Dans un décor inouï, les volcans Atitlán et San Pedro écrasent de leur masse les eaux calmes du lac géant - DR : J.-F.R.
Oublions vite Ciudad Guatemala. La capitale du pays et ses plus de 4 millions d’habitants n’a pas de charme particulier.
On y subit des embouteillages chaotiques sur des boulevards infinis et chaque feu rouge est le prétexte pour des mendiants et des vendeurs ambulants de quémander quelques quetzales - la monnaie locale.
Seul véritable secteur aménagé pour le tourisme : la Zona Viva, un quartier hôtelier et de loisirs contemporain.
Par la mythique Panaméricaine, cap vers le lac Atitlán. Trois « pyramides » parfaites remplacent bientôt le chaos urbain en tranchant l’azur du ciel : les volcans Agua, Acatenango et Fuego.
C’est la célébration d’une géologie unique. Le pays compte près de 400 cratères, dont 38 volcans actifs.
Trois sont puissamment en verve et le Fuego est l’un de ceux-là. Son panache blanc d’allure anodine témoigne d’une menace permanente.
On y subit des embouteillages chaotiques sur des boulevards infinis et chaque feu rouge est le prétexte pour des mendiants et des vendeurs ambulants de quémander quelques quetzales - la monnaie locale.
Seul véritable secteur aménagé pour le tourisme : la Zona Viva, un quartier hôtelier et de loisirs contemporain.
Par la mythique Panaméricaine, cap vers le lac Atitlán. Trois « pyramides » parfaites remplacent bientôt le chaos urbain en tranchant l’azur du ciel : les volcans Agua, Acatenango et Fuego.
C’est la célébration d’une géologie unique. Le pays compte près de 400 cratères, dont 38 volcans actifs.
Trois sont puissamment en verve et le Fuego est l’un de ceux-là. Son panache blanc d’allure anodine témoigne d’une menace permanente.
Montagnes tropicales
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Passées les collines boisées ou cultivées à l’ouest de la capitale, la ville de Chimaltenango, toute aussi embouteillée, livre une étonnante enfilade de garages et de concessions automobiles.
Devant, des employés à chapeaux de cow-boys lustrent jusqu’à l’usure des picks-up prêts à la vente.
Encore de longues pentes et c’est la descente vers le lac Atitlán, cœur des Highlands et vivier de la culture maya. 60% de la population du pays est indigène. Mais ici, au pied de ces montagnes tropicales, le pourcentage atteint 90%.
Dans un décor inouï, les volcans Atitlán et San Pedro écrasent de leur masse les eaux calmes du lac géant. Et la plongée vers les rives immerge dans la tradition indienne.
Femmes et hommes portant huipiles, cortes ou tocoyal, somptueux vêtements colorés ; enfants enveloppés de tissus vifs dans le dos de leurs mères ; visages cuivrés et corps lilliputiens… : pas de folklore ici, mais plutôt la vie quotidienne, avec ses us et ses coutumes.
Des exemples ? Panajachel et son marché, labyrinthe foutraque, poussiéreux et bariolé ; l’embarcadère, ultime halte pour une noria de lanchas (bateaux) déversant dans un chatoiement arc-en-ciel les villageois des communes riveraines, San Pedro, San Antonio Palopó, San Marcos… Chaque ethnie possède ici sa langue et ses codes textiles.
Il y aurait tant à dire sur Atitlán, au moment où le ciel se couvre et laisse éclater, comme presque chaque après-midi, un début d’orage, levant la houle sur le lac...
Devant, des employés à chapeaux de cow-boys lustrent jusqu’à l’usure des picks-up prêts à la vente.
Encore de longues pentes et c’est la descente vers le lac Atitlán, cœur des Highlands et vivier de la culture maya. 60% de la population du pays est indigène. Mais ici, au pied de ces montagnes tropicales, le pourcentage atteint 90%.
Dans un décor inouï, les volcans Atitlán et San Pedro écrasent de leur masse les eaux calmes du lac géant. Et la plongée vers les rives immerge dans la tradition indienne.
Femmes et hommes portant huipiles, cortes ou tocoyal, somptueux vêtements colorés ; enfants enveloppés de tissus vifs dans le dos de leurs mères ; visages cuivrés et corps lilliputiens… : pas de folklore ici, mais plutôt la vie quotidienne, avec ses us et ses coutumes.
Des exemples ? Panajachel et son marché, labyrinthe foutraque, poussiéreux et bariolé ; l’embarcadère, ultime halte pour une noria de lanchas (bateaux) déversant dans un chatoiement arc-en-ciel les villageois des communes riveraines, San Pedro, San Antonio Palopó, San Marcos… Chaque ethnie possède ici sa langue et ses codes textiles.
Il y aurait tant à dire sur Atitlán, au moment où le ciel se couvre et laisse éclater, comme presque chaque après-midi, un début d’orage, levant la houle sur le lac...
Temple du Grand Jaguar
Direction Flores, au nord du pays.
Une heure de vol depuis la capitale conduit dans le Petén, région au climat humide et à la dense forêt. Ce territoire cache l’un des plus beaux sites archéologiques mayas, Tikal.
Imaginez. Une marche d’approche suffisamment longue pour s’imprégner de la moiteur de la jungle, le bruissement des singes - araignées pendus aux branches des kapokiers, le passage fugace d’un coati à queue dressée… Et soudain, le temple du Grand Jaguar, 45 m de haut.
En voici d’autres : le temple des Masques, du Prêtre Jaguar, enfoui dans la végétation, et le temple du Serpent à deux têtes, 65 m, belvédère ultime sur un « monde perdu ».
Rencontre mémorable avec une civilisation née au 5e s. avant J.-C., volatilisée vers 900, bien avant l’arrivée des Conquistadors. On comprend que le réalisateur George Lucas ait été subjugué par le lieu, au point d’y tourner un épisode de Star Wars.
Avant le retour au sud, arrêt à Flores. Et surtout à Flores-Isla, village en forme de presqu’île bâti sur le lac Petén Itzá.
Ambiance exotique assurée, lorsque au devant des bâtisses lacustres colorées, les lanchas glissent en silence sur les eaux coites du lac, le 3e du pays, connu pour ses poissons endémiques et ses… crocodiles.
Face au soleil couchant d’après la pluie, seuls des oiseaux criards, perchés sur les arbres du rivage, viennent troubler ce tableau reposant.
Une heure de vol depuis la capitale conduit dans le Petén, région au climat humide et à la dense forêt. Ce territoire cache l’un des plus beaux sites archéologiques mayas, Tikal.
Imaginez. Une marche d’approche suffisamment longue pour s’imprégner de la moiteur de la jungle, le bruissement des singes - araignées pendus aux branches des kapokiers, le passage fugace d’un coati à queue dressée… Et soudain, le temple du Grand Jaguar, 45 m de haut.
En voici d’autres : le temple des Masques, du Prêtre Jaguar, enfoui dans la végétation, et le temple du Serpent à deux têtes, 65 m, belvédère ultime sur un « monde perdu ».
Rencontre mémorable avec une civilisation née au 5e s. avant J.-C., volatilisée vers 900, bien avant l’arrivée des Conquistadors. On comprend que le réalisateur George Lucas ait été subjugué par le lieu, au point d’y tourner un épisode de Star Wars.
Avant le retour au sud, arrêt à Flores. Et surtout à Flores-Isla, village en forme de presqu’île bâti sur le lac Petén Itzá.
Ambiance exotique assurée, lorsque au devant des bâtisses lacustres colorées, les lanchas glissent en silence sur les eaux coites du lac, le 3e du pays, connu pour ses poissons endémiques et ses… crocodiles.
Face au soleil couchant d’après la pluie, seuls des oiseaux criards, perchés sur les arbres du rivage, viennent troubler ce tableau reposant.
Architecture coloniale
Après les Mayas, les colons espagnols ont laissé eux aussi des traces au Guatemala et c’est l’un des charmes majeurs du pays.
Nous sommes à Antigua Guatemala, ville historique située à une heure de route à l’ouest de la capitale.
Les rues au cordeau grossièrement pavées livrent de part et d’autres des maisons basses aux couleurs flamboyantes ou décaties, les fenêtres protégées de gracieux barreaux courbes.
Il règne ici une ambiance boutiquière, résultat d’un tourisme ardent dans cette ville considérée comme le plus beau témoin d’architecture coloniale en Amérique centrale.
Au nord du quadrilatère urbain, l’église de la Merced laisse éclater sa façade au jaune pâli par le soleil déclinant. Le parque central, lui, sombre dans une candeur crépusculaire, entouré de somptueux palais à arcades.
Tard le soir ou tôt le matin, la ville échappe aux excès touristiques et met à nu son ossature coloniale. Le point d’orgue d’un voyage au Guatemala.
Nous sommes à Antigua Guatemala, ville historique située à une heure de route à l’ouest de la capitale.
Les rues au cordeau grossièrement pavées livrent de part et d’autres des maisons basses aux couleurs flamboyantes ou décaties, les fenêtres protégées de gracieux barreaux courbes.
Il règne ici une ambiance boutiquière, résultat d’un tourisme ardent dans cette ville considérée comme le plus beau témoin d’architecture coloniale en Amérique centrale.
Au nord du quadrilatère urbain, l’église de la Merced laisse éclater sa façade au jaune pâli par le soleil déclinant. Le parque central, lui, sombre dans une candeur crépusculaire, entouré de somptueux palais à arcades.
Tard le soir ou tôt le matin, la ville échappe aux excès touristiques et met à nu son ossature coloniale. Le point d’orgue d’un voyage au Guatemala.