Jean Korcia a tenu a rappeler, pour qui l'ignorerait, que Manor est le seul réseau qui reverse la totalité des incentives à ses adhérents (5,5 M€ en 2015 et certainement davantage pour 2016).
Aux dires de certains, quelques-uns de ces adhérents peuvent rivaliser avec les grandes Travel Manager Compagnies.
Le président du réseau Manor se livre peu ou plutôt, il livre peu les chiffres d'un réseau qu'il pilote en "bon père de famille".
Disons que bon an mal an, le GIE Manor réalise un volume d'affaires de près de 1,5 milliard d'euros, dont 70 % générés par le Business Travel.
Il reste stable en ne dépassant pas les 75 voire 80 adhérents. C'est sa volonté, en dépit des avances confirmées de certains.
Au-delà de son cadre, un palace qui perpétue le souvenir d'Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III (entièrement privatisé pour les 200 participants du congrès), de son organisation orchestrée par Michelle Herbaut (Voyages Mathez) et de l'intérêt des débats, ce congrès a eu de vrais temps forts.
Il y a eu l'intervention à la fois magistrale et teintée d'humour de Christophe Barbier, conseiller éditorial de L'Express.
Homme-orchestre, journaliste, auteur, comédien et surtout observateur affûté du monde politique, son propos fut ô combien d'actualité en cette période électorale aux rebondissements multiples.
Autre temps fort, le dîner de gala offert par Amadeus et son gâteau d'anniversaire aux 30 bougies, moment joyeux et teinté d'émotion.
30 ans c'est un sacré morceau de vie qui amène à une réflexion sur le chemin parcouru et sur "tout ce qui reste à faire".
Aux dires de certains, quelques-uns de ces adhérents peuvent rivaliser avec les grandes Travel Manager Compagnies.
Le président du réseau Manor se livre peu ou plutôt, il livre peu les chiffres d'un réseau qu'il pilote en "bon père de famille".
Disons que bon an mal an, le GIE Manor réalise un volume d'affaires de près de 1,5 milliard d'euros, dont 70 % générés par le Business Travel.
Il reste stable en ne dépassant pas les 75 voire 80 adhérents. C'est sa volonté, en dépit des avances confirmées de certains.
Au-delà de son cadre, un palace qui perpétue le souvenir d'Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III (entièrement privatisé pour les 200 participants du congrès), de son organisation orchestrée par Michelle Herbaut (Voyages Mathez) et de l'intérêt des débats, ce congrès a eu de vrais temps forts.
Il y a eu l'intervention à la fois magistrale et teintée d'humour de Christophe Barbier, conseiller éditorial de L'Express.
Homme-orchestre, journaliste, auteur, comédien et surtout observateur affûté du monde politique, son propos fut ô combien d'actualité en cette période électorale aux rebondissements multiples.
Autre temps fort, le dîner de gala offert par Amadeus et son gâteau d'anniversaire aux 30 bougies, moment joyeux et teinté d'émotion.
30 ans c'est un sacré morceau de vie qui amène à une réflexion sur le chemin parcouru et sur "tout ce qui reste à faire".
Le choix des places dans le train : un service indispensable pour les TMC
Une séance de travail dans un cadre Napoléon III. La quasi totalité des adhérents du réseau volontaire Manor étaient là. MS.
La distribution du business travel – un modèle économique à bout de souffle ? - était au centre des débats animés par François-Xavier Izenic.
Ont été abordés quelques-uns des thèmes d'actualité régulièrement développés par TourMaG.com.
Le digital, l'évolution de la distribution aérienne, les échéances bi- mensuelles du BSP qui tente à réduire les risques d'impayés, le « Rail Display » ou l'accès « pros » de la SNCF, la nouvelle « no name » filiale Air France, la directive européenne ou encore le rachat de Transat par TUI ont, entre autres sujets, animé débats et tables rondes.
Le débat fut un brin houleux à propos de la SNCF représentée par Laurent Bijaoui.
Un bon nombre d'adhérents Manor reprocheraient en effet à l'opérateur de ne pas réserver un accès « pro » pour leurs clients PME et PMI.
Ce débat n'est pas d'aujourd'hui. Il a commencé quand voyages-sncf.com lançait, sans prévenir la distribution, un accès « pro » sur son site en intégrant le choix des places, service indispensable pour les agences du Business Travel.
Amadeus a fait valoir le fait que les agences de voyages trouveront sur l'interface Rail Display l'intégralité du contenu de la SNCF dont le « seat map » qui permet de choisir la place en fonction des demandes des clients.
Cette nouvelle interface graphique permettra aussi de commercialiser les autres opérateurs européens. Le développement est en cours. Il sera déployé d'ici mars 2017.
Ont été abordés quelques-uns des thèmes d'actualité régulièrement développés par TourMaG.com.
Le digital, l'évolution de la distribution aérienne, les échéances bi- mensuelles du BSP qui tente à réduire les risques d'impayés, le « Rail Display » ou l'accès « pros » de la SNCF, la nouvelle « no name » filiale Air France, la directive européenne ou encore le rachat de Transat par TUI ont, entre autres sujets, animé débats et tables rondes.
Le débat fut un brin houleux à propos de la SNCF représentée par Laurent Bijaoui.
Un bon nombre d'adhérents Manor reprocheraient en effet à l'opérateur de ne pas réserver un accès « pro » pour leurs clients PME et PMI.
Ce débat n'est pas d'aujourd'hui. Il a commencé quand voyages-sncf.com lançait, sans prévenir la distribution, un accès « pro » sur son site en intégrant le choix des places, service indispensable pour les agences du Business Travel.
Amadeus a fait valoir le fait que les agences de voyages trouveront sur l'interface Rail Display l'intégralité du contenu de la SNCF dont le « seat map » qui permet de choisir la place en fonction des demandes des clients.
Cette nouvelle interface graphique permettra aussi de commercialiser les autres opérateurs européens. Le développement est en cours. Il sera déployé d'ici mars 2017.
Alors, intégrés ou pas, les STB ? La question est en suspens
Près du gâteau d'anniversaire et de ses 30 bougies, Jean Korcia président du réseau Manor et Georges Rudas président d'Amadeus France.
La stratégie des outils technologies utilisés par Manor a fait l'objet d'une intéressante table ronde réunissant Grégory Mavoian (Globéo Travel), Tristan Dessain-Gelinet (Travel Planet), José Martinez (Amplitude) qui siège à la commission « Technologie » du réseau et Georges Rudas (Amadeus).
La question était de savoir s'il fallait développer les SBT par le biais de partenaires tiers ou les intégrer pour en avoir la maîtrise dans le cadre d'une intégration verticale.
Un réseau comme Manor peut-il mutualiser ce type d'outils technologiques ? Les avis semblaient partagés.
Certaines agences comme Amplitude optent pour un développement de leur propre STB, d'autres ne le souhaitent pas. C'est une affaire de coût, de recrutement de spécialistes et autres développeurs.
A chacun son métier, finalement d'autant qu'il il y a quelques exemples qui incitent à la réflexion. Ainsi, Traveldoo repris par Egencia, un concurrent de Manor ou KDS racheté par American Express, un autre concurrent.
A ce sujet Jean Korcia a souligné que KDS s'était formellement engagé dans une lettre à préserver la confidentialité des clients.
De son côté Georges Rudas a mis en avant l'outil Cytric d' Amadeus qui répond aux attentes des agences Business Travel Cie et simplifie aussi l'expérience utilisateur.
« Aujourd'hui le marché doit être segmenté en fonction de la taille des clients. Cytric est un outil sophistiqué dont l'offre correspond à la taille des entreprises, directement ou à travers des partenariats.
Au sein des BTC il faut, a minima, quelques expertises et compétences IT pouvant mettre en place les paramétrages ».
La question était de savoir s'il fallait développer les SBT par le biais de partenaires tiers ou les intégrer pour en avoir la maîtrise dans le cadre d'une intégration verticale.
Un réseau comme Manor peut-il mutualiser ce type d'outils technologiques ? Les avis semblaient partagés.
Certaines agences comme Amplitude optent pour un développement de leur propre STB, d'autres ne le souhaitent pas. C'est une affaire de coût, de recrutement de spécialistes et autres développeurs.
A chacun son métier, finalement d'autant qu'il il y a quelques exemples qui incitent à la réflexion. Ainsi, Traveldoo repris par Egencia, un concurrent de Manor ou KDS racheté par American Express, un autre concurrent.
A ce sujet Jean Korcia a souligné que KDS s'était formellement engagé dans une lettre à préserver la confidentialité des clients.
De son côté Georges Rudas a mis en avant l'outil Cytric d' Amadeus qui répond aux attentes des agences Business Travel Cie et simplifie aussi l'expérience utilisateur.
« Aujourd'hui le marché doit être segmenté en fonction de la taille des clients. Cytric est un outil sophistiqué dont l'offre correspond à la taille des entreprises, directement ou à travers des partenariats.
Au sein des BTC il faut, a minima, quelques expertises et compétences IT pouvant mettre en place les paramétrages ».
Nouvelle directive voyages à forfait : une prise de risque supplémentaire pour les « pros »
La directive européenne sur les voyages à forfait est dans les tuyaux.
Elle concerne tout le monde, distributeurs et producteurs en renforçant leurs responsabilités. Jean-Pierre Mas l’a souligné : elle se traduira en risques, frais ou investissements supplémentaires. Nous en sommes à la transposition en droit français applicable, au moins en partie, à partir du 1er janvier 2018.
Elle dit, cette directive, que les informations contractuelles et pré-contractuelles seront renforcées. Aux professionnels du voyage de vérifier que, par exemple, les informations concernant les visites, les guides, les visas ou la mobilité réduite soient exactes et, (de préférence), inattaquables.
Pour les consommateurs de plus en plus protégés – un parti pris politique – la résiliation du contrat sera plus facile. Ils pourront annuler sans frais. La prise en charge de la part de l'organisateur sera renforcée. Ce nouveau contrat sera par ailleurs élargi aux forfaits dynamiques.
Les Entreprises du Voyage/SNAV et le SETO oeuvrent pour que la responsabilité des professionnels français soient au même niveau que celles des Etats membres. Ils demandent à ce que le nouveau contrat ne soit pas cumulé avec la responsabilité « de plein droit », cette exception française qui rend les opérateurs et/ou leurs distributeurs responsables de tout depuis 1992.
Zoran Jelkic (Air France) a de son côté rappelé que la future filiale de la compagnie qui n'a pas encore de nom s'inscrit dans un projet de croissance collective, qu'elle disposera d'une flotte de 10 avions d'ici 2020, que « le produit » sera similaire à celui de la compagnie mère.
Les économies de fonctionnement se porteront sur les pilotes d'Air France alors que les PNC seront recrutés à l'extérieur.
Elle concerne tout le monde, distributeurs et producteurs en renforçant leurs responsabilités. Jean-Pierre Mas l’a souligné : elle se traduira en risques, frais ou investissements supplémentaires. Nous en sommes à la transposition en droit français applicable, au moins en partie, à partir du 1er janvier 2018.
Elle dit, cette directive, que les informations contractuelles et pré-contractuelles seront renforcées. Aux professionnels du voyage de vérifier que, par exemple, les informations concernant les visites, les guides, les visas ou la mobilité réduite soient exactes et, (de préférence), inattaquables.
Pour les consommateurs de plus en plus protégés – un parti pris politique – la résiliation du contrat sera plus facile. Ils pourront annuler sans frais. La prise en charge de la part de l'organisateur sera renforcée. Ce nouveau contrat sera par ailleurs élargi aux forfaits dynamiques.
Les Entreprises du Voyage/SNAV et le SETO oeuvrent pour que la responsabilité des professionnels français soient au même niveau que celles des Etats membres. Ils demandent à ce que le nouveau contrat ne soit pas cumulé avec la responsabilité « de plein droit », cette exception française qui rend les opérateurs et/ou leurs distributeurs responsables de tout depuis 1992.
Zoran Jelkic (Air France) a de son côté rappelé que la future filiale de la compagnie qui n'a pas encore de nom s'inscrit dans un projet de croissance collective, qu'elle disposera d'une flotte de 10 avions d'ici 2020, que « le produit » sera similaire à celui de la compagnie mère.
Les économies de fonctionnement se porteront sur les pilotes d'Air France alors que les PNC seront recrutés à l'extérieur.
TUI et Thomas Cook, sauveurs ou prédateurs ?
Pascal de Izaguirre pour TUI France et Nicolas Delord pour Thomas Cook France participaient aux journées des dirigeants Manor. MS.
Avec le rachat de Transat France mise sur le marché par sa maison-mère canadienne, TUI France « pèse » 1 200 000 clients, 1,1 milliard de CA et 21 % du marché français, un pourcentage à minorer car établi dans le cadre du SETO qui ne représente pas l'ensemble des tour-opérateurs.
Les majors que sont TUI et Thomas Cook inquiètent une partie des acteurs du tourisme en particulier les petits et moyens tour-opérateurs généralistes, spécialistes ou opérateurs de niche.
A entendre Pierre Consentino (Nautil) et Guy Zekri (Beachcomber Tours), mes voisins de table du dîner de gala, l'avenir est anxiogène.
Pour eux la France tend à développer 4 groupes majors qui vont tout absorber. TUI et Thomas Cook pour le tourisme, American Express et Carlson pour le Business. Voici 4 quatre multinationales qui achètent des parts de marché, absorbent des concurrents sans état d'âme et ce avec la bénédiction financière de leurs actionnaires basés en Angleterre, en Allemagne et aux Etats-Unis.
Le président de TUI France qui regroupe les majors français d’hier, à savoir Marmara, Nouvelles Frontières et maintenant Transat France s'est voulu rassurant. « Je suis pour des relations apaisées et partenariales. Nos ennemis communs ce sont Google et l'ensemble des intermédiaires ».
Aux adhérents Manor, il dit que TUI a besoin des réseaux de distribution tout en démontrant que la distribution a besoin de TUI, de ses stocks, de ses départs régionaux et de la diversité de ses productions.
Les majors que sont TUI et Thomas Cook inquiètent une partie des acteurs du tourisme en particulier les petits et moyens tour-opérateurs généralistes, spécialistes ou opérateurs de niche.
A entendre Pierre Consentino (Nautil) et Guy Zekri (Beachcomber Tours), mes voisins de table du dîner de gala, l'avenir est anxiogène.
Pour eux la France tend à développer 4 groupes majors qui vont tout absorber. TUI et Thomas Cook pour le tourisme, American Express et Carlson pour le Business. Voici 4 quatre multinationales qui achètent des parts de marché, absorbent des concurrents sans état d'âme et ce avec la bénédiction financière de leurs actionnaires basés en Angleterre, en Allemagne et aux Etats-Unis.
Le président de TUI France qui regroupe les majors français d’hier, à savoir Marmara, Nouvelles Frontières et maintenant Transat France s'est voulu rassurant. « Je suis pour des relations apaisées et partenariales. Nos ennemis communs ce sont Google et l'ensemble des intermédiaires ».
Aux adhérents Manor, il dit que TUI a besoin des réseaux de distribution tout en démontrant que la distribution a besoin de TUI, de ses stocks, de ses départs régionaux et de la diversité de ses productions.
L’heure est venue de faire des économies d'échelle
Christophe Barbien, un intervenant de talent, "l'un des meilleurs de toutes nos conventions" ont dit les adhérents Manor. Ici avec J.F. Izenic qui a animé tous les débats.MS.
La preuve : sur l'exercice 2015/2016 le CA réalisé par TUI avec les réseaux tiers a augmenté de 41 %. Sur l'hiver 2016 /2017 les chiffres donnent un + 45 % par rapport à l'hiver dernier.
Pascal de Izaguire a aussi voulu démonter qu'en France l'industrie du tour-opérating est particulièrement fragmentée, peu consolidée et que si elle se porte mal c'est parce qu'elle échappe aux mouvements qui touchent tous les secteurs économiques.
L’heure est venue de faire des économies d'échelle, de mettre en place des synergies en matière de capacité d'achats etc.
De son côté Nicolas Delord a fait ce flashback : que seraient devenues sans les « majors » et autres groupes financiers les institutions françaises Club Med, Jet tours, Marmara, Nouvelles Frontières et Fram, majors d'hier qui perdaient de l'argent alors que les petites structures en gagnaient.
Il aussi rappelé que toutes les concentrations n'avaient pas été des succès en raison d'un manque d'anticipation ou d'analyses préalables.
Et, a rectifié le patron de Thomas Cook France, qu'ils soient basés en Angleterre, en Allemagne ou aux Etats-Unis, les actionnaires exigent des résultats. Il l'a dit aussi, « Une fusion, ça dure longtemps, c'est douloureux, ça une dimension émotionnelle et en même temps ça crée de l'instabilité sur le marché et ça dynamise la concurrence ». Du vécu en quelque sorte.
Pascal de Izaguire a aussi voulu démonter qu'en France l'industrie du tour-opérating est particulièrement fragmentée, peu consolidée et que si elle se porte mal c'est parce qu'elle échappe aux mouvements qui touchent tous les secteurs économiques.
L’heure est venue de faire des économies d'échelle, de mettre en place des synergies en matière de capacité d'achats etc.
De son côté Nicolas Delord a fait ce flashback : que seraient devenues sans les « majors » et autres groupes financiers les institutions françaises Club Med, Jet tours, Marmara, Nouvelles Frontières et Fram, majors d'hier qui perdaient de l'argent alors que les petites structures en gagnaient.
Il aussi rappelé que toutes les concentrations n'avaient pas été des succès en raison d'un manque d'anticipation ou d'analyses préalables.
Et, a rectifié le patron de Thomas Cook France, qu'ils soient basés en Angleterre, en Allemagne ou aux Etats-Unis, les actionnaires exigent des résultats. Il l'a dit aussi, « Une fusion, ça dure longtemps, c'est douloureux, ça une dimension émotionnelle et en même temps ça crée de l'instabilité sur le marché et ça dynamise la concurrence ». Du vécu en quelque sorte.