Après les déroutes de ses filiales allemandes et polonaises, la maison-mère de Small Planet Airlines, compagnie très utilisée par les tour-opérateurs français, a déposé le bilan © Small Planet Airlines FB
« Les vols Small Planet Airlines ne sont plus opérés.
Si vous aviez prévu de voler avec Small Planet Airlines, merci de contacter votre tour-opérateur pour une nouvelle réservation. Nous remercions sincèrement tous les passagers qui voyagent avec nous depuis plus de 10 ans ».
Voilà le seul texte que laisse dorénavant apparaître le site Internet de Small Planet Airlines, une compagnie qui connaissait ces derniers mois un climat financier agité.
La compagnie charter lituanienne, bien connue des tour-opérateurs français, a déposé, jeudi 13 décembre 2018, une demande d’ouverture de procédure de faillite devant le tribunal de Vilnius.
Ce dernier a refusé la proposition de restructuration déposée par la compagnie aérienne, qui s'était aussi vue, quelques jours auparavant, retirer sa licence de vol par l’autorité de l’aviation lituanienne.
Lire : Small Planet Airlines : une nouvelle compagnie en voie de disparition ?
Si vous aviez prévu de voler avec Small Planet Airlines, merci de contacter votre tour-opérateur pour une nouvelle réservation. Nous remercions sincèrement tous les passagers qui voyagent avec nous depuis plus de 10 ans ».
Voilà le seul texte que laisse dorénavant apparaître le site Internet de Small Planet Airlines, une compagnie qui connaissait ces derniers mois un climat financier agité.
La compagnie charter lituanienne, bien connue des tour-opérateurs français, a déposé, jeudi 13 décembre 2018, une demande d’ouverture de procédure de faillite devant le tribunal de Vilnius.
Ce dernier a refusé la proposition de restructuration déposée par la compagnie aérienne, qui s'était aussi vue, quelques jours auparavant, retirer sa licence de vol par l’autorité de l’aviation lituanienne.
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Un avenir trop flou
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« Les documents financiers soumis à la Cour ne répondaient pas aux exigences formelles et ne pouvaient pas être considérés comme des documents reflétant la situation financière réelle », a répondu la Cour à la demande de restructuration de Small Planet.
« La société n’a pas divulgué de données sur sa situation immobilière.
Les données fournies n’étaient ni claires ni complètes, il n’était pas possible d’estimer la valeur de la propriété en termes réels », poursuit la décision judiciaire.
Après la perte de sa licence, puis ce refus de restructuration, la compagnie n’a d’autre choix que de mettre la clef sous la porte.
« Notre objectif était de faire tout ce que nous pouvions pour continuer notre travail, malgré le fait que nous avions été sévèrement touchés par la perte de nos filiales allemandes puis polonaises », déclare de son côté Kristijon Kaikaris, la P-DG de Small Planet Airlines, par voie de communiqué, précisant que la compagnie avait fourni une lettre d’intention d’un investisseur ainsi que ses données et prévisions financières.
« Nous espérions pouvoir nous défendre de ces problèmes éventuels en entamant une restructuration. Mais le tribunal a pris une décision négative et ne l’a pas approuvé. Nous avons vraiment des questions à ce sujet (…) et ne savons pas comment le tribunal a procédé à de tels calculs », conteste-t-elle.
Lire : Redressement Small Planet Airlines : quelles implications pour les professionnels ?
« La société n’a pas divulgué de données sur sa situation immobilière.
Les données fournies n’étaient ni claires ni complètes, il n’était pas possible d’estimer la valeur de la propriété en termes réels », poursuit la décision judiciaire.
Après la perte de sa licence, puis ce refus de restructuration, la compagnie n’a d’autre choix que de mettre la clef sous la porte.
« Notre objectif était de faire tout ce que nous pouvions pour continuer notre travail, malgré le fait que nous avions été sévèrement touchés par la perte de nos filiales allemandes puis polonaises », déclare de son côté Kristijon Kaikaris, la P-DG de Small Planet Airlines, par voie de communiqué, précisant que la compagnie avait fourni une lettre d’intention d’un investisseur ainsi que ses données et prévisions financières.
« Nous espérions pouvoir nous défendre de ces problèmes éventuels en entamant une restructuration. Mais le tribunal a pris une décision négative et ne l’a pas approuvé. Nous avons vraiment des questions à ce sujet (…) et ne savons pas comment le tribunal a procédé à de tels calculs », conteste-t-elle.
Lire : Redressement Small Planet Airlines : quelles implications pour les professionnels ?
Dettes et défauts techniques
A la suite de la faillite d’Air Berlin, en 2017, Small Planet avait prévu un vaste plan d’expansion en Europe de l’Ouest mais a vite été plombée par des dettes et des contretemps techniques, comme des retards dans la livraison d’avions.
La filiale allemande de la compagnie, la première en difficulté, s’est ensuite restructurée en Pologne.
Si les bénéfices de la compagnie s’élevaient à 3,4 millions d’euros en 2017, il a fallu les reverser dans ces branches allemandes et polonaises. Par un jeu de dominos financier, les pertes et dettes ainsi accumulées ont fini par peser trop lourd sur les activités de la maison mère en Lituanie.
D’après la presse lituanienne, 95% des actions de la filiale asiatique de Small Planet Airlines, qui opérait au Cambodge notamment pour le compte de grands tour-opérateurs européens, ont dans le même temps été transférées à des partenaires chinois.
La filiale allemande de la compagnie, la première en difficulté, s’est ensuite restructurée en Pologne.
Si les bénéfices de la compagnie s’élevaient à 3,4 millions d’euros en 2017, il a fallu les reverser dans ces branches allemandes et polonaises. Par un jeu de dominos financier, les pertes et dettes ainsi accumulées ont fini par peser trop lourd sur les activités de la maison mère en Lituanie.
D’après la presse lituanienne, 95% des actions de la filiale asiatique de Small Planet Airlines, qui opérait au Cambodge notamment pour le compte de grands tour-opérateurs européens, ont dans le même temps été transférées à des partenaires chinois.