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La première partie d’une enquête inédite sur les secrétaires de comités d’entreprises avait été présentée lors du dernier SalonsCE de Paris (1). La suite fut dévoilée la semaine dernière dans le cadre d’un colloque sur le modèle et le dialogue social français organisé au Conseil Economique Social et Environnemental.
70 ans après la création des comités d’entreprises qui sont leurs élus ? Comment assurent-ils leurs missions ?
Les premières révélations dressaient un portrait qui brisait certaines idées reçues.
L’élu apparaît moins syndiqué qu’on l’aurait cru. Il fait valoir un phénomène de tension entre les élus des différentes organisations syndicales au sein du CE alors que les relations avec sa direction se révèlent peu conflictuelles.
Consacrée au « modèle social français », la deuxième partie de l’enquête est dans le droit fil des premières révélations.
70 ans après la création des comités d’entreprises qui sont leurs élus ? Comment assurent-ils leurs missions ?
Les premières révélations dressaient un portrait qui brisait certaines idées reçues.
L’élu apparaît moins syndiqué qu’on l’aurait cru. Il fait valoir un phénomène de tension entre les élus des différentes organisations syndicales au sein du CE alors que les relations avec sa direction se révèlent peu conflictuelles.
Consacrée au « modèle social français », la deuxième partie de l’enquête est dans le droit fil des premières révélations.
Une crainte : perdre les avantages acquis
Dans cette enquête le « modèle social » concerne les différents acquis collectifs tels que la Sécurité sociale, l’éduction, la formation, le droit du travail, la législation, les allocations, les minima sociaux, les services publics, la retraite…
Les avis sont très partagés. 48 % des 1 000 secrétaires de CE interrogés estiment que notre modèle social fonctionne bien et presque autant, 47 % estiment le contraire.
Et ceci quelles que soient la taille de l’entreprise et les proximités syndicales ou politiques. Le modèle est jugé plutôt efficace lorsque la loi agit fortement (code du travail, protection sociale par exemple).
Les élus regrettent le peu d’effet bénéfique du modèle social français sur le plan économique. Ils semblent par ailleurs « conservateurs » et restent prudents quand on évoque une évolution de ce modèle craignant une remise en cause des acquis.
17 % seulement souhaitent une évolution importante.
Les avis sont très partagés. 48 % des 1 000 secrétaires de CE interrogés estiment que notre modèle social fonctionne bien et presque autant, 47 % estiment le contraire.
Et ceci quelles que soient la taille de l’entreprise et les proximités syndicales ou politiques. Le modèle est jugé plutôt efficace lorsque la loi agit fortement (code du travail, protection sociale par exemple).
Les élus regrettent le peu d’effet bénéfique du modèle social français sur le plan économique. Ils semblent par ailleurs « conservateurs » et restent prudents quand on évoque une évolution de ce modèle craignant une remise en cause des acquis.
17 % seulement souhaitent une évolution importante.
Un dialogue social en panne
Par dialogue social, l’enquête considère les relations entre les partenaires sociaux au niveau du pays, des branches professionnelles ou de l’entreprise.
Au vu des réponses, tous les voyants sont au rouge. La majorité des élus interrogés juge peu productif notre dialogue social. Qu’il s’agisse des conditions de travail des salariés, de la compétitivité des entreprises, de l’image et du rayonnement de la France. Le « pire » va au pouvoir d’achat (74 %) et la création d’emplois (77,7 %).
Plus d’ 1/3 des secrétaires voient une dégradation des conditions de travail et l’augmentation des dépressions/burn-out depuis 2012.
A l’instar des responsables nationaux ils disent qu’il n’y pas assez d’écoute de la part du Pouvoir et que eux, élus des entreprises, sont trop peu considérés dans les projets de loi sur la vie économique sociale et professionnelle.
Ils reconnaissent par ailleurs des frictions avec les élus des autres organisations syndicales au sein du CE en estimant que les difficultés relationnelles limitent l’efficacité de leurs actions.
Le dialogue social semble en revanche mieux se passer dans l’entreprise avec la direction.
7 secrétaires de CE sur 10 sont satisfaits des rapports avec leur direction et ceci quelle que soit la taille de l’entreprise.
(1) Cette enquête a été conduite par Sondages CE, Institut de sondage spécialisé dans les comités d’entreprise, et le questionnaire a été conçu avec Stéphane Rozès, Président de Cap (Conseils, Analyses et Perspectives), politologue, maître de conférences à Sciences Po Paris et chargé de cours à HEC.
Au vu des réponses, tous les voyants sont au rouge. La majorité des élus interrogés juge peu productif notre dialogue social. Qu’il s’agisse des conditions de travail des salariés, de la compétitivité des entreprises, de l’image et du rayonnement de la France. Le « pire » va au pouvoir d’achat (74 %) et la création d’emplois (77,7 %).
Plus d’ 1/3 des secrétaires voient une dégradation des conditions de travail et l’augmentation des dépressions/burn-out depuis 2012.
A l’instar des responsables nationaux ils disent qu’il n’y pas assez d’écoute de la part du Pouvoir et que eux, élus des entreprises, sont trop peu considérés dans les projets de loi sur la vie économique sociale et professionnelle.
Ils reconnaissent par ailleurs des frictions avec les élus des autres organisations syndicales au sein du CE en estimant que les difficultés relationnelles limitent l’efficacité de leurs actions.
Le dialogue social semble en revanche mieux se passer dans l’entreprise avec la direction.
7 secrétaires de CE sur 10 sont satisfaits des rapports avec leur direction et ceci quelle que soit la taille de l’entreprise.
(1) Cette enquête a été conduite par Sondages CE, Institut de sondage spécialisé dans les comités d’entreprise, et le questionnaire a été conçu avec Stéphane Rozès, Président de Cap (Conseils, Analyses et Perspectives), politologue, maître de conférences à Sciences Po Paris et chargé de cours à HEC.