Château de Bonrepos situé au Nord de Toulouse appartenait à Pierre-Paul Riquet le créateur du Canal du Midi - Crédit Jean-François Rust
Pour rejoindre Bonrepos, il faut s’échapper au nord-est de la Ville Rose. Une vingtaine de minutes plus tard, au cœur des coteaux agricoles du Girou, voici donc le village (minuscule) de Bonrepos-Riquet. C’est ici, en 1652, que Pierre-Paul Riquet décide d’acheter un domaine de plus de 200 ha, Bonrepos.
Alors Fermier général des gabelles du Languedoc, il y fait construire un château, belle bâtisse sur trois niveaux encadrée par deux tours carrées. Son installation sur ces terres n’est pas innocente.
Aux portes de Toulouse, il marque son ancrage nobiliaire et foncier, produit de la rente agricole mais aussi mène à bien les expérimentations hydrauliques en vue de son projet de canal.
Alors Fermier général des gabelles du Languedoc, il y fait construire un château, belle bâtisse sur trois niveaux encadrée par deux tours carrées. Son installation sur ces terres n’est pas innocente.
Aux portes de Toulouse, il marque son ancrage nobiliaire et foncier, produit de la rente agricole mais aussi mène à bien les expérimentations hydrauliques en vue de son projet de canal.
Mur-barrage
Car derrière l’intérieur noble qui sied à ce type d’habitat, le domaine cache un paysage encaissé dont Riquet va tirer profit. Au confluent de deux vallons, il fait construire un mur-barrage, créant une petite retenue.
En aval, il creuse un bassin plus large, de 250 m de long. Son but : montrer qu’en régulant l’écoulement de l’eau depuis le bassin amont il est possible de maintenir un niveau constant dans le second, en toutes saisons.
Menés de 1655 à 1662, les travaux sont probants : Riquet peut dès lors présenter son projet de canal et de dérivation des eaux de la Montagne Noire à la cour du roi !
En aval, il creuse un bassin plus large, de 250 m de long. Son but : montrer qu’en régulant l’écoulement de l’eau depuis le bassin amont il est possible de maintenir un niveau constant dans le second, en toutes saisons.
Menés de 1655 à 1662, les travaux sont probants : Riquet peut dès lors présenter son projet de canal et de dérivation des eaux de la Montagne Noire à la cour du roi !
Le lobbying à la mode Riquet
Le château est aussi un lieu de réception pour servir les intérêts du projet.
Riquet reçoit la noblesse régionale qui compte et mesure les bénéfices qu’il va pouvoir retirer du canal, grâce aux taxes sur le transport et à la jouissance des terres qui lui seront confiées après avoir été expropriées pour creuser l’ouvrage.
Pendant les travaux du canal, quand il n’est pas à Bonrepos ou sur le chantier, il réside à Toulouse.
Après sa mort en 1680, ses enfants héritent du canal et de la demeure. C’est en partie depuis ce site qu’ils vont continuer à gérer l’ouvrage et à encaisser les taxes.
Dans les années 1770-1780, Jean-Gabriel Riquet, procureur du roi à Toulouse et petit-fils de Riquet, fait construire l’Orangerie, à l’arrière du château. Sous la voûte en briques, les 330 m² servent alors à protéger des orangers et à donner des représentations, signe de l’aisance des descendants de l’ingénieur du canal.
Riquet reçoit la noblesse régionale qui compte et mesure les bénéfices qu’il va pouvoir retirer du canal, grâce aux taxes sur le transport et à la jouissance des terres qui lui seront confiées après avoir été expropriées pour creuser l’ouvrage.
Pendant les travaux du canal, quand il n’est pas à Bonrepos ou sur le chantier, il réside à Toulouse.
Après sa mort en 1680, ses enfants héritent du canal et de la demeure. C’est en partie depuis ce site qu’ils vont continuer à gérer l’ouvrage et à encaisser les taxes.
Dans les années 1770-1780, Jean-Gabriel Riquet, procureur du roi à Toulouse et petit-fils de Riquet, fait construire l’Orangerie, à l’arrière du château. Sous la voûte en briques, les 330 m² servent alors à protéger des orangers et à donner des représentations, signe de l’aisance des descendants de l’ingénieur du canal.
Vendu aux enchères en 1836
Mais après une succession compliquée, le château est vendu aux enchères en 1836. La famille Riquet restera toutefois impliquée de près ou de loin dans les affaires du canal jusqu’en 1898, année où l’Etat rachète l’ouvrage à la Compagnie du canal du Midi.
Passé entre différentes mains, le château a été racheté en 2007 par la commune de Bonrepos-Riquet. Une charge énorme pour ce village d’à peine 280 habitants, en dépit de l’implication des bénévoles de l’association locale pour la Sauvegarde et la Valorisation du Domaine de Bonrepos-Riquet (SVDBR).
Mais l’ambition ne manque pas. L’orangerie a achevé en 2020 sa mue en lieu d’accueil pour des événements. Le château, lui, nécessite encore des travaux et compte sur un éventuel rattachement à l’inscription du canal du Midi à l’UNESCO pour être sanctuarisé.
Passé entre différentes mains, le château a été racheté en 2007 par la commune de Bonrepos-Riquet. Une charge énorme pour ce village d’à peine 280 habitants, en dépit de l’implication des bénévoles de l’association locale pour la Sauvegarde et la Valorisation du Domaine de Bonrepos-Riquet (SVDBR).
Mais l’ambition ne manque pas. L’orangerie a achevé en 2020 sa mue en lieu d’accueil pour des événements. Le château, lui, nécessite encore des travaux et compte sur un éventuel rattachement à l’inscription du canal du Midi à l’UNESCO pour être sanctuarisé.
Pratique
Domaine de Bonrepos, Bonrepos-Riquet : bonrepos-riquet.fr/
Visites guidées en juillet et en août ; le dimanche en mai, juin, septembre et octobre.
Office de Tourisme des Coteaux du Girou, Gragnague :
cc-coteaux-du-girou.fr/
Haute-Garonne Tourisme :
www.hautegaronnetourisme.com
Hébergement-restauration :
• Les Nuits du Pastelier, Teulat.
Magnifique maison d’hôtes aménagée dans une demeure en briques. A partir de 90 €.
Visites guidées en juillet et en août ; le dimanche en mai, juin, septembre et octobre.
Office de Tourisme des Coteaux du Girou, Gragnague :
cc-coteaux-du-girou.fr/
Haute-Garonne Tourisme :
www.hautegaronnetourisme.com
Hébergement-restauration :
• Les Nuits du Pastelier, Teulat.
Magnifique maison d’hôtes aménagée dans une demeure en briques. A partir de 90 €.