Anticiper des mesures coercitives inéluctables en créant soi même des cadres d’exercice professionnel plus responsables, c’est couper l’herbe sous le pied de technocrates qui décideront sans connaissance du terrain. - Photo Ricochet64 Fotolia
Depuis l’annonce de la réévaluation des émissions de gaz à effet de serre généréss par le tourisme et estimées maintenant à 8% des émissions mondiales, les institutions commencent à réagir.
Cette estimation, qui était jusqu’à présent évaluée entre 4 et 5%, a augmenté mécaniquement, d’abord à cause de l’augmentation des voyageurs, et ensuite parce que seules jusqu’à présent, les émissions dues au transport et à l’hébergement étaient prises en compte.
Dans ce calcul-ci apparaissent des paramètres nouveaux tels que l’alimentation, les achats locaux, l’utilisation numérique des touristes.
Ce chiffre de 8% a cependant le mérite de marquer les esprits et peut-être de permettre enfin de passer de l’indifférence des acteurs professionnels à un début de mobilisation du secteur touristique.
Il faut que celui-ci, et notamment les professionnels français du tourisme, se décide à mettre en place un plan sur plusieurs années prévoyant à échéance une diminution progressive de ces émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
Cette estimation, qui était jusqu’à présent évaluée entre 4 et 5%, a augmenté mécaniquement, d’abord à cause de l’augmentation des voyageurs, et ensuite parce que seules jusqu’à présent, les émissions dues au transport et à l’hébergement étaient prises en compte.
Dans ce calcul-ci apparaissent des paramètres nouveaux tels que l’alimentation, les achats locaux, l’utilisation numérique des touristes.
Ce chiffre de 8% a cependant le mérite de marquer les esprits et peut-être de permettre enfin de passer de l’indifférence des acteurs professionnels à un début de mobilisation du secteur touristique.
Il faut que celui-ci, et notamment les professionnels français du tourisme, se décide à mettre en place un plan sur plusieurs années prévoyant à échéance une diminution progressive de ces émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
Parvenir à un bilan carbone du secteur touristique
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La première des étapes de ce processus serait de parvenir à un calcul des émissions carbone grâce à un bilan carbone du secteur touristique réalisé soit en additionnant le bilan de toutes les entreprises, soit en utilisant des paramètres moyens pour effectuer le calcul du bilan carbone de tout le secteur.
En effet, comme pour un bilan financier, le bilan carbone est nécessaire pour prendre connaissance précisément de la situation de l’entreprise afin de déterminer des stratégies de repli ou de développement.
Plusieurs opérateurs français, tels que Voyageurs du Monde ou Salaün Holidays, ont déjà réalisé leur bilan carbone et connaissent exactement la valeur de leurs émissions dans les différents postes de leur entreprise.
Des outils tels que les tableurs conçus par l’ADEME permettent de réaliser ces bilans avec des facteurs d’émission tout autant officiels que les outils d’un plan comptable.
Sans ces bilans carbone, tous discours, toute action sur ce sujet n’ont aucun fondement, donc aucune crédibilité.
L’analyse de ces bilans doit ensuite permettre de tracer les bases d’actions stratégiques dans plusieurs domaines :
- l’amélioration de la politique énergétique de ou des entreprises,
- l’aménagement de l’ensemble des circuits logistiques de ou des entreprises
- la conduite d’une politique de formation/sensibilisation des collaborateurs.
En effet, comme pour un bilan financier, le bilan carbone est nécessaire pour prendre connaissance précisément de la situation de l’entreprise afin de déterminer des stratégies de repli ou de développement.
Plusieurs opérateurs français, tels que Voyageurs du Monde ou Salaün Holidays, ont déjà réalisé leur bilan carbone et connaissent exactement la valeur de leurs émissions dans les différents postes de leur entreprise.
Des outils tels que les tableurs conçus par l’ADEME permettent de réaliser ces bilans avec des facteurs d’émission tout autant officiels que les outils d’un plan comptable.
Sans ces bilans carbone, tous discours, toute action sur ce sujet n’ont aucun fondement, donc aucune crédibilité.
L’analyse de ces bilans doit ensuite permettre de tracer les bases d’actions stratégiques dans plusieurs domaines :
- l’amélioration de la politique énergétique de ou des entreprises,
- l’aménagement de l’ensemble des circuits logistiques de ou des entreprises
- la conduite d’une politique de formation/sensibilisation des collaborateurs.
Vers de nouveaux processus de production et de commercialisation
La deuxième étape consisterait à intégrer de nouveaux processus de production et de commercialisation des offres touristiques.
Pour y parvenir, des outils existent là aussi : ils sont rassemblés et disponibles dans les critères du label ATR qui prend en compte ces nouvelles méthodes de travail et une transparence dans les rapports entre les équipes, les réceptifs, les clients.
Et c’est seulement tout à la fin de ce travail, et une fois que les bilans carbone ont été effectués et analysés, toutes les actions de réduction de ces émissions ont été réalisées et que les nouveaux process ont été mis en place que l’on peut étudier les compensations possibles.
Certains opérateurs pensent être à jour de leur devoir de transition écologique en finançant des actions de solidarité qui s’apparentent plus à des actions humanitaires dans des pays fragiles.
La compensation ne peut intervenir qu’une fois que tout a été essayé pour réduire ses émissions. De plus, la compensation doit répondre à des critères précis dans la mesure ou sa mise en place doit permettre :
- soit la diminution de gaz à effet de serre, comme par exemple, le remplacement d’un four à bois destructeur de forêt et émetteur de particules par un four solaire
- soit la captation de carbone par une action de plantation d’arbres.
Pour y parvenir, des outils existent là aussi : ils sont rassemblés et disponibles dans les critères du label ATR qui prend en compte ces nouvelles méthodes de travail et une transparence dans les rapports entre les équipes, les réceptifs, les clients.
Et c’est seulement tout à la fin de ce travail, et une fois que les bilans carbone ont été effectués et analysés, toutes les actions de réduction de ces émissions ont été réalisées et que les nouveaux process ont été mis en place que l’on peut étudier les compensations possibles.
Certains opérateurs pensent être à jour de leur devoir de transition écologique en finançant des actions de solidarité qui s’apparentent plus à des actions humanitaires dans des pays fragiles.
La compensation ne peut intervenir qu’une fois que tout a été essayé pour réduire ses émissions. De plus, la compensation doit répondre à des critères précis dans la mesure ou sa mise en place doit permettre :
- soit la diminution de gaz à effet de serre, comme par exemple, le remplacement d’un four à bois destructeur de forêt et émetteur de particules par un four solaire
- soit la captation de carbone par une action de plantation d’arbres.
Les bilans carbone et les compensations ne resteront pas longtemps volontaires
Ces actions ne sont efficaces que si elle respectent ces conditions, et surtout si elles font l’objet d’un suivi sur un long terme.
Pour cela, les actions isolées manquent souvent de moyens.
En revanche, ces moyens rassemblés dans un projet collectif auraient plus d’envergure et d’efficacité.
De plus, une action de compensation importante portée par tout un secteur économique comme le tourisme permettrait une visibilité nouvelle du secteur aux yeux des clients.
De toutes les manières, les restrictions apparues sur plusieurs destinations et sites mal gérés à cause de visiteurs trop nombreux provoquent des réglementations de la part des autorités locales ou d’institutions souvent prises sans concertation avec les professionnels du tourisme.
Les bilans carbone et les compensations ne resteront pas longtemps volontaires compte tenu de l’urgence climatique : ils deviendront obligatoires.
Anticiper des mesures coercitives inéluctables en créant soi-même des cadres d’exercice professionnel plus responsables, c’est couper l’herbe sous le pied de technocrates qui décideront sans connaissance du terrain.
Cette anticipation démontrera aussi la vision responsable d’une profession d’un tourisme à venir.
Pour cela, les actions isolées manquent souvent de moyens.
En revanche, ces moyens rassemblés dans un projet collectif auraient plus d’envergure et d’efficacité.
De plus, une action de compensation importante portée par tout un secteur économique comme le tourisme permettrait une visibilité nouvelle du secteur aux yeux des clients.
De toutes les manières, les restrictions apparues sur plusieurs destinations et sites mal gérés à cause de visiteurs trop nombreux provoquent des réglementations de la part des autorités locales ou d’institutions souvent prises sans concertation avec les professionnels du tourisme.
Les bilans carbone et les compensations ne resteront pas longtemps volontaires compte tenu de l’urgence climatique : ils deviendront obligatoires.
Anticiper des mesures coercitives inéluctables en créant soi-même des cadres d’exercice professionnel plus responsables, c’est couper l’herbe sous le pied de technocrates qui décideront sans connaissance du terrain.
Cette anticipation démontrera aussi la vision responsable d’une profession d’un tourisme à venir.
Les Palmes du Tourisme Durable 2018
Les Palmes du Tourisme Durable ont été créées par le groupe TourMaG.com et l'association ATD (Acteurs du Tourisme Durable) en 2017, dans le cadre de l'Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement.
Leur but : récompenser les professionnels qui s'investissent dans le tourisme durable ou s'engagent dans une démarche éco-responsable.
C'est votre cas ? Inscrivez-vous en remplissant le dossier de candidature sur le site des Palmes du Tourisme Durable
Suivez les Palmes du Tourisme du Durable sur Facebook !
Si vous voulez soutenir l'événement, voici le Dossier SPONSOR à télécharger (lien ci-dessous)
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