Ita a commencé ses vols le 15 octobre dernier. Elle cherche à s'adosser à un grand groupe : Air France - Delta ou Lufthansa... © Depositphotos rarrarorro
A peine l’interminable feuilleton économique d’Alitalia terminé, voici venir celui de son successeur, Ita Airways.
D’après plusieurs sources citées dans la presse italienne, l’américain Delta Air Lines, partenaire privilégié d’Air France-KLM, serait prêt à passer à l’action dans le cadre d’une prise de participation dans la nouvelle compagnie nationale italienne.
« A ce stade, pas de prise de participation en discussion », nous assure la direction France de la compagnie américaine, qui évoque toutefois « des rumeurs » et qui explique « avoir toujours été proche du marché italien et de nos partenaires ».
D’après plusieurs sources citées dans la presse italienne, l’américain Delta Air Lines, partenaire privilégié d’Air France-KLM, serait prêt à passer à l’action dans le cadre d’une prise de participation dans la nouvelle compagnie nationale italienne.
« A ce stade, pas de prise de participation en discussion », nous assure la direction France de la compagnie américaine, qui évoque toutefois « des rumeurs » et qui explique « avoir toujours été proche du marché italien et de nos partenaires ».
Renforcer collectivement les liens
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Fin novembre, les deux compagnies aériennes ont déjà fait la demande au département américain des transports pour « s’engager dans des services de partage de codes réciproques dans le monde entier ».
Et donc dans la fameuse joint-venture transatlantique à laquelle prennent également part Air France, KLM et Virgin Atlantic. Au nom de cette joint-venture étendue, un porte parole d’Air France l’assure : « Nous souhaitons collectivement renforcer nos liens avec Ita ».
Comme nous l’expliquions déjà , Benjamin Smith, à la tête d’Air France-KLM, s’était plus tôt ce mois-ci rendu secrètement à Rome pour rencontrer le président d’Ita Airways, Alfredo Altavilla, et des représentants du gouvernement italien, prétendument à la demande de Delta.
Lire :
- Air France : exit Air Mauritius et bienvenue Ă Ita Airways ?
- Fin de parcours pour Alitalia
- Henri Hourcade (Air France-KLM) : « Les Etats-Unis, une vraie bouffée d’oxygène »
Et donc dans la fameuse joint-venture transatlantique à laquelle prennent également part Air France, KLM et Virgin Atlantic. Au nom de cette joint-venture étendue, un porte parole d’Air France l’assure : « Nous souhaitons collectivement renforcer nos liens avec Ita ».
Comme nous l’expliquions déjà , Benjamin Smith, à la tête d’Air France-KLM, s’était plus tôt ce mois-ci rendu secrètement à Rome pour rencontrer le président d’Ita Airways, Alfredo Altavilla, et des représentants du gouvernement italien, prétendument à la demande de Delta.
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Lufthansa en embuscade
Mais voilà , comme à l’époque de la recapitalisation d’Alitalia, le groupe allemand Lufthansa serait toujours sur les rangs pour s’emparer de la nouvelle compagnie italienne et l’intégrer à son groupe. C’est en tous cas ce que semble souhaiter le président d’Ita Airways qui, dans une interview donnée dans la presse allemande fin novembre, a presque ouvertement demandé un rachat par le groupe allemand.
« Ce serait une erreur de rester indépendant car nous sommes trop petits par rapport aux trois grands groupes aériens qui opèrent en Europe. Nous nous voyons comme un séduisant célibataire qui a de nombreux prétendants », y estimait-il, louant les mérites du modèle économique de Lufthansa groupe.
« Ces dernières années, Lufthansa est parvenue à intégrer d’autres compagnies aériennes plus petites, semblable à Ita, avec beaucoup de succès », glissait aussi Alfredo Altavilla.
Contactée, la direction de Lufthansa nous explique qu’une « coopération commerciale peut être raisonnable, une participation par contre n’est pas envisagée ».
« Si Ita voudrait coopérer avec nous, nous pourrons également nous imaginer qu’elle devienne membre de la Star Alliance », nous glisse aussi un porte-parole, précisant que la décision doit être prise par Rome, et non par Francfort.
Dans le même temps, Lufthansa Group indique poursuivre une stratégie de développement de ses vols sur le marché italien (21 aéroports desservis), notamment via sa filière Air Dolomiti.
« Ce serait une erreur de rester indépendant car nous sommes trop petits par rapport aux trois grands groupes aériens qui opèrent en Europe. Nous nous voyons comme un séduisant célibataire qui a de nombreux prétendants », y estimait-il, louant les mérites du modèle économique de Lufthansa groupe.
« Ces dernières années, Lufthansa est parvenue à intégrer d’autres compagnies aériennes plus petites, semblable à Ita, avec beaucoup de succès », glissait aussi Alfredo Altavilla.
Contactée, la direction de Lufthansa nous explique qu’une « coopération commerciale peut être raisonnable, une participation par contre n’est pas envisagée ».
« Si Ita voudrait coopérer avec nous, nous pourrons également nous imaginer qu’elle devienne membre de la Star Alliance », nous glisse aussi un porte-parole, précisant que la décision doit être prise par Rome, et non par Francfort.
Dans le même temps, Lufthansa Group indique poursuivre une stratégie de développement de ses vols sur le marché italien (21 aéroports desservis), notamment via sa filière Air Dolomiti.
Ita : une compagnie en construction
En attendant, l’héritière d’Alitalia, qui a débuté ses vols le 15 octobre, enchaine, dans un contexte toujours aussi bancal pour l’aérien, les étapes de sa construction.
Elle annonce ces derniers jours sa volonté d’ajouter des A350 à sa flotte dès 2022, mais aussi des accords de partage de codes avec Air Serbia et Air Malta. Fin octobre, elle a rejoint l’alliance SkyTeam, pour une durée d’un an.
La compagnie italienne, bien moins gourmande logistiquement qu’Alitalia démarre avec 2 800 employés, 52 appareils, dont 7 long-courrier, pour un réseau de 44 destinations. Le tout sans aucune dette. Mais cette taille plus modeste que sa prédécesseur la place dans la quasi-obligation de s’adosser à un grand groupe pour exister dans le ciel européen.
Elle annonce ces derniers jours sa volonté d’ajouter des A350 à sa flotte dès 2022, mais aussi des accords de partage de codes avec Air Serbia et Air Malta. Fin octobre, elle a rejoint l’alliance SkyTeam, pour une durée d’un an.
La compagnie italienne, bien moins gourmande logistiquement qu’Alitalia démarre avec 2 800 employés, 52 appareils, dont 7 long-courrier, pour un réseau de 44 destinations. Le tout sans aucune dette. Mais cette taille plus modeste que sa prédécesseur la place dans la quasi-obligation de s’adosser à un grand groupe pour exister dans le ciel européen.