En 2013, Bourse des Voyages se recentre sur la distribution des vols secs et diminue la part des voyages à forfait - Capture d'écran
TourMaG.com – Quel bilan de l'activité de Bourse des Voyages (BDV) tirez-vous pour l'été 2013 ?
Fabrice Dariot : Pour BDV, 2013 est une année de mutation à différents titres. Nous effectuons d'importantes modifications technologiques et au niveau de nos moteurs de recherche pour la réservation de vols secs, d'une part.
Et d'autre part, nous nous repositionnons stratégiquement en nous intéressant davantage aux vols secs qu'aux forfaits désormais.
Nous avons fait ce choix pour des raisons qui sont liées à l'actualité et économique et politique mais aussi par rapport aux modifications qui sont actuellement opérées dans le secteur du tour-opérating français.
Donc, pour résumer, pour BDV cette année, il y a plus de vols secs, moins de produits packagés et davantage de technologie.
Cette mutation stratégique s'est accompagnée d'un temps d'adaptation et de mise en place jusqu'à août 2013. Ce qui fait que, pour l'été 2013, notre volume d'affaires a légèrement reculé.
La bonne surprise c'est que depuis que tous les problèmes techniques ont été réglés, nous avons constaté une reprise importante de notre volume d'activité. Tout s'est vraiment accéléré à partir de mi-août 2013.
Ces dernières semaines, nous avons même retrouvé une croissance à deux chiffres sur les vols secs. Ce que nous n'avions pas eu depuis longtemps !"
Fabrice Dariot : Pour BDV, 2013 est une année de mutation à différents titres. Nous effectuons d'importantes modifications technologiques et au niveau de nos moteurs de recherche pour la réservation de vols secs, d'une part.
Et d'autre part, nous nous repositionnons stratégiquement en nous intéressant davantage aux vols secs qu'aux forfaits désormais.
Nous avons fait ce choix pour des raisons qui sont liées à l'actualité et économique et politique mais aussi par rapport aux modifications qui sont actuellement opérées dans le secteur du tour-opérating français.
Donc, pour résumer, pour BDV cette année, il y a plus de vols secs, moins de produits packagés et davantage de technologie.
Cette mutation stratégique s'est accompagnée d'un temps d'adaptation et de mise en place jusqu'à août 2013. Ce qui fait que, pour l'été 2013, notre volume d'affaires a légèrement reculé.
La bonne surprise c'est que depuis que tous les problèmes techniques ont été réglés, nous avons constaté une reprise importante de notre volume d'activité. Tout s'est vraiment accéléré à partir de mi-août 2013.
Ces dernières semaines, nous avons même retrouvé une croissance à deux chiffres sur les vols secs. Ce que nous n'avions pas eu depuis longtemps !"
La Thaïlande a le vent en poupe
TourMaG.com – Quelles sont les destinations qui ont rencontré le plus de succès chez BDV cet été ?
F.D. : "Nous avons très bien vendu les DOM-TOM. Mais il faut savoir que pour les vols secs, les gens qui veulent partir aux Antilles l'hiver réservent leur billet de long mois à l'avance.
Nous avons également vu de bonnes performances sur l'Afrique du Nord. Mais cela concerne principalement un trafic ethnique. La part de touristes y est plutôt en recul.
La demande est également resté soutenue pour l'Afrique noire. Enfin, la Thaïlande a eu le vent en poupe sur l'ensemble de l'année 2013. La destination profite des vols à bon prix."
TourMaG.com – A l'inverse, quelles sont les destinations qui ont rencontré le moins de succès cet été ?
F.D. : "Certaines destinations sont assez sinistrées. C'est le cas de l’Égypte notamment et de l'ensemble des pays proches d'un arc entre la Turquie et le Maroc. Les personnes qui n'ont pas de raison impérative d'y aller ne s'y rendent plus."
TourMaG.com – Est-ce que ces tendances ont un effet sur le panier moyen de vos clients ?
F.D. : "Le panier moyen de nos clients est légèrement en hausse. Nous vendons davantage de long-courriers qu'avant.
Mais attention, nous ne sommes pas des spécialistes des vols low-cost. Nous avons un positionnement plutôt long-courrier, plus cher.
Je pense que le marché est en train de se segmenter entre du cour-courrier loisir très bon marché et du long-courrier pour des clients à la recherche d'un rapport qualité/prix plus valorisant."
F.D. : "Nous avons très bien vendu les DOM-TOM. Mais il faut savoir que pour les vols secs, les gens qui veulent partir aux Antilles l'hiver réservent leur billet de long mois à l'avance.
Nous avons également vu de bonnes performances sur l'Afrique du Nord. Mais cela concerne principalement un trafic ethnique. La part de touristes y est plutôt en recul.
La demande est également resté soutenue pour l'Afrique noire. Enfin, la Thaïlande a eu le vent en poupe sur l'ensemble de l'année 2013. La destination profite des vols à bon prix."
TourMaG.com – A l'inverse, quelles sont les destinations qui ont rencontré le moins de succès cet été ?
F.D. : "Certaines destinations sont assez sinistrées. C'est le cas de l’Égypte notamment et de l'ensemble des pays proches d'un arc entre la Turquie et le Maroc. Les personnes qui n'ont pas de raison impérative d'y aller ne s'y rendent plus."
TourMaG.com – Est-ce que ces tendances ont un effet sur le panier moyen de vos clients ?
F.D. : "Le panier moyen de nos clients est légèrement en hausse. Nous vendons davantage de long-courriers qu'avant.
Mais attention, nous ne sommes pas des spécialistes des vols low-cost. Nous avons un positionnement plutôt long-courrier, plus cher.
Je pense que le marché est en train de se segmenter entre du cour-courrier loisir très bon marché et du long-courrier pour des clients à la recherche d'un rapport qualité/prix plus valorisant."
Achats plus raisonnés
Fabrice Dariot est le Président-Directeur général de Bourse des Voyages - Photo DR
TourMaG.com – Constatez-vous un changement dans les comportements de votre clientèle ?
F.D. : "J'ai l'impression que nous avons moins de réservations d'ultra dernière minute qu'avant. Il en reste mais nous avons de plus en plus de gens qui achètent en amont et prennent du temps pour se renseigner sur les offres avant de réserver.
Sur le long-courrier, nos clients ont tendance à effectuer leur achat très tôt. Ce sont des achats plus raisonnés, plus organisés.
Pour résumer, je dirais que ce qu'on constate c'est que plus les gens partent loin, plus ils vont réserver tôt."
TourMaG.com – Vous vendez encore des produits de tour-opérateurs ?
F.D. : "Oui, nous en vendons encore un petit peu. Mais nous considérons désormais que ce créneau n'est plus très porteur pour nous désormais.
Surtout que la technologie que nous maîtrisons chez BDV correspond davantage à une activité de distribution de vols secs."
TourMaG.com – Faîtes-vous également du package dynamique ?
F.D. : "Nous en faisons oui. Et, c'est un marché plutôt porteur. Mais, sur ce point le plus difficile reste le contrôle de la qualité de l'offre hôtelière.
Nous faisons donc beaucoup attention aux retours qualité de nos clients. C'est notre principal indicateur en la matière. En général, les problèmes portent sur la prestations hôtelière pour les packages dynamiques."
F.D. : "J'ai l'impression que nous avons moins de réservations d'ultra dernière minute qu'avant. Il en reste mais nous avons de plus en plus de gens qui achètent en amont et prennent du temps pour se renseigner sur les offres avant de réserver.
Sur le long-courrier, nos clients ont tendance à effectuer leur achat très tôt. Ce sont des achats plus raisonnés, plus organisés.
Pour résumer, je dirais que ce qu'on constate c'est que plus les gens partent loin, plus ils vont réserver tôt."
TourMaG.com – Vous vendez encore des produits de tour-opérateurs ?
F.D. : "Oui, nous en vendons encore un petit peu. Mais nous considérons désormais que ce créneau n'est plus très porteur pour nous désormais.
Surtout que la technologie que nous maîtrisons chez BDV correspond davantage à une activité de distribution de vols secs."
TourMaG.com – Faîtes-vous également du package dynamique ?
F.D. : "Nous en faisons oui. Et, c'est un marché plutôt porteur. Mais, sur ce point le plus difficile reste le contrôle de la qualité de l'offre hôtelière.
Nous faisons donc beaucoup attention aux retours qualité de nos clients. C'est notre principal indicateur en la matière. En général, les problèmes portent sur la prestations hôtelière pour les packages dynamiques."
Déflation vs hausse des taxes
TourMaG.com – Quelle part de votre clientèle souscrit aux packages dynamiques ?
F.D. : "Cette part est minoritaire. C'est un créneau intéressant, à développer.
Mais nous constatons que la plupart de nos clients cherchent vraiment uniquement un vol sec. Ils sont souvent entrepris de se débrouiller par eux-mêmes sur place.
Ils ont déjà un hébergement ou en ont une idée assez précise. Pour les entraîner à souscrire un package dynamique, il nous faut donc les séduire."
TourMaG.com – Quelles tendances se dessinent chez BDV pour cet hiver ?
F.D. : "Nous constatons une baisse des prix dans l'aérien, globalement.
Mais malheureusement, cette déflation est absorbée par la hausse des taxes aériennes qui deviennent presque délirantes. Nous nous demandons pourquoi toutes ces taxes s'appliquent uniquement au transport aérien.
Les causes qu'elles soutiennent sont importantes mais elles n'ont rien à voir de plus avec l'aérien qu'avec d'autres secteurs économiques et industriels.
Le consommateur pourrait bénéficier de tarifs plus avantageux mais il subit cette multiplication des taxes sur les compagnies aériennes. Et, par conséquent, cela fait du mal au pavillon français."
TourMaG.com – Sur ce point, vous êtes en accord avec la position affichée par le SCARA sur les taxes aéroportuaires appliquées par ADP ?
F.D. : "Ils ont tout à fait raison. Je pense que nous vivons une époque totalement schizophrène.
Le gouvernement fait des déclarations qui vont dans le sens de l'aide aux entreprises et aux emplois dans le tourisme et le transport aérien pour ensuite annoncer que de nouvelles charge vont peser sur ces secteurs.
Mais, à mon niveau, finalement cela n'est pas dramatique. Si je ne vends pas des compagnies du pavillon français, je pourrais toujours en vendre des étrangères. Surtout que ces dernières présentent l'avantage de nous rémunérer bien mieux."
F.D. : "Cette part est minoritaire. C'est un créneau intéressant, à développer.
Mais nous constatons que la plupart de nos clients cherchent vraiment uniquement un vol sec. Ils sont souvent entrepris de se débrouiller par eux-mêmes sur place.
Ils ont déjà un hébergement ou en ont une idée assez précise. Pour les entraîner à souscrire un package dynamique, il nous faut donc les séduire."
TourMaG.com – Quelles tendances se dessinent chez BDV pour cet hiver ?
F.D. : "Nous constatons une baisse des prix dans l'aérien, globalement.
Mais malheureusement, cette déflation est absorbée par la hausse des taxes aériennes qui deviennent presque délirantes. Nous nous demandons pourquoi toutes ces taxes s'appliquent uniquement au transport aérien.
Les causes qu'elles soutiennent sont importantes mais elles n'ont rien à voir de plus avec l'aérien qu'avec d'autres secteurs économiques et industriels.
Le consommateur pourrait bénéficier de tarifs plus avantageux mais il subit cette multiplication des taxes sur les compagnies aériennes. Et, par conséquent, cela fait du mal au pavillon français."
TourMaG.com – Sur ce point, vous êtes en accord avec la position affichée par le SCARA sur les taxes aéroportuaires appliquées par ADP ?
F.D. : "Ils ont tout à fait raison. Je pense que nous vivons une époque totalement schizophrène.
Le gouvernement fait des déclarations qui vont dans le sens de l'aide aux entreprises et aux emplois dans le tourisme et le transport aérien pour ensuite annoncer que de nouvelles charge vont peser sur ces secteurs.
Mais, à mon niveau, finalement cela n'est pas dramatique. Si je ne vends pas des compagnies du pavillon français, je pourrais toujours en vendre des étrangères. Surtout que ces dernières présentent l'avantage de nous rémunérer bien mieux."