Georges Azouze
Georges Azouze aime décidément relever les défis. En reprenant la présidence de F.F.C, le Directeur Général de Costa France s’engage dans un enjeu bien plus important qu’il n’y paraît.
Depuis des années on annonce le boom de la croisière. Certes pour Costa, la progression a été fulgurante et représente certainement l’une des plus belles réussites du tourisme de ces dernières années. Mais ne serait-ce pas l’arbre qui cache la forêt ?
Comment expliquer en effet la stagnation du marché français de la croisière alors que nos proches voisins enregistrent des développements records ?
Pour Georges Azouze, l’objectif est donc simple : développer la croisière en adoptant les mêmes formules qui ont permis le succès de Costa. Et si aujourd’hui Costa peut se permettre de communiquer à la télévision, c’est qu’un immense travail de fond à été engagé il y a plus de dix ans. La mission de l’association France Ferries Croisière s’effectuera donc sur plusieurs années avant de pouvoir mesurer des résultats tangibles.
Le réseau et la formation d’abord
La vente de la croisière doit s’appuyer sur un réseau d’agences de voyage fort. Or comparativement notre réseau français est bien trop faible au regard de nos voisins anglo-saxons et germaniques et la formation de chacun d’entre eux est également trop disparate.
L’association aura donc pour première mission la formation des agents en effectuant des road show dans les villes les moins visitées par les commerciaux des grandes compagnies de croisières.
Chaque adhérent de l’association, ils sont actuellement 27, participent ou non au financement de ces visites éduco-commerciales. L’intérêt des marges générées par la croisière, la diversité de l’offre (maritime, fluviale et ferries) la facilité de vente de ce type de produit sera bien entendu l’un des arguments forts des formateurs.
Plus en amont, ce sont les étudiants et les professeurs des écoles de tourisme qui seront sensibilisés par cette nouvelle donne incontournable du tourisme.
L’image de la croisière
Si l’image de la croisière a bien évolué, il demeure encore des stéréotypes parfaitement ancrés et notamment sur le prix estimé d’une croisière.
Le Français ne s’autoriserait-il pas à ce type de vacances ?
Sur 3,9 millions de vacanciers, 1,3 millions d’entre eux se déclarent prêts à embarquer pour l’aventure d’une croisière d’ici 5 ans. Combien transformeront-ils leur souhait et comment les compagnies et tours opérateurs profiteront de cette véritable profession de foi ?
La communication : clef de la réussite
Mais la première problématique que les armateurs et les tour-opérateurs devront résoudre est certainement leur propre volonté à investir le marché français. Cunard à investit plus de 780 millions de dollars dans la construction du Queen Mary 2.
Quelles sommes en France ont été investit dans la communication pour promouvoir ce géant des mers ? Néant. Bien sûr la construction à Saint-Nazaire à été un formidable coup de projecteur et toute la presse s’est emparé de l’événement assurant à moindre frais une visibilité exceptionnelle. Mais ce n’est pas aux journalistes de parler des promotions et des tarifs parfois fort attractifs que propose la compagnie Anglo-américaine.
Bien au contraire, les médias vont véhiculer une image politiquement correcte où il est de bon ton de parler de voyage pour milliardaire, de fastes inaccessibles et démesurés…contribuant ainsi à éloigner l’image d’une croisière pour tous et accessible au plus grand nombre.
Moins de 0,6% des vacanciers français partent en croisière
Actuellement moins de 0,6% des vacanciers français partent en croisière. En Europe le taux moyen est de 1% et aux USA le taux est de 2,5%. On peut donc légitimement espérer que la France accède rapidement (à moins de 5 ans) à 1 % ce qui représenterait déjà 390.000 passagers pour l’hexagone.
Pour atteindre les 2,5% (soit 975.000 passagers) tout dépendra de la réelle volonté des armateurs américains qui investiront le marché européen en communiquant comme il se doit.
Il est en effet surprenant de constater aujourd’hui que le deuxième opérateur mondial (Royal Carribean International) n’est qu’une représentation confidentielle en France. Et pourtant force est de constater que le marché français est un marché comme un autre. Costa n’est-il pas là pour en témoigner ?
Georges Azouze n’aura de cesse d’effectuer une pression sur les armateurs eux-mêmes et de séduire les tours opérateurs afin que la France devienne ou redevienne un grand pays de la croisière.
Les ports français ont déjà parié sur ce développement, les armateurs ne pourront pas se passer de ce marché providentiel et les agences de voyages trouveront certainement avec ce développement une bouffée d’oxygène salvatrice.
Jean-François GOURDON - redaction@tourmag.com
Depuis des années on annonce le boom de la croisière. Certes pour Costa, la progression a été fulgurante et représente certainement l’une des plus belles réussites du tourisme de ces dernières années. Mais ne serait-ce pas l’arbre qui cache la forêt ?
Comment expliquer en effet la stagnation du marché français de la croisière alors que nos proches voisins enregistrent des développements records ?
Pour Georges Azouze, l’objectif est donc simple : développer la croisière en adoptant les mêmes formules qui ont permis le succès de Costa. Et si aujourd’hui Costa peut se permettre de communiquer à la télévision, c’est qu’un immense travail de fond à été engagé il y a plus de dix ans. La mission de l’association France Ferries Croisière s’effectuera donc sur plusieurs années avant de pouvoir mesurer des résultats tangibles.
Le réseau et la formation d’abord
La vente de la croisière doit s’appuyer sur un réseau d’agences de voyage fort. Or comparativement notre réseau français est bien trop faible au regard de nos voisins anglo-saxons et germaniques et la formation de chacun d’entre eux est également trop disparate.
L’association aura donc pour première mission la formation des agents en effectuant des road show dans les villes les moins visitées par les commerciaux des grandes compagnies de croisières.
Chaque adhérent de l’association, ils sont actuellement 27, participent ou non au financement de ces visites éduco-commerciales. L’intérêt des marges générées par la croisière, la diversité de l’offre (maritime, fluviale et ferries) la facilité de vente de ce type de produit sera bien entendu l’un des arguments forts des formateurs.
Plus en amont, ce sont les étudiants et les professeurs des écoles de tourisme qui seront sensibilisés par cette nouvelle donne incontournable du tourisme.
L’image de la croisière
Si l’image de la croisière a bien évolué, il demeure encore des stéréotypes parfaitement ancrés et notamment sur le prix estimé d’une croisière.
Le Français ne s’autoriserait-il pas à ce type de vacances ?
Sur 3,9 millions de vacanciers, 1,3 millions d’entre eux se déclarent prêts à embarquer pour l’aventure d’une croisière d’ici 5 ans. Combien transformeront-ils leur souhait et comment les compagnies et tours opérateurs profiteront de cette véritable profession de foi ?
La communication : clef de la réussite
Mais la première problématique que les armateurs et les tour-opérateurs devront résoudre est certainement leur propre volonté à investir le marché français. Cunard à investit plus de 780 millions de dollars dans la construction du Queen Mary 2.
Quelles sommes en France ont été investit dans la communication pour promouvoir ce géant des mers ? Néant. Bien sûr la construction à Saint-Nazaire à été un formidable coup de projecteur et toute la presse s’est emparé de l’événement assurant à moindre frais une visibilité exceptionnelle. Mais ce n’est pas aux journalistes de parler des promotions et des tarifs parfois fort attractifs que propose la compagnie Anglo-américaine.
Bien au contraire, les médias vont véhiculer une image politiquement correcte où il est de bon ton de parler de voyage pour milliardaire, de fastes inaccessibles et démesurés…contribuant ainsi à éloigner l’image d’une croisière pour tous et accessible au plus grand nombre.
Moins de 0,6% des vacanciers français partent en croisière
Actuellement moins de 0,6% des vacanciers français partent en croisière. En Europe le taux moyen est de 1% et aux USA le taux est de 2,5%. On peut donc légitimement espérer que la France accède rapidement (à moins de 5 ans) à 1 % ce qui représenterait déjà 390.000 passagers pour l’hexagone.
Pour atteindre les 2,5% (soit 975.000 passagers) tout dépendra de la réelle volonté des armateurs américains qui investiront le marché européen en communiquant comme il se doit.
Il est en effet surprenant de constater aujourd’hui que le deuxième opérateur mondial (Royal Carribean International) n’est qu’une représentation confidentielle en France. Et pourtant force est de constater que le marché français est un marché comme un autre. Costa n’est-il pas là pour en témoigner ?
Georges Azouze n’aura de cesse d’effectuer une pression sur les armateurs eux-mêmes et de séduire les tours opérateurs afin que la France devienne ou redevienne un grand pays de la croisière.
Les ports français ont déjà parié sur ce développement, les armateurs ne pourront pas se passer de ce marché providentiel et les agences de voyages trouveront certainement avec ce développement une bouffée d’oxygène salvatrice.
Jean-François GOURDON - redaction@tourmag.com