Les droits de trafic génèrent un cercle vertueux
Jean-Louis Baroux revient sur les grandes évolutions du transport aérien - Depositphotos.com VitalikRadko
C’est le nerf de la guerre de ce secteur d’activité.
Plus ils sont libéralisés et plus le transport aérien évolue favorablement. C’est grâce à la création des « open skies » un peu partout dans le monde que les constructeurs ont été amenés à créer de nouveaux appareils infiniment plus performants que les anciens.
Si je m’en réfère au meilleur expert que nous ayons en France dans ce domaine, j’ai nommé Marc Rochet, une grande visite d’un Boeing 747 qui transportait un peu plus de 400 passagers, nécessitait 60.000 heures de travail.
La même grande visite sur un Boeing 777 qui a plus ou moins la même capacité ne coûte plus que 20.000 heures de travail. Et le montant tombe à 2.500 heures pour les dernières versions des Airbus 350 dont l’emport est à peu près équivalent. Cette évolution a d’énormes conséquences.
La sécurité s’est améliorée considérablement, les avions ne tombent plus en panne, les accidents restants, et il y en a de moins en moins, sont presque tous dus à des erreurs humaines. Et la consommation diminue régulièrement car à égalité de performances les appareils sont de plus en plus légers.
L’Airbus 350/1000, par exemple pèse au décollage 40 tonnes de moins que son concurrent le Boeing 777/300, ce qui signifie qu’il emporte beaucoup moins de carburant. Bref plus les frontières s’abaissent et meilleur c’est, y compris pour ce qui concerne l’écologie.
Les progrès des moteurs et des dessins des cellules compensent plus que largement l’augmentation du trafic.
Mais un danger guette cette évolution pourtant naturelle. Sous l’impulsion de l’actuel Président des Etats Unis, les barrières s’élèvent aux frontières, le protectionnisme revient à la mode sous le fallacieux prétexte de protéger les populations.
C’est une évolution inquiétante, d’autant plus que les gouvernements se servent du transport aérien pour régler leurs différends politiques, comme cela se passe par exemple au Qatar et plus récemment entre le Pakistan et l’Inde.
Plus ils sont libéralisés et plus le transport aérien évolue favorablement. C’est grâce à la création des « open skies » un peu partout dans le monde que les constructeurs ont été amenés à créer de nouveaux appareils infiniment plus performants que les anciens.
Si je m’en réfère au meilleur expert que nous ayons en France dans ce domaine, j’ai nommé Marc Rochet, une grande visite d’un Boeing 747 qui transportait un peu plus de 400 passagers, nécessitait 60.000 heures de travail.
La même grande visite sur un Boeing 777 qui a plus ou moins la même capacité ne coûte plus que 20.000 heures de travail. Et le montant tombe à 2.500 heures pour les dernières versions des Airbus 350 dont l’emport est à peu près équivalent. Cette évolution a d’énormes conséquences.
La sécurité s’est améliorée considérablement, les avions ne tombent plus en panne, les accidents restants, et il y en a de moins en moins, sont presque tous dus à des erreurs humaines. Et la consommation diminue régulièrement car à égalité de performances les appareils sont de plus en plus légers.
L’Airbus 350/1000, par exemple pèse au décollage 40 tonnes de moins que son concurrent le Boeing 777/300, ce qui signifie qu’il emporte beaucoup moins de carburant. Bref plus les frontières s’abaissent et meilleur c’est, y compris pour ce qui concerne l’écologie.
Les progrès des moteurs et des dessins des cellules compensent plus que largement l’augmentation du trafic.
Mais un danger guette cette évolution pourtant naturelle. Sous l’impulsion de l’actuel Président des Etats Unis, les barrières s’élèvent aux frontières, le protectionnisme revient à la mode sous le fallacieux prétexte de protéger les populations.
C’est une évolution inquiétante, d’autant plus que les gouvernements se servent du transport aérien pour régler leurs différends politiques, comme cela se passe par exemple au Qatar et plus récemment entre le Pakistan et l’Inde.
Les low costs prédateurs sont en voie de disparition
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On a assisté récemment à la faillite de deux transporteurs européens à bas coûts : Germania et Fly BMI. Norwegian est à la peine et la compagnie flamboyante dont tous les transporteurs traditionnels avaient peur, est en train de replier ses ailes.
Elle abandonne des pans entiers de sa récente expansion qui ressemblait furieusement à une fuite en avant. Petit à petit les politiques deviennent plus rationnelles.
Oh, il existera toujours des entrepreneurs un peu inconscients pour penser se livrer avec quelque succès à la conquête de marchés à coups de tarifs sans relation avec une saine économie.
Mais la folie pas si ancienne des achats massifs d’appareils par les grands loueurs est en voie d’extinction et les nouveaux entrants n’auront plus aussi facilement accès à des avions modernes, sauf à mettre en face de solides fonds propres.
Elle abandonne des pans entiers de sa récente expansion qui ressemblait furieusement à une fuite en avant. Petit à petit les politiques deviennent plus rationnelles.
Oh, il existera toujours des entrepreneurs un peu inconscients pour penser se livrer avec quelque succès à la conquête de marchés à coups de tarifs sans relation avec une saine économie.
Mais la folie pas si ancienne des achats massifs d’appareils par les grands loueurs est en voie d’extinction et les nouveaux entrants n’auront plus aussi facilement accès à des avions modernes, sauf à mettre en face de solides fonds propres.
Les aéroports se renouvellent
C’est en particulier le cas en France. Un énorme nouveau terminal est enfin prévu à Roissy. Orly retrouve une nouvelle jeunesse et une capacité de traitement de passagers dans les nouvelles installations supérieure à 40 millions par an.
Cette plateforme un moment en perte de vitesse sera sans aucun doute à la mode dans les toutes prochaines années, dès que la gare RER sera mise en service. Plus près de Paris, avec un temps de roulage très inférieur à Charles de Gaulle, desservi en site propre par un transport enfin moderne, tous les ingrédients vont être réunis pour son développement.
Encore faudra-t-il bien se résoudre à gérer le trafic à partir des quotas de bruit comme cela se pratique pour Charles de Gaulle. Les autres grands aéroports de province se mettent eux aussi au diapason.
Sous l’effet conjugué des privatisations et de l’arrivée de nouveaux appareils long-courriers plus petits comme l’Airbus 321 neo ER ou le 737 Max, de nouvelles dessertes internationales vont se développer. Marseille, Nice, Toulouse et Bordeaux ne veulent pas laisser passer leur chance.
Cette plateforme un moment en perte de vitesse sera sans aucun doute à la mode dans les toutes prochaines années, dès que la gare RER sera mise en service. Plus près de Paris, avec un temps de roulage très inférieur à Charles de Gaulle, desservi en site propre par un transport enfin moderne, tous les ingrédients vont être réunis pour son développement.
Encore faudra-t-il bien se résoudre à gérer le trafic à partir des quotas de bruit comme cela se pratique pour Charles de Gaulle. Les autres grands aéroports de province se mettent eux aussi au diapason.
Sous l’effet conjugué des privatisations et de l’arrivée de nouveaux appareils long-courriers plus petits comme l’Airbus 321 neo ER ou le 737 Max, de nouvelles dessertes internationales vont se développer. Marseille, Nice, Toulouse et Bordeaux ne veulent pas laisser passer leur chance.
L’hyperloop
Et puis il y a ce visionnaire un peu fou d’Elon Musk, comme l’était en son temps Howard Hugues.
Il a en tête de réaliser un transport terrestre aussi rapide sinon plus que le transport aérien.
Son projet s’appelle l’Hyperloop, il est basé sur le principe du tube à vide et de la sustentation magnétique. Cela peut paraître un peu fou, mais l’homme a déjà réalisé la fusée récupérable et révolutionné les lancements de satellites. Alors pourquoi pas ?
Il a en tête de réaliser un transport terrestre aussi rapide sinon plus que le transport aérien.
Son projet s’appelle l’Hyperloop, il est basé sur le principe du tube à vide et de la sustentation magnétique. Cela peut paraître un peu fou, mais l’homme a déjà réalisé la fusée récupérable et révolutionné les lancements de satellites. Alors pourquoi pas ?
Jean-Louis Baroux - DR
Jean-Louis Baroux est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.