprises. C’est une profonde déception ».
Le directeur général de Havas n'y va pas par quatre chemins : « J’ai le sentiment pénible d’être un mendiant, qui réclame à ses partenaires quelques centimes.
Mais ces centimes sont importants pour nous. Jamais je n’aurais imaginé en arriver là avec des partenaires historiques. C'est assez méprisant. Après le Covid, nous avons l’impression de nous faire écraser encore un peu plus. C’est assez inacceptable. Avec le GIE nous allons poursuivre le combat et j'espère que l'an prochain nous reviendrons pas encore sur ces sujets... ».
Il y a deux règles simples dans une relation avec un partenaire : quand je travaille plus, je dois gagner plus. Et quand on nous demande de maintenir nos efforts, on doit pouvoir maintenir nos revenus]i », poursuit-il.
Christophe Jacquet ajoute : « Nous valorisons vos produits, nous sommes ceux qui remplissent vos classes avant, votre première classe. Nous sommes à l’origine de la création de valeurs pour vos entreprises. C’est une profonde déception ».
Le directeur général de Havas n'y va pas par quatre chemins : « J’ai le sentiment pénible d’être un mendiant, qui réclame à ses partenaires quelques centimes.
Mais ces centimes sont importants pour nous. Jamais je n’aurais imaginé en arriver là avec des partenaires historiques. C'est assez méprisant. Après le Covid, nous avons l’impression de nous faire écraser encore un peu plus. C’est assez inacceptable. Avec le GIE nous allons poursuivre le combat et j'espère que l'an prochain nous reviendrons pas encore sur ces sujets... ».