Le Matrimandir, situé au milieu de la ville, Auroville, Pondichéry, Tamil Nadu - Depositphotos.com RealityImages
A quelque 80 kilomètres de Paris, un éco village, l’éco village de l’Etang se positionne comme « le premier village autonome de France » !
De quoi s’agit-il ? « En pleine Seine-et-Marne, explique la brochure, nous vous proposons de devenir propriétaire d’une parcelle de 200 à 400m2 équipée d’un chalet autonome au sein d’un parc offrant des services novateurs : potager commun, production solaire, eau en abondance, droit de pêche, verger, épuration des eaux usées, conciergerie en charge des ressources communes » …
Le tout sur des terrains arborés et viabilisés. Le tout surtout, pour un budget de 30 000 à 50 000 euros à l’achat. Lancé il y a une dizaine d’années à partir d’une serre, une ferme, un poulailler, un étang de pêche, cet éco-village cible avant tout une clientèle aspirant à retrouver à petits prix le calme et les bienfaits d’une vie au vert.
- Autre région, autre projet. En Bretagne, à Langouët, une petite commune de 600 habitants, l'équipe municipale s'emploie depuis 20 ans à faire de l'écologie sociale une réalité, et ambitionne aujourd'hui de réduire son empreinte sur la planète grâce à une politique d'urbanisme fondée sur l'économie circulaire.
- Ailleurs encore, en Normandie, l'éco-village des Noés a tout du modèle. Il démontre avec brio que l'écoconception immobilière n'est l'apanage ni des métropoles, ni des grosses opérations. Signe particulier ? L'approche humaniste dont il a fait l'objet dès l'amont, conjuguant l’exemplarité environnementale et le « bon vivre. Même projet d’habitat participatif dans la Drôme à Dieulefit etc.
Tenant plutôt de l’habitat permanent, ces éco villages dont la liste est de plus en plus longue conjuguent écologie, économie d’énergie et autonomie alimentaire.
D’autres, surtout depuis que le confinement a fait découvrir aux Français à quel point il était bon d’avoir un pied à terre au vert pour échapper à l’enfermement urbain, tiennent un peu plus du marketing immobilier. Mais, pourquoi pas, ils rendent un service réel et recherché et méritent à ce titre d’être développés.
De quoi s’agit-il ? « En pleine Seine-et-Marne, explique la brochure, nous vous proposons de devenir propriétaire d’une parcelle de 200 à 400m2 équipée d’un chalet autonome au sein d’un parc offrant des services novateurs : potager commun, production solaire, eau en abondance, droit de pêche, verger, épuration des eaux usées, conciergerie en charge des ressources communes » …
Le tout sur des terrains arborés et viabilisés. Le tout surtout, pour un budget de 30 000 à 50 000 euros à l’achat. Lancé il y a une dizaine d’années à partir d’une serre, une ferme, un poulailler, un étang de pêche, cet éco-village cible avant tout une clientèle aspirant à retrouver à petits prix le calme et les bienfaits d’une vie au vert.
- Autre région, autre projet. En Bretagne, à Langouët, une petite commune de 600 habitants, l'équipe municipale s'emploie depuis 20 ans à faire de l'écologie sociale une réalité, et ambitionne aujourd'hui de réduire son empreinte sur la planète grâce à une politique d'urbanisme fondée sur l'économie circulaire.
- Ailleurs encore, en Normandie, l'éco-village des Noés a tout du modèle. Il démontre avec brio que l'écoconception immobilière n'est l'apanage ni des métropoles, ni des grosses opérations. Signe particulier ? L'approche humaniste dont il a fait l'objet dès l'amont, conjuguant l’exemplarité environnementale et le « bon vivre. Même projet d’habitat participatif dans la Drôme à Dieulefit etc.
Tenant plutôt de l’habitat permanent, ces éco villages dont la liste est de plus en plus longue conjuguent écologie, économie d’énergie et autonomie alimentaire.
D’autres, surtout depuis que le confinement a fait découvrir aux Français à quel point il était bon d’avoir un pied à terre au vert pour échapper à l’enfermement urbain, tiennent un peu plus du marketing immobilier. Mais, pourquoi pas, ils rendent un service réel et recherché et méritent à ce titre d’être développés.
Une centaine d’éco-villages sur le modèle Oasis
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Mais, attention, il y a « éco-village » et « éco-village ».
Sous le même vocable, on trouve bien d’autres communautés, complétement alternatives fonctionnant pour leur part sur un modèle inspiré par le réseau des Colibris, lui-même inspiré par ce guru qu’est devenu Pierre Rabhi, à partir de son expérience de vie à même la terre en Ardèche.
Regroupés dans le réseau Oasis, ces « éco-villages » qui sont aujourd’hui une centaine en France, se retrouvent en Ariège, dans les Vosges, en Haute-Vienne, dans l’Aude, en Saône et Loire… chaque fois en pleine nature, regroupant quelques dizaines d’habitants reliés par la même idéologie : éco construction, respect de la nature, jardinage, permaculture, autonomie énergétique, démocratie participative, éducation alternative (A Eourres dans les Alpes du Sud par exemple, les enfants fréquentent une école Steiner).
Fournissant un habitat permanent ouvert à des locataires dont certains sont des cotisants (sans toutefois être propriétaires), ces lieux situés dans des cadres particulièrement épanouissants, font mieux qu’offrir un vivre ensemble, ouverts ils reçoivent pour certains un public extérieur auxquels sont proposés chambres d’hôtes, gîtes et une participation à toutes sortes d’activités en particulier de ressourcement et lâcher prise. Une bonne façon de développer leurs revenus tout en recrutant de nouveaux adeptes désireux de s’associer à des projets qui sont presque toujours évolutifs.
… Bien que loin d’attirer des flux massifs, ces villages ont une autre qualité : celle de redonner vie à des régions isolées et de valoriser par la même occasion un patrimoine et des traditions oubliées. Ils constituent aussi une sorte de laboratoire permanent dans lesquels peut s’inventer une autre forme de tourisme à la campagne.
Tourisme qui, pour sa part, a toutes les chances de se développer. Non seulement pour des clientèles éphémères mais pour des néo ruraux désireux de se réinventer.
Sous le même vocable, on trouve bien d’autres communautés, complétement alternatives fonctionnant pour leur part sur un modèle inspiré par le réseau des Colibris, lui-même inspiré par ce guru qu’est devenu Pierre Rabhi, à partir de son expérience de vie à même la terre en Ardèche.
Regroupés dans le réseau Oasis, ces « éco-villages » qui sont aujourd’hui une centaine en France, se retrouvent en Ariège, dans les Vosges, en Haute-Vienne, dans l’Aude, en Saône et Loire… chaque fois en pleine nature, regroupant quelques dizaines d’habitants reliés par la même idéologie : éco construction, respect de la nature, jardinage, permaculture, autonomie énergétique, démocratie participative, éducation alternative (A Eourres dans les Alpes du Sud par exemple, les enfants fréquentent une école Steiner).
Fournissant un habitat permanent ouvert à des locataires dont certains sont des cotisants (sans toutefois être propriétaires), ces lieux situés dans des cadres particulièrement épanouissants, font mieux qu’offrir un vivre ensemble, ouverts ils reçoivent pour certains un public extérieur auxquels sont proposés chambres d’hôtes, gîtes et une participation à toutes sortes d’activités en particulier de ressourcement et lâcher prise. Une bonne façon de développer leurs revenus tout en recrutant de nouveaux adeptes désireux de s’associer à des projets qui sont presque toujours évolutifs.
… Bien que loin d’attirer des flux massifs, ces villages ont une autre qualité : celle de redonner vie à des régions isolées et de valoriser par la même occasion un patrimoine et des traditions oubliées. Ils constituent aussi une sorte de laboratoire permanent dans lesquels peut s’inventer une autre forme de tourisme à la campagne.
Tourisme qui, pour sa part, a toutes les chances de se développer. Non seulement pour des clientèles éphémères mais pour des néo ruraux désireux de se réinventer.
Un retour aux Utopies
Marginal il y a quelques années, ce phénomène est-il pour autant aussi passager que les installations sur le plateau du Larzac et autres communautés hippies des années soixante ? Probablement, pour certains. Mais, pas pour tous.
Pourquoi ? Parce que les années 2020 ne sont pas les années soixante et que les prises de conscience écologique se sont fortement développées surtout ces tout derniers mois. Parce qu’effectivement, les villes ont beau se végétaliser et développer des fermes urbaines, elles n’en sont pas moins devenues irrespirables.
Enfin, parce que la quête de nature et d’une vie simple détachée de toutes formes de consommation inutile mais teintée de spiritualité appartient à cette quête d’d’utopie qui hante l’esprit humain depuis le fond des âges.
Arraché à une communauté, l’homme n’a eu de cesse que d’y retourner à travers des projets de communautés idéales. On connait La République de Platon, L’abbaye de Thélème de Rabelais, l’Utopie de Thomas More et 86 ans plus tard : La Cité du soleil de l’Italien Campanella, tandis qu’au dix-neuvième siècle, les phalanstères inspirés par Charles Fourier tentaient de mettre en place des modèles d’habitat participatif. Comme à Guise dont le familistère reste un modèle.
Mais, bien plus près dans le temps, on trouve de nombreux exemples devenus pérennes, nés pour la plupart dans les années soixante. Ainsi, la célèbre cité d’Auroville, non loin de Pondichéry, née il y a cinquante ans sous l’égide de Sri Aurobindo et de celle que l’on a baptisée « La Mère » ( Mira Alfassa) a inauguré une version contemporaine des éco villages.
Toujours bien vivante, abritant 3000 Aurovilliens issus d’une soixantaine de pays, Auroville répond à ses objectifs de Cité idéale où se reconnecter avec soi et l’univers. Une spiritualité incarnée par la célèbre coupole de métal doré : le Matrimandir. Au Sri Lanka, le réseau Savodarya compte 15 000 unités observant une vie et une agriculture saine.
En Australie, le Crystal Waters se déploie sur 300 ha et loge près de 300 résidents internationaux animés par la même idéologie. Ouvert sur l’extérieur et des visiteurs éphémères, ce village vend et loue encore des maisons et appartements à de nouveaux venus. En Argentine, l’association Gaia a aussi joué les pionnières dès les années soixante et garde ses portes ouvertes à des résidents de longue durée et touristes de passage.
Et en Ecosse, les jardins de Findhorn où, à partir de 1962, dans une lande désolée au Nord-Est, une poignée de personnes ont fait jaillir de terre un jardin magnifique, des fleurs et des légumes extraordinaires défiant toutes les lois agronomiques.
… Avec des programmes similaires, ces derniers exemples traduisent la permanence de concepts communautaires reflétant le désir de beaucoup d’humains qui, en dépit d’une tendance à l’individualisme et à la reproduction de la routine, cherchent à vivre autrement, dans un monde réparé. Accueillant des touristes, ils appartiennent en partie à ce secteur. Mais, beaucoup mieux, ils lui fournissent des modèles et des pistes de réflexion sur ce que pourraient devenir les villages de vacances de demain. On pense aussi aux Villages Nature du groupe Pierre & vacances qui n’ont pas hésité à jouer le jeu à grande échelle, sur le plan de l’éco habitat tout au moins et des économies d’énergie…
Pourquoi ? Parce que les années 2020 ne sont pas les années soixante et que les prises de conscience écologique se sont fortement développées surtout ces tout derniers mois. Parce qu’effectivement, les villes ont beau se végétaliser et développer des fermes urbaines, elles n’en sont pas moins devenues irrespirables.
Enfin, parce que la quête de nature et d’une vie simple détachée de toutes formes de consommation inutile mais teintée de spiritualité appartient à cette quête d’d’utopie qui hante l’esprit humain depuis le fond des âges.
Arraché à une communauté, l’homme n’a eu de cesse que d’y retourner à travers des projets de communautés idéales. On connait La République de Platon, L’abbaye de Thélème de Rabelais, l’Utopie de Thomas More et 86 ans plus tard : La Cité du soleil de l’Italien Campanella, tandis qu’au dix-neuvième siècle, les phalanstères inspirés par Charles Fourier tentaient de mettre en place des modèles d’habitat participatif. Comme à Guise dont le familistère reste un modèle.
Mais, bien plus près dans le temps, on trouve de nombreux exemples devenus pérennes, nés pour la plupart dans les années soixante. Ainsi, la célèbre cité d’Auroville, non loin de Pondichéry, née il y a cinquante ans sous l’égide de Sri Aurobindo et de celle que l’on a baptisée « La Mère » ( Mira Alfassa) a inauguré une version contemporaine des éco villages.
Toujours bien vivante, abritant 3000 Aurovilliens issus d’une soixantaine de pays, Auroville répond à ses objectifs de Cité idéale où se reconnecter avec soi et l’univers. Une spiritualité incarnée par la célèbre coupole de métal doré : le Matrimandir. Au Sri Lanka, le réseau Savodarya compte 15 000 unités observant une vie et une agriculture saine.
En Australie, le Crystal Waters se déploie sur 300 ha et loge près de 300 résidents internationaux animés par la même idéologie. Ouvert sur l’extérieur et des visiteurs éphémères, ce village vend et loue encore des maisons et appartements à de nouveaux venus. En Argentine, l’association Gaia a aussi joué les pionnières dès les années soixante et garde ses portes ouvertes à des résidents de longue durée et touristes de passage.
Et en Ecosse, les jardins de Findhorn où, à partir de 1962, dans une lande désolée au Nord-Est, une poignée de personnes ont fait jaillir de terre un jardin magnifique, des fleurs et des légumes extraordinaires défiant toutes les lois agronomiques.
… Avec des programmes similaires, ces derniers exemples traduisent la permanence de concepts communautaires reflétant le désir de beaucoup d’humains qui, en dépit d’une tendance à l’individualisme et à la reproduction de la routine, cherchent à vivre autrement, dans un monde réparé. Accueillant des touristes, ils appartiennent en partie à ce secteur. Mais, beaucoup mieux, ils lui fournissent des modèles et des pistes de réflexion sur ce que pourraient devenir les villages de vacances de demain. On pense aussi aux Villages Nature du groupe Pierre & vacances qui n’ont pas hésité à jouer le jeu à grande échelle, sur le plan de l’éco habitat tout au moins et des économies d’énergie…
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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