Ben Smith, patron d’Air France, a jeté un pavé dans la mare la semaine dernière, en évoquant la nécessaire consolidation dans le transport aérien ultra-marin.
Il a mille fois raison : ce marché juteux que convoite l’ensemble du pavillon français est un peu une foire d’empoigne.
Trop d’acteurs ont mis le cap sur les Antilles et les Caraïbes, sans compter l’Océan Indien et la Polynésie.
La compagnie tricolore, elle-même, poussée par l’attrition et la crise qui a vidé les cassettes pendant le covid, a essayé, en vain, de faire du dumping et de casser les prix pour récupérer des parts de marché.
Souvent grâce aux aides de l’Etat qui ont permis au Groupe Air France-KLM, de se refaire la cerise.
Aujourd’hui remplumé, il renvoie l’ascenseur à l’Etat et lui enlève une épine du pied. Disons-le tout net : Bruno Le Maire n’en peut plus mais de toutes ces compagnies qui font le siège au CIRI et tendent la main pour obtenir des aides ou des allègements de charges. Surtout avec une Europe devenue très sourcilleuse sur la question.
Il a mille fois raison : ce marché juteux que convoite l’ensemble du pavillon français est un peu une foire d’empoigne.
Trop d’acteurs ont mis le cap sur les Antilles et les Caraïbes, sans compter l’Océan Indien et la Polynésie.
La compagnie tricolore, elle-même, poussée par l’attrition et la crise qui a vidé les cassettes pendant le covid, a essayé, en vain, de faire du dumping et de casser les prix pour récupérer des parts de marché.
Souvent grâce aux aides de l’Etat qui ont permis au Groupe Air France-KLM, de se refaire la cerise.
Aujourd’hui remplumé, il renvoie l’ascenseur à l’Etat et lui enlève une épine du pied. Disons-le tout net : Bruno Le Maire n’en peut plus mais de toutes ces compagnies qui font le siège au CIRI et tendent la main pour obtenir des aides ou des allègements de charges. Surtout avec une Europe devenue très sourcilleuse sur la question.
Des slots et des parts de marché précieuses
Alors, comment aider un transporteur tel que Corsair dont la dette abyssale, qui se creuse de jour en jour, pourrait l’entraîner par le fond ?
Le ministre de l’Economie, a trouvé la parade. C’est un coup de billard magistral : Air France qui va recouvrer sa liberté et son autonomie financière, grâce à un remboursement anticipé de ses dettes, sera en mesure de racheter un concurrent.
Cela tombe plutôt bien : elle vient de rater le rachat d’ITA Airways, ce qui soit dit en passant est plutôt une bonne chose.
Ce faisant, elle récupérera des slots et des parts de marché précieuses tout en enlevant une épine du pied au Gouvernement.
Autre bénéfice : la création d’un “transavia” de l’Outre-mer qui permettrait au Groupe de concentrer sa flotte sur des marchés émergents et bien plus juteux tels l’Asie, un continent qui s’éveille de nouveau au tourisme, après la crise sanitaire.
Le ministre de l’Economie, a trouvé la parade. C’est un coup de billard magistral : Air France qui va recouvrer sa liberté et son autonomie financière, grâce à un remboursement anticipé de ses dettes, sera en mesure de racheter un concurrent.
Cela tombe plutôt bien : elle vient de rater le rachat d’ITA Airways, ce qui soit dit en passant est plutôt une bonne chose.
Ce faisant, elle récupérera des slots et des parts de marché précieuses tout en enlevant une épine du pied au Gouvernement.
Autre bénéfice : la création d’un “transavia” de l’Outre-mer qui permettrait au Groupe de concentrer sa flotte sur des marchés émergents et bien plus juteux tels l’Asie, un continent qui s’éveille de nouveau au tourisme, après la crise sanitaire.
Air France n’a jamais su intégrer ses filiales
Une vraie martingale ? Pas tout à fait. Un simple coup d'œil dans le rétroviseur nous apprend que, de gré ou de force, Air France n’a jamais été en mesure d’intégrer ses filiales.
Qu’il s’agisse du volet marketing ou relations humaines, les rachats successifs (Régional, Brit Air, Airlinair… ) et même le “mariage à l’italienne” avec KLM, se sont soldés par des échecs retentissants ou des frictions managériales.
Les pressions syndicales, sociales et les présidents, dont le profil politique l’emportait sur la capacité à diriger une entreprise, ont mis la compagnie à genoux et au bord de la banqueroute. Alors, qu’en sera-t-il avec le rachat d’une nouvelle compagnie, quelle qu’elle soit ?
Air France est en convalescence. Mais la gestion avisée de Ben Smith qui a su acheter la paix avec le SNPL et la remettre sur les rails, semble de nouveau sous influence. Le transporteur va-t-il renouer avec ses anciens démons ?
Qu’il s’agisse du volet marketing ou relations humaines, les rachats successifs (Régional, Brit Air, Airlinair… ) et même le “mariage à l’italienne” avec KLM, se sont soldés par des échecs retentissants ou des frictions managériales.
Les pressions syndicales, sociales et les présidents, dont le profil politique l’emportait sur la capacité à diriger une entreprise, ont mis la compagnie à genoux et au bord de la banqueroute. Alors, qu’en sera-t-il avec le rachat d’une nouvelle compagnie, quelle qu’elle soit ?
Air France est en convalescence. Mais la gestion avisée de Ben Smith qui a su acheter la paix avec le SNPL et la remettre sur les rails, semble de nouveau sous influence. Le transporteur va-t-il renouer avec ses anciens démons ?
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L'Edito de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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