"En septembre, nous observons une hausse des réservations (nombre de dossiers, ndlr) de 10%, par rapport à 2019, et de 17% comparativement à 2022," Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du Voyage - Depositphotos @wittaya2499
TourMaG.com - Les agences de voyages et les tour-opérateurs font leur rentrée cette semaine. Quel est le bilan de l'été pour l'industrie ?
Jean-Pierre Mas : L'été a été correct du point de vue de l'activité, et les perspectives de l'automne sont bonnes.
Il n'y a pas eu trop de vagues ou de problématiques particulières.
TourMaG.com - Il était possible de s'attendre à un meilleur exercice ?
Jean-Pierre Mas : Au regard des chiffres du mois de mai et surtout des perspectives de l'été, nous aurions pu imaginer que beaucoup plus de Français partiraient en vacances par l'intermédiaire d'un opérateur de voyages.
A lire : Climat : "Les modèles classiques du tourisme ont été chamboulés" selon Olivia Grégoire
Finalement, il n'y a pas eu plus de clients que l'an dernier.
L'absence de progression est due principalement à l'inflation, c'est ce que nous observons. D'après nos derniers chiffres, le nombre de dossiers est similaire à celui de l'année dernière, en revanche le chiffre d'affaires augmente sensiblement.
Par rapport à 2019, nous sommes en retrait de 8% sur le nombre de voyageurs.
Jean-Pierre Mas : L'été a été correct du point de vue de l'activité, et les perspectives de l'automne sont bonnes.
Il n'y a pas eu trop de vagues ou de problématiques particulières.
TourMaG.com - Il était possible de s'attendre à un meilleur exercice ?
Jean-Pierre Mas : Au regard des chiffres du mois de mai et surtout des perspectives de l'été, nous aurions pu imaginer que beaucoup plus de Français partiraient en vacances par l'intermédiaire d'un opérateur de voyages.
A lire : Climat : "Les modèles classiques du tourisme ont été chamboulés" selon Olivia Grégoire
Finalement, il n'y a pas eu plus de clients que l'an dernier.
L'absence de progression est due principalement à l'inflation, c'est ce que nous observons. D'après nos derniers chiffres, le nombre de dossiers est similaire à celui de l'année dernière, en revanche le chiffre d'affaires augmente sensiblement.
Par rapport à 2019, nous sommes en retrait de 8% sur le nombre de voyageurs.
Tourisme : "Nous observons un écrêtement des pointes de juillet et août"
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TourMaG.com - Saison après saison, le nombre de voyageurs est en retrait. Est-ce une tendance lourde ?
Jean-Pierre Mas : Il n'y a aucune certitude sur le fait que nous ne reverrons jamais les chiffres de 2019.
Par exemple, lorsque nous regardons les chiffres de septembre, nous observons une hausse des réservations (nombre de dossiers, ndlr) de 10% par rapport à 2019, et de 17% comparativement à 2022.
Le panier moyen a augmenté très fortement, +7%, par rapport à 2022 et +33% par rapport à l’été 2019.
TourMaG.com - Cette érosion des clients n'est pas selon vous un problème de rayonnement de l'industrie, mais de prix ?
Jean-Pierre Mas : C'est un problème de pouvoir d'achat et de répartition des vacances estivales.
Il y a 15 ans, nous avions un pic d'activité du 1er au 15 août, puis l'équilibrage s'est fait entre juillet et août, dorénavant, il a lieu de juillet à septembre et éventuellement sur juin aussi.
Les prix et la canicule ont poussé les gens à prendre leurs vacances en dehors des traditionnelles périodes de départs. Nous observons un écrêtement des pointes de juillet et août.
Jean-Pierre Mas : Il n'y a aucune certitude sur le fait que nous ne reverrons jamais les chiffres de 2019.
Par exemple, lorsque nous regardons les chiffres de septembre, nous observons une hausse des réservations (nombre de dossiers, ndlr) de 10% par rapport à 2019, et de 17% comparativement à 2022.
Le panier moyen a augmenté très fortement, +7%, par rapport à 2022 et +33% par rapport à l’été 2019.
TourMaG.com - Cette érosion des clients n'est pas selon vous un problème de rayonnement de l'industrie, mais de prix ?
Jean-Pierre Mas : C'est un problème de pouvoir d'achat et de répartition des vacances estivales.
Il y a 15 ans, nous avions un pic d'activité du 1er au 15 août, puis l'équilibrage s'est fait entre juillet et août, dorénavant, il a lieu de juillet à septembre et éventuellement sur juin aussi.
Les prix et la canicule ont poussé les gens à prendre leurs vacances en dehors des traditionnelles périodes de départs. Nous observons un écrêtement des pointes de juillet et août.
Aérien : "Il y a eu des problèmes, avec des annulations, mais ce n'était pas exacerbé"
TourMaG.com - Ce constat est plutôt une bonne nouvelle, au regard des polémiques autour du surtourisme...
Jean-Pierre Mas : C'est plutôt une bonne nouvelle, même si cela ne fera pas baisser sensiblement la fréquentation du Mont-Saint-Michel ou d'autres lieux très fréquentés entre le 1er et le 15 août.
La bonne nouvelle n'est pas seulement pour les voyageurs, ces derniers auront un service de meilleure qualité, elle l'est aussi pour les professionnels. Mieux vaut avoir une saison étalée, qu'une saison concentrée.
TourMaG.com - Certains professionnels, comme Yves Verdié, se sont plaints des rapports avec les compagnies aériennes. "Elles ont démissionné de leurs obligations. Quand un vol est annulé, c'est en quelque sorte débrouillez-vous," nous explique le Président Directeur général du Groupe Verdié. Vous a-t-on fait remonter des problèmes par rapport à l'aérien ?
Jean-Pierre Mas : Il y a eu des problèmes, avec des annulations, mais ce n'était pas exacerbé sur la haute saison, comparativement au reste de l'année. Les professionnels ne nous ont pas spécialement fait remonter de problèmes avec les compagnies aériennes.
D'ailleurs, nous n'en avons pas plus eu concernant les aléas climatiques, même si les voyageurs l'ont sans doute ressenti plus que par le passé.
Jean-Pierre Mas : C'est plutôt une bonne nouvelle, même si cela ne fera pas baisser sensiblement la fréquentation du Mont-Saint-Michel ou d'autres lieux très fréquentés entre le 1er et le 15 août.
La bonne nouvelle n'est pas seulement pour les voyageurs, ces derniers auront un service de meilleure qualité, elle l'est aussi pour les professionnels. Mieux vaut avoir une saison étalée, qu'une saison concentrée.
TourMaG.com - Certains professionnels, comme Yves Verdié, se sont plaints des rapports avec les compagnies aériennes. "Elles ont démissionné de leurs obligations. Quand un vol est annulé, c'est en quelque sorte débrouillez-vous," nous explique le Président Directeur général du Groupe Verdié. Vous a-t-on fait remonter des problèmes par rapport à l'aérien ?
Jean-Pierre Mas : Il y a eu des problèmes, avec des annulations, mais ce n'était pas exacerbé sur la haute saison, comparativement au reste de l'année. Les professionnels ne nous ont pas spécialement fait remonter de problèmes avec les compagnies aériennes.
D'ailleurs, nous n'en avons pas plus eu concernant les aléas climatiques, même si les voyageurs l'ont sans doute ressenti plus que par le passé.
Faillites : "Notre secteur n'est pas en difficulté, l'activité est bonne"
TourMaG.com - Les faillites se font de plus en plus nombreuses en France, certains craignent même un mur des faillites. Est-ce que le tas de sable déplacé par l'industrie touristique peut entrainer une cascade de faillites ?
Jean-Pierre Mas : Attention, nous ne devons pas confondre la stratégie de IATA, qui resserre l'étau sur les agences qui ne répondent pas aux critères bilanciels imposés par les compagnies aériennes.
Elle ne resserre pas l'étau sur tout le monde, pour l'instant...
Pour ce qui est du PGE : le rythme de remboursement s'opère correctement. Concrètement, il n'y a pas eu une augmentation sensible des dépôts de bilan des entreprises qui devaient faire face à une dette Covid.
Les entreprises bien gérées durant la crise sont en mesure de rembourser, ou elles ont remboursé l'intégralité des sommes dues. Nous ne sommes pas dans la même situation que les agences immobilières, les salons de coiffure ou encore le prêt-à-porter.
Notre secteur n'est pas en difficulté, l'activité est bonne.
TourMaG.com - Quels sont les dossiers de la rentrée ?
Jean-Pierre Mas : Le dossier social est un point important, notamment sur les salaires et l'accord d'intéressement. La relation est plus apaisée, mais l'été ne nous a pas permis de trouver une solution.
Nous devons aussi gérer les problèmes techniques inhérents au lancement de l'offre OuiGo, alors que leurs systèmes ne sont pas prêts.
Ils ne sont pas au point, il manque des fonctionnalités. Ils veulent que cela soit prêt fin septembre, sauf que nos adhérents nous disent qu'ils ne sont prêts.
Jean-Pierre Mas : Attention, nous ne devons pas confondre la stratégie de IATA, qui resserre l'étau sur les agences qui ne répondent pas aux critères bilanciels imposés par les compagnies aériennes.
Elle ne resserre pas l'étau sur tout le monde, pour l'instant...
Pour ce qui est du PGE : le rythme de remboursement s'opère correctement. Concrètement, il n'y a pas eu une augmentation sensible des dépôts de bilan des entreprises qui devaient faire face à une dette Covid.
Les entreprises bien gérées durant la crise sont en mesure de rembourser, ou elles ont remboursé l'intégralité des sommes dues. Nous ne sommes pas dans la même situation que les agences immobilières, les salons de coiffure ou encore le prêt-à-porter.
Notre secteur n'est pas en difficulté, l'activité est bonne.
TourMaG.com - Quels sont les dossiers de la rentrée ?
Jean-Pierre Mas : Le dossier social est un point important, notamment sur les salaires et l'accord d'intéressement. La relation est plus apaisée, mais l'été ne nous a pas permis de trouver une solution.
Nous devons aussi gérer les problèmes techniques inhérents au lancement de l'offre OuiGo, alors que leurs systèmes ne sont pas prêts.
Ils ne sont pas au point, il manque des fonctionnalités. Ils veulent que cela soit prêt fin septembre, sauf que nos adhérents nous disent qu'ils ne sont prêts.