Ryanair arrive à Deauville, avec une ligne sur Londres. DR- aéroport de Deauville.
Nicolas Mayer-Rossignol se frotte les mains.
Le président du syndicat mixte de l’aéroport de Deauville, également président de la région Haute-Normandie, a persuadé Ryanair de revenir se poser dans son aéroport, après une première tentative avortée en 2007.
La compagnie low-cost lancera, le 3 avril 2015, une ligne vers Londres Stansted deux fois par semaine (vendredi et lundi). Elle espère transporter 18 000 clients par an avec un prix d'appel à 46 euros.
"Stansted ne dessert pas seulement la capitale anglaise. Nos passagers auront également accès à plus de 200 destinations en Europe et même aux Etats-Unis" se réjouit Nicolas Mayer-Rossignol.
De quoi se consoler de l'arrêt le 31 octobre dernier de la ligne vers London-City opérée par CityJet.
Une route affectée par l'arrivée de Flybe, qui a lancé un Londres-Caen en avril 2014.
Le président du syndicat mixte de l’aéroport de Deauville, également président de la région Haute-Normandie, a persuadé Ryanair de revenir se poser dans son aéroport, après une première tentative avortée en 2007.
La compagnie low-cost lancera, le 3 avril 2015, une ligne vers Londres Stansted deux fois par semaine (vendredi et lundi). Elle espère transporter 18 000 clients par an avec un prix d'appel à 46 euros.
"Stansted ne dessert pas seulement la capitale anglaise. Nos passagers auront également accès à plus de 200 destinations en Europe et même aux Etats-Unis" se réjouit Nicolas Mayer-Rossignol.
De quoi se consoler de l'arrêt le 31 octobre dernier de la ligne vers London-City opérée par CityJet.
Une route affectée par l'arrivée de Flybe, qui a lancé un Londres-Caen en avril 2014.
Deauville très exposé aux vols charters
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Ryanair sera ainsi la seconde compagnie à opérer une ligne régulière sur Deauville après Aegean.
En effet, les 138 000 passagers qui se sont envolés en 2013 ont utilisé majoritairement des vols charters.
Plusieurs tour-opérateurs se sont engagés cet hiver, comme Costa qui a affrété un vol vers Pointe-à-Pitre le 24 janvier 2015.
Marmara, FRAM, Thalasso n°1 et Voyamar se sont également réunis pour affréter un vol sur Lanzarote.
Enfin pour l'été prochain, huit nouvelles destinations sont au programme: Ibiza, Bodrum, Sofia, Lisbonne, Tenerife, Athènes, l’Ile de Kos, Corfou.
Mais cette activité demeure bien saisonnière. La plateforme va d'ailleurs clôturer son exercice 2014 en baisse, aux alentours de 120 000 pax.
Nicolas Mayer-Rossignol joue donc les VRP pour convaincre les compagnies de s'installer afin de valoriser son territoire et de faire remonter ses chiffres de trafic.
"La Normandie est la seconde région la plus connue dans le monde, après la Californie. Nous avons un immense patrimoine touristique qui ne demande qu'à être découvert".
Toutefois, le potentiel touristique n'est pas son seul argument. La chambre de commerce du Pays d'Auge, gestionnaire de la plateforme, a également accepté de subventionner l'arrivée de Ryanair.
Nicolas Mayer-Rossignol n'a pas souhaité nous en confirmer le montant, mais certaines sources estiment qu'il s'élève à 200 000 euros.
"Nous ne sommes pas très loin de ce chiffre. Mais ce qui importe, c'est la subvention par nombre de passagers", précise-t-il.
En effet, les 138 000 passagers qui se sont envolés en 2013 ont utilisé majoritairement des vols charters.
Plusieurs tour-opérateurs se sont engagés cet hiver, comme Costa qui a affrété un vol vers Pointe-à-Pitre le 24 janvier 2015.
Marmara, FRAM, Thalasso n°1 et Voyamar se sont également réunis pour affréter un vol sur Lanzarote.
Enfin pour l'été prochain, huit nouvelles destinations sont au programme: Ibiza, Bodrum, Sofia, Lisbonne, Tenerife, Athènes, l’Ile de Kos, Corfou.
Mais cette activité demeure bien saisonnière. La plateforme va d'ailleurs clôturer son exercice 2014 en baisse, aux alentours de 120 000 pax.
Nicolas Mayer-Rossignol joue donc les VRP pour convaincre les compagnies de s'installer afin de valoriser son territoire et de faire remonter ses chiffres de trafic.
"La Normandie est la seconde région la plus connue dans le monde, après la Californie. Nous avons un immense patrimoine touristique qui ne demande qu'à être découvert".
Toutefois, le potentiel touristique n'est pas son seul argument. La chambre de commerce du Pays d'Auge, gestionnaire de la plateforme, a également accepté de subventionner l'arrivée de Ryanair.
Nicolas Mayer-Rossignol n'a pas souhaité nous en confirmer le montant, mais certaines sources estiment qu'il s'élève à 200 000 euros.
"Nous ne sommes pas très loin de ce chiffre. Mais ce qui importe, c'est la subvention par nombre de passagers", précise-t-il.
Pas d'annulation prévue comme en 2007
Reste à espérer que Ryanair n'annule pas trois semaines avant le vol inaugural, comme ce fut le cas en 2007, faute de réservations au départ de l'Angleterre.
"Cette clause était prévue dans le contrat" s'est justifiée la chambre de commerce et d'industrie du pays d'Auge dans un rapport auprès de la cour des Comptes publié en 2008 (lire page 196)
La juridiction financière a par ailleurs fustigé les conditions de négociations entre les compagnies à bas coûts et les gestionnaires d’aéroports, estimant qu'elles révélaient "une relation déséquilibrée en défaveur des aéroports".
Elle regrette ainsi que les contrats "ne comportent pas toujours d’engagements fermes de la compagnie sur le moyen terme quant aux dessertes". (lire page 22 du rapport)
Mais Nicolas Mayer-Rossignol semble cette fois convaincu : les Boeing de l'Irlandais devraient normalement se poser au printemps prochain.
"L'époque a bien changé. Nous sommes désormais un aéroport de tout premier plan, au cœur d'une zone de chalandise de 1,8 million de clients à moins d'une heure de route. Deauville est appelé à être le principal aéroport de la future région Normandie" assure-t-il.
Les autres aéroports de la région semblent en effet mal en point. Celui de Rouen n'a transporté que 3 338 passagers en 2013 selon les chiffres de la DGAC. Sa survie ne tient qu'à un fil.
"Cette clause était prévue dans le contrat" s'est justifiée la chambre de commerce et d'industrie du pays d'Auge dans un rapport auprès de la cour des Comptes publié en 2008 (lire page 196)
La juridiction financière a par ailleurs fustigé les conditions de négociations entre les compagnies à bas coûts et les gestionnaires d’aéroports, estimant qu'elles révélaient "une relation déséquilibrée en défaveur des aéroports".
Elle regrette ainsi que les contrats "ne comportent pas toujours d’engagements fermes de la compagnie sur le moyen terme quant aux dessertes". (lire page 22 du rapport)
Mais Nicolas Mayer-Rossignol semble cette fois convaincu : les Boeing de l'Irlandais devraient normalement se poser au printemps prochain.
"L'époque a bien changé. Nous sommes désormais un aéroport de tout premier plan, au cœur d'une zone de chalandise de 1,8 million de clients à moins d'une heure de route. Deauville est appelé à être le principal aéroport de la future région Normandie" assure-t-il.
Les autres aéroports de la région semblent en effet mal en point. Celui de Rouen n'a transporté que 3 338 passagers en 2013 selon les chiffres de la DGAC. Sa survie ne tient qu'à un fil.
Deauville : le futur aéroport de Normandie ?
Sans ligne régulière depuis le départ de Twin Jet en 2012, le Havre (13 246 passagers) est également en danger.
D'autant que la communauté d'agglomération refuse de subventionner les activités commerciales.
A Cherbourg (4 339 passagers) on est aussi en baisse de 16%.
Caen en revanche, se porte plutôt bien, avec 103 281 passagers en 2013, soit une hausse de 3,2%.
Si la ligne sur Orly opérée par Hop! a fermé, la plateforme a en revanche gagné deux vols par semaine vers Bastia avec Volotea à partir du 12 avril 2015, ainsi qu'une desserte supplémentaire pour Ajaccio.
Sans oublier son vol sur Londres-Southend avec Flybe. L'aéroport compte donc terminer l'année en croissance de 10%.
Mais pour l'instant pas de guerre ouverte entre Deauville et Caen. Laurent Beauvais, le président du conseil régional de Basse-Normandie, assure au micro de la radio Tendance Ouest qu'il n'y a pas de concurrence mais "une complémentarité entre les deux structures".
Reste à savoir si la future région, résultant de la fusion entre la haute et la basse Normandie, aura assez de potentiel pour conserver sur le long terme tous ses aéroports.
D'autant que la communauté d'agglomération refuse de subventionner les activités commerciales.
A Cherbourg (4 339 passagers) on est aussi en baisse de 16%.
Caen en revanche, se porte plutôt bien, avec 103 281 passagers en 2013, soit une hausse de 3,2%.
Si la ligne sur Orly opérée par Hop! a fermé, la plateforme a en revanche gagné deux vols par semaine vers Bastia avec Volotea à partir du 12 avril 2015, ainsi qu'une desserte supplémentaire pour Ajaccio.
Sans oublier son vol sur Londres-Southend avec Flybe. L'aéroport compte donc terminer l'année en croissance de 10%.
Mais pour l'instant pas de guerre ouverte entre Deauville et Caen. Laurent Beauvais, le président du conseil régional de Basse-Normandie, assure au micro de la radio Tendance Ouest qu'il n'y a pas de concurrence mais "une complémentarité entre les deux structures".
Reste à savoir si la future région, résultant de la fusion entre la haute et la basse Normandie, aura assez de potentiel pour conserver sur le long terme tous ses aéroports.
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(strictement réservé aux professionnels)
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