IATA : les touristes voyageant par avion devraient générer 678 milliards d'euros

Le dernier rapport de l'Association internationale du transport aérien (IATA) révèle le poids toujours plus conséquent de l'industrie dans l'économie mondiale.

Les 6 premiers mois de l'année 2018 confirme la bonne santé du secteur qui devrait générer 113 milliards de taxes sur l'ensemble de l'activité et dans le monde entier.

Les 2,8 millions d'emplois directs (+3,4%), et 70 millions liés à la chaîne d'approvisionnement d'une industrie en grande vitalité, ainsi que l'ensemble des dépenses inhérentes à l'activité généreront 1% du PIB mondial, peu de secteur peuvent s'enorgueillir, d'une telle puissance de frappe.

Alors que le marché ne cesse de croître, les dépenses vont suivre la même dynamique (hausse du prix du pétrole) si les compagnies américaines profiteront au mieux de cette vitalité avec une marge bénéficiaire nette après impôts de 5,8%, celles présentes en Afrique verront ce même indicateur reculé de 1%.

L'aérien entraînera dans l'ensemble du monde 743 milliards d'euros de recettes. Dans un monde toujours plus connecté, le développement des aéroports et des lignes entre les villes est à son paroxysme, ainsi en 2018 les connexions devraient dépasser le chiffre record de 21 000, soit plus du double qu'à la fin des années 1990.

Cette bonne santé, tant sur le plan structurel que financier va provoquer une baisse du prix du transport pour les consommateurs, les estimations évaluent à 678 milliards d'euros les dépenses des touristes voyageant par avion.

Plus de 30 000 engins voleront dans le ciel du globe, soit une augmentation de 1 000 appareils, pour un taux de remplissage de 81,7% (contre 81,5% en 2017).

Si le carburant suit une progression inflationniste se répercutant sur les billets, il en est tout autant pour le coût payé à l'utilisation des aéroports, d'après nos collègues des Echos.fr les compagnies fustigent la gestion des structures privées, bien plus onéreuses que celles du public. Si l'aérien est un transport régional pour les Etats-Unis, et pour l'ensemble du sous-continent nord-américain, il continue de s'imposer dans l'ensemble de la planète.

Profitant d'une très grande structuration, l'Amérique du Nord bénéficiera au mieux du dynamisme du secteur, avec un bénéfice net après impôts de 15 milliards d'euros.

Dans le même temps, et malgré des ralentissements découlant des attentats ayant endeuillé son sol les dernières années, l'Europe devrait renouer avec la croissance, et afficher le deuxième meilleur bénéfice net après impôts.

La troisième région a connaître un dynamisme économie conséquent sera l'Asie, alors que l'Afrique connaîtra un ralentissement. Et Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction de l'IATA, de lancer un avertissement pour "une réglementation plus intelligente.

Elle doit contrer la tendance à la re-réglementation rampante. Les normes mondiales doivent être maintenues par les États qui les ont acceptées. Et nous devons trouver des solutions efficaces à la crise de la capacité imminente". Le directeur faisant ici allusion aux infrastructures, mais aussi à la forte propension des gouvernements de légiférer pour instaurer de nouvelles taxes, notamment environnementales.

Airlines expected to achieve a collective net profit of $33.8 billion (4.1% net margin) in 2018 #IATAAGM https://t.co/qTLBgm7NKo pic.twitter.com/HOk1HyjHxH

— IATA (@IATA) 4 juin 2018