Mardi 30 avril 2019, Facebook prenait un virage, mais plutôt flou. "Je retiens un discours diffus qui manque cruellement de cohérence" souffle un Robin Coulet peu convaincu, directeur de l'agence Conversationnel.
Dans son long monologue, Mark Zuckerberg s'est évertué à donner une direction à son entreprise, mais surtout "donner des réponses aux critiques," précise Sébastien Repéto, le directeur de l'agence social media My Destination.
Il faut dire que les derniers mois ont été difficiles pour les équipes de Facebook enchainant scandale sur scandale. Après l'élection de Trump sur laquelle plane le voile suspicieux de Cambridge Analytica, puis les piratages de millions de comptes et les données transférées à des marques, l'année fut plus que chaotique.
Sous l'impulsion de son fondateur, las des critiques du public et des attaques venant des politiques notamment européens, Mark Zuckerberg a décidé de recentrer son bébé sur plus de privé.
Pour ouvrir la conférence, le fondateur du réseau au célèbre pouce bleu a lancé "aujourd’hui, nous allons parler de comment nous allons créer une plateforme de médias sociaux axée sur la confidentialité."
Faut-il craindre la disparition du mur ? Sébastien Repéto, directeur de l'agence social media My Destination de répondre "le fil actualité sera moins présent. La part belle sera faite aux groupes et à Facebook Watch.
Malgré ces changements, il y aura toujours de la place pour les marques et de belles opportunités subsisteront" explique le responsable de l'agence social media.
Dans son long monologue, Mark Zuckerberg s'est évertué à donner une direction à son entreprise, mais surtout "donner des réponses aux critiques," précise Sébastien Repéto, le directeur de l'agence social media My Destination.
Il faut dire que les derniers mois ont été difficiles pour les équipes de Facebook enchainant scandale sur scandale. Après l'élection de Trump sur laquelle plane le voile suspicieux de Cambridge Analytica, puis les piratages de millions de comptes et les données transférées à des marques, l'année fut plus que chaotique.
Sous l'impulsion de son fondateur, las des critiques du public et des attaques venant des politiques notamment européens, Mark Zuckerberg a décidé de recentrer son bébé sur plus de privé.
Pour ouvrir la conférence, le fondateur du réseau au célèbre pouce bleu a lancé "aujourd’hui, nous allons parler de comment nous allons créer une plateforme de médias sociaux axée sur la confidentialité."
Faut-il craindre la disparition du mur ? Sébastien Repéto, directeur de l'agence social media My Destination de répondre "le fil actualité sera moins présent. La part belle sera faite aux groupes et à Facebook Watch.
Malgré ces changements, il y aura toujours de la place pour les marques et de belles opportunités subsisteront" explique le responsable de l'agence social media.
Quels changement dans les campagnes publicitaires ?
Pour répondre aux aspirations de protection de la vie privée de ses utilisateurs, les échanges de messagerie seront mis en avant avec une importante valorisation des stories et des discussions de groupe.
En quelque sorte, résume Robin Coulet : "l'idée de départ s'éloigne. A l'origine, il voulait créer un village mondial avec en son centre sa place centrale permettant de créer un espace public d'expression, en 2019 nous sommes plutôt dans les conversations de salon."
Ces modifications vont entraîner une redéfinition des campagnes sur les réseaux sociaux.
"Les personnes ont trop souvent tendance à considérer les réseaux sociaux comme des espaces de diffusion, alors que la conversation est très importante. Il faut arrêter de compter les likes d'une publication,", explique Sébastien Repéto.
Pour soigner le niveau conversationnel et donc favoriser les échanges, les responsables marketing vont devoir muscler leurs équipes, "cela passe par la modération humaine.
Il faut créer du débat et de l'interaction", sous peine de perdre en visibilité, mais surtout utiliser messenger à bon escient. Et ces échanges ont un but : non pas développer de l'audience, mais des communautés.
Pour le responsable de Conversationnel "les marques vont devoir renforcer leur rôle communautaire." Les entreprises pourront toujours gagner de la visibilité, mais une fois l'audience captée, il sera indispensable de favoriser l'échange.
Les marques doivent revoir leurs approches pour réussir à animer autour des valeurs de l'entreprise.
"C'est sans doute moins sexy et simple pour les community managers, mais il est indispensable de suivre la marche en avant."
Si pour certaines agences de voyages, notamment en ligne, il sera compliqué de mettre en avant un idéal ou des valeurs, des tour-opérateurs pourront travailler efficacement leur storytelling.
En quelque sorte, résume Robin Coulet : "l'idée de départ s'éloigne. A l'origine, il voulait créer un village mondial avec en son centre sa place centrale permettant de créer un espace public d'expression, en 2019 nous sommes plutôt dans les conversations de salon."
Ces modifications vont entraîner une redéfinition des campagnes sur les réseaux sociaux.
"Les personnes ont trop souvent tendance à considérer les réseaux sociaux comme des espaces de diffusion, alors que la conversation est très importante. Il faut arrêter de compter les likes d'une publication,", explique Sébastien Repéto.
Pour soigner le niveau conversationnel et donc favoriser les échanges, les responsables marketing vont devoir muscler leurs équipes, "cela passe par la modération humaine.
Il faut créer du débat et de l'interaction", sous peine de perdre en visibilité, mais surtout utiliser messenger à bon escient. Et ces échanges ont un but : non pas développer de l'audience, mais des communautés.
Pour le responsable de Conversationnel "les marques vont devoir renforcer leur rôle communautaire." Les entreprises pourront toujours gagner de la visibilité, mais une fois l'audience captée, il sera indispensable de favoriser l'échange.
Les marques doivent revoir leurs approches pour réussir à animer autour des valeurs de l'entreprise.
"C'est sans doute moins sexy et simple pour les community managers, mais il est indispensable de suivre la marche en avant."
Si pour certaines agences de voyages, notamment en ligne, il sera compliqué de mettre en avant un idéal ou des valeurs, des tour-opérateurs pourront travailler efficacement leur storytelling.
Quelles opportunités pour les entreprises ?
Si Facebook change, il n'est pas le seul. Messenger se verra doté d'une application destinée aux ordinateurs de bureau, pour suivre le chemin pris par Whatsapp et les usages que les internautes font des réseaux sociaux.
A l'évidence, émerger sur une plateforme fermée deviendra plus complexe pour les marques, mais la firme de Menlo Park va et adapte déjà ses formats publicitaires. La conversation va devoir être érigée en priorité, en remisant les photos ou GIF de chats dans la corbeille, d'autant que Facebook a sorti une nouvelle arme pour les entreprises : le formulaire de prise de contact.
Ainsi Facebook veut créer des liens, mais cette fois-ci pas seulement digitaux, en générant des leads qualifiés. "C'est un post publié sur messenger pour créer de la discussion et récupérer de la discussion. L'idée est de connecter les gens et de transformer les utilisateurs en prospects" rapporte Sébastien Repéto, le directeur de l'agence social media My Destination.
Le message digital permettra aussi de "mieux administrer les prises de rendez-vous, ce qui est potentiellement intéressant pour les acteurs du tourisme," imagine Robin Coulet.
L'autre nouveauté de taille sera l'intégration du paiement directement sur Facebook sans externaliser l'opération. Pour le responsable de Conversationnel "c'était le cap à passer pour eux. Il y a une tentative d'avancer sur cette question, mais les équipes vont devoir gérer la question des données."
Il sera important d'éviter tout scandale, d'autant que la possibilité de vendre sur les différents réseaux sociaux du groupe pourrait être une opportunité de taille pour les entreprises du voyage.
"J'y crois beaucoup au niveau de la vente d'activités qui se fait bien souvent au dernier moment" prédit Sébastien Repéto. En effet, avec un post envoyé au bon moment, il serait possible de capter des prospects.
A l'évidence, émerger sur une plateforme fermée deviendra plus complexe pour les marques, mais la firme de Menlo Park va et adapte déjà ses formats publicitaires. La conversation va devoir être érigée en priorité, en remisant les photos ou GIF de chats dans la corbeille, d'autant que Facebook a sorti une nouvelle arme pour les entreprises : le formulaire de prise de contact.
Ainsi Facebook veut créer des liens, mais cette fois-ci pas seulement digitaux, en générant des leads qualifiés. "C'est un post publié sur messenger pour créer de la discussion et récupérer de la discussion. L'idée est de connecter les gens et de transformer les utilisateurs en prospects" rapporte Sébastien Repéto, le directeur de l'agence social media My Destination.
Le message digital permettra aussi de "mieux administrer les prises de rendez-vous, ce qui est potentiellement intéressant pour les acteurs du tourisme," imagine Robin Coulet.
L'autre nouveauté de taille sera l'intégration du paiement directement sur Facebook sans externaliser l'opération. Pour le responsable de Conversationnel "c'était le cap à passer pour eux. Il y a une tentative d'avancer sur cette question, mais les équipes vont devoir gérer la question des données."
Il sera important d'éviter tout scandale, d'autant que la possibilité de vendre sur les différents réseaux sociaux du groupe pourrait être une opportunité de taille pour les entreprises du voyage.
"J'y crois beaucoup au niveau de la vente d'activités qui se fait bien souvent au dernier moment" prédit Sébastien Repéto. En effet, avec un post envoyé au bon moment, il serait possible de capter des prospects.
Une réalité augmentée : "une technologie au point mais sans usage"
Instagram, le média chouchou des acteurs du voyage, connaît une petite nouveauté.
Le placement de produit sur les photographies des influenceurs, déjà bien présent, va être aussi accompagnée du paiement directement sur la plateforme.
D'autant qu'Instagram possède un avantage sur Facebook, "son reach (portée des publications) ne baisse pas à la même vitesse, cette plateforme a un avenir pour le tourisme." Même s'il est toujours compliqué de vendre un voyage sur un réseau social, d'ici quelques années une vidéo pourrait être l'argument ultime pour provoquer l'acte d'achat.
Alors que lors du deuxième jour de présentation du F8, Mark Zuckerberg a fortement appuyé sur des technologies qui peinent à se faire une place, en raison d'un manque d'usage.
La réalité virtuelle et la réalité augmentée ont été mises en lumière, mais face à un équipement faible de la population, "cet investissement aura des résultats plutôt à moyen terme.
Il serait possible d'imaginer des choses dans le voyage, mais pour le moment ils ont la techno sans les usages" conclut Sébastien Repéto, de My Destination.
2019 sera celle de l'échange sur Facebook, alors mieux vaut vous préparer à faire face à ce virage.
Le placement de produit sur les photographies des influenceurs, déjà bien présent, va être aussi accompagnée du paiement directement sur la plateforme.
D'autant qu'Instagram possède un avantage sur Facebook, "son reach (portée des publications) ne baisse pas à la même vitesse, cette plateforme a un avenir pour le tourisme." Même s'il est toujours compliqué de vendre un voyage sur un réseau social, d'ici quelques années une vidéo pourrait être l'argument ultime pour provoquer l'acte d'achat.
Alors que lors du deuxième jour de présentation du F8, Mark Zuckerberg a fortement appuyé sur des technologies qui peinent à se faire une place, en raison d'un manque d'usage.
La réalité virtuelle et la réalité augmentée ont été mises en lumière, mais face à un équipement faible de la population, "cet investissement aura des résultats plutôt à moyen terme.
Il serait possible d'imaginer des choses dans le voyage, mais pour le moment ils ont la techno sans les usages" conclut Sébastien Repéto, de My Destination.
2019 sera celle de l'échange sur Facebook, alors mieux vaut vous préparer à faire face à ce virage.