"La tanière panoramique" est l'un des écogîtes labellisés Panda dans le Parc des Ballons des Vosges - crédit photo : Gîtes de France
Comme Monsieur Jourdain, les Gîtes de France faisaient du tourisme durable sans le savoir. Car son ADN repose sur le respect du patrimoine naturel et la mise en avant du patrimoine local, autrement dit, les piliers du tourisme durable.
Si ces thématiques font partie du cahier des charges de l’adhérent Gîtes de France, le réseau a aussi développé différentes offres estampillées « durable », bientôt coordonnées par un plan d’action signé fin 2019 avec l’association WWF.
Nous avons abordé ces questions avec Serge Mézin, directeur du secteur Haut-Rhin qui a participé à la signature de ce cahier des charges.
Si ces thématiques font partie du cahier des charges de l’adhérent Gîtes de France, le réseau a aussi développé différentes offres estampillées « durable », bientôt coordonnées par un plan d’action signé fin 2019 avec l’association WWF.
Nous avons abordé ces questions avec Serge Mézin, directeur du secteur Haut-Rhin qui a participé à la signature de ce cahier des charges.
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TourMaG - Les Gites de France travaillent avec le WWF depuis longtemps autour de l’appellation Gites Panda ?
Serge Mézin : Le partenariat Gîtes Panda existe depuis plus de 20 ans. À l’époque il y avait 3 partenaires : le WWF, qui porte le projet, la Fédération Nationale des Parcs Régionaux, qui représente le territoire et les Gîtes de France, qui s'intéressent à L'écohabitat.
Chacun contribue à valoriser les hébergements qui entrent dans cette thématique environnementale. Aujourd’hui on compte 186 gîtes pandas.
Serge Mézin : Le partenariat Gîtes Panda existe depuis plus de 20 ans. À l’époque il y avait 3 partenaires : le WWF, qui porte le projet, la Fédération Nationale des Parcs Régionaux, qui représente le territoire et les Gîtes de France, qui s'intéressent à L'écohabitat.
Chacun contribue à valoriser les hébergements qui entrent dans cette thématique environnementale. Aujourd’hui on compte 186 gîtes pandas.
TourMaG - Qu’est ce qui caractérise un Gîte Panda ?
Serge Mézin : Pour identifier si les porteurs de projets peuvent devenir Gîtes Panda il y a des prérequis et une évaluation technique. Nous tenons compte de 3 grands critères spécifiques.
D’abord, le milieu naturel et la biodiversité.
Le gîte doit être situé en pleine nature dans un Parc naturel régional ou national, dans une réserve naturelle ou en zone protégée, dans les Grands Sites de France, en zone Natura 2000 ou dans une zone distinguée par l’Unesco…
On prend aussi en compte le respect de la faune et la flore, la pollution sonore, visuelle ou olfactive.
Le deuxième critère, c’est l’habitat et l’écohabitat.
C’est plus technique et concerne l’hébergement lui-même : les matériaux isolants, le chauffage, les travaux éventuels. Dans le Haut-Rhin, nous nous appuyons sur le travail de techniciens du parc naturel du Vallon des Vosges, qui va apporter du crédit à la qualification que nous apportons.
Et enfin le troisième critère concerne l’éco-citoyenneté.
Cette partie s’attache plutôt aux activités, à l’échange. On veut que le propriétaire s’intéresse à son patrimoine naturel ou culturel, qu’il partage et qu’il sache de quoi il parle.
Il peut proposer des activités de rando, découverte de l’artisanat par exemple mais aussi mettre à disposition de la documentation culturelle, du matériel d’observation, faire de la sensibilisation aux écogestes…
Serge Mézin : Pour identifier si les porteurs de projets peuvent devenir Gîtes Panda il y a des prérequis et une évaluation technique. Nous tenons compte de 3 grands critères spécifiques.
D’abord, le milieu naturel et la biodiversité.
Le gîte doit être situé en pleine nature dans un Parc naturel régional ou national, dans une réserve naturelle ou en zone protégée, dans les Grands Sites de France, en zone Natura 2000 ou dans une zone distinguée par l’Unesco…
On prend aussi en compte le respect de la faune et la flore, la pollution sonore, visuelle ou olfactive.
Le deuxième critère, c’est l’habitat et l’écohabitat.
C’est plus technique et concerne l’hébergement lui-même : les matériaux isolants, le chauffage, les travaux éventuels. Dans le Haut-Rhin, nous nous appuyons sur le travail de techniciens du parc naturel du Vallon des Vosges, qui va apporter du crédit à la qualification que nous apportons.
Et enfin le troisième critère concerne l’éco-citoyenneté.
Cette partie s’attache plutôt aux activités, à l’échange. On veut que le propriétaire s’intéresse à son patrimoine naturel ou culturel, qu’il partage et qu’il sache de quoi il parle.
Il peut proposer des activités de rando, découverte de l’artisanat par exemple mais aussi mettre à disposition de la documentation culturelle, du matériel d’observation, faire de la sensibilisation aux écogestes…
TourMaG - Les Gîtes de France proposent aussi d’autres solutions autour de la même thématique durable ?
Serge Mézin : Oui, on s’engage sur 3 grandes thématiques sur le même pied d’égalité : Les Gîtes Panda, dont on vient de parler.
S’y ajoutent nos 440 écogîtes. Ici, on prend surtout en compte la notion d’habitat. L’intégration au milieu naturel compte mais ils peuvent plus s’inscrire dans un territoire urbain, quand les gîtes pandas sont vraiment plus axés nature.
Enfin, il y a les écogestes. C’est le tri, la valorisation des déchets, les achats locaux… Et c’est vraiment plus qu’un détail puisque ça a été intégré à notre grille de classement des gîtes de France. Au-delà de l’action du propriétaire, on essaie de sensibiliser le client en lui disant « vous l’avez fait ici ? continuez chez vous ! »
Serge Mézin : Oui, on s’engage sur 3 grandes thématiques sur le même pied d’égalité : Les Gîtes Panda, dont on vient de parler.
S’y ajoutent nos 440 écogîtes. Ici, on prend surtout en compte la notion d’habitat. L’intégration au milieu naturel compte mais ils peuvent plus s’inscrire dans un territoire urbain, quand les gîtes pandas sont vraiment plus axés nature.
Enfin, il y a les écogestes. C’est le tri, la valorisation des déchets, les achats locaux… Et c’est vraiment plus qu’un détail puisque ça a été intégré à notre grille de classement des gîtes de France. Au-delà de l’action du propriétaire, on essaie de sensibiliser le client en lui disant « vous l’avez fait ici ? continuez chez vous ! »
TourMaG - Quels sont les nouveaux engagements entre les Gîtes de France et WWF ?
Serge Mézin : On vient de signer une feuille de route sur 5 ans.
L’idée est de mettre en musique toute cette offre. Le but, c'est de faire un travail de référentiel sur la démarche éco-responsable, qui concerne tout de même 1318 sites Gîtes de France aujourd’hui.
On pense aussi à créer des outils. Par exemple, un kit de sensibilisation pour le client, à définir mais il pourrait intégrer un livre sur les activités locales, la faune, la flore, du matériel type boussole ou gourde, pourquoi pas des jeux en bois pour les enfants, et expliquer notre démarche, pour que le client comprenne ce qui justifie l’appellation.
L'autre aspect, ce serait aussi d’intégrer tout cela à l’offre WWF globale. Être aussi sur les journées entreprise, leur application WAG lancée il y a un an, le pandathlon …
Enfin, en interne, organiser des journées ateliers avec les propriétaires Panda, et avec les clients, pour des échanges de bonnes pratiques et des retours directs.
Le tout évidemment avec une belle communication vis-à-vis du grand public. Car l’idée maîtresse c’est quand même de réunir tout cet écosystème pour aider le client à trouver ce qu’il cherche.
Serge Mézin : On vient de signer une feuille de route sur 5 ans.
L’idée est de mettre en musique toute cette offre. Le but, c'est de faire un travail de référentiel sur la démarche éco-responsable, qui concerne tout de même 1318 sites Gîtes de France aujourd’hui.
On pense aussi à créer des outils. Par exemple, un kit de sensibilisation pour le client, à définir mais il pourrait intégrer un livre sur les activités locales, la faune, la flore, du matériel type boussole ou gourde, pourquoi pas des jeux en bois pour les enfants, et expliquer notre démarche, pour que le client comprenne ce qui justifie l’appellation.
L'autre aspect, ce serait aussi d’intégrer tout cela à l’offre WWF globale. Être aussi sur les journées entreprise, leur application WAG lancée il y a un an, le pandathlon …
Enfin, en interne, organiser des journées ateliers avec les propriétaires Panda, et avec les clients, pour des échanges de bonnes pratiques et des retours directs.
Le tout évidemment avec une belle communication vis-à-vis du grand public. Car l’idée maîtresse c’est quand même de réunir tout cet écosystème pour aider le client à trouver ce qu’il cherche.
TourMaG - Vous sentez une attente de la clientèle ?
Serge Mézin : Bien sûr ! Il y a encore du travail mais les générations futures, elles, sont déjà dans ces démarches éco-responsables. Elles mangent moins de viande, fabriquent leur lessive avec du savon de Marseille et des huiles essentielles, trient leurs déchets, font du covoiturage… Elles sont attentives à ces détails, nous devons l’être aussi.
Les jeunes sont nos clients de demain ! Il faut préparer nos hébergeurs à cette clientèle qui veut du local, du patrimonial, de l’écologique et du responsable.
Il faut vraiment travailler sur la valorisation des gîtes éco-responsables auprès du grand public.
Serge Mézin : Bien sûr ! Il y a encore du travail mais les générations futures, elles, sont déjà dans ces démarches éco-responsables. Elles mangent moins de viande, fabriquent leur lessive avec du savon de Marseille et des huiles essentielles, trient leurs déchets, font du covoiturage… Elles sont attentives à ces détails, nous devons l’être aussi.
Les jeunes sont nos clients de demain ! Il faut préparer nos hébergeurs à cette clientèle qui veut du local, du patrimonial, de l’écologique et du responsable.
Il faut vraiment travailler sur la valorisation des gîtes éco-responsables auprès du grand public.
TourMaG - Cela reste une démarche proche des valeurs des Gîtes de France, ça ne devrait pas trop déranger vos adhérents… !
Serge Mézin : C’est dans notre ADN. Ce n’est pas compliqué d’amener nos adhérents dans cette direction et peu à peu aller vers l’environnemental.
On choisit aussi nos propriétaires, ils doivent avoir la même démarche tournée vers l’échange et l’accueil. Il y a des critères et on ne prend pas n’importe qui.
Ils viennent vers nous parce qu’ils savent que l'on partage certaines valeurs et qu’on est là, aussi, qu’on est dans la pédagogie et l’entraide.
Serge Mézin : C’est dans notre ADN. Ce n’est pas compliqué d’amener nos adhérents dans cette direction et peu à peu aller vers l’environnemental.
On choisit aussi nos propriétaires, ils doivent avoir la même démarche tournée vers l’échange et l’accueil. Il y a des critères et on ne prend pas n’importe qui.
Ils viennent vers nous parce qu’ils savent que l'on partage certaines valeurs et qu’on est là, aussi, qu’on est dans la pédagogie et l’entraide.
TourMaG - Comment les Gîtes de France les aident à passer le cap ?
Serge Mézin : Notre rôle c’est d’être en soutien, en sensibilisant les adhérents. Dans ce cadre, notre travail c’est d’accompagner les propriétaires. Déceler les problématiques et les aider à creuser.
Par exemple, le handicap visuel ça n’est pas compliqué à prendre en compte. Pour les établissements situés en rez-de-chaussée, on invite à aménager l’accueil de personnes à mobilité réduite.
De fil en aiguille on les aide à mettre en place leurs évolutions. C’est aussi valable pour les activités, l’accueil, la prise en compte de la faune et la flore, des systèmes simples pour se passer de climatisation ou utiliser moins d’énergies fossiles...
On les reçoit individuellement, on personnalise la formation, on discute, on est attentif à leurs problèmes… On prend un peu de temps avec eux, on est dans la convivialité, on laisse un peu les ordinateurs de côté et on échange un moment. Cette démarche leur fait du bien et à nous aussi.
Les adhérents, ce sont aussi nos clients, ils paient une cotisation. On doit les aider, les écouter et échanger avec eux. L’accueil, c’est notre valeur ajoutée : on leur demande d'en tenir compte, et on le fait nous aussi avec eux. Et on passe de très bons moments !
Serge Mézin : Notre rôle c’est d’être en soutien, en sensibilisant les adhérents. Dans ce cadre, notre travail c’est d’accompagner les propriétaires. Déceler les problématiques et les aider à creuser.
Par exemple, le handicap visuel ça n’est pas compliqué à prendre en compte. Pour les établissements situés en rez-de-chaussée, on invite à aménager l’accueil de personnes à mobilité réduite.
De fil en aiguille on les aide à mettre en place leurs évolutions. C’est aussi valable pour les activités, l’accueil, la prise en compte de la faune et la flore, des systèmes simples pour se passer de climatisation ou utiliser moins d’énergies fossiles...
On les reçoit individuellement, on personnalise la formation, on discute, on est attentif à leurs problèmes… On prend un peu de temps avec eux, on est dans la convivialité, on laisse un peu les ordinateurs de côté et on échange un moment. Cette démarche leur fait du bien et à nous aussi.
Les adhérents, ce sont aussi nos clients, ils paient une cotisation. On doit les aider, les écouter et échanger avec eux. L’accueil, c’est notre valeur ajoutée : on leur demande d'en tenir compte, et on le fait nous aussi avec eux. Et on passe de très bons moments !