Autour de Pascal de Izaguirre Président de la FNAM et de la compagnie Corsair, étaient présents Alain Hervé Bernard, Directeur Général Délégué à Air France.
A noter aussi la présence de Marc Rochet, du Groupe Dubreuil, qui après avoir quitté ses fonctions de PDG des compagnies Air Caraïbes et Frenchbee, intervenait en tant que Président de la Commission Economie et Compétitivité de la FNAM, et enfin Julien Ducoup de FedEx, Président de la Commission Environnement.
Marc Rochet à ouvert la séance avec une synthèse de la situation économique.
2023 aura été une année favorable, une année de reprise, mais dans un contexte cependant de grandes tensions géopolitiques, de zones géographiques plus ou moins dynamiques par rapport à d’autres et surtout d’inflation qui a pesé sur le prix des billets d’avion.
b[Lire aussi : Exclusif : la FNAM passe à l'offensive "juridique" sur le prix du kérosène ! 🔑
A noter aussi la présence de Marc Rochet, du Groupe Dubreuil, qui après avoir quitté ses fonctions de PDG des compagnies Air Caraïbes et Frenchbee, intervenait en tant que Président de la Commission Economie et Compétitivité de la FNAM, et enfin Julien Ducoup de FedEx, Président de la Commission Environnement.
Marc Rochet à ouvert la séance avec une synthèse de la situation économique.
2023 aura été une année favorable, une année de reprise, mais dans un contexte cependant de grandes tensions géopolitiques, de zones géographiques plus ou moins dynamiques par rapport à d’autres et surtout d’inflation qui a pesé sur le prix des billets d’avion.
b[Lire aussi : Exclusif : la FNAM passe à l'offensive "juridique" sur le prix du kérosène ! 🔑
Un contexte marqué par des incertitudes
Autant d'éléments qui font dire à Marc Rochet que le secteur évolue dans un environnement tendu.]b
L’été a été satisfaisant, la reprise des structures traditionnelles des trafics est là avec toujours cependant la référence à 2019 qui relativise les bons résultats, puisque le niveau de cette année précovid n’a toujours pas été rattrapé (95% des niveaux de 2019)
Pour la saison hiver, là aussi, le niveau d’activité devrait flirter avec les chiffres de 2019 avec notamment une poursuite du dynamisme sur l’Amérique du Nord, une croissance de 20% par rapport à 2019 et la poursuite de la reprise sur l’Asie en croissance de 60% par rapport à l’hiver 2022-2023. Croissance portée par la Chine et le Japon.
La Chine dont on apprenait hier qu’elle avait supprimé l’obligation de formulaire de santé pour entrer sur son territoire.
Lire aussi : Pascal de Izaguirre (FNAM) plaide pour "une stratégie nationale du transport aérien portée par un état stratège" 🔑
La reprise se poursuit donc, mais dans un contexte marqué par des incertitudes fortes liées à un prix du carburant élevé, et une inflation qui pèse sur les coûts et continuera à tirer les prix des billets vers le haut.
Les professionnels redoutent aussi le contexte géopolitique marqué par de nombreuses crises et qui pourrait freiner considérablement la remontée vers les niveaux pré covid.
Les prévisions d’Eurocontrol montrées en séance et reproduites ci-dessus confirment ces incertitudes avec trois scénarios pour les cinq années à venir : un scénario pessimiste (Low) avec un non-retour au niveau de 2019, un scénario médium (Base) avec un retour pour l’année 2025 et un scénario haut (High) avec une reprise beaucoup plus rapide, un niveau 2019 rattrapé en 2024.
L’été a été satisfaisant, la reprise des structures traditionnelles des trafics est là avec toujours cependant la référence à 2019 qui relativise les bons résultats, puisque le niveau de cette année précovid n’a toujours pas été rattrapé (95% des niveaux de 2019)
Pour la saison hiver, là aussi, le niveau d’activité devrait flirter avec les chiffres de 2019 avec notamment une poursuite du dynamisme sur l’Amérique du Nord, une croissance de 20% par rapport à 2019 et la poursuite de la reprise sur l’Asie en croissance de 60% par rapport à l’hiver 2022-2023. Croissance portée par la Chine et le Japon.
La Chine dont on apprenait hier qu’elle avait supprimé l’obligation de formulaire de santé pour entrer sur son territoire.
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La reprise se poursuit donc, mais dans un contexte marqué par des incertitudes fortes liées à un prix du carburant élevé, et une inflation qui pèse sur les coûts et continuera à tirer les prix des billets vers le haut.
Les professionnels redoutent aussi le contexte géopolitique marqué par de nombreuses crises et qui pourrait freiner considérablement la remontée vers les niveaux pré covid.
Les prévisions d’Eurocontrol montrées en séance et reproduites ci-dessus confirment ces incertitudes avec trois scénarios pour les cinq années à venir : un scénario pessimiste (Low) avec un non-retour au niveau de 2019, un scénario médium (Base) avec un retour pour l’année 2025 et un scénario haut (High) avec une reprise beaucoup plus rapide, un niveau 2019 rattrapé en 2024.
2024, des écueils et des défis
Alain Hervé Bernard a poursuivi avec les enjeux de l’année à venir et notamment ce « Mal nécessaire » que sera la transformation engagée par les centres de contrôles français, avec la digitalisation portée par le déploiement du système "4 flights."
Cette transformation nécessaire, surtout à l’approche des JO 2024, impactera significativement les compagnies aériennes. Pendant cinq semaines, soit du 9 janvier au 14 février 2024, elles devront réduire leur programme avec des ajustements pouvant aller jusqu’à – à 30%.
Pour Air France, cela représentera la suppression de plus de 4000 vols a précisé Alain Hervé Bernard. Autre échéance importante pour la compagnie tricolore : les JO 2024 et ses 60 000 athlètes, journalistes et délégations qui transiteront par les aéroports d’Orly et CDG et qui nécessitera une organisation exceptionnelle notamment au sein du village olympique lorsqu’il s’agira d’organiser le départ des sportifs et des officiels.
Deux points sont préoccupants : la mise en place de voies réservées sur le périphérique parisien et sur l’A.1 qui pourra rendre l’accès à CDG difficile pour les équipes opérationnelles, et les restrictions envisagées sur les aéroports parisiens pendant la cérémonie d’ouverture du 26 juillet. Une « no flight zone » sur Paris et ses aéroports de 19h00 à Minuit.
« Nous cherchons à obtenir quelques facilités et souplesses pour que ces deux points soient les moins impactant possibles pour nous tous » espère Alain Hervé Bernard.
Aussi, et même si les contrôleurs aériens ont déjà signé un engagement de ne pas être en grève pendant les JO, les compagnies aériennes resteront activement en soutien à la démarche engagée qui vise à apporter plus de prévisibilité dans l’impact des mouvements sociaux dans les centres de contrôles aériens.
La FNAM et ses adhérents espèrent que l’examen du texte de loi à l'Assemblée nationale interviendra rapidement.
Cette transformation nécessaire, surtout à l’approche des JO 2024, impactera significativement les compagnies aériennes. Pendant cinq semaines, soit du 9 janvier au 14 février 2024, elles devront réduire leur programme avec des ajustements pouvant aller jusqu’à – à 30%.
Pour Air France, cela représentera la suppression de plus de 4000 vols a précisé Alain Hervé Bernard. Autre échéance importante pour la compagnie tricolore : les JO 2024 et ses 60 000 athlètes, journalistes et délégations qui transiteront par les aéroports d’Orly et CDG et qui nécessitera une organisation exceptionnelle notamment au sein du village olympique lorsqu’il s’agira d’organiser le départ des sportifs et des officiels.
Deux points sont préoccupants : la mise en place de voies réservées sur le périphérique parisien et sur l’A.1 qui pourra rendre l’accès à CDG difficile pour les équipes opérationnelles, et les restrictions envisagées sur les aéroports parisiens pendant la cérémonie d’ouverture du 26 juillet. Une « no flight zone » sur Paris et ses aéroports de 19h00 à Minuit.
« Nous cherchons à obtenir quelques facilités et souplesses pour que ces deux points soient les moins impactant possibles pour nous tous » espère Alain Hervé Bernard.
Aussi, et même si les contrôleurs aériens ont déjà signé un engagement de ne pas être en grève pendant les JO, les compagnies aériennes resteront activement en soutien à la démarche engagée qui vise à apporter plus de prévisibilité dans l’impact des mouvements sociaux dans les centres de contrôles aériens.
La FNAM et ses adhérents espèrent que l’examen du texte de loi à l'Assemblée nationale interviendra rapidement.
La fiscalité et les taxes, obstacles à la compétitivité
En lutte permanente contre les taxes en tout genre, celles déjà en place et celles contenues dans le projet de Loi de Finances 2024, Pascal de Izaguirre a souhaité rappeler que le transport aérien, années après année, perd en compétitivité.
Effectivement et depuis maintenant 20 ans, chaque année, le pavillon français a perdu 1 point de part de marché pour tomber de 60 à 40 %. « En 2022 l’érosion s’est poursuivie pour tomber à 39% » a déploré le Président de la FNAM.
La Fédération a donc tenu à redire sa forte opposition à la mise en place d’une nouvelle taxation des gestionnaires d’infrastructures de transport qui inévitablement se transformera en taxe sur les opérateurs.
Une taxe qui pèse spécifiquement sur le pavillon français puisqu’elle s’appliquera sur seulement quatre grands aéroports, dont Orly et Roissy.
Et ce sont les compagnies aériennes qui la paieront dans sa quasi-intégralité. Sur ce sujet, elles sont furieuses et d’évoquer le cas de Ryanair qui prévoit un bénéfice annuel 2023 record et qui, parce qu’elle s’envole de Beauvais ne sera pas concernée par la taxe.
"Nous déplorons un manque de cohérence. Nous compagnies aériennes françaises sont pénalisées alors que nous sommes des facteurs de création d’emplois, nous participons à la richesse économique. Nous avons du mal à comprendre le bien-fondé d’une telle taxation." déplore Pascal de Izaguirre
Autre inquiétude très forte du côté des compagnies aériennes, les perspectives de financement du tarif de sécurité et de sûreté.
En France, cette responsabilité régalienne de l’État se répercute sous forme de taxes sur les compagnies aériennes. Or à l’horizon 2030 un déficit prévisionnel estimé à 2 milliards se profile et les compagnies aériennes aimeraient bien savoir comment ce déficit va-t-il être compensé, autrement bien sûr que par une énième augmentation des taxes.
Effectivement et depuis maintenant 20 ans, chaque année, le pavillon français a perdu 1 point de part de marché pour tomber de 60 à 40 %. « En 2022 l’érosion s’est poursuivie pour tomber à 39% » a déploré le Président de la FNAM.
La Fédération a donc tenu à redire sa forte opposition à la mise en place d’une nouvelle taxation des gestionnaires d’infrastructures de transport qui inévitablement se transformera en taxe sur les opérateurs.
Une taxe qui pèse spécifiquement sur le pavillon français puisqu’elle s’appliquera sur seulement quatre grands aéroports, dont Orly et Roissy.
Et ce sont les compagnies aériennes qui la paieront dans sa quasi-intégralité. Sur ce sujet, elles sont furieuses et d’évoquer le cas de Ryanair qui prévoit un bénéfice annuel 2023 record et qui, parce qu’elle s’envole de Beauvais ne sera pas concernée par la taxe.
"Nous déplorons un manque de cohérence. Nous compagnies aériennes françaises sont pénalisées alors que nous sommes des facteurs de création d’emplois, nous participons à la richesse économique. Nous avons du mal à comprendre le bien-fondé d’une telle taxation." déplore Pascal de Izaguirre
Autre inquiétude très forte du côté des compagnies aériennes, les perspectives de financement du tarif de sécurité et de sûreté.
En France, cette responsabilité régalienne de l’État se répercute sous forme de taxes sur les compagnies aériennes. Or à l’horizon 2030 un déficit prévisionnel estimé à 2 milliards se profile et les compagnies aériennes aimeraient bien savoir comment ce déficit va-t-il être compensé, autrement bien sûr que par une énième augmentation des taxes.
A quand la création de la filière des carburants durables.
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Enfin, la transition écologique reste le sujet majeur des années à venir.
Le secteur a réaffirmé sa forte mobilisation pour répondre aux enjeux de sa décarbonation du secteur au travers de la feuille de route remise le 14 février dernier au ministre des Transports.
Pour rappel, celle-ci est construite autour de deux scénarios :
Le scénario « Action » qui projette une activité décarbonée à près de 80 % à horizon 2050 sur le périmètre France et à 77 % sur le périmètre international.
Le scénario « Accélération » qui projette une activité décarbonée à près de 92 % à horizon 2050 sur le périmètre France et à 91 % sur le périmètre international.
Impératif pour que le secteur puisse atteindre l’un de ces deux objectifs, l’accès aux Carburants d’Aviation Durables (CAD).
Le Président de la République avait annoncé le développement d’une filière lors du salon du Bourget, mais cette filière n’est pour le moment toujours pas créée. Une source supplémentaire d’inquiétude pour le secteur aérien.
Le secteur a réaffirmé sa forte mobilisation pour répondre aux enjeux de sa décarbonation du secteur au travers de la feuille de route remise le 14 février dernier au ministre des Transports.
Pour rappel, celle-ci est construite autour de deux scénarios :
Le scénario « Action » qui projette une activité décarbonée à près de 80 % à horizon 2050 sur le périmètre France et à 77 % sur le périmètre international.
Le scénario « Accélération » qui projette une activité décarbonée à près de 92 % à horizon 2050 sur le périmètre France et à 91 % sur le périmètre international.
Impératif pour que le secteur puisse atteindre l’un de ces deux objectifs, l’accès aux Carburants d’Aviation Durables (CAD).
Le Président de la République avait annoncé le développement d’une filière lors du salon du Bourget, mais cette filière n’est pour le moment toujours pas créée. Une source supplémentaire d’inquiétude pour le secteur aérien.
Publié par Christophe Hardin Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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