Delphine Prigent a rejoint l’aventure familiale pour le projet du "Signature St Germain" en 2012. Elle a créé, avec l’aide de toute son équipe, une maison à son image, colorée, punchy et joyeuse ! - DR
TourMaG.com - L’hôtellerie parisienne a-t-elle repris des couleurs au cours des derniers mois ?
Delphine Prigent : Après une année et demie de désastre, nous voyons enfin une reprise se profiler, depuis septembre uniquement.
Nous sentons un vrai dynamisme mais qui reste néanmoins très fragile et inégal, en fonction des quartiers et de la catégorie de l'hôtel.
TourMaG.com - Les entreprises estiment globalement que l’Etat a fait le job pour soutenir les économies. Est-ce différent dans votre secteur ?
Delphine Prigent : De manière générale, l'État a bien soutenu notre secteur nous devons le reconnaître !
Il n'a malheureusement pas assez pris en considération les spécificités régionales et surtout les difficultés dans les zones urbaines.
Un plan de sauvetage spécifique à Paris et sa région a été demandé à plusieurs reprises. Nous espérons toujours qu'il soit mis en place un jour, à l'identique du plan montagne.
Mais il ne faut pas oublier que si nous avons été certes aidés, nous avons dû contracter aussi des crédits et donc nous endetter pour pouvoir passer cette crise.
L'hôtellerie a de très grosses charges fixes, entre autres des loyers très élevés sur Paris, comme vous pouvez l'imaginer.
Delphine Prigent : Après une année et demie de désastre, nous voyons enfin une reprise se profiler, depuis septembre uniquement.
Nous sentons un vrai dynamisme mais qui reste néanmoins très fragile et inégal, en fonction des quartiers et de la catégorie de l'hôtel.
TourMaG.com - Les entreprises estiment globalement que l’Etat a fait le job pour soutenir les économies. Est-ce différent dans votre secteur ?
Delphine Prigent : De manière générale, l'État a bien soutenu notre secteur nous devons le reconnaître !
Il n'a malheureusement pas assez pris en considération les spécificités régionales et surtout les difficultés dans les zones urbaines.
Un plan de sauvetage spécifique à Paris et sa région a été demandé à plusieurs reprises. Nous espérons toujours qu'il soit mis en place un jour, à l'identique du plan montagne.
Mais il ne faut pas oublier que si nous avons été certes aidés, nous avons dû contracter aussi des crédits et donc nous endetter pour pouvoir passer cette crise.
L'hôtellerie a de très grosses charges fixes, entre autres des loyers très élevés sur Paris, comme vous pouvez l'imaginer.
"L'hôtellerie a de très grosses charges fixes"
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TourMaG.com - Vous montrez du doigt l’inertie des autorités chargées du tourisme à Paris. Que leur reprochez-vous exactement ?
Delphine Prigent : Pour attirer les touristes nous avons besoin d'un plan de communication fort mais surtout d'une ville attractive en terme de sécurité, de propreté et de transports. Hormis l'activité culturelle qui, elle, est au rendez-vous, pour le reste c'est le néant.
Nous demandons à ce que la ville prenne conscience que ces 3 enjeux deviennent une priorité. Car la meilleure pub pour la capitale, c'est l'expérience réussie d'un touriste qui, une fois rentré chez lui, fait lui-même la pub pour la destination.
Pour le reste, ils peuvent nous faire confiance !
TourMaG.com - L’hôtellerie indépendante et familiale est-elle en danger suite à cette crise ? Faut-il s’attendre à ce que les grands groupes fassent leur marché ?
Delphine Prigent : Elle a été très fragilisée et sa qualité d'indépendante la fragilise d'autant plus, car les ressources financières ne sont pas extensibles, contrairement aux Groupes qui eux peuvent faire appel à des "levées de fonds".
Delphine Prigent : Pour attirer les touristes nous avons besoin d'un plan de communication fort mais surtout d'une ville attractive en terme de sécurité, de propreté et de transports. Hormis l'activité culturelle qui, elle, est au rendez-vous, pour le reste c'est le néant.
Nous demandons à ce que la ville prenne conscience que ces 3 enjeux deviennent une priorité. Car la meilleure pub pour la capitale, c'est l'expérience réussie d'un touriste qui, une fois rentré chez lui, fait lui-même la pub pour la destination.
Pour le reste, ils peuvent nous faire confiance !
TourMaG.com - L’hôtellerie indépendante et familiale est-elle en danger suite à cette crise ? Faut-il s’attendre à ce que les grands groupes fassent leur marché ?
Delphine Prigent : Elle a été très fragilisée et sa qualité d'indépendante la fragilise d'autant plus, car les ressources financières ne sont pas extensibles, contrairement aux Groupes qui eux peuvent faire appel à des "levées de fonds".
"Il faudrait protéger l'hôtellerie indépendante"
Mais je pense que notre spécificité peut être un atout après cette crise, à savoir le côté humain et indépendant.
Les gens recherchent la sincérité et le respect. Nous proposons en tant qu'indépendants, un environnement de travail bienveillant à nos équipes et une considération sincère et honnête à nos clients.
Une structure familiale sera beaucoup moins orientée rentabilité, mais plus fidélisation donc satisfaction. Il va falloir se battre pour survivre, ça c'est sûr !
TourMaG.com - Selon vous, quel type de mesures faudrait-il mettre en place pour relancer votre secteur et ses spécificités ?
Delphine Prigent : Il faudrait protéger notre secteur, et en particulier l'hôtellerie indépendante, qui perpétue un art de vivre à la française.
Faire prendre conscience aux consommateurs de l'impact de leur manière de consommer sur une activité est primordiale, car il y a beaucoup d'ambiguïté.
Des mesures fiscales justes pour tous c'est indispensable afin d'éviter la disparition des indépendants au profit de groupes financiers.
Et pourquoi pas un allègement des charges sociales au profit des équipes pour leur redonner du pouvoir d'achat ?
Les gens recherchent la sincérité et le respect. Nous proposons en tant qu'indépendants, un environnement de travail bienveillant à nos équipes et une considération sincère et honnête à nos clients.
Une structure familiale sera beaucoup moins orientée rentabilité, mais plus fidélisation donc satisfaction. Il va falloir se battre pour survivre, ça c'est sûr !
TourMaG.com - Selon vous, quel type de mesures faudrait-il mettre en place pour relancer votre secteur et ses spécificités ?
Delphine Prigent : Il faudrait protéger notre secteur, et en particulier l'hôtellerie indépendante, qui perpétue un art de vivre à la française.
Faire prendre conscience aux consommateurs de l'impact de leur manière de consommer sur une activité est primordiale, car il y a beaucoup d'ambiguïté.
Des mesures fiscales justes pour tous c'est indispensable afin d'éviter la disparition des indépendants au profit de groupes financiers.
Et pourquoi pas un allègement des charges sociales au profit des équipes pour leur redonner du pouvoir d'achat ?
Delphine Prigent est la directrice de l’hôtel, « fille » de la famille.
Après 7 ans dans le monde du luxe, de l’horlogerie et de la joaillerie, à Paris puis à Londres, Delphine Prigent a rejoint l’aventure familiale pour le projet du « Signature St Germain » en 2012.
Fan de voyages, de gastronomie et de mode, elle a apporté sa personnalité dans cette maison et prend un plaisir particulier à faire découvrir sa ville natale, qu’est Paris et à recevoir le monde entier au sein de sa Maison.
Elle a créé avec l’aide de toute son équipe, une maison à son image, colorée, punchy et joyeuse !
Après 7 ans dans le monde du luxe, de l’horlogerie et de la joaillerie, à Paris puis à Londres, Delphine Prigent a rejoint l’aventure familiale pour le projet du « Signature St Germain » en 2012.
Fan de voyages, de gastronomie et de mode, elle a apporté sa personnalité dans cette maison et prend un plaisir particulier à faire découvrir sa ville natale, qu’est Paris et à recevoir le monde entier au sein de sa Maison.
Elle a créé avec l’aide de toute son équipe, une maison à son image, colorée, punchy et joyeuse !