Les seniors et le tourisme : quelques chiffres
Pendant longtemps, les saisons touristiques étaient réglées comme du papier à musique. On partait l’été sur les plages et l’hiver à la montagne. Toutefois, compte tenu du vieillissement de la population, l’organisation et les rythmes des départs en vacances ont évolué depuis une quinzaine d’années.
Ainsi, selon une étude intitulée « Le tourisme à l’âge de la retraite » (*), menée par Bernard Schéou, chercheur et maître de conférences à l’Université de Perpignan, « les seniors sont une génération de citadins, de plus en plus motorisés, et sont presque aussi autonomes dans l’organisation de leurs séjours que les plus jeunes ».
D’autre part, une enquête de l’Insee réalisée pour le magazine Notre Temps montre que presque un quinquagénaire sur deux (48.7%) pense aux voyages en premier lorsqu’il s’agit de dépenser son argent, que 18% des 50-64 ans voyagent à l’étranger et que les deux-tiers des seniors partent en vacances.
Cette clientèle avisée prépare ses départs avec soin : elle s’informe, compare et vérifie : 28.5% des seniors interrogent au préalable les offices du tourisme et presque un quart (23.5%) achète des guides de voyages**.
40% des 50 ans et plus choisissent la France pour leurs vacances et principalement la région Paca ou Rhônes-Alpes indique l’Observatoire national du tourisme. Lorsqu’ils partent à l’étranger, l’Espagne et les Dom-Tom sont leurs destinations préférées suivies par le Maroc et les USA**.
Les seniors, compte tenu de leur emploi du temps, et pour certains, de leur portefeuille, peuvent se permettre de partir plus souvent : ils représentent les deux tiers de clients qui sont partis plus de deux fois en circuit ou en club au cours des deux dernières années.
Ils apprécient aussi les formules « all inclusive », le soleil en hiver et 58% voyagent hors vacances scolaires, même si, un quart des grands-parents partent encore avec leurs enfants ou petits-enfants pour l’été.**
Ils n’hésitent pas à prendre l’avion pour se rendre à l’étranger (77%), presque un quart (24.3%) utilise le TGV et 6.7% l’Eurostar. Un senior sur dix possède d’ailleurs la carte senior SNCF.
Enfin, il faut savoir que plus d’un tiers des 50 ans et plus (34%) se fait héberger par des proches, que 30% possèdent une résidence secondaire et qu’un quart d’entre eux fait appel à l’hébergement marchant pour les vacances (hôtels, locations, camping) indiquent l’Observatoire du tourisme et la Sofres.
Tous ces chiffres ne doivent cependant pas faire oublier que de nombreux retraités ne peuvent pas partir en raison de contraintes financières, familiales ou de santé.
Pas une mais deux catégories de touristes seniors
Comme on peut le constater au vu des chiffres mentionnés plus haut, le tourisme senior représente un marché important pour cette industrie. Même s’il s’est déjà fortement développé au cours des dix/quinze dernières années, le potentiel de croissance reste encore important.
Pour le voyagiste Nouvelle Frontière (NF) « le voyage senior représente l’avenir du tourisme ». Et d’ajouter que cette nouvelle génération [de seniors] préfère consommer plutôt que de « transmettre un patrimoine ».
Toutefois, il est important de bien distinguer deux grandes catégories de touristes de plus de 50 ans. Certes, nous vivons une époque où les générations se côtoient, ce qui ne signifie pas pour autant qu’elles voyagent de la même manière. Ainsi, les baby-boomers (génération née entre 1946 et 1964) n’envisagent pas les vacances de la même façon que leurs parents, ce qui suppose des stratégies commerciales et des infrastructures adaptées.
NF distingue bien deux sortes de voyageurs, les 45-64 ans (qui correspondent aux boomers) baptisés les « Goldies » et les autres, les plus de 65 ans qui sont pour leur grande majorité des retraités. Selon ce voyagiste, la première catégorie devrait augmenter de 13% d’ici 2010 et la seconde de 14%.
Conscient de cette évolution de la démographie, Vacances bleues, opérateur associatif français spécialisé dans le tourisme seniors a lancé pour la première fois cette année une nouvelle brochure intitulée « Faites-vous Plaisir », présentant une gamme de produits spécialement destinés aux boomers : balnéothérapie, plongée, pêche au gros, trekking…
« C’est une clientèle complètement différente qui a des attentes complètement différentes et qu’on n’attire plus seulement par la destination mais aussi par la thématique » indiquait récemment le TO.
Une nécessaire adaptation des structures pour les touristes les plus âgés
Le développement de la clientèle senior, notamment en ce qui concerne la tranche des plus âgés, risque de faire surgir à moyen terme le problème de l’inadaptation de certaines structures d’accueil ou des transports.
Comme le regrettait l’année dernière, Anthony Marshall, doyen de l’Université Internationale de Floride, spécialisé sur les questions de réglementations hôtelières, « les comités exécutifs des hôtels, trop jeunes, n’ont pas saisi l’importance de la clientèle senior et ne comprennent pas leurs besoins spécifiques ».
Et de citer les consignes d’évacuation écrites en caractères minuscules, le pichet de jus d’orange trop lourd, les salles de bains dangereuses, le personnel snobant les seniors « persuadé que toute personne de plus de 60 ans est atteinte de la maladie d’Alzheimer ». Marshall estime que « le marché des personnes âgées n’est tout simplement pas dans les vues de ces professionnels ».
Entre autres améliorations pour attirer cette clientèle, ce spécialiste préconise le portage systématique des bagages, de poser des sols abrasifs dans les salles de bains ou encore, tout simplement, de former les employés aux besoins des seniors. En Autriche et en Allemagne, une chaîne d’hôtels « 50 Plus Hôtels Österreich », a développé depuis cinq ans un concept qui se veut particulièrement adapté aux personnes âgées.
Le groupe propose des séjours intitulés « se simplifier la vie en vacances » destinés aux 50 ans et plus. Son but est de répondre au mieux, aux requêtes et aux souhaits formulés par cette clientèle. La personnalisation des vacances est systématique. Le but ? Faire en sorte que les vacanciers se sentent à l'aise et bénéficient de la meilleure prise en charge possible.
Trois grands principes régissent la politique du groupe : soins personnalisés, chaleur humaine et service individuel. Par ailleurs, le personnel fait partie de « la vieille école ». Un gage de sérieux pour les clients qualifiés par la chaîne de « fins connaisseurs ». Une fois sur place, les établissements proposent de nombreuses activités culturelles, sportives ou de détentes.
Les seniors et le voyage sur internet
Même si les internautes seniors sont chaque année de plus en plus nombreux, qu’ils commencent aussi à passer à l’acter d’achat sur internet, cette population, en terme de consommation de voyages en ligne, reste bien en deçà des chiffres de la moyenne nationale.
Comme le souligne la récente enquête menée par la TNS Sofres pour le compte de Lastminute.com, un Français sur six achète son voyage sur internet. Si les 50/64 se rapproche de cette moyenne, « chez les plus de 65 ans, ils ne sont que 4% à acheter leur voyage en ligne » nous précise Pierre Paperon directeur général de Lastminute.com France.
Et d’ajouter « qu’il reste donc encore un fort décalage » et que « sur les deux ou trois prochaines années, ce sont surtout les 50/65 qui vont assurer une bonne partie du développement [des ventes de voyages en ligne] ».
Afin d’attirer cette clientèle, le site essaie de mettre en place plusieurs solutions. « Les seniors consomment très souvent des produits de groupe, il faut donc être capable d’aller récupérer tous ces petits groupes dans des lieux de collection différents, dans les régions ou les aéroports.
On est actuellement en train de le tester. On développe aussi des produits bien spécifiques comme les croisières (ndlr : 70% des clients sont seniors), quant à la thalasso, les produits sont déjà en place pour cet été, afin de satisfaire ces consommateurs ».
Deux grandes tendances se dessinent
On a vu apparaître ces dernières années deux grandes tendances dans le tourisme senior. La première est l’augmentation des longs séjours, qui peuvent durer de trois à six mois. On retrouve ce tourisme principalement en Afrique du nord (Maroc et Tunisie) où certains retraités n’hésitent plus à s’installer durant toute la période hivernale.
Si d'aucuns préfèrent l’hébergement dans les complexes hôteliers tunisiens, d’autres descendent avec leur camping-car et se posent sur les côtes marocaines, le long des plages, face à la mer. Deux avantages pour les retraités : un climat beaucoup plus doux et un niveau de vie plus élevé pour un coût nettement inférieur.
Les opérateurs locaux s’y retrouvent puisque cela permet d’optimiser le taux de remplissage des chambres durant les périodes « hors saison » et de développer toute une série de petits métiers pour les autochtones (de la plomberie à l’artisanat en passant par le portage de repas à domicile).
La seconde tendance est le développement du tourisme senior en célibataire. Deux explications. D’une part, malheureusement, le veuvage et d’autre part, l’augmentation des séparations et des divorces, une fois la retraite arrivée. Cela entraîne donc une hausse des demandes de voyages en solo.
Comme le souligne M. Stauff co-fondateur de l’agence de voyages Cpournous.com, spécialisée pour les célibataires « Il faut souligner que de nos jours, les célibataires, quelque soit leur âge, s’assument en tant que tel […]. Dans certains cas, vivre seul peut même être associé à plus de liberté que de solitude ». Et d’ajouter « qu’ils soient séparés ou que le conjoint ait disparu, ces seniors entament une nouvelle étape de leur existence ».
A tel point que certaines destinations, à certaines périodes, ne sont achetées que par des personnes de plus de 50 ans. Les offres touristiques de ce site, mentionnent d’ailleurs la plupart du temps, les tranches d’âges concernées. C'est le cas par exemple d'un circuit dans les capitales d'Europe entre le 9 et 16 juin prochains qui est vendu principalement aux 50/60 ans.
Article publié avec l'aimable autorisation de SeniorActu
http://www.senioractu.com
*La Documentation française, 2002
**Source : Interdeco, étude Scanner 2000.
Ainsi, selon une étude intitulée « Le tourisme à l’âge de la retraite » (*), menée par Bernard Schéou, chercheur et maître de conférences à l’Université de Perpignan, « les seniors sont une génération de citadins, de plus en plus motorisés, et sont presque aussi autonomes dans l’organisation de leurs séjours que les plus jeunes ».
D’autre part, une enquête de l’Insee réalisée pour le magazine Notre Temps montre que presque un quinquagénaire sur deux (48.7%) pense aux voyages en premier lorsqu’il s’agit de dépenser son argent, que 18% des 50-64 ans voyagent à l’étranger et que les deux-tiers des seniors partent en vacances.
Cette clientèle avisée prépare ses départs avec soin : elle s’informe, compare et vérifie : 28.5% des seniors interrogent au préalable les offices du tourisme et presque un quart (23.5%) achète des guides de voyages**.
40% des 50 ans et plus choisissent la France pour leurs vacances et principalement la région Paca ou Rhônes-Alpes indique l’Observatoire national du tourisme. Lorsqu’ils partent à l’étranger, l’Espagne et les Dom-Tom sont leurs destinations préférées suivies par le Maroc et les USA**.
Les seniors, compte tenu de leur emploi du temps, et pour certains, de leur portefeuille, peuvent se permettre de partir plus souvent : ils représentent les deux tiers de clients qui sont partis plus de deux fois en circuit ou en club au cours des deux dernières années.
Ils apprécient aussi les formules « all inclusive », le soleil en hiver et 58% voyagent hors vacances scolaires, même si, un quart des grands-parents partent encore avec leurs enfants ou petits-enfants pour l’été.**
Ils n’hésitent pas à prendre l’avion pour se rendre à l’étranger (77%), presque un quart (24.3%) utilise le TGV et 6.7% l’Eurostar. Un senior sur dix possède d’ailleurs la carte senior SNCF.
Enfin, il faut savoir que plus d’un tiers des 50 ans et plus (34%) se fait héberger par des proches, que 30% possèdent une résidence secondaire et qu’un quart d’entre eux fait appel à l’hébergement marchant pour les vacances (hôtels, locations, camping) indiquent l’Observatoire du tourisme et la Sofres.
Tous ces chiffres ne doivent cependant pas faire oublier que de nombreux retraités ne peuvent pas partir en raison de contraintes financières, familiales ou de santé.
Pas une mais deux catégories de touristes seniors
Comme on peut le constater au vu des chiffres mentionnés plus haut, le tourisme senior représente un marché important pour cette industrie. Même s’il s’est déjà fortement développé au cours des dix/quinze dernières années, le potentiel de croissance reste encore important.
Pour le voyagiste Nouvelle Frontière (NF) « le voyage senior représente l’avenir du tourisme ». Et d’ajouter que cette nouvelle génération [de seniors] préfère consommer plutôt que de « transmettre un patrimoine ».
Toutefois, il est important de bien distinguer deux grandes catégories de touristes de plus de 50 ans. Certes, nous vivons une époque où les générations se côtoient, ce qui ne signifie pas pour autant qu’elles voyagent de la même manière. Ainsi, les baby-boomers (génération née entre 1946 et 1964) n’envisagent pas les vacances de la même façon que leurs parents, ce qui suppose des stratégies commerciales et des infrastructures adaptées.
NF distingue bien deux sortes de voyageurs, les 45-64 ans (qui correspondent aux boomers) baptisés les « Goldies » et les autres, les plus de 65 ans qui sont pour leur grande majorité des retraités. Selon ce voyagiste, la première catégorie devrait augmenter de 13% d’ici 2010 et la seconde de 14%.
Conscient de cette évolution de la démographie, Vacances bleues, opérateur associatif français spécialisé dans le tourisme seniors a lancé pour la première fois cette année une nouvelle brochure intitulée « Faites-vous Plaisir », présentant une gamme de produits spécialement destinés aux boomers : balnéothérapie, plongée, pêche au gros, trekking…
« C’est une clientèle complètement différente qui a des attentes complètement différentes et qu’on n’attire plus seulement par la destination mais aussi par la thématique » indiquait récemment le TO.
Une nécessaire adaptation des structures pour les touristes les plus âgés
Le développement de la clientèle senior, notamment en ce qui concerne la tranche des plus âgés, risque de faire surgir à moyen terme le problème de l’inadaptation de certaines structures d’accueil ou des transports.
Comme le regrettait l’année dernière, Anthony Marshall, doyen de l’Université Internationale de Floride, spécialisé sur les questions de réglementations hôtelières, « les comités exécutifs des hôtels, trop jeunes, n’ont pas saisi l’importance de la clientèle senior et ne comprennent pas leurs besoins spécifiques ».
Et de citer les consignes d’évacuation écrites en caractères minuscules, le pichet de jus d’orange trop lourd, les salles de bains dangereuses, le personnel snobant les seniors « persuadé que toute personne de plus de 60 ans est atteinte de la maladie d’Alzheimer ». Marshall estime que « le marché des personnes âgées n’est tout simplement pas dans les vues de ces professionnels ».
Entre autres améliorations pour attirer cette clientèle, ce spécialiste préconise le portage systématique des bagages, de poser des sols abrasifs dans les salles de bains ou encore, tout simplement, de former les employés aux besoins des seniors. En Autriche et en Allemagne, une chaîne d’hôtels « 50 Plus Hôtels Österreich », a développé depuis cinq ans un concept qui se veut particulièrement adapté aux personnes âgées.
Le groupe propose des séjours intitulés « se simplifier la vie en vacances » destinés aux 50 ans et plus. Son but est de répondre au mieux, aux requêtes et aux souhaits formulés par cette clientèle. La personnalisation des vacances est systématique. Le but ? Faire en sorte que les vacanciers se sentent à l'aise et bénéficient de la meilleure prise en charge possible.
Trois grands principes régissent la politique du groupe : soins personnalisés, chaleur humaine et service individuel. Par ailleurs, le personnel fait partie de « la vieille école ». Un gage de sérieux pour les clients qualifiés par la chaîne de « fins connaisseurs ». Une fois sur place, les établissements proposent de nombreuses activités culturelles, sportives ou de détentes.
Les seniors et le voyage sur internet
Même si les internautes seniors sont chaque année de plus en plus nombreux, qu’ils commencent aussi à passer à l’acter d’achat sur internet, cette population, en terme de consommation de voyages en ligne, reste bien en deçà des chiffres de la moyenne nationale.
Comme le souligne la récente enquête menée par la TNS Sofres pour le compte de Lastminute.com, un Français sur six achète son voyage sur internet. Si les 50/64 se rapproche de cette moyenne, « chez les plus de 65 ans, ils ne sont que 4% à acheter leur voyage en ligne » nous précise Pierre Paperon directeur général de Lastminute.com France.
Et d’ajouter « qu’il reste donc encore un fort décalage » et que « sur les deux ou trois prochaines années, ce sont surtout les 50/65 qui vont assurer une bonne partie du développement [des ventes de voyages en ligne] ».
Afin d’attirer cette clientèle, le site essaie de mettre en place plusieurs solutions. « Les seniors consomment très souvent des produits de groupe, il faut donc être capable d’aller récupérer tous ces petits groupes dans des lieux de collection différents, dans les régions ou les aéroports.
On est actuellement en train de le tester. On développe aussi des produits bien spécifiques comme les croisières (ndlr : 70% des clients sont seniors), quant à la thalasso, les produits sont déjà en place pour cet été, afin de satisfaire ces consommateurs ».
Deux grandes tendances se dessinent
On a vu apparaître ces dernières années deux grandes tendances dans le tourisme senior. La première est l’augmentation des longs séjours, qui peuvent durer de trois à six mois. On retrouve ce tourisme principalement en Afrique du nord (Maroc et Tunisie) où certains retraités n’hésitent plus à s’installer durant toute la période hivernale.
Si d'aucuns préfèrent l’hébergement dans les complexes hôteliers tunisiens, d’autres descendent avec leur camping-car et se posent sur les côtes marocaines, le long des plages, face à la mer. Deux avantages pour les retraités : un climat beaucoup plus doux et un niveau de vie plus élevé pour un coût nettement inférieur.
Les opérateurs locaux s’y retrouvent puisque cela permet d’optimiser le taux de remplissage des chambres durant les périodes « hors saison » et de développer toute une série de petits métiers pour les autochtones (de la plomberie à l’artisanat en passant par le portage de repas à domicile).
La seconde tendance est le développement du tourisme senior en célibataire. Deux explications. D’une part, malheureusement, le veuvage et d’autre part, l’augmentation des séparations et des divorces, une fois la retraite arrivée. Cela entraîne donc une hausse des demandes de voyages en solo.
Comme le souligne M. Stauff co-fondateur de l’agence de voyages Cpournous.com, spécialisée pour les célibataires « Il faut souligner que de nos jours, les célibataires, quelque soit leur âge, s’assument en tant que tel […]. Dans certains cas, vivre seul peut même être associé à plus de liberté que de solitude ». Et d’ajouter « qu’ils soient séparés ou que le conjoint ait disparu, ces seniors entament une nouvelle étape de leur existence ».
A tel point que certaines destinations, à certaines périodes, ne sont achetées que par des personnes de plus de 50 ans. Les offres touristiques de ce site, mentionnent d’ailleurs la plupart du temps, les tranches d’âges concernées. C'est le cas par exemple d'un circuit dans les capitales d'Europe entre le 9 et 16 juin prochains qui est vendu principalement aux 50/60 ans.
Article publié avec l'aimable autorisation de SeniorActu
http://www.senioractu.com
*La Documentation française, 2002
**Source : Interdeco, étude Scanner 2000.
Le tourisme senior : des exemples à l'étranger
La France n’est pas le seul pays à s'être penché sur le tourisme des plus de 50 ans. L’Office du Tourisme chilien, a développé il y a dix ans, une offre spécifique pour les seniors, afin de revitaliser le marché hors saison touristique. Selon un récent rapport, ce concept aurait permis de dégager plus de trente millions d’euros de bénéfices sur quatre ans.
La Chine, dont 10% de la population a plus de 60 ans, tente elle aussi de développer le tourisme des personnes âgées dans la ville de Dalian. Elle espère même, malgré son lourd passif avec le Japon (cf les évènements anti-japonais récents qui ont eu lieu à Beijing) inciter les seniors nippons à venir passer quelques mois de l’année dans son pays.
A Toronto, au Canada, ElderTreks propose depuis une quinzaine d’années des voyages d’aventures pour les plus de 50 ans. En petits groupes, les clients peuvent sortir des sentiers battus : Kenya, Mongolie, Antarctique, Kilimandjaro, Madagascar… Au Japon, Nippon Travel, spécialisée elle aussi dans ce type de clientèle, surnomme ces voyageurs quinquagénaires les « E-age ».
Ce tour opérateur, est souvent choisi par les boomers ou les seniors qui souhaitent s’installer à l’étranger pendant des périodes de deux ou trois mois ou qui décident même de se fixer dans un autre pays. L’agence propose désormais, en plus de ses voyages, des programmes de perfectionnement et d’entraînement à la pratique des langues étrangères et prévoit une forte demande pour ce genre de produits dans les années à venir…
La France n’est pas le seul pays à s'être penché sur le tourisme des plus de 50 ans. L’Office du Tourisme chilien, a développé il y a dix ans, une offre spécifique pour les seniors, afin de revitaliser le marché hors saison touristique. Selon un récent rapport, ce concept aurait permis de dégager plus de trente millions d’euros de bénéfices sur quatre ans.
La Chine, dont 10% de la population a plus de 60 ans, tente elle aussi de développer le tourisme des personnes âgées dans la ville de Dalian. Elle espère même, malgré son lourd passif avec le Japon (cf les évènements anti-japonais récents qui ont eu lieu à Beijing) inciter les seniors nippons à venir passer quelques mois de l’année dans son pays.
A Toronto, au Canada, ElderTreks propose depuis une quinzaine d’années des voyages d’aventures pour les plus de 50 ans. En petits groupes, les clients peuvent sortir des sentiers battus : Kenya, Mongolie, Antarctique, Kilimandjaro, Madagascar… Au Japon, Nippon Travel, spécialisée elle aussi dans ce type de clientèle, surnomme ces voyageurs quinquagénaires les « E-age ».
Ce tour opérateur, est souvent choisi par les boomers ou les seniors qui souhaitent s’installer à l’étranger pendant des périodes de deux ou trois mois ou qui décident même de se fixer dans un autre pays. L’agence propose désormais, en plus de ses voyages, des programmes de perfectionnement et d’entraînement à la pratique des langues étrangères et prévoit une forte demande pour ce genre de produits dans les années à venir…