« Désormais, nous regardons l’expérience professionnelle avant la qualité des diplômes », affirme Laura Kaminski, DRH du groupe Digitrips (ex groupe Misterfly) - @L.K.
TourMaG.com - Quel est votre parcours ?
Laura Kaminski : J’ai été pendant 15 ans DRH de PME essentiellement dans le retail et la distribution. Il y a six ans, j’ai décidé de créer mon cabinet de conseils et d’externalisation RH, avec l’idée d’aider les petites structures à implanter les RH très tôt dans leur développement et à réaliser des missions de transition.
J’ai intégré il y a un peu plus d’un an le groupe Digitrips, dans le cadre d’une mission de transition. J’en suis tombée amoureuse et l’ai intégré de façon permanente en tant que DRH à temps partiel, trois à quatre jours par semaine. Je continue à piloter à temps partiel mon cabinet.
TourMaG.com – Comment votre métier a évolué au cours des 20 dernières années ?
Laura Kaminski : Avant le covid, DRH était un poste très opérationnel concentré sur l’administration du personnel, la paye, le recrutement, et un peu de formation et de gestion de carrière.
Depuis quatre ou cinq ans, si son socle reste le même, le métier devient de plus en plus business. La fonction de HR Business Partner (HRPB) se développe, tournée vers la stratégie. Il est beaucoup plus impliqué dans le CoDir, le Comex avec une vision beaucoup plus globale qui englobe de nouvelles priorités : la fidélisation des collaborateurs, leur intégration et évolution. Ce sont vraiment les difficultés aujourd’hui.
Le DRH qui était un centre de coût, implanté parce qu’on n’avait plus le choix est devenu le bras droit de la direction.
Laura Kaminski : J’ai été pendant 15 ans DRH de PME essentiellement dans le retail et la distribution. Il y a six ans, j’ai décidé de créer mon cabinet de conseils et d’externalisation RH, avec l’idée d’aider les petites structures à implanter les RH très tôt dans leur développement et à réaliser des missions de transition.
J’ai intégré il y a un peu plus d’un an le groupe Digitrips, dans le cadre d’une mission de transition. J’en suis tombée amoureuse et l’ai intégré de façon permanente en tant que DRH à temps partiel, trois à quatre jours par semaine. Je continue à piloter à temps partiel mon cabinet.
TourMaG.com – Comment votre métier a évolué au cours des 20 dernières années ?
Laura Kaminski : Avant le covid, DRH était un poste très opérationnel concentré sur l’administration du personnel, la paye, le recrutement, et un peu de formation et de gestion de carrière.
Depuis quatre ou cinq ans, si son socle reste le même, le métier devient de plus en plus business. La fonction de HR Business Partner (HRPB) se développe, tournée vers la stratégie. Il est beaucoup plus impliqué dans le CoDir, le Comex avec une vision beaucoup plus globale qui englobe de nouvelles priorités : la fidélisation des collaborateurs, leur intégration et évolution. Ce sont vraiment les difficultés aujourd’hui.
Le DRH qui était un centre de coût, implanté parce qu’on n’avait plus le choix est devenu le bras droit de la direction.
"Nous sommes obligés de nous adapter et de changer nos stratégies de recrutement pour pouvoir attirer les profils"
TourMaG.com - Comment se porte actuellement le marché de l’emploi dans l’industrie du tourisme ? Comment a-t-il évolué au cours des dernières années ?
Laura Kaminski : Il est très tendu. Beaucoup plus en faveur du candidat que des recruteurs. Dans les métiers de la Tech, ça a toujours été compliqué, c’est de notoriété publique.
Depuis quelques années, les difficultés se sont accentuées. Nous avons beaucoup de mal à recruter des agents de voyages.
Aujourd’hui, il y a beaucoup d’offres, moins de demandes ou des demandes très exigeantes des candidats.
Nous sommes obligés de nous adapter et de changer nos stratégies de recrutement pour pouvoir attirer les profils.
La difficulté dans le monde du tourisme est que malgré qu’il soit très attractif, il fait peur. Des personnes se sont retrouvées à l’arrêt pendant 2 ans, à cause de la crise covid. Les profils sont plus frileux à s’orienter vers cette industrie, car si demain il y a une nouvelle épidémie, nous serons de nouveau les premiers touchés.
Laura Kaminski : Il est très tendu. Beaucoup plus en faveur du candidat que des recruteurs. Dans les métiers de la Tech, ça a toujours été compliqué, c’est de notoriété publique.
Depuis quelques années, les difficultés se sont accentuées. Nous avons beaucoup de mal à recruter des agents de voyages.
Aujourd’hui, il y a beaucoup d’offres, moins de demandes ou des demandes très exigeantes des candidats.
Nous sommes obligés de nous adapter et de changer nos stratégies de recrutement pour pouvoir attirer les profils.
La difficulté dans le monde du tourisme est que malgré qu’il soit très attractif, il fait peur. Des personnes se sont retrouvées à l’arrêt pendant 2 ans, à cause de la crise covid. Les profils sont plus frileux à s’orienter vers cette industrie, car si demain il y a une nouvelle épidémie, nous serons de nouveau les premiers touchés.
"Il y a quelques années, le poste devait être intéressant, le salaire convenable, et l’ambiance correcte. C’était suffisant"
TourMaG.com – Comment ont évolué les attentes des candidats au fil des années ?
Laura Kaminski : Il y a quelques années, le poste devait être intéressant, le salaire convenable, et l’ambiance correcte. C’était suffisant.
Aujourd’hui, le télétravail devient une condition de base. Les collaborateurs veulent travailler à proximité, avoir un vrai équilibre vie privée/vie professionnelle et des possibilités d’évolution. Nous essayons de répondre au mieux à leurs demandes, mais on ne peut pas toujours y arriver.
Ils sont également extrêmement impatients. Les souhaits d’évolution sont très rapides. Et comme le marché du travail offre davantage de possibilités d’emplois, nous sommes aussi victimes de la concurrence.
Les candidats ne se disent plus aujourd’hui, qu’il faut rester trois ou quatre ans dans la même société pour avoir une expérience significative. Si au bout d’un an ils ont une opportunité ailleurs, ils n’auront pas de problème à y aller. Ce qui complexifie notre travail.
TourMaG.com - Cela concerne surtout les jeunes ?
Laura Kaminski : C’est une question générationnelle. Au sein de Digitrips, nous avons une population de collaborateurs de plus de 40 ans fidèles et qui se projettent dans l’entreprise. La problématique concerne une population plus jeune, d’agents de voyages, car ce sont des postes moins qualifiés. Nous recrutons beaucoup en sortie d’école.
TourMaG.com – Quelles sont les aspirations de la jeunesse ?
Laura Kaminski : Aujourd’hui, la priorité des jeunes est de trouver un équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle. Je le respecte totalement. C’est assez éloigné de ce que nous avons vécu.
A titre personnel, j’ai 43 ans aujourd’hui et j’ai accepté au début de ma carrière un poste à 2h de route car c’était une opportunité professionnelle et que ça construisait mon avenir professionnel. J’ai cravaché pendant 10 ans, travaillé jusqu’à pas d’heure, pour avoir le luxe de me mettre à mon compte et de dire à Digitrips, je travaille pour vous trois jours et demi par semaine.
Aujourd’hui, nous n’en sommes plus là. L’ambition professionnelle des jeunes n’est plus la même. Ils veulent un équilibre vie professionnelle/vie personnelle, s’éclater dans leur job, avoir une vie sympa avec les collègues.
Ils n’ont plus les mêmes objectifs, qu’il y a quelques années.
Laura Kaminski : Il y a quelques années, le poste devait être intéressant, le salaire convenable, et l’ambiance correcte. C’était suffisant.
Aujourd’hui, le télétravail devient une condition de base. Les collaborateurs veulent travailler à proximité, avoir un vrai équilibre vie privée/vie professionnelle et des possibilités d’évolution. Nous essayons de répondre au mieux à leurs demandes, mais on ne peut pas toujours y arriver.
Ils sont également extrêmement impatients. Les souhaits d’évolution sont très rapides. Et comme le marché du travail offre davantage de possibilités d’emplois, nous sommes aussi victimes de la concurrence.
Les candidats ne se disent plus aujourd’hui, qu’il faut rester trois ou quatre ans dans la même société pour avoir une expérience significative. Si au bout d’un an ils ont une opportunité ailleurs, ils n’auront pas de problème à y aller. Ce qui complexifie notre travail.
TourMaG.com - Cela concerne surtout les jeunes ?
Laura Kaminski : C’est une question générationnelle. Au sein de Digitrips, nous avons une population de collaborateurs de plus de 40 ans fidèles et qui se projettent dans l’entreprise. La problématique concerne une population plus jeune, d’agents de voyages, car ce sont des postes moins qualifiés. Nous recrutons beaucoup en sortie d’école.
TourMaG.com – Quelles sont les aspirations de la jeunesse ?
Laura Kaminski : Aujourd’hui, la priorité des jeunes est de trouver un équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle. Je le respecte totalement. C’est assez éloigné de ce que nous avons vécu.
A titre personnel, j’ai 43 ans aujourd’hui et j’ai accepté au début de ma carrière un poste à 2h de route car c’était une opportunité professionnelle et que ça construisait mon avenir professionnel. J’ai cravaché pendant 10 ans, travaillé jusqu’à pas d’heure, pour avoir le luxe de me mettre à mon compte et de dire à Digitrips, je travaille pour vous trois jours et demi par semaine.
Aujourd’hui, nous n’en sommes plus là. L’ambition professionnelle des jeunes n’est plus la même. Ils veulent un équilibre vie professionnelle/vie personnelle, s’éclater dans leur job, avoir une vie sympa avec les collègues.
Ils n’ont plus les mêmes objectifs, qu’il y a quelques années.
Partenariat, cooptation, chasse, onboarding...
TourMaG.com – Qu’avez-vous mis en place pour répondre à ces nouvelles tendances ?
Laura Kaminski : Auparavant, pour recruter, il suffisait de diffuser ses annonces sur des jobboards. Ce n’est plus suffisant.
Désormais, en plus des jobboards, nous chassons sur LinkedIn. Pour les métiers de la tech, nous faisons appel à des cabinets spécialisés. Nous avons opté pour la cooptation et la valorisons financièrement.
Nous avons noué des partenariats avec des magazines spécialisés comme TourMaG.com, et des écoles. Nous participons également à des salons.
Le processus de recrutement a été digitalisé. Nous avons eu recours à ce qu’on appelle un ATS, un outil de suivi de candidatures. Il donne une expérience candidat très qualitative et offre beaucoup de réactivité aux recruteurs.
Grâce à l’ATS, le candidat a accès à tous les postes ouverts, à des informations sur la société. Tous les postes sont directement visibles en interne, ça favorise la mobilité interne.
L’outil permet également de coopter en-ligne.
Un travail a été fait sur la marque employeur. Digitrips est un groupe avec plusieurs marques, activités et produits en France, Belgique et Espagne. Quand on ouvre un poste, on peut accueillir le salarié à Paris, Lyon ou Sophia Antipolis, cela permet d’étendre le bassin d’emploi.
Le télétravail est proposé en fonction des postes, à raison de deux jours par semaine.
Nous apportons une attention particulière à l’onboarding et proposons une intégration même avant l’intégration. Nous communiquons en amont des informations sur la société. Chaque recrue est accompagnée par un « Buddy », un parrain, qui va l’accompagner sur la partie professionnelle, mais aussi lui conseiller où déjeuner ou faire du sport à côté du travail.
Il y a un vrai suivi du recruteur. Aujourd’hui, nous sommes 220 personnes dans le groupe. Une personne est à 100% sur le recrutement et va suivre pendant toute sa période d’intégration le candidat, rédiger des rapports d’étonnement.
Nous organisons des « welcome breakfast », pendant lesquels les dirigeants de l’entreprise font connaissance de manière informelle avec les personnes qui viennent d’arriver.
Nous multiplions les actions en faveur du recrutement, de l’intégration dans de bonnes conditions et de la fidélisation.
Certaines de ces actions existaient avant la pandémie. Depuis, nous avons accéléré, mis en place une vraie dynamique au niveau recrutement et marque employeur.
Nous avons également travaillé sur l’index de l'égalité entre les hommes et les femmes. Aujourd’hui, nous sommes fiers de notre note : 95 sur 100. Nous étions à 75 il y a quelques années.
TourMaG.com – Quid de la rémunération ?
Laura Kaminski : La rémunération est une vraie attente. Nous mettons en place des avantages pour les salariés : un système d’intéressement aux résultats d’entreprise, une prime de partage de la valeur. Nous essayons de nous tenir aux grilles du marché.
Aujourd’hui, nous n’avons pas le choix de répondre aux attentes des collaborateurs et des candidats. C’est donnant/donnant. Un collaborateur qui se sent bien, reste, il est productif, positif et va attirer d’autres personnes.
Laura Kaminski : Auparavant, pour recruter, il suffisait de diffuser ses annonces sur des jobboards. Ce n’est plus suffisant.
Désormais, en plus des jobboards, nous chassons sur LinkedIn. Pour les métiers de la tech, nous faisons appel à des cabinets spécialisés. Nous avons opté pour la cooptation et la valorisons financièrement.
Nous avons noué des partenariats avec des magazines spécialisés comme TourMaG.com, et des écoles. Nous participons également à des salons.
Le processus de recrutement a été digitalisé. Nous avons eu recours à ce qu’on appelle un ATS, un outil de suivi de candidatures. Il donne une expérience candidat très qualitative et offre beaucoup de réactivité aux recruteurs.
Grâce à l’ATS, le candidat a accès à tous les postes ouverts, à des informations sur la société. Tous les postes sont directement visibles en interne, ça favorise la mobilité interne.
L’outil permet également de coopter en-ligne.
Un travail a été fait sur la marque employeur. Digitrips est un groupe avec plusieurs marques, activités et produits en France, Belgique et Espagne. Quand on ouvre un poste, on peut accueillir le salarié à Paris, Lyon ou Sophia Antipolis, cela permet d’étendre le bassin d’emploi.
Le télétravail est proposé en fonction des postes, à raison de deux jours par semaine.
Nous apportons une attention particulière à l’onboarding et proposons une intégration même avant l’intégration. Nous communiquons en amont des informations sur la société. Chaque recrue est accompagnée par un « Buddy », un parrain, qui va l’accompagner sur la partie professionnelle, mais aussi lui conseiller où déjeuner ou faire du sport à côté du travail.
Il y a un vrai suivi du recruteur. Aujourd’hui, nous sommes 220 personnes dans le groupe. Une personne est à 100% sur le recrutement et va suivre pendant toute sa période d’intégration le candidat, rédiger des rapports d’étonnement.
Nous organisons des « welcome breakfast », pendant lesquels les dirigeants de l’entreprise font connaissance de manière informelle avec les personnes qui viennent d’arriver.
Nous multiplions les actions en faveur du recrutement, de l’intégration dans de bonnes conditions et de la fidélisation.
Certaines de ces actions existaient avant la pandémie. Depuis, nous avons accéléré, mis en place une vraie dynamique au niveau recrutement et marque employeur.
Nous avons également travaillé sur l’index de l'égalité entre les hommes et les femmes. Aujourd’hui, nous sommes fiers de notre note : 95 sur 100. Nous étions à 75 il y a quelques années.
TourMaG.com – Quid de la rémunération ?
Laura Kaminski : La rémunération est une vraie attente. Nous mettons en place des avantages pour les salariés : un système d’intéressement aux résultats d’entreprise, une prime de partage de la valeur. Nous essayons de nous tenir aux grilles du marché.
Aujourd’hui, nous n’avons pas le choix de répondre aux attentes des collaborateurs et des candidats. C’est donnant/donnant. Un collaborateur qui se sent bien, reste, il est productif, positif et va attirer d’autres personnes.
"Nous allons vers de plus en plus de flexibilité."
TourMaG.com – Y a-t-il un avant/après COVID ?
Laura Kaminski : Le recrutement et la fidélisation des collaborateurs sont une priorité aujourd’hui.
Il y a des sujets auxquels nous sommes sensibles, et les candidats également, telle que la RSE.
Digitrips défend des valeurs en faveur de l’écologie et du social. Nicolas Brumelot, CEO chez MisterFly-Digitrips, est parrain de l’association Imagine for Margo, qui lutte contre les cancers pédiatriques. Tous les ans, nous participons à des courses au profit de Imagine for Margo. Ça permet d’appuyer les valeurs de respect, de responsabilité, de bienveillance. On les met en avant dans les process de recrutement.
Lire aussi : La RSE, kezako ? Explications en 3 points !
TourMaG.com – Est-ce qu’en entretien les candidats vous interrogent sur votre engagement RSE ?
Laura Kaminski : Non, nous n’en sommes pas là. Mais ils ont besoin d’être rassurés sur les valeurs de l’entreprise.
TourMaG.com – Nous avons abordé les attentes des candidats, dans ce contexte de pénurie, comment ont évolué les vôtres ?
Laura Kaminski : Désormais, nous regardons l’expérience professionnelle avant la qualité des diplômes. J’aime beaucoup recruter des candidats qui ont suivi une alternance.
Nous sommes beaucoup plus ouverts aux parcours atypiques. Il y a quelques années, les reconversions étaient compliquées, maintenant ça apporte au contraire de la diversité. Idem pour les coupures au sein d’un parcours professionnel.
Nous sommes plus attachés à la personnalité, l’histoire de la personne, sa curiosité, que son CV. Il n’est plus nécessaire de cocher un certain nombre de cases. En entretien, les échanges sont favorisés pour connaître la personne.
TourMaG.com – A quoi ressemblera le monde du travail demain ?
Laura Kaminski : Nous allons vers de plus en plus de flexibilité. Les personnes veulent se donner la possibilité de travailler loin et dans des conditions différentes. Il va falloir s’adapter encore plus aux contraintes vie privée/vie professionnelle et à leur souhait d’équilibre familial.
Nous allons pas mal recourir au freelancing. C’est un schéma dans lequel beaucoup de personnes s’inscrivent. Il y a quelques années, il fallait avoir 20 ans d’expérience pour se lancer en freelance, ce n’est plus le cas. C’est une quête d’indépendance.
Pour l’entreprise, c’est plus compliqué. Aujourd’hui, le droit du Travail n’est pas adapté.
Laura Kaminski : Le recrutement et la fidélisation des collaborateurs sont une priorité aujourd’hui.
Il y a des sujets auxquels nous sommes sensibles, et les candidats également, telle que la RSE.
Digitrips défend des valeurs en faveur de l’écologie et du social. Nicolas Brumelot, CEO chez MisterFly-Digitrips, est parrain de l’association Imagine for Margo, qui lutte contre les cancers pédiatriques. Tous les ans, nous participons à des courses au profit de Imagine for Margo. Ça permet d’appuyer les valeurs de respect, de responsabilité, de bienveillance. On les met en avant dans les process de recrutement.
Lire aussi : La RSE, kezako ? Explications en 3 points !
TourMaG.com – Est-ce qu’en entretien les candidats vous interrogent sur votre engagement RSE ?
Laura Kaminski : Non, nous n’en sommes pas là. Mais ils ont besoin d’être rassurés sur les valeurs de l’entreprise.
TourMaG.com – Nous avons abordé les attentes des candidats, dans ce contexte de pénurie, comment ont évolué les vôtres ?
Laura Kaminski : Désormais, nous regardons l’expérience professionnelle avant la qualité des diplômes. J’aime beaucoup recruter des candidats qui ont suivi une alternance.
Nous sommes beaucoup plus ouverts aux parcours atypiques. Il y a quelques années, les reconversions étaient compliquées, maintenant ça apporte au contraire de la diversité. Idem pour les coupures au sein d’un parcours professionnel.
Nous sommes plus attachés à la personnalité, l’histoire de la personne, sa curiosité, que son CV. Il n’est plus nécessaire de cocher un certain nombre de cases. En entretien, les échanges sont favorisés pour connaître la personne.
TourMaG.com – A quoi ressemblera le monde du travail demain ?
Laura Kaminski : Nous allons vers de plus en plus de flexibilité. Les personnes veulent se donner la possibilité de travailler loin et dans des conditions différentes. Il va falloir s’adapter encore plus aux contraintes vie privée/vie professionnelle et à leur souhait d’équilibre familial.
Nous allons pas mal recourir au freelancing. C’est un schéma dans lequel beaucoup de personnes s’inscrivent. Il y a quelques années, il fallait avoir 20 ans d’expérience pour se lancer en freelance, ce n’est plus le cas. C’est une quête d’indépendance.
Pour l’entreprise, c’est plus compliqué. Aujourd’hui, le droit du Travail n’est pas adapté.