TourMaG.com - En quoi la crise sanitaire a-t-elle poussé les DRH au cœur de la stratégie d'entreprise ?
Vincent Binetruy : C’est un constat que nous avons fait rapidement au départ de la crise sanitaire. Les Ressources humaines ont pu se positionner, enfin et durablement, comme un business maker et un acteur de la transformation de l’entreprise. Longtemps, elles ont été reconnues comme business partner.
Le contexte les a projetées sur le devant de la scène. Elles ont démontré leur agilité et un engagement sans pareil dès le premier jour du premier confinement.
Les DRH ont été présents dans la quasi-totalité des cellules de gestion de crise, voire les ont pilotées.
TourMaG.com - En quoi les DRH ont un rôle crucial dans la conduite du changement ?
V. B. : Leur rôle est devenu de plus en plus explicite au fil des dernières années.
On s’est enfin aperçu de la réelle contribution des RH à la stratégie de l’entreprise, ce qui a renforcé les liens avec la direction générale.
Vincent Binetruy : C’est un constat que nous avons fait rapidement au départ de la crise sanitaire. Les Ressources humaines ont pu se positionner, enfin et durablement, comme un business maker et un acteur de la transformation de l’entreprise. Longtemps, elles ont été reconnues comme business partner.
Le contexte les a projetées sur le devant de la scène. Elles ont démontré leur agilité et un engagement sans pareil dès le premier jour du premier confinement.
Les DRH ont été présents dans la quasi-totalité des cellules de gestion de crise, voire les ont pilotées.
TourMaG.com - En quoi les DRH ont un rôle crucial dans la conduite du changement ?
V. B. : Leur rôle est devenu de plus en plus explicite au fil des dernières années.
On s’est enfin aperçu de la réelle contribution des RH à la stratégie de l’entreprise, ce qui a renforcé les liens avec la direction générale.
TourMaG.com - Comment piloter le capital humain face à un contexte inédit ?
V.B. : Nous avons pu observer plusieurs bonnes pratiques ces derniers mois, comme s’appuyer davantage sur la digitalisation des RH, pour de la formation, déclarer les congés, poser des questions…
Cela permet de faciliter la vie des collaborateurs et des RH. Très sollicitées pour gérer des sujets opérationnels liés à la crise, elles ont eu besoin de se dégager du temps.
Autre point, l’accélération de la mise à disposition d’espaces de travail collaboratifs, notamment avec l’utilisation massive d’outils digitaux, tels que Teams, Zoom, etc…
Ces outils ont été insérés aux processus de recrutement, d’intégration des collaborateurs, faute de mieux. Intégrer des collaborateurs 100% à distance, ce n’est pas naturel.
Enfin, du fait du contexte, les questions liées à la santé, la sécurité et le bien-être au travail ont fait partie des priorités des Top Employers cette année. Pourquoi ? Parce que les entreprises ont pris conscience que les collaborateurs craignaient, ou craignent encore, pour leur santé physique. Et que le contexte avait un impact sur leur santé psychologique.
V.B. : Nous avons pu observer plusieurs bonnes pratiques ces derniers mois, comme s’appuyer davantage sur la digitalisation des RH, pour de la formation, déclarer les congés, poser des questions…
Cela permet de faciliter la vie des collaborateurs et des RH. Très sollicitées pour gérer des sujets opérationnels liés à la crise, elles ont eu besoin de se dégager du temps.
Autre point, l’accélération de la mise à disposition d’espaces de travail collaboratifs, notamment avec l’utilisation massive d’outils digitaux, tels que Teams, Zoom, etc…
Ces outils ont été insérés aux processus de recrutement, d’intégration des collaborateurs, faute de mieux. Intégrer des collaborateurs 100% à distance, ce n’est pas naturel.
Enfin, du fait du contexte, les questions liées à la santé, la sécurité et le bien-être au travail ont fait partie des priorités des Top Employers cette année. Pourquoi ? Parce que les entreprises ont pris conscience que les collaborateurs craignaient, ou craignent encore, pour leur santé physique. Et que le contexte avait un impact sur leur santé psychologique.
TourMaG.com – Quid de l’organisation du travail le jour d’après ?
V. B. : Il y a eu des réflexions intenses sur : que va devenir l’organisation du travail de demain ? Alors que certains ont connu du 100% télétravail, on peut se demander quel est le bon rythme ?
Le consensus, qui semble aujourd’hui se dessiner, est de deux ou trois jours de télétravail par semaine. Il permet d’une part de répondre aux collaborateurs qui sont toujours en demande d’autonomie et de responsabilisation.
Même si au départ, il a été mis en place de manière contrainte et forcée, le télétravail est bénéfique pour cela, il permet à l’entreprise de démontrer la confiance apportée aux salariés.
Il va y a avoir une redéfinition du rôle du lieu de travail physique. Être en télétravail permet de « produire », répond à un besoin de réflexion. Le présentiel permet, lui, d’apprendre ou de générer de la créativité collective, capturer de l’informel pour faire avancer des projets.
Croiser un collègue dans les couloirs de l’entreprise, et entendre : « Ça tombe bien, je voulais te parler de tel sujet, etc… », c’est impossible de le remplacer par du virtuel.
Il contribue également à développer le lien social. C’est encore plus vrai dans le contexte actuel.
V. B. : Il y a eu des réflexions intenses sur : que va devenir l’organisation du travail de demain ? Alors que certains ont connu du 100% télétravail, on peut se demander quel est le bon rythme ?
Le consensus, qui semble aujourd’hui se dessiner, est de deux ou trois jours de télétravail par semaine. Il permet d’une part de répondre aux collaborateurs qui sont toujours en demande d’autonomie et de responsabilisation.
Même si au départ, il a été mis en place de manière contrainte et forcée, le télétravail est bénéfique pour cela, il permet à l’entreprise de démontrer la confiance apportée aux salariés.
Il va y a avoir une redéfinition du rôle du lieu de travail physique. Être en télétravail permet de « produire », répond à un besoin de réflexion. Le présentiel permet, lui, d’apprendre ou de générer de la créativité collective, capturer de l’informel pour faire avancer des projets.
Croiser un collègue dans les couloirs de l’entreprise, et entendre : « Ça tombe bien, je voulais te parler de tel sujet, etc… », c’est impossible de le remplacer par du virtuel.
Il contribue également à développer le lien social. C’est encore plus vrai dans le contexte actuel.
TourMaG.com - Allons-nous vers une dimension durable des ressources humaines ?
V. B. : Je pense qu’il n’y aura pas de machine arrière. Les RH ont montré leur rôle clé, tant pour les opérations que le business. A tel point que certains DRH cumulent également la fonction de directeur de la transformation. C’est un signal fort.
La vitesse du changement des organisations, avec la disparition de certains métiers et l’apparition d’autres, nécessite une prise de conscience des collaborateurs sur leur rôle, leurs responsabilités et un accompagnement pour suivre le mouvement.
Cet accompagnement passe par la formation en interne de ceux qui le pourront, ou une évolution externe, autrement que par des plans de départ volontaires ou PSE.
Le DRH a un rôle clé dans la démarche socialement responsable de l’entreprise.
V. B. : Je pense qu’il n’y aura pas de machine arrière. Les RH ont montré leur rôle clé, tant pour les opérations que le business. A tel point que certains DRH cumulent également la fonction de directeur de la transformation. C’est un signal fort.
La vitesse du changement des organisations, avec la disparition de certains métiers et l’apparition d’autres, nécessite une prise de conscience des collaborateurs sur leur rôle, leurs responsabilités et un accompagnement pour suivre le mouvement.
Cet accompagnement passe par la formation en interne de ceux qui le pourront, ou une évolution externe, autrement que par des plans de départ volontaires ou PSE.
Le DRH a un rôle clé dans la démarche socialement responsable de l’entreprise.