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Hôtellerie : sept priorités pour les candidats à la présidentielle

« En France on a pas le pétrole, mais on a le tourisme », estime Roland Heguy


Moins de taxes, plus de libertés, mais aussi investissements dans le numérique et l'écologie : les dirigeants des métiers de l’hôtellerie veulent faire entendre leurs voix dans la campagne à la présidentielle.


Rédigé par le Mardi 31 Janvier 2017

Roland Heguy, président de l'UMIH, veut faire entendre la voix de l'hôtellerie aux candidats à la présidentielle © DR : UMIH
Roland Heguy, président de l'UMIH, veut faire entendre la voix de l'hôtellerie aux candidats à la présidentielle © DR : UMIH
Les hôteliers se cherchent un soutien politique.

Si trois élections se tiendront en 2017, « pour l’instant, le mot tourisme est absent de l’ensemble des discours des candidats », s’indigne Roland Heguy, le président confédéral de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH).

Pourtant, « le tourisme est l’un des seuls secteurs de l’économie française capable de créer de la richesse et des emplois », estime-t-il.

« En France, on a pas le pétrole mais on le tourisme », a-t-il lancé, mardi 31 janvier 2017, en présentant sept propositions d’actions à l’adresse des candidats aux élections de 2017, en présence de parlementaires et des équipes de campagne.

« Je voudrai que les candidats, quels qu’ils soient, s’approprient notre plan d’action avec gourmandise ».


Les sept propositions

« Gagner un point de PIB en cinq ans »

Cette proposition phare des professionnels de l’hôtellerie à destination des présidentiables, veut allouer 100 millions d’euros par an pour dynamiser l’attractivité touristique du pays.

« Un point de PIB de gagné, c’est 21 milliards d’euros de recettes supplémentaires », indique Jacques Barré, président du Groupement national des chaînes hôtelières (GNC). De leur côté, les professionnels du tourisme, tous secteurs confondus, proposent de mettre en place un fonds d’intervention auto-financé et auto-géré.

« Favoriser la création d’emplois »

« Un point de PIB, c’est 200 000 emplois supplémentaires », « Les cafés, hôtels et restaurants sont le quatrième employeur privé de France », « 85 touristes en plus = un emploi direct créé »

Avec une avalanche de chiffres, les hôteliers veulent convaincre le futur président de la République de « leur donner de l’oxygène » et de « simplifier leur gestion quotidienne », d’après Hervé Becam, vice-président de l’UMIH. Parmi les mesures souhaitées : valoriser l’apprentissage, repenser les formations, ou encore alléger les charges patronales.

« Simplifier les normes »

Au cœur de leurs préoccupations : les réglementations qui « les éloignent de leurs coeurs de métiers ». Les dirigeants de l’hôtellerie française demandent ainsi la suppression de deux normes existantes pour toute nouvelle norme créée, et ont dévoilé leurs « bêtisiers des normes ». « Nous croulons sous les normes, souvent absurdes.

On recense 50 nouvelles réglementations et taxes rien que sur l’année dernière »
, s’agace Roland Heguy, qui en a profité pour demander plus de transparence sur l’utilisation de la taxe de séjour.

« Sécuriser le cadre fiscal national et local »

Naturellement, les hôteliers ont profité de cette séance de séduction vis-à-vis des candidats pour demander un allègement fiscal. Maintenir une TVA à 10%, permettre au secteur de bénéficier du crédit d’impôt innovation recherche ou encore simplifier la transmission d’entreprises en milieu rurale font partie des pistes évoquées.

« Agir pour le tourisme durable »

A l’occasion de l’année du tourisme durable selon l’ONU, « nos entreprises, qui donnent l’exemple, veulent trouver des appuis pour continuer », indique Hervé Becam, qui demande la mise en place d'outils incitatifs en la matière, notamment sur la fiscalité des déchets, ou encore l'extension de l'éco-prêt à taux zéro aux entreprises.

"Faire du numérique un moteur de croissance"

La modernité, d'accord, mais dans le respect des règles d'une concurrence loyale, estiment l'UMIH et ses syndicats partenaires.

"Il est clair que nous n'allons pas nous opposer à ce type d'activités, et il est clair que cela va dans le sens de l'histoire", explique Jacques Barré, parlant autant des agences en lignes type Booking que des plateformes types Airbnb, dont les activités sont estimés peser 2 milliards d'euros l'an passé en France. "Par contre, nous demandons plus de transparence, pour établir une concurrence réellement saine".

"Reconnaître les cafés, hôtels, restaurants, établissements de nuit comme les acteurs majeurs du tourisme"

Enfin, l'UMIH veut insister sur la reconnaissance des établissements qu'elle représente comme les acteurs majeurs du "vivre-ensemble" ou du dynamisme économique local, et souhaite entre-autres faire de la vie nocturne un facteur d'attractivité touristique.

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