Les bons comptes ne feront pas forcément les bons amis, entre banques et professionnels du tourisme dans les prochains mois... /crédit DepositPhoto
Ce vendredi, au détour d’une conversation avec un expert-comptable, il m’explique -en toute confidentialité- le cas d’un client, restaurateur, victime d’un redressement pendant le confinement.
L’Urssaf n’a, bien entendu, pas appliqué la pénalité justifiant la chose par le fait que les instructions reçues étaient de ne pas “tirer sur l’ambulance”.
Cela peut se comprendre en général dans une période très touchy et, en particulier, pour des entreprises de l’hôtellerie restauration.
Rassuré, il en informe son client, ravi de l’aubaine. La nouvelle en soi paraît légitime, compte tenu de l’arsenal de mesures et du bouclier déployé autour des entreprises du tourisme (mais pas que) par la posture du “Quoi qu’il en coûte” d’Emmanuel Macron.
Mais qu’en adviendra-t-il dans le monde d’après et une fois l’élection présidentielle acquise ?
Quelques jours plus tard, au détour d’une formalité administrative, le comptable consulte le compte de son client et s’aperçoit que le montant du redressement figure toujours au débit de son client. Il interpelle alors le contrôleur sur ce qu’il estime être une anomalie.
“Pas du tout, répond celle-ci. Nous n’annulons pas les redressement. Nous les gelons mais ils restent au passif de l’entreprise et pourront être réclamés dès que la situation le permettra…”
L’Urssaf n’a, bien entendu, pas appliqué la pénalité justifiant la chose par le fait que les instructions reçues étaient de ne pas “tirer sur l’ambulance”.
Cela peut se comprendre en général dans une période très touchy et, en particulier, pour des entreprises de l’hôtellerie restauration.
Rassuré, il en informe son client, ravi de l’aubaine. La nouvelle en soi paraît légitime, compte tenu de l’arsenal de mesures et du bouclier déployé autour des entreprises du tourisme (mais pas que) par la posture du “Quoi qu’il en coûte” d’Emmanuel Macron.
Mais qu’en adviendra-t-il dans le monde d’après et une fois l’élection présidentielle acquise ?
Quelques jours plus tard, au détour d’une formalité administrative, le comptable consulte le compte de son client et s’aperçoit que le montant du redressement figure toujours au débit de son client. Il interpelle alors le contrôleur sur ce qu’il estime être une anomalie.
“Pas du tout, répond celle-ci. Nous n’annulons pas les redressement. Nous les gelons mais ils restent au passif de l’entreprise et pourront être réclamés dès que la situation le permettra…”
Les vacances de Pâques ne s’annoncent pas sous les meilleurs auspices
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Cette saynète a presque valeur de fable. Qu’adviendra-t-il demain de toutes nos charges, redressements, retards, remboursements et j’en passe et des pires, dans une jungle administrative et fiscale implacable et omnisciente ?
Il est temps de (se) poser la question alors que nous attaquons une deuxième année blanche et qui, hélas, devrait le rester pour beaucoup de professionnels.
Si quelques entreprises ont pu sagement mettre de côté les Prêts garantis par l’Etat (PGE), d’autres les ont allègrement consommés.
Elles en sont même à essayer d’en obtenir de nouveaux pour franchir le mur de la crise et l'échéance fatidique des avoirs. Alors pour ce qui est de rembourser…
Il faut se rendre à l’évidence : le tourisme ne repartira pas de sitôt. Les péripéties des campagnes de vaccination et les jours perdus seront difficilement rattrapables, alors que le virus flambe et que les scientifiques réclament un reconfinement général.
Drôle de période où un jour on vous dit qu’on est en train de vaincre le virus et le lendemain que les hôpitaux sont débordés, et que les infections atteignent des niveaux record. Déstabilisant, non ?
Une chose est sûre : nous sommes au beau milieu du gué sans trop savoir si le courant ne nous ramènera pas sur la rive de départ.
Il est temps de (se) poser la question alors que nous attaquons une deuxième année blanche et qui, hélas, devrait le rester pour beaucoup de professionnels.
Si quelques entreprises ont pu sagement mettre de côté les Prêts garantis par l’Etat (PGE), d’autres les ont allègrement consommés.
Elles en sont même à essayer d’en obtenir de nouveaux pour franchir le mur de la crise et l'échéance fatidique des avoirs. Alors pour ce qui est de rembourser…
Il faut se rendre à l’évidence : le tourisme ne repartira pas de sitôt. Les péripéties des campagnes de vaccination et les jours perdus seront difficilement rattrapables, alors que le virus flambe et que les scientifiques réclament un reconfinement général.
Drôle de période où un jour on vous dit qu’on est en train de vaincre le virus et le lendemain que les hôpitaux sont débordés, et que les infections atteignent des niveaux record. Déstabilisant, non ?
Une chose est sûre : nous sommes au beau milieu du gué sans trop savoir si le courant ne nous ramènera pas sur la rive de départ.
Seul le vaccin permettra de voyager de nouveau
Surtout que les vacances de Pâques ne s’annoncent pas sous les meilleurs auspices, qu’un quart de la population française est confinée et que l’Outremer et ses motifs impérieux brident l’espérance d'évasion et d’horizons lointains.
L’Europe ? Ce n’est pas mieux. Les tribulations de nos voisins (Italie, Espagne, Allemagne…) qui ont reçu la visite du variant anglais n’est guère plus enviable.
Malgré les efforts louables de notre Commissaire Breton (Thierry de son prénom), le Certificat vert numérique (Passeport sanitaire) porte dans sa dénomination les doutes et les limites de l’exercice.
Ce dispositif comporte encore de nombreux trous dans la raquette, à juste titre relevés par Me David Sprecher dans sa chronique de ce jour. (LIRE)
Et ne parlons pas de l’étranger où les restrictions et les (légitimes) exigences en matière sanitaire vont se durcir au fil de l’avancement des campagnes vaccinales.
Oui, ne nous faisons pas d’illusions : il y a fort peu de chances que les pays qui ont réussi à éradiquer ce satané virus acceptent de (re)prendre le risque de le voir de nouveau débarquer dans les valises des touristes.
J’écrivais il y a quelques mois qu’il faudrait probablement être “majeur et vacciné” pour pouvoir voyager dans le monde d’après (LIRE), et cette vatticination se confirme. Pas besoin d'être grand clerc ni visionnaire. Un peu de bon sens suffit pour comprendre que personne n'a envie de revivre le cauchemar actuel.
Aussi, la liste des pays où il faudra ajouter un certificat de vaccination à son passeport ne cesse de s’allonger. Un casse-tête supplémentaire pour le redémarrage de l’industrie touristique française, avec une vaccination à la traîne et quelques irréductibles gaulois décidés à résister “quoi qu’il en coûte”.
L’Europe ? Ce n’est pas mieux. Les tribulations de nos voisins (Italie, Espagne, Allemagne…) qui ont reçu la visite du variant anglais n’est guère plus enviable.
Malgré les efforts louables de notre Commissaire Breton (Thierry de son prénom), le Certificat vert numérique (Passeport sanitaire) porte dans sa dénomination les doutes et les limites de l’exercice.
Ce dispositif comporte encore de nombreux trous dans la raquette, à juste titre relevés par Me David Sprecher dans sa chronique de ce jour. (LIRE)
Et ne parlons pas de l’étranger où les restrictions et les (légitimes) exigences en matière sanitaire vont se durcir au fil de l’avancement des campagnes vaccinales.
Oui, ne nous faisons pas d’illusions : il y a fort peu de chances que les pays qui ont réussi à éradiquer ce satané virus acceptent de (re)prendre le risque de le voir de nouveau débarquer dans les valises des touristes.
J’écrivais il y a quelques mois qu’il faudrait probablement être “majeur et vacciné” pour pouvoir voyager dans le monde d’après (LIRE), et cette vatticination se confirme. Pas besoin d'être grand clerc ni visionnaire. Un peu de bon sens suffit pour comprendre que personne n'a envie de revivre le cauchemar actuel.
Aussi, la liste des pays où il faudra ajouter un certificat de vaccination à son passeport ne cesse de s’allonger. Un casse-tête supplémentaire pour le redémarrage de l’industrie touristique française, avec une vaccination à la traîne et quelques irréductibles gaulois décidés à résister “quoi qu’il en coûte”.
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podcast2.mp3 (10.84 Mo)
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Votre avis nous intéresse. Pensez-vous que les professionnels du tourisme pourront remonter la pente face à la situation actuelle ?
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Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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