Les TO membres du SETO viennent d'ailleurs de prolonger la suspension des voyages vers la Chine jusqu'au 31 mars 2020 inclus - Depositphotos.com zenmaster8
Les réseaux de distribution tiennent le coup malgré l'épidémie de coronavirus qui pourrait jouer les trouble-fête dans les carnets de commandes.
Evidemment, les réservations vers la Chine se sont arrêtées net. Le Ministère de l'Europe et des affaires Etrangères recommande d'ailleurs de reporter tout déplacement "qui ne revêt pas un caractère essentiel".
La saison d'été apparaît également compromise, la période actuelle étant normalement davantage propice aux prises de commandes qu'aux départs.
Reste que la destination n'était déjà pas au mieux de sa forme "avec la complexification des formalités d'entrée liée à l'obtention du visa", explique Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage.
Les TO membres du SETO viennent d'ailleurs de prolonger la suspension des voyages vers la Chine jusqu'au 31 mars 2020 inclus. Une mesure suivie également par les Entreprises du Voyage.
Evidemment, les réservations vers la Chine se sont arrêtées net. Le Ministère de l'Europe et des affaires Etrangères recommande d'ailleurs de reporter tout déplacement "qui ne revêt pas un caractère essentiel".
La saison d'été apparaît également compromise, la période actuelle étant normalement davantage propice aux prises de commandes qu'aux départs.
Reste que la destination n'était déjà pas au mieux de sa forme "avec la complexification des formalités d'entrée liée à l'obtention du visa", explique Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage.
Les TO membres du SETO viennent d'ailleurs de prolonger la suspension des voyages vers la Chine jusqu'au 31 mars 2020 inclus. Une mesure suivie également par les Entreprises du Voyage.
Une extension de la peur de voyager ?
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Mais ce que redoutent les professionnels, c'est une extension de "la peur de voyager" aux autres pays asiatiques.
"Nous voyons des comportements absurdes, voire irrationnels qui vont jusqu'à avoir peur de la nourriture asiatique", constate Jean-Pierre Mas avant d'ajouter : "il y a une autre crainte, celle de la volatilité du virus, et de l'idée qu'on ne pourrait plus se rendre dans des lieux où il y a du monde".
Qu'en est-il alors réellement dans les carnets de commandes ?
Pour le président des EDV, il n'y a pas de baisse des réservations au global par rapport à 2019.
Un analyse confirmée par Bernard Boisson, directeur général de Leclerc Voyages : "nous sommes toujours en progression en prises de commandes et assez nettement.
En revanche sur les destinations d'Asie du Sud-Est, nous devons être à -15%, mais ce n'est pas du tout catastrophique", estime-t-il.
"Nous voyons des comportements absurdes, voire irrationnels qui vont jusqu'à avoir peur de la nourriture asiatique", constate Jean-Pierre Mas avant d'ajouter : "il y a une autre crainte, celle de la volatilité du virus, et de l'idée qu'on ne pourrait plus se rendre dans des lieux où il y a du monde".
Qu'en est-il alors réellement dans les carnets de commandes ?
Pour le président des EDV, il n'y a pas de baisse des réservations au global par rapport à 2019.
Un analyse confirmée par Bernard Boisson, directeur général de Leclerc Voyages : "nous sommes toujours en progression en prises de commandes et assez nettement.
En revanche sur les destinations d'Asie du Sud-Est, nous devons être à -15%, mais ce n'est pas du tout catastrophique", estime-t-il.
Pas de baisse significative
Même constat du côté de Prêt-à-Partir. François Piot, PDG, précise : "les ventes sur l'Asie sont freinées, il y a un attentisme.
Et les clients sont avides d'informations ou nous demandent si nous prévoyons de glisser des masques dans nos carnets de voyages... et pas toujours sur le ton de la plaisanterie.
Plus globalement les ventes sont plutôt bonnes, voire même excellentes. Les clients moyen-courrier sont bien là !"
Jean Dionnet, PDG d'Univairmer, affiche également un volume en croissance de 2,5% sur le premier mois de l'année. "Janvier est un mois dynamique chez nous, car rythmé par les animations commerciales, et nous faisons mieux qu'en 2019", explique-t-il.
Si comme ses confrères il a dû gérer des annulations sur la Chine, ce n'est en revanche pas le cas sur les autres pays asiatiques "et il est encore un peu tôt pour se prononcer sur l'impact que pourrait avoir l'épidémie sur l'Asie", ajoute-t-il.
Laurent Abitbol, président du Groupe Marietton, note un report des voyages en Asie vers d'autres destinations. En revanche : pas d'annulations, ni de baisse globale des prises de commandes. "Tout est au vert", nous assure-t-il.
Richard Vainopoulos, président de TourCom, se veut encore plus serein. De son côté, rien à signaler sur l'Asie : "il n'y a pas de problème particulier, d'autant que globalement janvier n'est pas le mois le plus "fort", février est plus important. Et les prises de commandes s'inscrivent sur un rythme classique".
Et les clients sont avides d'informations ou nous demandent si nous prévoyons de glisser des masques dans nos carnets de voyages... et pas toujours sur le ton de la plaisanterie.
Plus globalement les ventes sont plutôt bonnes, voire même excellentes. Les clients moyen-courrier sont bien là !"
Jean Dionnet, PDG d'Univairmer, affiche également un volume en croissance de 2,5% sur le premier mois de l'année. "Janvier est un mois dynamique chez nous, car rythmé par les animations commerciales, et nous faisons mieux qu'en 2019", explique-t-il.
Si comme ses confrères il a dû gérer des annulations sur la Chine, ce n'est en revanche pas le cas sur les autres pays asiatiques "et il est encore un peu tôt pour se prononcer sur l'impact que pourrait avoir l'épidémie sur l'Asie", ajoute-t-il.
Laurent Abitbol, président du Groupe Marietton, note un report des voyages en Asie vers d'autres destinations. En revanche : pas d'annulations, ni de baisse globale des prises de commandes. "Tout est au vert", nous assure-t-il.
Richard Vainopoulos, président de TourCom, se veut encore plus serein. De son côté, rien à signaler sur l'Asie : "il n'y a pas de problème particulier, d'autant que globalement janvier n'est pas le mois le plus "fort", février est plus important. Et les prises de commandes s'inscrivent sur un rythme classique".
Remettre quelques chiffres en perspective
Reste une question : "cela va-t-il durer ?", s'interroge Jean Dionnet, qui regrette le traitement des grands médias nationaux.
"Depuis 8 jours, le sujet fait le 20h et tourne en boucle sur les chaînes d'infos. Ils ont une responsabilité, ils peuvent mettre à genoux toute l'économie, et cela va jusqu'à stigmatiser les populations asiatiques", s’insurge-t-il.
Lire : Coronavirus : "Il faut dire stop à la psychose !" lance C. Crispin de Climats du Monde
Les professionnels interrogés souhaitent aussi remettre quelques chiffres en perspective, tous font la comparaison avec le virus de la grippe qui tue chaque année des centaines de Français.
Selon l'Institut Pasteur, ce virus touche chaque année "2 à 8 millions de personnes en France, avec un excès de mortalité attribuable à la grippe de 10 000 à 15 000 décès, principalement chez les sujets fragiles."
"Il faut relativiser", explique Jean-Pierre Mas. "500 morts en Chine, ce qui est déjà beaucoup, à l'échelle de la France, cela ferait 50 morts. Et le confinement de 50 millions de personnes en Chine a contribué à l’affolement, après je n'ai pas les compétences pour juger ces mesures en terme de santé publique".
Richard Vainopoulos reste cependant optimiste : "l'institut Pasteur a lancé un appel aux dons pour développer un vaccin. Ils ont réussi à séquencer, puis isoler le nouveau coronavirus. Les choses avancent et cela devrait se tasser".
Reste qu'il faudra attendre le mois de mars pour savoir si Thaïlande, Vietnam, Japon et consorts n'auront pas été délaissés par les voyageurs...
"Depuis 8 jours, le sujet fait le 20h et tourne en boucle sur les chaînes d'infos. Ils ont une responsabilité, ils peuvent mettre à genoux toute l'économie, et cela va jusqu'à stigmatiser les populations asiatiques", s’insurge-t-il.
Lire : Coronavirus : "Il faut dire stop à la psychose !" lance C. Crispin de Climats du Monde
Les professionnels interrogés souhaitent aussi remettre quelques chiffres en perspective, tous font la comparaison avec le virus de la grippe qui tue chaque année des centaines de Français.
Selon l'Institut Pasteur, ce virus touche chaque année "2 à 8 millions de personnes en France, avec un excès de mortalité attribuable à la grippe de 10 000 à 15 000 décès, principalement chez les sujets fragiles."
"Il faut relativiser", explique Jean-Pierre Mas. "500 morts en Chine, ce qui est déjà beaucoup, à l'échelle de la France, cela ferait 50 morts. Et le confinement de 50 millions de personnes en Chine a contribué à l’affolement, après je n'ai pas les compétences pour juger ces mesures en terme de santé publique".
Richard Vainopoulos reste cependant optimiste : "l'institut Pasteur a lancé un appel aux dons pour développer un vaccin. Ils ont réussi à séquencer, puis isoler le nouveau coronavirus. Les choses avancent et cela devrait se tasser".
Reste qu'il faudra attendre le mois de mars pour savoir si Thaïlande, Vietnam, Japon et consorts n'auront pas été délaissés par les voyageurs...