Lors des vœux de la FNAM à la presse, Pascal de Izaguirre est revenu sur les défis à relever sur le transport aérien - Photo FNAM Twitter
À l’occasion de ses vœux à la presse, Pascal de Izaguirre, le président de la FNAM a voulu ouvrir son intervention sur une note positive.
Revenant sur l’année 2022 avec un trafic français à 80 % du niveau de 2019, il s’est félicité de constater une montée en puissance et une accélération du trafic avec « une dynamique de trafic plus marquée en France que dans d’autres pays. »
"À l’été, nous nous interrogions si la saison d’hiver serait marquée par la prorogation et la poursuite de cette tendance haussière des réservations. Cela a été le cas et en ce début d’année nous avons un trafic extrêmement dynamique, très porteur et très encourageant" s’est félicité le président de la FNAM.
Motif de satisfaction également, cette dynamique qui reste durable avec des engagements de ventes à long terme permettant d’avoir une bonne visibilité sur le premier semestre.
Une saison été 2023 qui semble donc bien engagée avec aussi la fenêtre de réservation qui a tendance à s’allonger alors qu’elle s’était considérablement rétrécie durant la pandémie, les clients ne pouvant pas se projeter. On commence donc à voir des engagements pour la saison 2023-2024, "ce qui nous réjouit tous" a ajouté Pascal de Izaguirre.
Revenant sur l’année 2022 avec un trafic français à 80 % du niveau de 2019, il s’est félicité de constater une montée en puissance et une accélération du trafic avec « une dynamique de trafic plus marquée en France que dans d’autres pays. »
"À l’été, nous nous interrogions si la saison d’hiver serait marquée par la prorogation et la poursuite de cette tendance haussière des réservations. Cela a été le cas et en ce début d’année nous avons un trafic extrêmement dynamique, très porteur et très encourageant" s’est félicité le président de la FNAM.
Motif de satisfaction également, cette dynamique qui reste durable avec des engagements de ventes à long terme permettant d’avoir une bonne visibilité sur le premier semestre.
Une saison été 2023 qui semble donc bien engagée avec aussi la fenêtre de réservation qui a tendance à s’allonger alors qu’elle s’était considérablement rétrécie durant la pandémie, les clients ne pouvant pas se projeter. On commence donc à voir des engagements pour la saison 2023-2024, "ce qui nous réjouit tous" a ajouté Pascal de Izaguirre.
FNAM : la création d’une filière SAF en projet
Au sujet des grands défis à relever, celui de la transition énergétique. La conviction forte de la FNAM et qui a été rappelée ce mardi matin tient en trois mots : souhaitable, possible et impérative, mais tout en préservant le mouvement de la démocratisation du transport aérien.
Pour la FNAM la priorité absolue est la création et le développement d’une filière de carburant aéronautique durable (SAF), premier levier de décarbonation du transport aérien.
La fédération estime que les moyens mis en œuvre pour développer cette filière sont encore insuffisants. Cependant les choses pourraient évoluer dans le bon sens. La FNAM est convoquée le 14 février prochain par le ministre des Transports Clément Beaune sur ce sujet précisément et en présence également d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie.
C’est probablement cette réunion à laquelle pensait le PDG d’Air France-KLM, Ben Smith en lançant à la presse lors de ses vœux du 26 janvier dernier et à propos de la création d’une filière SAF "Vous en saurez plus dans quelques jours".
A lire aussi : Ben Smith (Air France-KLM) : « Notre activité en 2023 va être quasiment au même niveau que 2019 »
Pour la FNAM la priorité absolue est la création et le développement d’une filière de carburant aéronautique durable (SAF), premier levier de décarbonation du transport aérien.
La fédération estime que les moyens mis en œuvre pour développer cette filière sont encore insuffisants. Cependant les choses pourraient évoluer dans le bon sens. La FNAM est convoquée le 14 février prochain par le ministre des Transports Clément Beaune sur ce sujet précisément et en présence également d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie.
C’est probablement cette réunion à laquelle pensait le PDG d’Air France-KLM, Ben Smith en lançant à la presse lors de ses vœux du 26 janvier dernier et à propos de la création d’une filière SAF "Vous en saurez plus dans quelques jours".
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Prime à la casse et ciel unique européen
Autre levier important pour le processus de décarbonation : le suramortissement fiscal pour le renouvellement des flottes qui peut se résumer plus simplement par la formule de « prime à la casse » pour remplacer les avions d’ancienne génération par des appareils plus « propres ».
Votée au Sénat, mais malheureusement pas reprise par le Gouvernement lors des débats parlementaires à l’Assemblée nationale, cette mesure est aussi de nature à aider le secteur dans sa transition énergétique. La FNAM demande un coup de pouce fiscal qui aura un effet booster pour accélérer la modernisation des flottes.
b[Un regret : la lenteur des progrès en matière d’optimisation du contrôle et de la rationalisation de l’espace aérien européen.
Mieux optimisé, ce levier permettrait par exemple sur la gestion des trajectoires des avions d'économiser 10 % de rejet de CO2. Cela permettrait également de réaliser des économies significatives pour les compagnies aériennes et de faire baisser les nuisances sonores aux abords des aéroports.
Sur ce sujet, l’État a été prié de "mettre une impulsion". Une demande qui fait écho aux déclarations de Jean Pierre Sauvage lors de l’assemblée générale du BAR France : "Il y, a urgence à achever le projet européen de ciel unique " avait déclaré son président.
Lire aussi : Compagnies aériennes : "Nous pouvons regarder l’avenir avec un certain optimisme, mais..." 🔑:https://www.tourmag.com/Compagnies-aeriennes-Nous-pouvons-regarder-l-avenir-avec-un-certain-optimisme-mais-%F0%9F%94%91_a117208.html
Votée au Sénat, mais malheureusement pas reprise par le Gouvernement lors des débats parlementaires à l’Assemblée nationale, cette mesure est aussi de nature à aider le secteur dans sa transition énergétique. La FNAM demande un coup de pouce fiscal qui aura un effet booster pour accélérer la modernisation des flottes.
b[Un regret : la lenteur des progrès en matière d’optimisation du contrôle et de la rationalisation de l’espace aérien européen.
Mieux optimisé, ce levier permettrait par exemple sur la gestion des trajectoires des avions d'économiser 10 % de rejet de CO2. Cela permettrait également de réaliser des économies significatives pour les compagnies aériennes et de faire baisser les nuisances sonores aux abords des aéroports.
Sur ce sujet, l’État a été prié de "mettre une impulsion". Une demande qui fait écho aux déclarations de Jean Pierre Sauvage lors de l’assemblée générale du BAR France : "Il y, a urgence à achever le projet européen de ciel unique " avait déclaré son président.
Lire aussi : Compagnies aériennes : "Nous pouvons regarder l’avenir avec un certain optimisme, mais..." 🔑:https://www.tourmag.com/Compagnies-aeriennes-Nous-pouvons-regarder-l-avenir-avec-un-certain-optimisme-mais-%F0%9F%94%91_a117208.html
Trois souhaits pour améliorer la compétitivité
L’autre défi c’est la compétitivité du transport aérien français.
"Tous nos maux, les excès de taxes, de redevances, de règlementation et de fiscalité ne se sont pas envolés hélas avec le Covid " a rappelé Pascal de Izaguirre.
Le transport aérien français, est rentré dans la crise en étant fragile. Après la crise, c’est le même constat, les prêts à rembourser en plus. Les années à venir la FNAM émet trois souhaits :
- La stabilité règlementaire et fiscale à savoir ne pas alourdir le niveau des taxes et des redevances et qu’il n y ait pas non plus de modifications au système de régulations aéroportuaire qui régit le cadre des relations financières avec les aéroports. "Nous devons déjà financer la transition énergétique qui va représenter des investissements considérables pour les compagnies aériennes, nous le faisons avec beaucoup de bonne volonté, mais ne chargeons pas la mule !" a réclamé le président.
- La transformation en subventions des avances remboursables octroyées aux aéroports pour couvrir la taxe de sécurité et de sûreté payée par les compagnies et qui compte tenu de la crise n’a pu être perçue. Ce déficit a été compensé par des avances remboursables. L’état demande le remboursement de ces avances aux aéroports et les compagnies membres de la FNAM craignent qu’une fois de plus on se retourne vers elles pour "payer les pots cassés".
- Une attention particulière de la part des services de l’État sur la qualité de service.
La FNAM a signé il y a quelques semaines la charte de qualité des acteurs aériens à l’initiative du ministre Clément Beaune en prévision des très gros évènements à venir en France : la coupe du monde de rugby et les JO 2024.
À cet égard, Pascal de Izaguirre a tenu a rappelé que l’État avec la navigation aérienne, la police aux frontières aura un très grand rôle à jouer.
Aussi, il s’est félicité du report de la mise en œuvre du règlement EES ( EXIT Entry System) encore en cours de réglages et qui, s’il était entré en vigueur comme prévu dans les semaines qui viennent aurait à coup sûr provoqué des difficultés comparables à celles vécues durant l’été 2022.
Lire aussi : "Entry/Exit System" : l'aérien et les EDV demandent un report
"Tous nos maux, les excès de taxes, de redevances, de règlementation et de fiscalité ne se sont pas envolés hélas avec le Covid " a rappelé Pascal de Izaguirre.
Le transport aérien français, est rentré dans la crise en étant fragile. Après la crise, c’est le même constat, les prêts à rembourser en plus. Les années à venir la FNAM émet trois souhaits :
- La stabilité règlementaire et fiscale à savoir ne pas alourdir le niveau des taxes et des redevances et qu’il n y ait pas non plus de modifications au système de régulations aéroportuaire qui régit le cadre des relations financières avec les aéroports. "Nous devons déjà financer la transition énergétique qui va représenter des investissements considérables pour les compagnies aériennes, nous le faisons avec beaucoup de bonne volonté, mais ne chargeons pas la mule !" a réclamé le président.
- La transformation en subventions des avances remboursables octroyées aux aéroports pour couvrir la taxe de sécurité et de sûreté payée par les compagnies et qui compte tenu de la crise n’a pu être perçue. Ce déficit a été compensé par des avances remboursables. L’état demande le remboursement de ces avances aux aéroports et les compagnies membres de la FNAM craignent qu’une fois de plus on se retourne vers elles pour "payer les pots cassés".
- Une attention particulière de la part des services de l’État sur la qualité de service.
La FNAM a signé il y a quelques semaines la charte de qualité des acteurs aériens à l’initiative du ministre Clément Beaune en prévision des très gros évènements à venir en France : la coupe du monde de rugby et les JO 2024.
À cet égard, Pascal de Izaguirre a tenu a rappelé que l’État avec la navigation aérienne, la police aux frontières aura un très grand rôle à jouer.
Aussi, il s’est félicité du report de la mise en œuvre du règlement EES ( EXIT Entry System) encore en cours de réglages et qui, s’il était entré en vigueur comme prévu dans les semaines qui viennent aurait à coup sûr provoqué des difficultés comparables à celles vécues durant l’été 2022.
Lire aussi : "Entry/Exit System" : l'aérien et les EDV demandent un report
Une inquiétude : la pénurie de contrôleurs aérien à Orly
Toujours à propos des services de l’état, Pascal de Izaguirre a évoqué un nouveau gros sujet d’inquiétude en révélant que la FNAM venait d’être informée de restrictions d’exploitation mises en place à l’aéroport de Paris Orly.
"Il y aura des restrictions en début de journée pour des raisons d’absence de contrôle aérien nous a-t-on laissé entendre. On est extrêmement surpris d’apprendre avec beaucoup de retard qu’il y a une insuffisance du nombre de contrôleurs aériens. On pensait que ce genre de chose pouvait se programmer comme nous pouvons le faire nous au sein des compagnies aériennes avec nos pilotes" s’est inquiété Pascal de Izaguirre.
"Il y aura des restrictions en début de journée pour des raisons d’absence de contrôle aérien nous a-t-on laissé entendre. On est extrêmement surpris d’apprendre avec beaucoup de retard qu’il y a une insuffisance du nombre de contrôleurs aériens. On pensait que ce genre de chose pouvait se programmer comme nous pouvons le faire nous au sein des compagnies aériennes avec nos pilotes" s’est inquiété Pascal de Izaguirre.
Un bon climat social et des avancées
Le Président de la FNAM a tenu à saluer également les équipes de la FNAM quant à la grande qualité du dialogue social avec la signature récemment de huit accords de branche, des accords salariaux pour la revalorisation du SMIC traduisant l’engagement du secteur pour la revalorisation des basses rémunérations qui doit encore se poursuivre avec de nouvelles négociations salariales prévues début février.
L’attractivité de certains des métiers de l’aérien avec de la pénibilité et des horaires décalés sera également un sujet que la FNAM veut faire avancer durant cette année 2023.
L’attractivité de certains des métiers de l’aérien avec de la pénibilité et des horaires décalés sera également un sujet que la FNAM veut faire avancer durant cette année 2023.
L'ombre du Qatar
Au niveau international, la FNAM veut faire évoluer les règlementations au bon niveau, celui de l’Europe de façon à ne pas évoluer dans un magma, une juxtaposition de mesures nationales qui se rajoute à des mesures européennes voir internationales.
Dans ce cadre, l’accord signé entre l’Union européenne et le Qatar, "un sujet d’indignation" a été évoqué.
"Avec les soupçons de corruption impliquant le Qatar, nous considérons qu’il appartient aux institutions européennes de vérifier dans quelles conditions le processus de l’accord entre l’Union européenne et le Qatar a été conduit en 2021.. En attendant, nous souhaitons une transparence absolue sur les subventions massives accordées par l’État du Qatar à sa compagnie nationale et qui sont des éléments de distorsion de concurrence extrêmement forts. Nous serons extrêmement exigeants" a affirmé Pascal de Izaguirre.
Dans ce cadre, l’accord signé entre l’Union européenne et le Qatar, "un sujet d’indignation" a été évoqué.
"Avec les soupçons de corruption impliquant le Qatar, nous considérons qu’il appartient aux institutions européennes de vérifier dans quelles conditions le processus de l’accord entre l’Union européenne et le Qatar a été conduit en 2021.. En attendant, nous souhaitons une transparence absolue sur les subventions massives accordées par l’État du Qatar à sa compagnie nationale et qui sont des éléments de distorsion de concurrence extrêmement forts. Nous serons extrêmement exigeants" a affirmé Pascal de Izaguirre.
Bientôt de nouveaux adhérents à la FNAM ?
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En synthèse de cette feuille de route établie, le président de la FNAM a rappelé sa volonté de développer le rôle, le développement et l’activisme de la FNAM en 2023 en collaboration avec les partenaires de la construction aéronautique, des aéroports et de tous les autres acteurs de l’aérien.
Une étude est en préparation pour identifier les bénéfices sociaux économiques pour l’aviation générale et l’aviation d’affaires et ainsi défendre les bienfaits de l’aérien sur l’économie.
Aussi il espère avoir de bonnes nouvelles à annoncer quant à de nouvelles adhésions qui viendront renforcer le poids et la représentativité de la FNAM et qui marqueront le souhait d’unité du monde de l’aérien.
Confiant, Pascal de Izaguirre a souhaité conclure en faisant part de la conviction des équipes de la FNAM que "l’intelligence collective, la technologie et les progrès de la science nous permettront de résoudre ce problème de décarbonation plutôt que des mesures contraignantes, coercitives et voulant imposer une décroissance du transport aérien."
Une étude est en préparation pour identifier les bénéfices sociaux économiques pour l’aviation générale et l’aviation d’affaires et ainsi défendre les bienfaits de l’aérien sur l’économie.
Aussi il espère avoir de bonnes nouvelles à annoncer quant à de nouvelles adhésions qui viendront renforcer le poids et la représentativité de la FNAM et qui marqueront le souhait d’unité du monde de l’aérien.
Confiant, Pascal de Izaguirre a souhaité conclure en faisant part de la conviction des équipes de la FNAM que "l’intelligence collective, la technologie et les progrès de la science nous permettront de résoudre ce problème de décarbonation plutôt que des mesures contraignantes, coercitives et voulant imposer une décroissance du transport aérien."
Publié par Christophe Hardin
Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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