Le secteur est encore un marché de niche, sans réelles promesses d'emplois - DR
Les formations en tourisme durable fleurissent dans les universités et les écoles de commerce.
Difficile de toutes les dénombrer, mais l'Institut Français du Tourisme (IFT) estime que sur les 80 masters recensés en France, une vingtaine font référence au développement durable dans leur intitulé.
« C'est une accroche idéale pour attirer les étudiants » assure Jean-Luc Michaud, le président délégué de l'IFT. Mais le titre est souvent trompeur et un master qui s'affiche durable ne compte parfois qu'un seul module sur le sujet.
« Parfois, les établissements ont simplement modifié leur intitulé dans la dernière habilitation sans changer leur contenu » affirme Jean-Luc Michaud.
En effet, les écoles surfent sur la vague pour répondre à une demande croissante des étudiants, attirés par les promesses d'un tourisme vert.
Pourtant, le secteur est encore un marché de niche, sans réelles promesses d'emplois (voir précédent article). « Beaucoup forment à des métiers qui n'existent pas » dénonce Pierre Torrente, le directeur adjoint du Cétia de l'Université de Toulouse.
Difficile de toutes les dénombrer, mais l'Institut Français du Tourisme (IFT) estime que sur les 80 masters recensés en France, une vingtaine font référence au développement durable dans leur intitulé.
« C'est une accroche idéale pour attirer les étudiants » assure Jean-Luc Michaud, le président délégué de l'IFT. Mais le titre est souvent trompeur et un master qui s'affiche durable ne compte parfois qu'un seul module sur le sujet.
« Parfois, les établissements ont simplement modifié leur intitulé dans la dernière habilitation sans changer leur contenu » affirme Jean-Luc Michaud.
En effet, les écoles surfent sur la vague pour répondre à une demande croissante des étudiants, attirés par les promesses d'un tourisme vert.
Pourtant, le secteur est encore un marché de niche, sans réelles promesses d'emplois (voir précédent article). « Beaucoup forment à des métiers qui n'existent pas » dénonce Pierre Torrente, le directeur adjoint du Cétia de l'Université de Toulouse.
Aménager le territoire
Cependant, les étudiants à l'âme responsable pourront se tourner vers certaines filières où ils pourront mettre en pratique leur fibre éthique.
Ainsi, dans les métiers d'animations et d'accueil, on peut sensibiliser les voyageurs à cette thématique. Certains peuvent opter pour une approche économique en concevant des produits en adéquation avec ces valeurs. Mais le marché le plus porteur semble être celui de l'aménagement du territoire.
Le centre universitaire Du Guesclin de Bézier, rattaché à l'université de Montpellier, propose depuis 2004 un master professionnel tourisme et développement durable des territoires.
Il accueille chaque année près de 80 étudiants, à la limite de la saturation. « Nous avons beaucoup de candidatures et nous ne pouvons pas refuser d'élèves. Résultats, nous devons trouver de nouveaux financements » avance Dominique Crozat, le co-responsable du master.
Avec un taux d'insertion de 95% à six mois, ses diplômés sont bien lotis. Ils travaillent dans les directions régionales du tourisme et dans les bureaux d'études. « Le secteur privé est également en forte croissance. Nous avons des élèves qui sont partis diriger un camping et même chez Kuoni » poursuit le professeur.
Débouchés similaires pour le cycle tourisme et développement du Cétia de Toulouse, dont les anciens étudiants ont été embauchés dans les CRT, les CDT, les ONG, en France comme à étranger.
« Nous n'avons pas le qualificatif de durable car nous voulons faire réfléchir nos élèves sur des enjeux de développement plus généraux » tranche Pierre Torrente. « Il faut en effet éviter de s'enfermer dans ces spécialités très tendances mais sans réels débouchés ».
Ainsi, dans les métiers d'animations et d'accueil, on peut sensibiliser les voyageurs à cette thématique. Certains peuvent opter pour une approche économique en concevant des produits en adéquation avec ces valeurs. Mais le marché le plus porteur semble être celui de l'aménagement du territoire.
Le centre universitaire Du Guesclin de Bézier, rattaché à l'université de Montpellier, propose depuis 2004 un master professionnel tourisme et développement durable des territoires.
Il accueille chaque année près de 80 étudiants, à la limite de la saturation. « Nous avons beaucoup de candidatures et nous ne pouvons pas refuser d'élèves. Résultats, nous devons trouver de nouveaux financements » avance Dominique Crozat, le co-responsable du master.
Avec un taux d'insertion de 95% à six mois, ses diplômés sont bien lotis. Ils travaillent dans les directions régionales du tourisme et dans les bureaux d'études. « Le secteur privé est également en forte croissance. Nous avons des élèves qui sont partis diriger un camping et même chez Kuoni » poursuit le professeur.
Débouchés similaires pour le cycle tourisme et développement du Cétia de Toulouse, dont les anciens étudiants ont été embauchés dans les CRT, les CDT, les ONG, en France comme à étranger.
« Nous n'avons pas le qualificatif de durable car nous voulons faire réfléchir nos élèves sur des enjeux de développement plus généraux » tranche Pierre Torrente. « Il faut en effet éviter de s'enfermer dans ces spécialités très tendances mais sans réels débouchés ».
Examiner attentivement les contenus
Mais alors, quelles sont les astuces pour trouver une formation en adéquation avec ses valeurs, tout en assurant son avenir professionnel ?
«Il faut s'informer sur le CV des intervenants» glisse Guillaume Cromer, consultant formateur en tourisme durable du cabinet SPE Tourism. « Vérifiez s'ils ont écrit des livres ou participé à des conférences. Car parfois le professeur découvre la thématique en même temps que l'étudiant » s'exclame-t-il.
En effet, la notoriété des intervenant est cruciale, « car ils vont apporter leur réseau et leur expérience et qui permettront aux étudiants de trouver le bon stage » assure le consultant.
Mais l'idéal reste de se former aux fondamentaux du métier souhaité, comme l'hôtellerie ou la distribution, puis de compléter par des stages ou formations continues thématiques.
Ainsi à Montpellier, le centre Du Guesclin a lancé l'année dernière un diplôme universitaire techniques de promotion et de gestion en tourisme durable à destination des professionnels qui veulent monter leurs entreprise dans le secteur.
Un bon compromis pour ceux qui souhaitent faire du tourisme durable leur métier, sans pour autant galérer à s'insérer sur le marché.
«Il faut s'informer sur le CV des intervenants» glisse Guillaume Cromer, consultant formateur en tourisme durable du cabinet SPE Tourism. « Vérifiez s'ils ont écrit des livres ou participé à des conférences. Car parfois le professeur découvre la thématique en même temps que l'étudiant » s'exclame-t-il.
En effet, la notoriété des intervenant est cruciale, « car ils vont apporter leur réseau et leur expérience et qui permettront aux étudiants de trouver le bon stage » assure le consultant.
Mais l'idéal reste de se former aux fondamentaux du métier souhaité, comme l'hôtellerie ou la distribution, puis de compléter par des stages ou formations continues thématiques.
Ainsi à Montpellier, le centre Du Guesclin a lancé l'année dernière un diplôme universitaire techniques de promotion et de gestion en tourisme durable à destination des professionnels qui veulent monter leurs entreprise dans le secteur.
Un bon compromis pour ceux qui souhaitent faire du tourisme durable leur métier, sans pour autant galérer à s'insérer sur le marché.