22. L’hypocondriaque : la douleur à tout prix
Qui regarde aujourd’hui les voiliers glisser sur l’eau et les nuages s’envoler ? Il faut hélas reconnaitre que les smartphones sont entrés dans nos vies avec leurs cortèges de réseaux sociaux, de messageries, de sites diffusant des informations.... - Depositphotos.com Auteur Rawpixel
Tous les hypocondriaques ne sont pas des touristes. Et tous les touristes ne sont pas des hypocondriaques. Mais, tout de même, c’est dans la population touristique que l’on observe une part importante d’individus totalement obsédés par la crainte de tomber malades et souffrant de maux réels.
Consacrant en général un bagage entier à leur pharmacie, les hypocondriaques s’encombrent non seulement de leurs médicaments habituels (souvent en double ration) mais aussi de toutes les petites pilules qui pourraient se révéler utiles contre des piqûres d’insectes, de serpents, des gastros, des migraines, des rhumes et toutes les formes de maladies qu’ils auront repérées dans leurs recherches d’informations sur les destinations visitées.
Mais, pourquoi une telle pathologie s’amplifie-t-elle plus en voyages que chez soi ? Tout simplement, parce que le voyage fragilise. On perd ses repères. On se retrouve projeté dans un inconnu et avec des inconnus dans lesquels l’on n’a pas forcément confiance.
Pire, on se retrouve aussi projetés dans des espaces de transit (aéroports, gares, parking) totalement impersonnels, dont on ignore tout et dans lesquels on se sent forcément d’autant plus menacés que les retards et les attentes qui leur sont liées sont longues.
Stressé, l’hypocondriaque peut déclencher des crises de panique contre lesquelles il aura sans doute des remèdes.
Mais, n’oubliez pas que, bien que souvent imaginaires, les maux éprouvés par le voyageur hypocondriaque le font vraiment souffrir et peuvent faire souffrir toute sa famille. Car, ce personnage est capable de diffuser son angoisse à son entourage immédiat y compris ses compagnons de voyages.
En fait, mettant le plaisir à distance (le propre de la névrose obsessionnelle), il se complaît dans un cauchemar permanent. Il sera donc difficile pour un opérateur touristique de le rassurer et le soigner !
Consacrant en général un bagage entier à leur pharmacie, les hypocondriaques s’encombrent non seulement de leurs médicaments habituels (souvent en double ration) mais aussi de toutes les petites pilules qui pourraient se révéler utiles contre des piqûres d’insectes, de serpents, des gastros, des migraines, des rhumes et toutes les formes de maladies qu’ils auront repérées dans leurs recherches d’informations sur les destinations visitées.
Mais, pourquoi une telle pathologie s’amplifie-t-elle plus en voyages que chez soi ? Tout simplement, parce que le voyage fragilise. On perd ses repères. On se retrouve projeté dans un inconnu et avec des inconnus dans lesquels l’on n’a pas forcément confiance.
Pire, on se retrouve aussi projetés dans des espaces de transit (aéroports, gares, parking) totalement impersonnels, dont on ignore tout et dans lesquels on se sent forcément d’autant plus menacés que les retards et les attentes qui leur sont liées sont longues.
Stressé, l’hypocondriaque peut déclencher des crises de panique contre lesquelles il aura sans doute des remèdes.
Mais, n’oubliez pas que, bien que souvent imaginaires, les maux éprouvés par le voyageur hypocondriaque le font vraiment souffrir et peuvent faire souffrir toute sa famille. Car, ce personnage est capable de diffuser son angoisse à son entourage immédiat y compris ses compagnons de voyages.
En fait, mettant le plaisir à distance (le propre de la névrose obsessionnelle), il se complaît dans un cauchemar permanent. Il sera donc difficile pour un opérateur touristique de le rassurer et le soigner !
23. Jamais sans mon écran : le toc du siècle
Michel Jonasz chantait « Alors on regardait les bateaux en suçant des glaces à l’eau » ! Autres temps, autres mœurs !
Qui regarde aujourd’hui les voiliers glisser sur l’eau et les nuages s’envoler ? Il faut hélas reconnaitre que les smartphones sont entrés dans nos vies avec leurs cortèges de réseaux sociaux, de messageries, de sites diffusant des informations et des images venus d’ailleurs alors que nous sommes ailleurs et que nous ne regardons plus cet ailleurs !
Névrotiques, les comportements des touristes sans cesse rivés à leurs écrans, sont devenus le fait d’une majorité malgré une rumeur selon laquelle l’heure est à la déconnexion. Non.
Elle ne l’est pas encore ou si peu. Et cela produit un touriste schizophrène, coupé en deux, les pieds à Saint Tropez par exemple et la tête à Rhodes les yeux rivés sur les images infernales que diffusent des inconnus qu’il compte pourtant parmi ses amis…
N’oublions pas non plus ce casque dont il plante les écouteurs dans ses oreilles, histoire de communiquer avec des interlocuteurs vivant à 1000 km, à moins qu’ils n’ écoutent des flots de musiques mécaniques ruinant son ouïe, au détriment du gazouillis des oiseaux qui peuplent encore nos ciels d’été…
Qui regarde aujourd’hui les voiliers glisser sur l’eau et les nuages s’envoler ? Il faut hélas reconnaitre que les smartphones sont entrés dans nos vies avec leurs cortèges de réseaux sociaux, de messageries, de sites diffusant des informations et des images venus d’ailleurs alors que nous sommes ailleurs et que nous ne regardons plus cet ailleurs !
Névrotiques, les comportements des touristes sans cesse rivés à leurs écrans, sont devenus le fait d’une majorité malgré une rumeur selon laquelle l’heure est à la déconnexion. Non.
Elle ne l’est pas encore ou si peu. Et cela produit un touriste schizophrène, coupé en deux, les pieds à Saint Tropez par exemple et la tête à Rhodes les yeux rivés sur les images infernales que diffusent des inconnus qu’il compte pourtant parmi ses amis…
N’oublions pas non plus ce casque dont il plante les écouteurs dans ses oreilles, histoire de communiquer avec des interlocuteurs vivant à 1000 km, à moins qu’ils n’ écoutent des flots de musiques mécaniques ruinant son ouïe, au détriment du gazouillis des oiseaux qui peuplent encore nos ciels d’été…
24. les obsédés … sexuels
Terminons enfin par une touche sympathique : le portrait de ces séducteurs invétérés incarnés par le comédien Michel Blanc dans « Les bronzés ».
Séducteurs et séductrices, car les femmes ne sont pas en reste quand il s’agit de choisir une destination et une formule de vacances leur offrant l’occasion de faire des rencontres !
Partant soit en solo, soit entre amis, soit aussi en voyage organisé, ces candidats à une pause amoureuse réussie, même si celle-ci est brève, constituent une catégorie de voyageurs aussi ancienne que le voyage mais dynamisée par l’euphorie de l’après-guerre, la création du Club Méditerranée et l’essor de cette nouvelle philosophie des vacances qu’a été le « sea sun and sex ».
Plus nombreux parmi les jeunes, ces voyageurs en quête de l’âme sœur comptent dans leurs rangs des occasionnels de ce genre de voyages mais aussi des spécialistes qui ont repéré les formules et les sites les plus adaptés à leurs demandes parmi lesquels des îles comme Ibiza ou Mykonos truffées de plages et boîtes de nuit occupent les premiers rangs.
Car qui dit vacances, dit plage, tourisme nocturne, danse, beuveries voire soulographies…
Bref ! Nous avons affaire là à des profils parfaitement connus de vacanciers pour lesquels un voyage ou des vacances réussis sont forcément synonymes de rencontres réussies. Mais, les amours d’été ont une fin. « Il faut se quitter » comme dit la chanson. Et ce moment-là n’est pas toujours facile à vivre !
Séducteurs et séductrices, car les femmes ne sont pas en reste quand il s’agit de choisir une destination et une formule de vacances leur offrant l’occasion de faire des rencontres !
Partant soit en solo, soit entre amis, soit aussi en voyage organisé, ces candidats à une pause amoureuse réussie, même si celle-ci est brève, constituent une catégorie de voyageurs aussi ancienne que le voyage mais dynamisée par l’euphorie de l’après-guerre, la création du Club Méditerranée et l’essor de cette nouvelle philosophie des vacances qu’a été le « sea sun and sex ».
Plus nombreux parmi les jeunes, ces voyageurs en quête de l’âme sœur comptent dans leurs rangs des occasionnels de ce genre de voyages mais aussi des spécialistes qui ont repéré les formules et les sites les plus adaptés à leurs demandes parmi lesquels des îles comme Ibiza ou Mykonos truffées de plages et boîtes de nuit occupent les premiers rangs.
Car qui dit vacances, dit plage, tourisme nocturne, danse, beuveries voire soulographies…
Bref ! Nous avons affaire là à des profils parfaitement connus de vacanciers pour lesquels un voyage ou des vacances réussis sont forcément synonymes de rencontres réussies. Mais, les amours d’été ont une fin. « Il faut se quitter » comme dit la chanson. Et ce moment-là n’est pas toujours facile à vivre !
25. Et pour finir, un touriste résolument pluriel
… Cette galerie de portraits pourrait bien entendu être étayée par une série de stéréotypes auxquels vous pensez et qui ont été omis.
Oui, le touriste est pluriel et complexe. Il n’y a pas un touriste mais des touristes dont les comportements sont liés à des histoires de vie différentes, plus ou moins heureuses.
Nous vous invitons donc aussi à lire notre rubrique « Qui sont vos clients » pour pénétrer plus profondément dans les abysses de cet être qui prolifère sur la planète et n’a pas forcément très bonne presse depuis qu’on l’accuse de dénaturer les sites qu’il fréquente.
Loin de le réduire à un « sur touriste », soit un « individu en trop », mieux vaut chercher à mieux le comprendre en détaillant tous les petits bobos qui le font plus souffrir qu’on l’imagine et l’inscrivent dans une humanité qui n’a rien de factice, bien au contraire.
Oui, le touriste est pluriel et complexe. Il n’y a pas un touriste mais des touristes dont les comportements sont liés à des histoires de vie différentes, plus ou moins heureuses.
Nous vous invitons donc aussi à lire notre rubrique « Qui sont vos clients » pour pénétrer plus profondément dans les abysses de cet être qui prolifère sur la planète et n’a pas forcément très bonne presse depuis qu’on l’accuse de dénaturer les sites qu’il fréquente.
Loin de le réduire à un « sur touriste », soit un « individu en trop », mieux vaut chercher à mieux le comprendre en détaillant tous les petits bobos qui le font plus souffrir qu’on l’imagine et l’inscrivent dans une humanité qui n’a rien de factice, bien au contraire.
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Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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