Des dizaines de petits métiers vivent du tourisme en Guadeloupe...
"C'est une révolte, Sir ? Non c'est une révolution !"
Comment ne pas songer à la célèbre phrase lorsqu'on observe ce qui se passe aux Antilles ?
Magasins fermés de force, stations service protégées par la gendarmerie... la contestation des débuts prend de plus en plus des air d'insurrection.
En face que constate-t-on ? Des pouvoirs publics complètement dépassés par les évènements.
Les "mesurettes" et la volte face d'Yves Jégo dans son rôle de Monsieur Bons offices ont été très mal vécues par la communauté guadeloupéenne.
Une communauté doublement frustrée car consciente de se "tirer une balle dans le pied" en faisant table rase des efforts pour remettre sur pied une industrie touristique qui représente la principale ressource de l'Ile.
Didier Arino, patron de Protourisme qui a travaillé sur le schéma touristique, reconnaît la complexité de la situation.
"Il y a ici un vrai problème de pouvoir d'achat, car les prix ont beaucoup augmenté après le cyclone et la situation est devenue très difficile pour ceux qui vivent avec le Smic ou, pire encore, qui n'ont que le RMI..."
Comment ne pas songer à la célèbre phrase lorsqu'on observe ce qui se passe aux Antilles ?
Magasins fermés de force, stations service protégées par la gendarmerie... la contestation des débuts prend de plus en plus des air d'insurrection.
En face que constate-t-on ? Des pouvoirs publics complètement dépassés par les évènements.
Les "mesurettes" et la volte face d'Yves Jégo dans son rôle de Monsieur Bons offices ont été très mal vécues par la communauté guadeloupéenne.
Une communauté doublement frustrée car consciente de se "tirer une balle dans le pied" en faisant table rase des efforts pour remettre sur pied une industrie touristique qui représente la principale ressource de l'Ile.
Didier Arino, patron de Protourisme qui a travaillé sur le schéma touristique, reconnaît la complexité de la situation.
"Il y a ici un vrai problème de pouvoir d'achat, car les prix ont beaucoup augmenté après le cyclone et la situation est devenue très difficile pour ceux qui vivent avec le Smic ou, pire encore, qui n'ont que le RMI..."
10 millions d'euros partent en fumée chaque semaine
Il déplore d'autant plus cette situation, que le tourisme en est directement la victime. Chaque semaine, ce sont 10 millions d'euros qui partent en fumée avec la grève qui paralyse l'activité.
"La destination avait fait d'énormes efforts et le produit Guadeloupe était de mieux en mieux perçu, grâce à une montée en gamme et une offre diversifiée, le Club Med à Saint Anne et Pierre & Vacances qui sont maintenant fermés..."
Si le Gouvernement joue la montre, les professionnels du tourisme, eux, ne savent plus à quel saint se vouer. Le CETO a été contraint d'annuler les départs et Georges Colson s'étonne dans un courrier adressé à Hervé Novelli du manque de réactivité de ce dernier.
Il est vrai qu'on a connu le secrétaire d'Etat au Tourisme plus bavard au cours des dernières semaines. Lui qui déplorait récemment l'effritement de l'attractivité de la France, n'a pas eu un mot pour un secteur où des centaines d'entreprises et des dizaines de milliers de salariés dépriment face à la crise.
La profession n'avait pas besoin de cela dans le contexte actuel. Le "sauve qui peut" des vacanciers à la veille des vacances scolaires sonne le glas des espoirs de la Guadeloupe où les réservations affichaient une hausse de 8% par rapport à l'année précédente.
Malgré cet immense gâchis, il va bien falloir en sortir. Mais il ne servira à rien de relancer le tourisme sans soigner les causes profondes du malaise antillais.
Les modèles économiques (défiscalisations) développés aux cours des dernières annés ont montré leurs limites. Les investissements à moyen terme et à courte vue devront être repensés si l'on veut que les Antillais, puissent, eux aussi, profiter d'une meilleure répartition des richesses du tourisme.
"La destination avait fait d'énormes efforts et le produit Guadeloupe était de mieux en mieux perçu, grâce à une montée en gamme et une offre diversifiée, le Club Med à Saint Anne et Pierre & Vacances qui sont maintenant fermés..."
Si le Gouvernement joue la montre, les professionnels du tourisme, eux, ne savent plus à quel saint se vouer. Le CETO a été contraint d'annuler les départs et Georges Colson s'étonne dans un courrier adressé à Hervé Novelli du manque de réactivité de ce dernier.
Il est vrai qu'on a connu le secrétaire d'Etat au Tourisme plus bavard au cours des dernières semaines. Lui qui déplorait récemment l'effritement de l'attractivité de la France, n'a pas eu un mot pour un secteur où des centaines d'entreprises et des dizaines de milliers de salariés dépriment face à la crise.
La profession n'avait pas besoin de cela dans le contexte actuel. Le "sauve qui peut" des vacanciers à la veille des vacances scolaires sonne le glas des espoirs de la Guadeloupe où les réservations affichaient une hausse de 8% par rapport à l'année précédente.
Malgré cet immense gâchis, il va bien falloir en sortir. Mais il ne servira à rien de relancer le tourisme sans soigner les causes profondes du malaise antillais.
Les modèles économiques (défiscalisations) développés aux cours des dernières annés ont montré leurs limites. Les investissements à moyen terme et à courte vue devront être repensés si l'on veut que les Antillais, puissent, eux aussi, profiter d'une meilleure répartition des richesses du tourisme.