A circonstances exceptionnelles mesures exceptionnelles : même en admettant que ce soit possible, le remboursement signifierait le dépôt de bilan immédiat pour toutes les agences dont l’activité est à l’arrêt. /crédit DepositPhoto
La situation de crise actuelle pose 3 types de problèmes : 1) le rapatriement des Français coincés à l’étranger parce que la destination de villégiature a stoppé les entrées ou parce qu’ils y sont en “quarantaine”.
2) Le remboursement des avances aux clients qui n’ont pu partir parce que leur voyage est annulé.
3) Plus globalement, la future garantie des consommateurs, piégés par une situation qui les dépasse…
Il n’est pas question ici d’apporter des solutions juridiques toutes faites à des problèmes qui dépassent largement ce cadre. Mais nous devons néanmoins nous interroger tour à tour sur les solutions envisageables en vue de la sortie de crise.
Tout d’abord, le rapatriement de tous nos concitoyens, piégés par la soudaineté de décision de certains pays (Maroc par exemple) de vouloir fermer ses frontières, même si le coronavirus voyage sans passeport, comme le rappelait à juste titre Emmanuel Macron.
Il semblerait que le problème soit, en ce qui concerne le royaume chérifien, en voie de résolution. (cf. Transavia, etc).
Mais si cela devait se répéter, il est évident que les Ambassades, consulats et autres corps diplomatiques, doivent s’accorder pour rapatrier au plus vite et dans les meilleurs conditions nos concitoyens.
2) Le remboursement des avances aux clients qui n’ont pu partir parce que leur voyage est annulé.
3) Plus globalement, la future garantie des consommateurs, piégés par une situation qui les dépasse…
Il n’est pas question ici d’apporter des solutions juridiques toutes faites à des problèmes qui dépassent largement ce cadre. Mais nous devons néanmoins nous interroger tour à tour sur les solutions envisageables en vue de la sortie de crise.
Tout d’abord, le rapatriement de tous nos concitoyens, piégés par la soudaineté de décision de certains pays (Maroc par exemple) de vouloir fermer ses frontières, même si le coronavirus voyage sans passeport, comme le rappelait à juste titre Emmanuel Macron.
Il semblerait que le problème soit, en ce qui concerne le royaume chérifien, en voie de résolution. (cf. Transavia, etc).
Mais si cela devait se répéter, il est évident que les Ambassades, consulats et autres corps diplomatiques, doivent s’accorder pour rapatrier au plus vite et dans les meilleurs conditions nos concitoyens.
Un “Avoir” ou pas… that's the question
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Il ne revient pas aux professionnels du tourisme de régler les problèmes diplomatiques et/ou politiques.
En revanche, compte tenu du stade 3, décrété ce samedi 14 mars,et des pays qui ferment leurs frontières à tour de bras et des risques de quarantaine à destination, il faut se poser la question sans ambigüité : quitter la France aujourd’hui... est-ce bien raisonnable ?
Elisabeth Borne, ministre des Transports ne le pense pas.
Pour éviter l’éradication de la filière tourisme, nos amis italiens ont mis en place un “Avoir” qui permet de garantir aux voyageurs leurs acomptes et donc leur voyage pendant un laps de temps.
Compte tenu des circonstances, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat en charge du Tourisme que nous avons interviewé vendredi dernier (LIRE), y était plutôt favorable aussi.
Ce samedi matin sur France Inter, Jean-Pierre Mas, président des EDV, est allé encore plus loin : les agences de voyages françaises n’ont pas les moyens de rembourser leurs clients. (LIRE)
Ca s’est dit. Seul un report sur 12 mois avec un “Avoir” est possible.
En revanche, compte tenu du stade 3, décrété ce samedi 14 mars,et des pays qui ferment leurs frontières à tour de bras et des risques de quarantaine à destination, il faut se poser la question sans ambigüité : quitter la France aujourd’hui... est-ce bien raisonnable ?
Elisabeth Borne, ministre des Transports ne le pense pas.
Pour éviter l’éradication de la filière tourisme, nos amis italiens ont mis en place un “Avoir” qui permet de garantir aux voyageurs leurs acomptes et donc leur voyage pendant un laps de temps.
Compte tenu des circonstances, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat en charge du Tourisme que nous avons interviewé vendredi dernier (LIRE), y était plutôt favorable aussi.
Ce samedi matin sur France Inter, Jean-Pierre Mas, président des EDV, est allé encore plus loin : les agences de voyages françaises n’ont pas les moyens de rembourser leurs clients. (LIRE)
Ca s’est dit. Seul un report sur 12 mois avec un “Avoir” est possible.
A circonstances exceptionnelles mesures exceptionnelles
Bien entendu, cette posture va faire couler beaucoup d’encre car qui nous dit que l’agence ayant délivré un avoir sera encore là dans quelques mois pour l’honorer ?
Par ailleurs, la loi est très claire : lorsque le voyage est annulé pour des raisons le voyageur a droit au remboursement intégral. selon l’article L211-14 du Code du Tourisme du Code du tourismet.
Mais à circonstances exceptionnelles mesures exceptionnelles : même en admettant que ce soit possible, le remboursement signifierait le dépôt de bilan immédiat pour toutes les agences dont l’activité est à l’arrêt. Et par conséquent, c’est l’APST qui devrait se substituer aux distributeurs et prendre en charge leurs clients.
C’est sa mission, elle l’a acceptée mais… elle non plus, n’en a pas les moyens.
L’Association professionnelle de solidarité du tourisme lutte depuis septembre pour sa survie, toujours empêtrée dans l’effondrement de Thomas Cook.
Cet effet domino démontre la faiblesse de la mutualisation actuelle et la nécessité de réformer en profondeur la garantie professionnelle voyage. Une garantie d’autant plus imparfaite qu’elle ne couvre pas non plus les billets secs. Seuls les forfaits en bénéficient. (LIRE).
Les pouvoirs publics nous disent que cette crise sans précédent va nous permettre d’apprendre et d’en tirer les leçons.
Nous espérons qu’ils joindront le geste à la parole et mettront en chantier dans les mois qui suivront une garantie professionnelle digne de ce nom, avec une double couverture et contribution (pros et grand public), cautionnée par l’Etat et qui couvrira tous les risques sans exception.
Par ailleurs, la loi est très claire : lorsque le voyage est annulé pour des raisons le voyageur a droit au remboursement intégral. selon l’article L211-14 du Code du Tourisme du Code du tourismet.
Mais à circonstances exceptionnelles mesures exceptionnelles : même en admettant que ce soit possible, le remboursement signifierait le dépôt de bilan immédiat pour toutes les agences dont l’activité est à l’arrêt. Et par conséquent, c’est l’APST qui devrait se substituer aux distributeurs et prendre en charge leurs clients.
C’est sa mission, elle l’a acceptée mais… elle non plus, n’en a pas les moyens.
L’Association professionnelle de solidarité du tourisme lutte depuis septembre pour sa survie, toujours empêtrée dans l’effondrement de Thomas Cook.
Cet effet domino démontre la faiblesse de la mutualisation actuelle et la nécessité de réformer en profondeur la garantie professionnelle voyage. Une garantie d’autant plus imparfaite qu’elle ne couvre pas non plus les billets secs. Seuls les forfaits en bénéficient. (LIRE).
Les pouvoirs publics nous disent que cette crise sans précédent va nous permettre d’apprendre et d’en tirer les leçons.
Nous espérons qu’ils joindront le geste à la parole et mettront en chantier dans les mois qui suivront une garantie professionnelle digne de ce nom, avec une double couverture et contribution (pros et grand public), cautionnée par l’Etat et qui couvrira tous les risques sans exception.
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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