"Beaucoup de gens ont bougé du secteur du voyage pendant la crise et sont frileux à l’idée d’y revenir. Ceux en poste y reste." explique Kevin Favrat de Comptoir des Voyages - Depositphotos
Malgré l’incertitude qui règne sur le retour à la normale de l’activité touristique, des offres d’emploi de conseillers voyages sont en ligne sur le site de Welcome to the Travel by TourMaG.com.
Preuve d’une reprise ? On aimerait y croire, mais il s’agit plutôt de combler les départs des agents de voyages qui ont profité de la crise sanitaire pour aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs.
« Dans mes équipes, après deux ans de réflexion, des bilans de compétences réalisés, certains ont décidé de changer d’activité. Ils partent tous dans trois domaines : la banque, les mutuelles et l’immobilier », observe David Bernin, directeur général du réseau d’agences Marietton Developpement.
Même constat chez Comptoir des voyages. « Pas de création de postes. On anticipe des départs en retraite et des reconversions, précise Kevin Favrat, responsable recrutement. On en a eu une vingtaine depuis le début de la crise. »
Verdié Voyages recherche quatre conseillers pour ses agences de Vichy, Montpellier, Toulouse et Rodez, ainsi qu’un animateur réseau et un chef de produit. Là encore, il s’agit de faire face aux reconversions du personnel.
Mais rien d’alarmant pour Mathylda Obert, assistante de direction en charge des recrutements chez le tour-opérateur aveyronnais : « Suite à la crise sanitaire, nous avons eu quelques départs et souhaitons les remplacer sur du long terme. Aujourd’hui, nous avons cinq recrutements en cours et recevons pas mal de CV. Les candidats n’attendent que la reprise ! »
Preuve d’une reprise ? On aimerait y croire, mais il s’agit plutôt de combler les départs des agents de voyages qui ont profité de la crise sanitaire pour aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs.
« Dans mes équipes, après deux ans de réflexion, des bilans de compétences réalisés, certains ont décidé de changer d’activité. Ils partent tous dans trois domaines : la banque, les mutuelles et l’immobilier », observe David Bernin, directeur général du réseau d’agences Marietton Developpement.
Même constat chez Comptoir des voyages. « Pas de création de postes. On anticipe des départs en retraite et des reconversions, précise Kevin Favrat, responsable recrutement. On en a eu une vingtaine depuis le début de la crise. »
Verdié Voyages recherche quatre conseillers pour ses agences de Vichy, Montpellier, Toulouse et Rodez, ainsi qu’un animateur réseau et un chef de produit. Là encore, il s’agit de faire face aux reconversions du personnel.
Mais rien d’alarmant pour Mathylda Obert, assistante de direction en charge des recrutements chez le tour-opérateur aveyronnais : « Suite à la crise sanitaire, nous avons eu quelques départs et souhaitons les remplacer sur du long terme. Aujourd’hui, nous avons cinq recrutements en cours et recevons pas mal de CV. Les candidats n’attendent que la reprise ! »
Réorientation, frilosité, le marché de l’emploi est figé
« Aujourd’hui, c’est la catastrophe. Le secteur d’activité était déjà pénurique. La crise a accentué les difficultés de recrutement. On s’attendait à beaucoup de fermetures d’agences et on pensait qu’il y aurait beaucoup de monde sur le marché. La réalité est qu’il n’y a personne et que ceux qui restent ont décidé de changer de voie », remarque David Bernin, directeur général Réseau agences Marietton Developpement.
« Au bout de deux ans de crise, nos collaborateurs n’ont fait que faire et défaire. On l’a vu dernièrement sur la Polynésie, où suite aux dernières annonces sanitaires, les annulations tombent en pagaille. Il y a une énorme lassitude. Même si ça tend à aller mieux », poursuit-il.
Envie de découvrir de nouveaux horizons, salariés découragés… Les recruteurs ont été bousculés par la crise. Kévin Favrat, de Comptoir des Voyages, observe un marché figé.
« Beaucoup de gens ont bougé du secteur du voyage pendant la crise et sont frileux à l’idée d’y revenir. Ceux en poste y reste. Ils réfléchissent à deux fois avant de se mettre dans une posture de période d’essai dans le contexte actuel, même dans une structure comme la nôtre », explique Kevin Favrat.
« Au bout de deux ans de crise, nos collaborateurs n’ont fait que faire et défaire. On l’a vu dernièrement sur la Polynésie, où suite aux dernières annonces sanitaires, les annulations tombent en pagaille. Il y a une énorme lassitude. Même si ça tend à aller mieux », poursuit-il.
Envie de découvrir de nouveaux horizons, salariés découragés… Les recruteurs ont été bousculés par la crise. Kévin Favrat, de Comptoir des Voyages, observe un marché figé.
« Beaucoup de gens ont bougé du secteur du voyage pendant la crise et sont frileux à l’idée d’y revenir. Ceux en poste y reste. Ils réfléchissent à deux fois avant de se mettre dans une posture de période d’essai dans le contexte actuel, même dans une structure comme la nôtre », explique Kevin Favrat.
Quelles solutions ?
La première solution pour remédier à cette situation serait l’opération séduction. « C’est un métier qui n’attire plus, il faut que l’on séduise à nouveau les collaborateurs », affirme David Bernin, directeur général Réseau agences Marietton Developpement.
Oui, mais comment ? « Il faut attendre le retour à la normale, la réouverture de tous les pays. Les difficultés auxquels les collaborateurs ont été confrontées ces deux dernières années ont été épuisantes. Il faut les remotiver, mais on ne parle pas d’incentive car il n’y a plus d’argent », répond le DG du réseau agences du groupe Marietton Developpement.
Repartir sur un rythme de travail adapté serait un autre atout charme. Stop à l’activité partielle qui rebute les candidats. « Aujourd’hui, quand je recrute un conseiller voyages, je lui précise qu’il sera en activité partielle. Être sur un cycle plus normal, permettrait de rassurer les candidats », indique Kevin Favrat.
Autre piste : la rémunération. En mettant en place « des systèmes de leviers de rémunération supplémentaire comme on le faisait avant », préconise David Bernin.
Autre source d’optimisme, le succès de la Selectour Selling Academy et les nombreuses demandes de formation en alternance…
Un rythme d’apprentissage qui redonne ces lettres de noblesse à « un métier qui fait rêver et qui vend de la prestation de service », rappelle David Bernin, de Marietton Developpement.
Oui, mais comment ? « Il faut attendre le retour à la normale, la réouverture de tous les pays. Les difficultés auxquels les collaborateurs ont été confrontées ces deux dernières années ont été épuisantes. Il faut les remotiver, mais on ne parle pas d’incentive car il n’y a plus d’argent », répond le DG du réseau agences du groupe Marietton Developpement.
Repartir sur un rythme de travail adapté serait un autre atout charme. Stop à l’activité partielle qui rebute les candidats. « Aujourd’hui, quand je recrute un conseiller voyages, je lui précise qu’il sera en activité partielle. Être sur un cycle plus normal, permettrait de rassurer les candidats », indique Kevin Favrat.
Autre piste : la rémunération. En mettant en place « des systèmes de leviers de rémunération supplémentaire comme on le faisait avant », préconise David Bernin.
Autre source d’optimisme, le succès de la Selectour Selling Academy et les nombreuses demandes de formation en alternance…
Un rythme d’apprentissage qui redonne ces lettres de noblesse à « un métier qui fait rêver et qui vend de la prestation de service », rappelle David Bernin, de Marietton Developpement.