La levée des motifs impérieux dans les outre-mer serra intimement liée à la vaccination contre le coronavirus - Crédit photo : Depositphotos @val.suprunovich
Il y a près d'un mois, nous vous relations le spleen des professionnels du tourisme des DOM-TOM, craignant d'être les dindons de la farce à la reprise du voyage.
"J'ai peur que d'autres destinations long-courriers ouvrent avant nous et que les Français se détournent des Antilles. Il y a un protectionnisme extrême du gouvernement face aux variants, sauf qu'ils sont désormais sur le territoire," déplorait alors Olivier Falise, le directeur d'Antilles Exception.
Pour le moment, les décisions gouvernementales ne donnent pas tort, au directeur d'Antilles Exception. Alors que les métropolitains peuvent dorénavant partir en Europe et dans "les pays verts", il ne leur est pas possible de se rendre dans les Outre-mer. Vous avez dit bizarre ?
"Il est important d'avoir un calendrier visible pour tout le monde, avec la date de la fin des motifs impérieux, afin que nous nous préparions à la réouverture," demandait Patrick Vial-Collet.
Malheureusement, après un échange avec le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-Mer, les professionnels du tourisme risquent de naviguer encore en plein brouillard, sans trop de visibilité.
"J'ai peur que d'autres destinations long-courriers ouvrent avant nous et que les Français se détournent des Antilles. Il y a un protectionnisme extrême du gouvernement face aux variants, sauf qu'ils sont désormais sur le territoire," déplorait alors Olivier Falise, le directeur d'Antilles Exception.
Pour le moment, les décisions gouvernementales ne donnent pas tort, au directeur d'Antilles Exception. Alors que les métropolitains peuvent dorénavant partir en Europe et dans "les pays verts", il ne leur est pas possible de se rendre dans les Outre-mer. Vous avez dit bizarre ?
"Il est important d'avoir un calendrier visible pour tout le monde, avec la date de la fin des motifs impérieux, afin que nous nous préparions à la réouverture," demandait Patrick Vial-Collet.
Malheureusement, après un échange avec le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-Mer, les professionnels du tourisme risquent de naviguer encore en plein brouillard, sans trop de visibilité.
Outre-mer : une levée des motifs impérieux dépendante des variants et de la vaccination
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Si concernant, le déconfinement, il n'y a pas la nécessité d'élaborer un planning, celui-ci se faisant naturellement une fois à la date d'échéance, sur les motifs impérieux, la réponse est plus vague.
"Aujourd'hui, nous n'avons pas de perspectives, car les conditions pour lesquelles nous avons mis en place ces restrictions existent toujours, c'est-à-dire qu'il y a toujours la menace des variants et des services hospitaliers fragilisés," nous explique le cabinet du ministre.
Et l'évaluation de cette pression hospitalière n'est pas chose aisée. Par exemple, sur le site de l'Agence Régionale de Santé de Guadeloupe, le dernier rapport hebdomadaire date du 16 février 2021.
Toutefois, sur le site de nos confrères du Parisien, nous apprenons que "quelque 674 personnes positives ont été enregistrées du 19 au 24 avril et la tension hospitalière s’aggrave fortement, a expliqué la directrice générale de l’ARS Guadeloupe, Valérie Denux."
Dans le même temps, la Guadeloupe a accueilli récemment une bien mauvaise nouvelle, puisque le 1er cas du variant indien a été détecté sur le territoire.
Comment envisager l'avenir proche alors que les variants ne sont pas amenés à disparaître que ce soit en France ou dans le monde ? Pour l'exécutif, la clé reste la vaccination aussi bien en France métropolitaine que dans les Outre-mer.
"C'est la campagne de vaccination qui nous permettra de lever les restrictions et les motifs impérieux, à l'image de la Polynésie française, et de l'expérimentation menée auprès des touristes américains," révèle le cabinet de Sébastien Lecornu.
Ainsi, depuis le 1er mai 2021, les voyageurs en provenance des Etats-Unis peuvent se rendre en Polynésie à condition d'être vaccinés.
Le gouvernement local a identifié les marchés à "risque épidémique limité", comme les USA, alors que la France et l'Europe sont considérées comme des "pays à risque épidémique élevé" et les déplacements restent restreints aux trois motifs impérieux.
"Aujourd'hui, nous n'avons pas de perspectives, car les conditions pour lesquelles nous avons mis en place ces restrictions existent toujours, c'est-à-dire qu'il y a toujours la menace des variants et des services hospitaliers fragilisés," nous explique le cabinet du ministre.
Et l'évaluation de cette pression hospitalière n'est pas chose aisée. Par exemple, sur le site de l'Agence Régionale de Santé de Guadeloupe, le dernier rapport hebdomadaire date du 16 février 2021.
Toutefois, sur le site de nos confrères du Parisien, nous apprenons que "quelque 674 personnes positives ont été enregistrées du 19 au 24 avril et la tension hospitalière s’aggrave fortement, a expliqué la directrice générale de l’ARS Guadeloupe, Valérie Denux."
Dans le même temps, la Guadeloupe a accueilli récemment une bien mauvaise nouvelle, puisque le 1er cas du variant indien a été détecté sur le territoire.
Comment envisager l'avenir proche alors que les variants ne sont pas amenés à disparaître que ce soit en France ou dans le monde ? Pour l'exécutif, la clé reste la vaccination aussi bien en France métropolitaine que dans les Outre-mer.
"C'est la campagne de vaccination qui nous permettra de lever les restrictions et les motifs impérieux, à l'image de la Polynésie française, et de l'expérimentation menée auprès des touristes américains," révèle le cabinet de Sébastien Lecornu.
Ainsi, depuis le 1er mai 2021, les voyageurs en provenance des Etats-Unis peuvent se rendre en Polynésie à condition d'être vaccinés.
Le gouvernement local a identifié les marchés à "risque épidémique limité", comme les USA, alors que la France et l'Europe sont considérées comme des "pays à risque épidémique élevé" et les déplacements restent restreints aux trois motifs impérieux.
Outre-mer : vers une réouverture aux seuls vaccinés ?
"C'est un premier test qui permet de voir si ça fonctionne et de faire entrer des touristes dans un territoire français sans forcément accélérer les contaminations.
En parallèle de cette expérimentation, il est mis en place un certificat de vaccination permettant de se déplacer entre différents pays," nous précise l'équipe proche du ministre.
Si la Polynésie va essuyer les plâtres, les conclusions de l'exercice permettront sans doute de généraliser à l'ensemble des DOM-TOM l'expérience, et pas seulement à partir de la clientèle américaine.
Demain, le tourisme ilien repartira sans doute, dans un premier temps, avec les voyageurs vaccinés contre le coronavirus. Des réunions ont lieu actuellement sur la question, même si pour le moment rien n'a été décidé.
"C'est effectivement ce vers quoi nous allons, partout en France et pas seulement dans les Outre-mer. Ceci même si rien ne dit que ce modèle sera retenu...
Il n'y aura pas de chantage, mais il faut bien comprendre que la seule manière de sortir de cette crise sanitaire reste la vaccination, aussi bien pour les personnes qui rentreront sur le territoire que celles qui y vivent," nous annonce une source gouvernementale proche du dossier.
Si le vaccin deviendra le sésame pour voyager vers les Outre-mer, il se pose la question d'une campagne de vaccination qui ne décolle pas.
Malgré les doses en quantités et une logistique adéquate, les habitants des DOM-TOM semblent peu enclins à se faire vacciner. Et pourtant, cela est est possible aux plus de 18 ans, même sans facteur de risque, dans les territoires ultra-marins, sauf à la Réunion.
A la Guadeloupe 46 878 doses ont été injectées, pour 395 700 habitants, contre 44 720 en Martinique qui comptent 376 400 habitants, des chiffres atones.
"Un travail de sensibilisation est à faire, pas seulement de la part du gouvernement dont la parole peut parfois être contredite. Il y a un frein culturel à lever, pour que chacun comprenne l'importance de se faire vacciner."
Vous l'aurez compris, sans vaccination point de salut pour le tourisme ilien... La sortie de crise n'est pas pour maintenant.
En parallèle de cette expérimentation, il est mis en place un certificat de vaccination permettant de se déplacer entre différents pays," nous précise l'équipe proche du ministre.
Si la Polynésie va essuyer les plâtres, les conclusions de l'exercice permettront sans doute de généraliser à l'ensemble des DOM-TOM l'expérience, et pas seulement à partir de la clientèle américaine.
Demain, le tourisme ilien repartira sans doute, dans un premier temps, avec les voyageurs vaccinés contre le coronavirus. Des réunions ont lieu actuellement sur la question, même si pour le moment rien n'a été décidé.
"C'est effectivement ce vers quoi nous allons, partout en France et pas seulement dans les Outre-mer. Ceci même si rien ne dit que ce modèle sera retenu...
Il n'y aura pas de chantage, mais il faut bien comprendre que la seule manière de sortir de cette crise sanitaire reste la vaccination, aussi bien pour les personnes qui rentreront sur le territoire que celles qui y vivent," nous annonce une source gouvernementale proche du dossier.
Si le vaccin deviendra le sésame pour voyager vers les Outre-mer, il se pose la question d'une campagne de vaccination qui ne décolle pas.
Malgré les doses en quantités et une logistique adéquate, les habitants des DOM-TOM semblent peu enclins à se faire vacciner. Et pourtant, cela est est possible aux plus de 18 ans, même sans facteur de risque, dans les territoires ultra-marins, sauf à la Réunion.
A la Guadeloupe 46 878 doses ont été injectées, pour 395 700 habitants, contre 44 720 en Martinique qui comptent 376 400 habitants, des chiffres atones.
"Un travail de sensibilisation est à faire, pas seulement de la part du gouvernement dont la parole peut parfois être contredite. Il y a un frein culturel à lever, pour que chacun comprenne l'importance de se faire vacciner."
Vous l'aurez compris, sans vaccination point de salut pour le tourisme ilien... La sortie de crise n'est pas pour maintenant.